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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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mardi 31 août 2010

La firme suédoise MII AB obtient un contrat d'exploitation de l'or en RDC

L'Office congolais des mines d'or de Kilomoto (OKIMO) a signé un contrat avec le groupe suédois Mineral Invest International (MII) AB pour des travaux d'exploration en vue de la certification des réserves aurifères et d'autres minéraux aux fins d'une exploitation industrielle dans la province Orientale, au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), a appris lundi la PANA de source officielle.

Ce contrat, signé le week-end, et dont le montant et les termes extacts n'ont pas été révélés car couvrant d'importants travaux que MII AB s'est engagée à réaliser, allant de l'exploration à la découverte d'un gisement économiquement rentable et aboutissant à terme à la création d'une joint-venture, "permettra de rentabiliser les immenses réserves de l'OKIMO", a fait savoir le directeur général de l'Office, Willy Bafoa.

Le contrat prévoit également, selon un programme à élaborer en concertation avec l'OKIMO et le ministère congolais des Mines, des travaux de réhabilitation des infrastructures et des réalisations sociales en faveur des communautés locales, notamment la construction des écoles, des hôpitaux et autres centres de santé, la desserte en fournitures d'eau et d'électricité, selon des sources du ministère congolais des Mines contactées lundi par la PANA.

L'OKIMO, rappelle-t-on, est une société de l'état congolais créée en 1903 par le pouvoir colonial belge pour l'extraction de l'or dans la province Orientale, précisément en Ituri où elle dispose d'un vaste domaine minier de plus de 83 mille Km² qui regorge de plusieurs milliers de tonnes de minerais d'or, de platine, plomb, fer, zinc, etc.

Mais les nombreux conflits armés qui se sont déroulés dans cette partie de la RDC ont mis à genoux cette société et favorisé des exploitants artisanaux et autres sociétés privées, généralement d'origine occidentale. Pour reprendre ses exploitations, OKIMO qui s'est fixé l'objectif de la production industrielle à l'horizon 2013, conclut des joints-ventures, notamment le Moto Gold, avec Kibali Gold Mines pour l'exploitation de 700 tonnes de réserves, Anglo Gold Ashanti Kilo (AGK) avec le géant sud-africain Anglo Gold Ashanti, pour 100 tonnes de réserves et Mwana Africa pour exploiter 20 tonnes de réserves.
PANA

La lèpre sévit derrière les montagnes

La lèpre sévit derrière les montagnes en Ituri. Dans les district d'Aru (frontière ougandaise) et de Bunia, le nombre des cas à triple comparé avec la même période l'année passé.

Le semestre passé, 64 cas furent comptés par le médecin coordonnateur du programme national de lutte contre la lèpre en Ituri. À la période correspondante de l’année passée, seule une vingtaine de cas avait été répertoriée.
Victime de la lèpre

Les endroits humides dont la forêt, constituent le foyer pour le bacille responsable de la lèpre. Ceci explique le taux élevé de contamination, notamment à Mambassa dont l’environnement est essentiellement forestier.

Les pygmées ne sont pas en reste parmi les victimes. La promiscuité en milieu forestier facilite la transmission. «On découvre de plus en plus des cas de lèpre chez les malades pygmées», affirmit le médecin.

Mais la lèpre est une maladie récurrente chez les pygmées, comme le confirme le coordonnateur du programme national de lutte contre la lèpre: «Parmi les malades pygmées, la maladie existait mais comme on arrivait pas à la détecter, ils restaient avec leur lèpre.» Le médecin conclut qu’il reste beaucoup de choses à faire, notamment des formations pour lutter contre la lèpre.

La lèpre - une maladie traitable
Bien que non mortelle, la lèpre expose à des invalidités sévères et des handicaps permanents si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement comporte plusieurs antibiotiques, afin d'éviter de sélectionner des souches résistantes du germe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande depuis 1981 une polychimiothérapie (PCT) comprenant trois médicaments, car Mycobacterium leprae développe des résistances en cas de monothérapie

la dapsone (DDS)
la rifampicine (RMP)
enfin, la clofazimine (CLO)
Ces trois antibiotiques constituent le traitement de référence de l'OMS. Cette association médicamenteuse détruit l'agent pathogène et guérit le malade. La durée du traitement oscille entre 6 et 24 mois, selon la gravité de la maladie.

La lèpre en quelques chiffres
Selon l'Ordre de Malte, il y a plus de 700 nouveaux cas par jour; pas en Ituri, mais au monde.
2,5 millions de malades supplémentaires dépistés entre 2000 et 2005
249 007 mille nouveaux cas ont été dépistés (soit une baisse de 4 % comparé à 2007)

9$ = 6 mois de traitement pour guérir un enfant de la lèpre paucibacillaire
53$ = 1 an de traitement pour guérir un enfant de la lèpre multibacillaire
76$ = guérison d’un ulcère plantaire (soins, cicatrisation et chaussures adaptées)

Sources: Ordre de Malte, Okapi, FWM
Ilingi: Doktolo W. K. Jacyk via Itimbiri ya sika.

lundi 30 août 2010

Les pygmées de l'Ituri dans la tourmente

OTA BENGA

Ituri : les Pygmées contraints de quitter la forêt surexploitée

Les Pygmées de l'Ituri font aujourd'hui payent les frais de l'exploitation forestière de cette riche province du nord-est de la RD Congo. Contraints de quitter la forêt et de s'installer dans des camps, ils peinent à s'intégrer à ce nouvel environnement où seules de rares associations leur viennent en aide.
Sur la route qui relie le Nord-Kivu à la Province orientale de la RD Congo, des Pygmées vivent dans des camps. De plus en plus souvent, ces habitants de la forêt sont fermement invités à quitter leur cadre de vie habituel, pour s’établir sur cet axe routier et laisser ainsi la place aux exploitants de bois précieux ou aux plantations de cacao.
FEMME MBUTI

Selon le Père Antonio et le Père Piero Lombardo, deux prêtres catholiques, missionnaires dans la région depuis maintenant vingt ans, "le Congo est maintenant la cible mondiale de l’exploitation des minerais ou de la forêt. Une des zones de l’Afrique les plus intéressantes est la forêt de l’Ituri, où vivent les Pygmées". Souvent pour un salaire de misère, ces derniers sont contraints de se déplacer pour aller travailler dans des exploitations minières, sous la supervision d'encadreurs, comme le révèle Nyamanzi, du village Mataha qui estime que ses revenus ne lui permettent pas de vivre convenablement dans son nouvel environnement.

Comme un poisson hors de l'eau


Exploitants Bois

Hors de leur cadre de vie habituel, sans statut social, les Pygmées peinent à s'intégrer et à s'adapter au mode de vie des populations voisines. D'où certaines tensions et frictions. "Mes champs ont été saccagés plus d’une fois par des Pygmées à la recherche de nourriture. Il y a un peu plus d'un an, mon mari a eu une altercation avec un groupe qui récoltait sans gêne notre maïs", déclare Misisa, une cultivatrice Nande du village Biasiku. Pour se défendre, les Pygmées disent qu'ils n'ont pas le choix, s'ils veulent survivre dans ce cadre de vie qui leur est hostile. "Parfois, comme maigre salaire, nous recevons de nos encadreurs de l'alcool local", regrette Ameli, du village Matembu, sur l’axe routier Beni-Mambasa. Ce dont se défendent certains encadreurs, comme Kinyata, du village de Teturi, qui travaille pour l'organisation Bureau pour Pygmées.
Pour aider ce groupe ethnique sans l'aliéner, "il faudra arriver à faire côtoyer les deux cultures. Ce qui suppose maintenir les Pygmées dans leur milieu traditionnel", suggère Kalwahali Jean-Pierre, qui étudie leur mode de vie dans l'Ituri. "Franchement, demander brusquement à un Pygmée de vivre en dehors de la forêt naturelle qui l’entoure, c’est comme demander à un poisson de ne plus vivre dans l’eau", dit en écho Ameli.

Les aider dans leur environnement habituel
Famille des pygmées en ituri


Parmi les initiatives menées sur le terrain, les cours d'alphabétisation organisés par le père Antonio Mazzucato dans plusieurs villages. "Nous pouvons étudier entre nous sans complexe", souligne un Pygmée de Kadodo, qui explique dans un français hésitant qu’ils ont même un centre de menuiserie, de mécanique et de coupe et couture. Pour le père Antonio, qui soutient par ailleurs la mise en route de projets agricoles, "cela permet de les aider dans leur environnement habituel, pour un développement centré sur leur propre réalité et leurs propres potentialités. C'est ce que j'essaye de leur montrer progressivement, tout en m'intégrant à leur mode de vie".

Bois en attente d'exportation
D'autres organisations comme Kundi la mapendo et le Projet Pygmées Etabe, fournissent une aide dans le domaine de l'hygiène et de la santé, mais comme le souligne le père Antonio, il reste encore beaucoup à faire pour préserver les Pygmées de la surexploitation de la forêt de l'Ituri.

Syfiagrandlacs.

En Ituri, quelle est l'ethnie la plus minoritaire par rapport aux autres?

Etudes et recherches | Kinshasa

L'Ituri, une de cinq subdivisions de la grande et riche Province Orientale, est situé à l'extrême Nord-Est de la République Démocratique du Congo, sur le versant occidental du Lac Albert. Le District de l'Ituri s'étend sur une superficie de 65.658 Km2 et est plus vaste que chacun de ces pays: le Rwanda et le Burundi. Il représente 2,79% du territoire national et 13% de la superficie de la Province Orientale.
Après le dernier recensement scientifique de 1995 par l'Institut National des Statistiques, INS, sa population était évaluée à 1.748.256 habitants, composés de toutes les tribus de la République: les Pygmées, Bantous, Nilotiques et Soudanais. Le Taux d'Accroissement (TA) annuel est de 4,18% depuis 1995.
La population de l'Ituri vit principalement des revenus de l'or, café, quinquina, agriculture vivrière, pêche, chasse, élevage des bovidés,...

Administrativement, le District de l'Ituri est subdivisé en 5 Territoires, 45 Collectivités-Chefferies et Secteurs, 331 Groupements coutumiers et 4.084 Localités. Il y a 6 cités avec au total 21 quartiers.
Quinze ethnies et les Pygmées se partagent non sans problème la grande étendue du District.
Aujourd'hui des conflits inter-etniques ont éclaté en Ituri, principalement entre les Hema et les Lendu.
Les Hema sont-ils minoritaires et les Lendu majoritaires? C'est à cette question que la DECIDI veut répondre maintenant.
Comme nous l'avons souligné plus haut, le District de l'Ituri se compose de cinq Territoires habités par 15 groupes ethniques et la tribu Pygmée. Partant de la définition de ces mots tribu et ethnie, nous dirons ceci avant d'entrer dans le vif du sujet:
Tribu: groupement de familles de même origine, vivant dans la même région ou se déplaçant ensemble, et ayant une même organisation politique, les mêmes croyances religieuses et, le plus souvent, une même langue.
Ethnie: Groupement humain caractérisé principalement par une culture, une même langue.
Nous pouvons affirmer que, s'étant retrouvé dans trois de cinq Territoires de l'Ituri, et n'ayant pas en commun une langue, une localité ou un Groupement coutumier, les Pygmées n'ont pas été pris en considération d'une façon séparée lors du dernier recensement par l'INS en 1995.
Ainsi nous aurons par Territoire les regroupements suivants en 1995:
Territoire Ethnie Population et superficie
Aru: Kakwa, Kaliko-Omi, Ndo,
Lugwara 395.062 6.740 Km2
Djugu: Lendu (Bbale), Hema (Gegere), Nyali, Mbisa,
Ndo-Okebo, Bindi
Pygméé (Twa) 551.137 8.184 Km2
Mahagi:Alur, Lendu (Bbale) 422.919 5.221 Km2
Irumu: Bira, Nyali, Hema, Lesse, Lendu (Ngity),
Pygmée (Twa) , 295.107 8.730 Km2
Mambasa: Lesse, Bila, Mbo; Ndaka, Pygmée (Twa),
84.031 36.783 Km2.
Total: 1.748.256 habitants 65.658 Km2.
Par groupe ethnique cette population se présente comme suit:
Groupe ethnique Population
1) Alur 400.483 22,90
2) Lendu / Bbale et Ngity 346.294 19,80
3) Lugwara 238.582 13,64
4) Hema / Gegere 220.580 12,61
5) Bira 92.538 5,29
6) Kakwa 71.059 4,06
7) Ndo / Ndo-Okebo 49.938 2,85
8) Bila 40.647 2,31
9) Kaliko-Omi 39.242 2,24
10) Nyali 37.233 2,12
11) Lesse 31.444 1,79
12) Mbisa 25.446 1,45
13) Ndaka 13.891 0,74
14) Bindi 7.760 0,44
15) Mbo 5.414 0,30
Total population rurale: 1.620.551 92,70%
Cités: 127.705 7,30%

Ce classement numérique ne veut pas nécessairement dire que telle ethnie est majoritaire et l'autre est minoritaire en tout point de vue, car si on tient compte d'autres paramètres comme la religion, la politique, l'administration, l'école, etc. ces données peuvent changer.
A titre purement illustratif, les conflits inter-ethniques actuels en Ituri opposent Hema aux Lendu et de cela plusieurs groupes des milices se sont formés. Pour le moment les six milices sur terrain sont commandées par les personnes suivantes:
- UPC de Thomas Lubanga (Hema)
- FAPC de Jérome Kakwavu (Hema)
- FNI de Floribert Ndjabu (Lendu)
- FPDC de Unencan (Alur)
- PUSIC de Kahwa Mandro (Hema)
- FRTI de Ngudjolo (Hema).
NB : Nous pouvons nous tromper et ainsi demandons à ceux
qui détiennent des informations précises de nous
les communiquer.
Compte tenu de tout ceci, nous pensons au sein de la DECIDI que chaque fois qu'on devra parler des ethnies habitant l’Ituri, il faudra qu’on fasse attention et qu’on ne cite
pas tout de suite l'une ou l'autre ethnie comme étant minoritaire ou majoritaire.
Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Coordinateur de la DECIDI.-


Pour plus d'info sur l'histoire des pygmées veuillez ouvrir ces liens :

1. Les Pygmées, vus de chez eux :  Leur re-découverte:http://www.unmondepygmee.com/xixe-1930--les-pygmees-vus-de-chez-eux---leur-redecouverte.php

2. http://www.google.com/imgres?imgurl=http://www.unmondepygmee.com/data/grandes-photos/col_chasseurs_pygmees_2.jpg&imgrefurl=http://www.unmondepygmee.com/xixe-1930--les-pygmees-vus-de-chez-eux---leur-redecouverte.php&usg=__-Ez8-M6wMKTh5yCYxEZUK1LM-w0=&h=600&w=388&sz=114&hl=fr&start=34&zoom=1&tbnid=8OBt_OScm7njOM:&tbnh=135&tbnw=87&prev=/images%3Fq%3Dpygmees%2Bin%2Bituri%26start%3D20%26um%3D1%26hl%3Dfr%26lr%3D%26newwindow%3D1%26safe%3Dactive%26sa%3DN%26tbs%Disch:1&um=1&itbs=1


3. http://www.google.com/imgres?imgurl=http://www.interet-general.info/IMG/RDC-Ituri-Pigmees-1.jpg&imgrefurl=http://www.interet-general.info/article.php3%3Fid_article%3D8326&usg=__xZGGWDBh_hl5zT2oS4My0uKl1B0=&h=281&w=398&sz=23&hl=fr&start=12&zoom=1&tbnid=uicljaXJpcKeoM:&tbnh=88&tbnw=124&prev=/images%3Fq%3Dpygmees%2Bin%2Bituri%26um%3D1%26hl%3Dfr%26lr%3D%26newwindow%3D1%26safe%3Dactive%26sa%3DN%26tbs%3Disch:1&um=1&itbs=1


4. http://su-asti-gil.over-blog.com/article-33113881.html


5. OTA BENGA: http://www.kinnks.com/blog/index.php/site/comments/life_of_ota_benga/




jeudi 26 août 2010

La gaffe du PPRD ( A kisangani, Ndlr)

Qu’est-ce qu’il y a eu à Kisangani ? Université ? Congrès ? Bateau ? La confusion part de ce flou terminologique que le parti dit « présidentiel » a entretenu à dessein.

Université, les travaux la réunion du PPRD dans la capitale de la province Orientale a été sélective. Des mécontents se comptent en nombre. Pendant ce temps, le mérite de ceux qui ont pris part à la session dite du cinquantenaire a été remis en cause par ceux qui n’ont pas été sélectionnés.
Congrès, la rencontre de la ville martyr a donné lieu à des suspicions dans le chef des organisateurs. Ils ont été accusés de discrimination par rapport aux ambitions du parti qui se réclame, pourtant, de tout le peuple congolais. Conséquence : les non invités ont vite crié à la tenue d’une messe noire destinée à un partage anticipé des postes en perspective des résultats de prochaines élections générales.

Bateau, la fête du PPRD à Kisangani a ressemblé à une embarcation à la dérive. A l’instar du célèbre Titanic. Que des discordances, des dissonances et des contestations ! Le tout assorti de menaces publiques et privées à l’endroit de ceux qui sont considérés à tort ou à raison comme des moutons noirs. Ce qui achoppe sur la dénomination d’Arche de Noé adoptée pour la circonstance.

A la question de savoir pourquoi il fait une telle analyse, mon voisin de gauche répond que les « universitaires-congressistes- archistes de Noé de Kisangani se sont trompés d’époque et de rivages. Normal pour des naufragés, en quête d’un point d’ancrage. Ce qu’ils n’ont pas osé dire tout haut c’est que la formule « AMP et Alliés » les a écrasés durant toute la législature finissante dont le mandat vient d’être prorogé d’office de deux ans par le calendrier publié par la défunte CEI en lieu et place de la CENI.

En proclamant d’office Joseph Kabila candidat unique du PPRD et de seul PPRD à la prochaine présidentielle, ils voulaient piéger leur « autorité morale ». A qui ils n’ont jamais pardonné d’avoir initié l’AMP, d’abord et, ensuite, d’avoir scellé des accords politiques avec le PALU et l’UDEMO, lesquels ont raflé des postes ministériels très importants à commencer par la Primature.

En allant à Kisangani, l’objectif des PPRDiens était de mijoter la récupération du beefsteak perdu. Egoïsme politique ou mauvaise approche ? Les deux. Primo, la tentative a échoué en 2006. Secundo, fort de cette expérience Joseph Kabila ne peut pas tomber dans leur piège. D’où, la gaffe du PPRD. Leur fronde aura fait flop.
(le potentiel)

jeudi 19 août 2010

La Société Civile de l'Ituri sollicite l'implication de Kabila pour faire cessez la politique-affairiste

Nous, population (toutes tendances confondues) de l'Ituri, réunie ce Mercredi, 28 Juillet 2010, sous l'égide du Bureau de coordination de la société civile forces vives, avons l'insigne honneur de vous transmettre nos sentiments d'indignation par rapport à l'évolution du dossier du Graben albertine. Rappel du contexte En Juillet 2007, son Excellence Monsieur le Ministre des Hydrocarbures LAMBERT MENDE a présenté à la population iturienne la compagnie pétrolière Tullow Oil avec laquelle le Gouvernement Congolais avait signé un contrat de partage de production en 2006. En 2008, ce contrat était remis en cause au profit du groupe pétrolier Divine Inspiration auquel avait été attribué le boc 1.
Constatant que les deux contrats renferment beaucoup d'irrégularités, la Société Civile de l'Ituri avait demandé au Président de la République de ne pas signer l'ordonnance d'approbation en faveur de la compagnie pétrolière Tullow Oil ainsi que le groupe pétrolière Divine Inspiration. Nous tenons ainsi à remercier le Président de la République pour avoir gelé ces deux contrats litigieux, sources de pétro phobie. Avant que le contentieux antérieur de Tullow Oil et Divine Inspiration ne soit complètement résolu, une nouvelle compagnie pétrolière réunit à arracher, dans un temps record, et le contrat de partage de production sur les Blocs 1 et 2, et l'ordonnance présidentielle d'approbation. Cet évènement renforce au sein de la population iturienne le sentiment de frustration qui l'habitait déjà depuis les années 2007.

L'attribution des Blocs 1 et 2 à la nouvelle compagnie pétrolière KAPRIKAT a été portée à la connaissance de la population iturienne par le 1er Vice-ministre du Gouvernement chargé de Poste, Transport et Télécommunication accompagné du Gouverneur de la Province Orientale, le 22 Juillet 2010, au cours d'une rencontre purement communicationnelle, qui a provoqué l'indignation de la Communauté sur la façon dont elle a été menée. Nos Inquiétudes Au regard du contexte décrit ci-dessus, la population iturienne tient à vous exprimer les principales inquiétudes suivantes en rapport au dossier du pétrole du graben albertine : - L'incident du contentieux des contrats Tullow Oil et Divine Inspiration sur la sécurité du District de l'Ituri où la paix est encore fragile. - Le manque d'une information sur des mesures d'atténuation des effets environnementaux sur la population riveraine et les ressources en eau et de pêche dans les différents contrats de partage de production conclu entre le Gouvernement Congolais et Kaprikat. - L'absence de consultation de la population iturienne pour les projets sociaux de développement communautaire. - Décroissance excessive des fonds alloués pour les actions sociales : 5.000.000 dollars par an dans le contrat Tullow Oil, 1.000.000 $ par an dans le Contrat Divine Inspiration et enfin, 250.000$ par an dans le CPP KAPRIKAT. - L'amenuisement de la part du Gouvernement dans le partage de Production : 15 % contre 85% dans les contrats Tullow, Divine et Kaprikat. - Les marchés conclus à vil prix mais revendus, par la suite à un prix exorbitant. - L'ambiguïté de l'identité des contractants.

Sans nous verser dans des questions politiques de grandes envergures autour de la problématique du pétrole du graben albertine dont les impacts vont directement affecter la population de l'Ituri, le bureau de coordination de la société civile forces vives de l'Ituri s'accroche fortement aux retombées socio-économiques et à la protection de l'environnement. Celles-ci sont garanties par le principe international relatif au Consentement Libre, Préalable et Eclairé des communautés locales, les principes de l'initiative pour la Transparence dans les Industries (ITIE) ainsi que la Constitution de notre Pays en ses articles 56, 57 et 58. Recommandations La population iturienne voudrait voir le pétrole du Graben albertine contribuer à la matérialisation efficace des cinq chantiers de la République plutôt que de devenir une source de conflits et de bradages des richesses nationales.


Ainsi, dans le cadre de la recherche des voies de sorties, nous formulons les principales recommandations suivantes : - Eclairer la lanterne de la population sur le devenir des contrats litigieux de Tullow Oil et Divine Inspiration. - Exiger l'étude d'impacts environnementaux de l'exploitation des Blocs 1 et 2 comme préalables au démarrage des travaux sur terrain. - Publier et disponibiliser le contrat de partage de production conclu entre le Gouvernement congolais et la compagnie Kaprikat. - Consulter au préalable la population iturienne avant d'entreprendre des projets sociaux au lieu de les imposer comme le fit en date du 22 Juillet 2010 par la délégation gouvernementale venue pour présenter Kaprikat (car, dit-on, ce que vous faites pour moi sans moi vous le faites contre moi) - Revoir à la hausse et de façon significative les fonds alloués pour les actions sociales en faveur des populations riveraines. - Augmenter au moins à 30% la part du Gouvernement dans le contrat de partage de production à conclure avec les compagnies pétrolières. - Exiger aux compagnies pétrolières et minières de payer au Gouvernement une proportion d'au moins 40% en cas de vente des actions. - Contracter avec des compagnies dont les capacités techniques et financières sont approuvées et mondialement reconnues au lieu de traiter avec des compagnies qui revendent leurs actions au tiers. - Accorder aux Entités Décentralisées l'opportunité d'avoir des actions à portage dans le contrat de partage de production à conclure. - Accorder une audience à la délégation de Société Civile de l'Ituri pour échanger sur la problématique de l'exploitation des ressources naturelles et plus précisément le pétrole.

Avec nos hommages les plus déférents, Ainsi fait à Bunia, le 29 Juillet 2010 Pour la Société Civile forces vives de l'Ituri,

mercredi 18 août 2010

La décision de la CEI d’organiser les élections présidentielles au-delà des délais constitutionnels de 90 jours selon l’article 73 de la constitution est un « coup d’Etat constitutionnel»

Lorsque l’on décrypte avec distanciation les signes des temps, l’on est bien obligé de constater que la décision de la CEI s’apparente à un coup d’Etat constitutionnel. Dès lors un double regard est possible pour en tirer les conséquences

1. La responsabilité de la CEI dans la violation de la constitution est engagée

Primo, à s’y méprendre, en effet, il y a lieu de penser à une tentative d’usurpation des pouvoirs constitutionnels du chef de l’Etat, du Parlement (présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, d’un dixième des membres de chacune des chambres parlementaires), des gouverneurs des provinces et des présidents des assemblées provinciales, habilités à saisir la Cour constitutionnelle (la Cour suprême de justice) en matière de recours en interprétation de la Constitution.

De quoi s’agit-il sur le fond ? C’est qui en cause, à travers la décision de la CEI, c’est bel la question de l’interprétation de la Constitution sur l’opportunité ou non d’organiser les élections hors délais constitutionnels (au sens de l’article 73) avec la prolongation incidente du mandat présidentiel voire parlementaire, par une la loi circonstancielle.

Or, le droit sinon le devoir de la CEI eut été, après avoir obtenu des informations et des expertises fiables attestant l’impossibilité matérielle pour la CENI d’organiser les élections présidentielles dans les délais constitutionnels, de faire des propositions techniques aux institutions habilitées à cet effet, et non point de se substituer à elles en les plaçant devant un fait accompli : un calendrier électoral hors délais constitutionnels à prendre ou à laisser.
Secundo, en créant de toutes pièces un vide juridique soit par incompétence, soit par irresponsabilité de la CEI agissant seule ou avec la complicité d’autres institutions de la République, il y a risque de provoquer une crise politique aux conséquences redoutables pour un pays post-conflit, portant encore les stigmates des guerres à répétition, justifiées ou non par la conquête du pouvoir d’Etat et les ressources correspondantes.

Dans cette optique, le fait pour une institution transitoire de prendre délibérément une décision anticonstitutionnelle : « Le scrutin pour l’élection du président de la République est convoquée par la CENI, 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice » (article 73), quitte à demander aux Congolais éventuellement mécontents de s’adresser à la Cour suprême de justice, pour la contester, selon les propos de son président, est une insulte à la nation et au bon sens. Outre le constat selon lequel la CEI est mieux placée pour savoir qu’aucune institution de la République n’a le droit de violer la Constitution, la référence à l’article 55 de la Loi organique créant la CENI, n’est qu’un pis aller. Selon la coutume dans toutes les sociétés civilisées, une institution chargée de gérer les affaires courantes, ne peut en aucun cas, prendre une décision dépassant le cadre de ses compétences.

Tertio, quels que soient les prétextes, la CEI est en pleine illégalité depuis bien longtemps. D’une part, parce qu’elle a déjà été dissoute de plein droit en tant qu’institution d’appui à la démocratie, selon l’article 222 de la constitution. Elle aurait dû tirer sa révérence après un devoir accompli; d’autre part, elle n’a pas rempli le contrat d’organiser les élections locales dans les délais constitutionnels, pour prétendre, toute honte bue, justifier la prolongation illégale de son mandat par la Cour suprême de justice.

2. La décision de la CEI risque de porter atteinte à la crédibilité de la parole du chef de l’Etat


Circonstances aggravantes, cette décision anticonstitutionnelle est annoncée par la CEI, au moment où le chef de l’Etat est sorti du bois, à son corps défendant, pour rassurer l’opinion nationale et internationale inquiète du retard pris par les préparatifs des élections et dissiper les malentendus.

Puisque la démocratie, fut-elle balbutiante et chaotique, fonctionne sur le principe de bonne foi, il est plausible de penser que le Président de la République n’est pas derrière cette cabale anticonstitutionnelle pour trois raisons au moins : -

Primo, pour créer les conditions de la victoire qu’on lui prédit, il a tout intérêt à consolider la paix à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales, et éviter tant s’en faut une crise constitutionnelle voire politique dont on connait le début et jamais la fin. Alors, pourquoi prendrait-il le risque de se tirer une balle dans le pied ? La promulgation de la loi organique créant la CENI le 28 juillet 2010, accréditerait pareille thèse dont la conséquence logique serait de mettre fin à l’agonie de la CEI. Dans cette hypothèse, la décision anticonstitutionnelle de la CEI serait-elle l’expression de la panique à bord confirmant l’instinct de survie ? S’agit-il d’autre chose ? Rien n’est moins sûr !

Secundo, le 30 juillet 2010, le président de la République a présidé l’Interinstitutionnelle et réaffirmé avec solennité que « les élections se tiendront dans les délais constitutionnels ». Et ce, dans le respect de sa charge constitutionnelle prévue à l’article 69, selon laquelle « Le président de la République veille au respect de la constitution ».

Tertio, quelques mois plus tôt, il a accepté la transformation de la MONUC en MONUSCO par le Conseil de sécurité, avec une clause stipulant que la « MONUSCO pourrait à la demande expresse des autorités congolaises et dans les limites de ses capacités et de ses ressources, assister les autorités dans le prochain processus électoral, notamment en apportant un soutien technique et logistique à l’organisation des élections nationales et locales ».

A la lumière de ces signes des temps, le président de la République serait la première victime de la cabale anticonstitutionnelle de la CEI : il n’a rien à gagner mais il a tout à perdre face à l’opinion nationale et internationale.

L’opposition aphone et déboussolée pourrait-elle mettre à profit ce coup du sort pour se requinquer ? Nul ne sait ! Cependant, le moins que l’on puisse dire est qu’elle a raison sur le fond de donner de la voix contre la violation de la Constitution, considérée par tous les Congolais de l’intérieur et de la diaspora comme une menace grave à l’intégrité territoriale de la RDC, face aux agendas cachés de balkanisation.

L’intérêt bien compris de la majorité présidentielle sinon son devoir sacré serait également de s’opposer à toute tentative de violation de la constitution, si elle tient d’une part à réaffirmer son adhésion aux valeurs démocratiques et républicaines d’une part ; ne pas ruiner le capital de confiance de son champion, avant même que la bataille n’ait commencée d’autre part.

Ainsi, désavouer la décision anticonstitutionnelle de la CEI, c’est accomplir un devoir sacré en faveur du Congo et de tous les Congolais, en maximisant les opportunités et en minimisation les vulnérabilités.

Professeur Mwayila Tshiyembe

Pétrole de l’Ituri: des attentats contre des personnalités politiques

Dr Adirodu Mawazo, député élu de l’Ituri, et le médecin-chef de zone de Gety, sont agressés par des éléments armés, identifiés comme des éléments FARDC, et policiers et de la Police Nationale Congolaise. Dr Adirodu Mawazo, député membre de lu Rassemblement Congolais pour la Démocratie, Mouvement de Libération, RCD/KML, a été atteint par quatre balles, mais sa vie n’est pas en danger.



C’est grâce à une intervention personnelle de M. Charles Mwando Nsimba, ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, que ce député national a été évacué de Bunia à Kinshasa, où il suit des soins à la Clinique Ngaliema. Cet incident est survenu à la suite de la conférence publique, qui s’est tenue à Bunia sur le «contrat de partage de production entre la République Démocratique du Congo et «Caprikat Ltd» et «Foxwhelp Ltd», intervenu le 5 mai 2010 sur les blocs I et II du Graben Albertine».

Il se révèle que la procédure d’octroi «des blocs pétroliers est définie dans l’ordonnance-loi n°081-013 du 2 avril 1981, portant législation générale sur les mines et les hydrocarbures. En ce qui concerne les partenaires susvisés, rien de la procédure n’a été suivi: ni la signature d’un Mou, ni la visite d’évaluation des capacités techniques et financières, ni la présentation desdites données techniques recueillies et encore moins les négociations organisées avec les ministères concernés dans l’expo-production pétrolière qu’attesteraient les procès-verbaux ad hoc». Mais seulement, il se pose plusieurs interrogations sur l’identité des partenaires et du siège social: «L’identité des acteurs apparents du CPP –contrat de partage de la production- ne jouissent que du prestige politique du président sud-africain Jacob Zuma. Les sièges sociaux de ces deux sociétés sont identiques, situés à Akarabuilding 24 de Castro Street, Wickhams cay 1, PO Box 3136, Road Town, Torrola, Iles Vierges Britanniques. Les Iles Vierges Britanniques sont par-dessus le marché réputées mondialement comme un «paradis fiscal», et par conséquent, sans aucune garantie de transparence financière et encore moins de l’identité de véritables propriétaires».

L’affaire se complique, quand des observateurs remontent la trajectoire de ce dossier: «Comme par hasard, Highwind Properties Ltd, qui s’est vu octroyer le droit d’exploiter les rejets de Kingamyambo et Musoni à Kolwezi dans la Katanga en janvier 2010 contre la société canadienne Quantum Minerals présente, avec les pétroliers précités, un rapprochement identitaire opératoire mystérieux d’abord, pour leur enregistrement aux Iles Vierges Britanniques et ensuite, le paiement de bonus par Me Palankoy à partir de la banque «BIC» où Monsieur Dan Getler, marchand de diamants est actionnaire». La conférence sur le contrat de partage de production a abouti à quelques recommandations: «En dépit des images balancées à Kinshasa lors de la présentation des cadres de Caprikat Ltd et de Foxwhelp Ltd à Bunia pour feindre une adhésion populaire inconditionnelle à la base, le jeudi 2010, la population de l’Ituri qui se trouve, à une période charnière pré-électorale refuse à toute personne ou groupe d’individus, quel que soit leur rang ou nationalité, de se servir de la fonction constitutionnelle du président de le République et chef de l’Etat comme «garant de la nation» pour marcher impunément sur les intérêts vitaux nationaux en général et de l’Ituri en particulier».

En réalité, les ressortissants de l’Ituri ne visent que le président de la République pour rasséréner les esprits: «Que le président de la République rassure juridiquement et politiquement tout le monde, investisseurs compris; que le président de la République s’assume face à toutes les irrégularités sus-évoquées et en tire toutes les conséquences; que le gouvernement privilégie l’intérêt général que celui des individus politico-affairistes de tout bord dans la gestion des ressources naturelles».


Implication des instances judiciaires

Dr Adirodu Mawazo a porté plainte à charge du commandement des opérations de «GMI» et de «PM» auprès de l’auditeur militaire de garnison de l’Ituri à Bunia. Dans les détails, le député écrit: «En effet, ces quatre balles m’ont atteint successivement à la cuisse droite, à l’avant-bras droit, à la jambe gauche et à la tête alors que nous étions, moi et le médecin chef de zone de santé rurale de Gety sur une même moto, dos tournés aux deux éléments armés qui, après m’avoir identifié, m’ont demandé de retourner par une brève explication avant que l’un d’eux ne crie brutalement de me sauver rapidement ».

Question: «Comment le changement directionnel des tirs de sommation contre les prisonniers qui n’ont pas quitté l’enclos, pour se retrouver avec moi sur la route, expliquerait-il sur le plan physique de la balistique mes atteintes successives dans un champ des tirs paradoxalement croisés ? La survenue de l’attaque dont j’ai été la cible serait-elle un cours malheureux de circonstances ou de l’exécution d’une intention criminelle durablement enracinée contre ma personne, dans un espace traditionnel de vie étant donné que, cette répétition s’est exécutée de mode opératoire identique à celle du 22 août 2002 à Bunia». Avant l’attaque contre Dr Adirodu, M. Dz’bo Kalogi, ancien ministre sous le régime Mobutu, a été agressé à domicile par des hommes en armes. Et, en ce moment, une vive tension oppose M. Autsaï Asenga, gouverneur de la Province Orientale, au sénateur Rcd/Kml Tibasima.

D. Baïta/Le climent tempéré

vendredi 6 août 2010

Guerre de leadership en Ituri:le gouverneur Autsaï et le sénateur Tibasima sur pied de guerre

Des sources à Bunia signalent que M. John Tibasima, sénateur RCD/KML –Rassemblement Congolais pour la Démocratie/Kisangani-Mouvement de Libération-, s’est adressé à la presse pour dénoncer le danger qui le guettait. 30 juillet 2010: John Tibasima dénonce les autorités de la Province Orientale qui l’auraient accusé d’organiser «des groupes résiduels en Itruri et d’avoir fait voyager un officier de Kinshasa pour l’Ituri via Kisangani. Accusations que lui, Tibasima, trouve très graves et à même de mettre sa vie en danger. Par ailleurs, John Tibasima s'est dit surpris de constater qu’Autsaï le cible comme adversaire politique pour la direction de la future province de l'Ituri, alors que le poste n'est pas encore ouvert, le gouvernement n'étant pas encore disposé à autoriser le fonctionnement des nouvelles provinces prévues dans la constitution». John Tibasima rappelle à qui veut bien l’entendre que le gouverneur Médard Autsaï Asenga avait bénéficié de son appui pendant la campagne pour l’élection du gouverneur de la Province Orientale. D’après une correspondance de Dramule Ezua basé à Bunia, «c'est lui, Tibasima Mbogemu, qui a appuyé financièrement la campagne de l'actuel gouverneur de la Province Orientale à Kisangani pour qu'il accède aux fonctions qu'il assume à ces jours. Pour l'opinion, c'était exceptionnel de voir un John Tibasima, discret de nature, prendre une telle initiative pour crier « au loup ». « C’est qu'il y a vraiment un problème sérieux entre ces deux personnalités politiques», commente-t-on.

Sen. John Tibasima
Le sénateur John Tibasima a déclaré au cours d’un point de presse, vendredi 30 juillet à Bunia en Province Orientale, que sa vie est en danger. Il accuse les autorités provinciales, qui rejettent ses accusations.

John Tibasima a accusé certains animateurs du gouvernement de la Province Orientale d’entretenir de fausses accusations et de calomnies en son égard au niveau du sommet de l’Etat.

Il a ajouté que sa vie est en danger suite à ces calomnies:

«On dit que c’est moi, Tibasima, qui organise les groupes résiduels en Ituri. Un officier qui a quitté Kinshasa serait passé par Kisangani, on dit que c’est Tibasima qui l’a amené de Kinshasa. Mais, c’est très grave ! Et ces autorités qui nous accusent faussement, mettent en danger notre vie.

J’ai voulu informer l’opinion publique sur ces calomnies mettant inutilement notre vie en danger. Je suis un homme de paix.»

Le gouverneur de la Province Orientale, Médard Atsaï, a qualifié toutes ces accusations de sans fondement et difficiles d’être prouvées par le sénateur.

Il a déclaré:

«Je n’ai jamais demandé aux services de l’ANR (NDLR: Agence nationale des renseignements) ni à ceux de la DGM (NDLR: Direction générale des migrations) de l’Ituri de rédiger de faux rapports contre mon frère Tibasima.»

Le sénateur John Tibasima a organisé son adresse à la presse devant une assistance d’environ 50 personnes, dont les éleveurs, les enseignants et quelques étudiants.
Gouverneur Autsai

Les déclarations de "Tibasima" ont été balayées par Autsaï Asenga. «Le gouverneur de la Province Orientale les a qualifiées de sans fondements et difficiles à prouver. Le numéro un de la Province Orientale ne se rappelle pas avoir ordonné aux services spéciaux de dresser des faux rapports à l’encontre de John Tibasima. Et pourtant, les deux sont les habitués des allées des services secrets congolais. L'entourage d’Autsai Asenga ne s'empêche pas de vanter à son tour l’apport de ce dernier dans l'élection de John Tibasima comme sénateur». Il s’ensuit une certaine cacophonie au niveau des cercles politiques de l’Ituri, très préoccupés par la signature des contrats miniers dans ce district et, surtout, les accords conclus dernièrement par le gouvernement central avec des groupes privés autour du pétrole du Lac Albert. Ce dossier serait le déclencheur des crises entre les personnalités politiques de l’Ituri: «Voilà que le pétrole vient d’entrer dans la danse : un produit stratégique et souvent source des malheurs pour les populations africaines. A chaque fois qu’un gisement a été découvert, la guerre s’en est suivie. Le dossier du pétrole en Ituri peut dégénérer à tout moment pour deux raisons essentielles : l’opacité dans l’octroi des permis d’exploitation du côté congolais, en plus du fait que le gisement est à cheval entre l’Ouganda et la RDC et exploité par compagnies différentes. L’on se rappellera que la RDC a signé des contrats, depuis Kabila père, avec plusieurs firmes (Heritage Oil, Tullow Oil, Divine Inspiration, Caprikat et Foxwhelp) et des commissions ont été versées aux autorités congolaises sans que les activités ne puissent démarrer», faisaient observer des analystes.



Passé nébuleux

Des observateurs ne comprennent pas ce différend Autsaï-Tibasima. Car, les deux personnalités sont des anciens zélés du Mouvement Populaire de la Révolution, MPR-Parti-Etat. Et, de l’avis des Ituriens, Autsaï et Tibasima étaient des fervents partisans du monopartisme. Avec les bouleversements politiques, ils concourent actuellement pour le leadership de la future province de l’Ituri. Voici la description qui est faite de lui de Bunia: «Il nous revient que les deux acteurs politiques sont engagés dans une lutte de positionnement comme leaders de l’Ituri. John Tibasima est un intellectuel confirmé, un homme plein de tact, un fin diplomate. C’est l’un des rares Ituriens qui recouraient aux services de non originaires et de gens d’autres tribus de l’Ituri pour peu qu’ils ne fassent pas ombrage à sa personnalité. Son background est connu. Mais l’homme est taxé d’être peu porté à l’assistance des autres, à la promotion de la jeunesse, bref quelqu’un sur qui on ne peut jamais compter. Les Ituriens lui reprochent son indifférence pendant les événements malheureux de conflits inter ethniques. Pire, l’affaire des maisons sociales inachevées à Bunia l’a enfoncé davantage. Les Ituriens ne s’imaginent pas qu’un des leurs se soit permis de priver son terroir d’un aussi grand projet. L’on s’interroge sur la destination de la radio qu’il avait promise au peuple».

Face à John Tibasima, Autsaï Asenga se présente aujourd’hui comme un leader non seulement du district de l’Ituri, mais surtout de la Province Orientale. C’est, en fait, lui, qui se répand en libéralités pour gaver les membres de la majorité au pouvoir. Il semble qu’il met ses talents d’ancien propagandiste du MPR-Parti Etat pour s’imposer dans son entité. Voici le portrait que l’on dresse de lui à Bunia: «Autsaï Asenga est un autodidacte qui a su capitaliser certaines opportunités pour se positionner politiquement. Grand mobilisateur et propagandiste, il sait s’attirer les faveurs des chefs et de leur entourage. Son passage à la tête de la Province Orientale lui a permis de pistonner quelques fils de l’Ituri, toutes tendances politiques et tribales confondues. Ce qui lui a attiré une sympathie certaine de la population de l’Ituri. On lui reproche cependant de s’être copieusement enrichi pendant le peu de temps qu’il vient de mettre à la tête de la province. Ce qui est une coutume chez toutes les autorités congolaises. Cette guéguerre n’est pas fortuite en ce moment précis. Ces deux responsables sont membres de l’AMP qui se prépare pour les prochaines élections générales de 2011. L’on sait que l’autorité morale de l’AMP est en train de sélectionner des têtes d’affiche qui feront campagne au moment opportun, une affaire à gros sous en vue. Au regard de ceci, il faudra s’attendre à une guerre de tranchée entre les deux protagonistes de l’Ituri. Il n’est pas exclu que chacun d’entre eux utilise sa fortune pour s’attirer la sympathie des membres dans l’entourage du Chef afin d’être pointé comme meneur de campagne en Ituri». Il est évident que les richesses de l’Ituri opposent les deux protagonistes, dont les actions n’ont pas un impact considérable sur les populations locales. Là où les deux visent leurs intérêts particuliers/privés, les Ituriens s’attendent à une autre guerre; celle de l’amélioration de leurs conditions d’existence, au travers de l’exploitation de leurs ressources naturelles.

D. Baïta
Le Climat Tempéré




Okapi/Bunia: le sénateur John Tibasima se dit en danger

Le sénateur John Tibasima a déclaré au cours d’un point de presse, vendredi 30 juillet à Bunia en Province Orientale, que sa vie est en danger. Il accuse les autorités provinciales, qui rejettent ses accusations.

John Tibasima a accusé certains animateurs du gouvernement de la Province Orientale d’entretenir de fausses accusations et de calomnies en son égard au niveau du sommet de l’Etat.

Il a ajouté que sa vie est en danger suite à ces calomnies:

«On dit que c’est moi, Tibasima, qui organise les groupes résiduels en Ituri. Un officier qui a quitté Kinshasa serait passé par Kisangani, on dit que c’est Tibasima qui l’a amené de Kinshasa. Mais, c’est très grave ! Et ces autorités qui nous accusent faussement, mettent en danger notre vie.

J’ai voulu informer l’opinion publique sur ces calomnies mettant inutilement notre vie en danger. Je suis un homme de paix.»

Le gouverneur de la Province Orientale, Médard Atsaï, a qualifié toutes ces accusations de sans fondement et difficiles d’être prouvées par le sénateur.

Il a déclaré:

«Je n’ai jamais demandé aux services de l’ANR (NDLR: Agence nationale des renseignements) ni à ceux de la DGM (NDLR: Direction générale des migrations) de l’Ituri de rédiger de faux rapports contre mon frère Tibasima.»

Le sénateur John Tibasima a organisé son adresse à la presse devant une assistance d’environ 50 personnes, dont les éleveurs, les enseignants et quelques étudiants.

jeudi 5 août 2010

Afrique : une terre de promesses pour les « minimajors »

Des petites compagnies pétrolières profitent de la hausse des cours pour tenter leur chance dans les zones négligées par les géants du secteur, pour le plus grand bien des pays africains concernés.

Il est la septième personnalité - et la seule étrangère - à avoir été nommé officier dans l'ordre du Mérite national de la Mauritanie. Cette décoration lui a été remise en 2006 par le ministre de l'Energie et du Pétrole de l'époque. A juste titre, car Max de Vietri peut être considéré comme le père du pétrole mauritanien. Cet Australien de 55 ans, fondateur et président non exécutif de Baraka Petroleum, une petite compagnie indépendante basée à Perth, a décroché en septembre 1996 les premiers permis d'exploration délivrés par ce pays, jusqu'alors absent des cartes des chercheurs d'or noir. Cinq ans plus tard, du pétrole était découvert sur le champ de Chinguetti. La production y atteint près de 14 000 barils par jour, et les réserves sont estimées à près de 300 millions de barils.
Baraka Petroleum est loin d'être une exception. Une noria d'indépendants multiplient les opérations sur le continent africain. Parmi eux, Premier Oil, basé à Londres (présent en Mauritanie, au Congo, au Gabon et en Guinée-Bissau) ; Dana Petroleum, basé à Aberdeen, en Grande-Bretagne (Mauritanie, Sénégal et Kenya) ; le canadien Heritage Oil Corporation (projets d'exploration en Ouganda, en République démocratique du Congo et au Mali) ; sans oublier Lundin Petroleum, coté à la Bourse de Stockholm (présent en Ethiopie, en Somalie et au Kenya)...
Certaines compagnies ont à peine quelques années d'existence. Ainsi, Afren a été fondé en 2004 par le Nigérian Rilwanu Lukman, ancien secrétaire général de l'Opep. Grâce à ses excellentes relations, il a des activités dans tout le continent. Ophir Energy, une compagnie australienne financée par des capitaux sud-africains, a vu le jour la même année. Elle a déjà pris pied dans 8 pays pour 16 projets (pétrole et gaz), et compte forer 25 puits dans les années à venir. Selon son directeur général, Alan Stein, « il n'y a pas de raisons pour que les compagnies pétrolières ne rencontrent pas le même succès dans le golfe de Guinée que dans le golfe du Mexique ».
Avec l'envolée du prix du brut ces dernières années, c'est tout le paysage pétrolier mondial qui est en train d'être redessiné. Des pays qui n'étaient pas producteurs, mais qui avaient fait des découvertes prometteuses, sont arrivés sur le marché. Certains d'entre eux ont toiletté leur législation pour favoriser les investissements, à l'instar du Niger en 2006 et du Mali en 2004, dont le Code pétrolier datait de 1969. Négligés par les majors - concentrées sur des zones sûres, au Nigeria, en Angola ou en Guinée équatoriale -, ces pays sont devenus la cible préférée des petits opérateurs indépendants, accueillis à bras ouverts.
« Compte tenu de son morcellement, l'Afrique noire est largement inexplorée. Il n'est pas possible d'y lancer de grandes opérations, et il faut s'entendre avec beaucoup d'interlocuteurs », explique Jean-Jacques Lecat, avocat associé du cabinet français Francis Lefebvre et spécialiste de l'énergie et des matières premières. Les grandes compagnies ne veulent pas perdre leur temps sans être assurées de trouver quelque chose. Ce sont donc les petites qui font office d'explorateurs. « A 10 dollars le baril, c'est suicidaire. A près de 100 dollars, cela peut devenir un jackpot. Surtout, dans ces pays, le ticket d'entrée est moins élevé », souligne Jean-Jacques Lecat.
L'intérêt de MOL (Magyar Olja es Gaz) pour l'Afrique remonte à environ deux ans. Cette compagnie hongroise privée a récemment acheté 40 % d'un bloc offshore au Cameroun, qui devrait commencer la production en 2010 et apporter quelques milliers de barils supplémentaires à la société. Car MOL compte en partie sur ce continent pour tripler sa production. « C'est la région du monde qui connaît la plus forte croissance en termes d'opérations, souligne-t-on à la direction du développement, et il y a peu de régions où la hausse de la production attendue dans les dix ans à venir soit comparable à celle de l'Afrique. » Ce n'est pas un hasard si l'on croise autant de "juniors" en Afrique. « Le continent est un incubateur pour les indépendants, explique-t-on chez MOL. Certains ont vu leur valeur boursière doubler en deux ans, sans qu'ils aient extrait une goutte de pétrole. »
La petite société australienne Hardman Resources, qui a commencé ses activités en Mauritanie il y a une dizaine d'années avec 150 000 dollars de trésorerie, a été rachetée l'an dernier pour 1,1 milliard de dollars dans le cadre d'une OPA amicale de l'irlandais Tullow Oil. Fondée en 1985, cette société s'est lancée avec un puits de gaz au Sénégal en 1986. Elle a aujourd'hui des intérêts dans 14 pays africains et vient de découvrir du pétrole au Ghana et en Ouganda. De quoi faire rêver le Burundi voisin, sachant qu'un seul puits produisant 10 000 barils par jour pourrait représenter jusqu'à 175 millions de dollars par an, soit 20 % du PIB. Une véritable manne pour les importateurs.
Nommé consul honoraire du Mali à Perth en 2005, Max de Vietri, géologue de formation, est convaincu que la belle histoire mauritanienne va se répéter dans ce pays, l'un des plus pauvres du monde. Baraka Petroleum dispose de permis d'exploration sur cinq blocs du bassin de Taoudeni. Trop petit pour faire face aux coûts des campagnes d'exploration, estimés entre 70 et 80 millions de dollars, Baraka, qui pèse 34 millions de dollars à la Bourse australienne, a signé en novembre 2006 un accord de cession de ses intérêts au Mali à deux grandes compagnies, l'italien ENI et l'algérien Sonatrach. Chacun joue ainsi son rôle, et y trouve son compte.
Benjamin Neumann, avec l'AFP