tag:blogger.com,1999:blog-83584727810839143862024-03-14T17:57:03.758+01:00DISTRICT DE L'ITURI EN LIGNEContact: info.ituri@gmail.comIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.comBlogger378125tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-89091064621741737972015-01-11T23:10:00.000+01:002015-01-11T23:10:45.262+01:00EXPLORATION PÉTROLIÈRE EN ITURI : ÉVALUATION DES RISQUES LIÉS AUX DROITS DE L’HOMME ET DES RISQUES DE CONFLIT DANS LE BLOC III EXPLORATION PÉTROLIÈRE EN ITURI : ÉVALUATION DES RISQUES LIÉS AUX DROITS DE L’HOMME ET DES RISQUES DE CONFLIT DANS LE BLOC III
JUILLET 2014
À propos d’International Alert
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOCSVt47brYvBCMWrrlJci7_uUk0iH_440Idc-Ux7rTjY1P4rppt8rKkLrID1eIRinbLMrU_TgDcSXPtOsFHgYUw4bcJO_cxdOuRZbi8Pu09ljo2B89Jba0vHvc6EHOz4BSu6dwn-pKCTJ/s1600/oile460.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjOCSVt47brYvBCMWrrlJci7_uUk0iH_440Idc-Ux7rTjY1P4rppt8rKkLrID1eIRinbLMrU_TgDcSXPtOsFHgYUw4bcJO_cxdOuRZbi8Pu09ljo2B89Jba0vHvc6EHOz4BSu6dwn-pKCTJ/s320/oile460.jpg" /></a></div>International Alert aide les populations à trouver des solutions pacifiques aux conflits. Nous sommes l’une des plus importantes organisations de consolidation de la paix au monde et nous bénéficions de près de 30 ans d’expérience dans ce domaine. Nous travaillons avec les populations locales du monde entier et les aidons à bâtir la paix. Nous conseillons également les gouvernements, les organisations et les entreprises sur la façon dont leurs politiques et activités peuvent soutenir la paix. Nous nous concentrons sur les questions qui affectent la paix, dont le changement climatique, l’économie, le genre et la gouvernance ainsi que le rôle des entreprises et des organisations internationales dans les régions à haut risque. Pour un complément d’information sur notre travail et les pays où nous sommes présents, veuillez visiter www.international-alert.org
À propos du Reseau Haki na Amani (RHA)
Le RHA est une organisation non gouvernementale congolaise de Paix et rapprochement entre les communautés, qui a vu le jour en 2004 sous l’impulsion de Pax Christi Pays-Bas. A la sortie de la meurtrière guerre ethnique qui a opposé les communautés locales de 1998 à 2004, des associations locales et des églises se sont mis ensemble pour contribuer à la pacification et à la réconciliation entre les communautés de l’Ituri. Aujourd’hui sept organisations sont membres à savoir ; la CDJP Mahagi, La CDJP Bunia, CPJP Mambasa, ECC Synode de l’Ituri, ACIAR, FOMI et CIC.
Le RHA intervient principalement dans les domaines suivants : démocratie et bonne gouvernance; sécurité communautaire; réconciliation; conflits fonciers; ressources naturelles.
Le RHA est présent dans tous les cinq territoires de l’Ituri, et intervient grâce aux associations membres du réseau et à travers les stratégies suivantes : Analyses de contexte et études diverses, structures partenaires présentes dans les 5 territoires, espaces de concertations et des dialogues entre les parties prenantes, et le plaidoyer à différents niveau.
SOURCE:
© International Alert/Reseau Haki na Amani 2014
Mise en page et illustration : Nick Purser
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION 4
2. CONTEXTE 6
3. RÉSULTATS 8
3.1 Situation sécuritaire au sein et autour du Bloc III et impact potentiel sur la
population et sur les activités de Total E&P RDC 8
3.2 Tensions intercommunautaires et dynamique des conflits locaux 11
3.3 Représentation des parties prenantes auprès de Total E&P RDC et processus de
consultation et de communication de Total E&P RDC auprès de ces parties prenantes 14
3.4 Perceptions, attentes, préoccupations et promesses perçues 16
3.5 Capacité et volonté de l’État à contrôler les activités industrielles et à garantir le
respect de la loi 18
3.6 Performances des sous-traitants employés par Total E&P RDC 19
4. CONCLUSION 21
4.1 Recommandations pour Total E&P RDC 21
4.1.1 Sécurité 21
4.1.2 Tensions intercommunautaires et dynamique des conflits locaux 22
4.1.3 Représentation, consultation et communication ; gestion des perceptions,
des attentes et des rumeurs 24
4.1.4 Performances des sous-traitants 26
4.2 Recommandations aux parties prenantes de la société civile et aux chefs de
communauté à Bunia 26
1. INTRODUCTION
International Alert et le réseau Haki na Amani ont réalisé pour le compte de Total E&P RDC – filiale de la multinationale pétrolière et gazière française – une Évaluation des droits de l’homme et des risques de conflit dans le Bloc pétrolier III du Graben Albertine, en République démocratique du Congo (RDC), d’août à novembre 2013. Total E&P RDC est l’exploitant (doté de 66,7 % des parts) du Bloc III, qui se situe à cheval sur la partie nord de la province du Nord-Kivu et la partie sud de la province Orientale, dans le district de l’Ituri. Trente-sept pour cent du Bloc III se trouve dans le parc national des Virunga.
Total E&P RDC prévoit de lancer une étude d’acquisition de données sismiques 2D dans le but de recueillir des données sismiques 2D entre la région située à l’ouest de la rivière Semliki (zone formant la frontière avec l’Ouganda) et les escarpements des monts Bleus, à l’extérieur et au nord du parc national des Virunga. La première phase d’exploration, qui comprend l’acquisition de données sismiques, permettra d’obtenir des connaissances exactes sur les structures géologiques de cette partie du Bloc III, qui n’a jusque-là fait l’objet d’aucune étude sismique. Si ces travaux sont concluants, l’acquisition sismique conduira à la mise en œuvre d’un forage d’exploration. L’étude portera sur une zone de seulement 560 km², et prendra entre quatre et six mois à compter du second semestre 2014. L’étude sismique est une méthode de prospection pétrolière qui s’appuie sur l’analyse des ondes sismiques reflétées dans les différentes strates souterraines. Il s’agit de créer une onde acoustique (choc) à la surface et de mesurer le temps d’arrivée de l’écho à l’aide de différents capteurs également placés à la surface. Les informations ainsi obtenues permettront d’établir le profil des différentes strates et donc de connaître leur capacité à identifier un réservoir d’hydrocarbures (pétrole ou gaz).
Cette évaluation doit permettre à Total E&P RDC de mieux appréhender l’environnement complexe en RDC, en particulier au sein et autour du Bloc III. Elle devrait aider Total E&P RDC à s’assurer que ses opérations d’exploration soient sensibles à cette dynamique, réduisent les éventuels effets négatifs, tout en maximisant le potentiel des impacts positifs. L’évaluation vient compléter l’Évaluation d’impact environnemental et social (ESIA) réalisée par Total E&P RDC puis présentée aux acteurs de la société civile ainsi qu’à d’autres parties prenantes lors d’une réunion organisée en juin 2013 à Bunia. Bien qu’International Alert et le Réseau Haki na Amani aient effectué les travaux de recherche pour le compte de Total E&P RDC, ces deux organisations restent indépendantes de Total dans leur travail, leurs analyses et leurs opinions.
Ce rapport résume les résultats de l’Évaluation des droits de l’homme et des risques de conflit. Il a été rédigé dans un esprit de transparence et pour servir de document de référence à l’usage de la société civile et des autres parties prenantes intéressées qui interviendront dans la surveillance de l’exploration pétrolière du Bloc III et lors de consultations avec Total E&P RDC.
ENCADRÉ 1 : Méthodologie
Après une étude documentaire, une équipe de recherche de quatre personnes a conduit, d’août à septembre 2013, 40 entretiens semi-directifs auprès d’un total de 68 parties prenantes à Bunia, Kisangani et Kinshasa. Parmi ces parties prenantes figuraient des agents du gouvernement, des députés, des chefs de communautés, des représentants de la société civile (clergé, ONG, etc.), des militaires, des policiers et des agents de l’ONU.
Le travail de terrain effectué dans le Bloc même a été repoussé à novembre 2013 pour des raisons de sécurité. L’équipe de recherche a conduit 50 entretiens semi-directifs auprès d’individus clés et de groupes de discussion, soit 281 personnes au total, dont environ un quart de femmes. Parmi eux figuraient des parties prenantes issues des collectivités de Bahema Boga, Banyari-Tchabi, Bahema Mitego, et des groupements de Bukiringi et Kainama. Les personnes interrogées avaient été sélectionnées afin de représenter la diversité des groupes sociaux, y compris : chefs de villages, de groupements et de chefferies, anciens, acteurs de la société civile, groupes de femmes, jeunes, Pygmées, Rwandophones, commerçants, églises, éleveurs, fermiers, militaires et policiers. Après le travail de terrain, l’équipe a analysé et recoupé les informations collectées.
L’évaluation est basée sur le guide élaboré par International Alert intitulé « Pratiques commerciales sensibles au conflit : Lignes directrices pour des industries extractives »1. Ce guide met l’accent sur les aspects suivants :
• Identifier, évaluer et répondre aux impacts sur les droits de l’homme et le conflit ;
• Comprendre les impacts potentiels des industries extractives sur leur environnement opérationnel et évaluer les risques à l’endroit de l’entreprise ; et
• Analyser les risques et impacts liés à l’environnement au sens large, ainsi qu’au contexte précis du projet en question.
1. Titre en anglais : Conflict-Sensitive Business Practice: Guidance for Extractive Industries.
2. CONTEXTE
La République démocratique du Congo (RDC) est un État instable et fragile. Douze ans après la signature de l’accord de paix de Sun City, qui cherchait à mettre fin à sept ans de conflit armé, les combats perdurent dans l’est du pays. Les réformes démocratiques n’ont guère pris pied, les institutions nationales continuant de fonctionner sans égard vis-à-vis des besoins des citoyens congolais et en gérant le budget public dans la plus grande opacité. Selon de nombreux observateurs, les élections présidentielles et législatives de 2011 ont manqué de crédibilité. Dans les provinces du Nord- et du Sud-Kivu, ainsi que dans le district de l’Ituri, en province Orientale, des opérations militaires peinent à démanteler les groupes armés, et la situation humanitaire et sécuritaire dans les zones rurales reste précaire. De nombreuses personnes ont été déplacées. En septembre 2013, on dénombrait près de 2,8 millions de personnes déplacées en RDC, contre 1,8 million en 20112. Ce cycle continu de conflits violents, dans un climat général d’impunité et de mauvaise gouvernance, génère une violation omniprésente des droits de l’homme.
En novembre 2012, la communauté internationale a porté davantage son attention sur la RDC lorsque le groupe rebelle M23 a provisoirement pris le contrôle de la grande ville de l’est du pays, Goma. En février 2013, plusieurs gouvernements de la région et d’autres pays ont signé à Addis-Abeba un Accord-cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération (PSC) qui établissait un nouveau processus de paix. En mars, le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé le mandat de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), créant une Brigade de Forces d’intervention chargée de mener des opérations offensives contre les groupes armés. Le même mois, le Secrétaire général de l’ONU a nommé un Envoyé spécial pour la région des Grands Lacs. En décembre 2013, les M23 et le gouvernement congolais signaient des déclarations séparées, suite à la défaite militaire que les M23 avaient essuyée en novembre face aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la Brigade d’intervention de l’ONU. Malgré ces avancées, la situation sécuritaire dans l’Est reste précaire et imprévisible.
Le Bloc III se situe à cheval sur le territoire d’Irumu, dans le district de l’Ituri, en province Orientale, et le territoire de Beni, au Nord-Kivu. L’Ituri a été l’une des zones les plus durement touchées par la guerre qui a ravagé le pays de 1996 à 2003. Il y règne une paix post-conflit fragile marquée par des problèmes généralisés : les groupes armés sont toujours actifs dans la zone ; la réintégration des ex-combattants dans les communautés s’avère précaire ; les tensions liées à la terre entre individus, entités administratives et groupes ethniques sont particulièrement vives ; et des milliers de personnes déplacées et de réfugiés ne peuvent retourner chez elles faute de terrains vacants où s’établir. Outre le manque de terrains sévit un conflit identitaire qui fait que les individus ne peuvent plus rentrer chez eux, la communauté qui occupe les terres refusant le retour des personnes de l’autre communauté. À l’Est, le district de l’Ituri (et le Bloc III) est frontalier de l’Ouganda, où l’exploration du pétrole sur les rives du lac Albert est assez avancée, même si, selon le gouvernement ougandais,
2. Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (BCAH), septembre 2013, cité par le Centre de surveillance des déplacements internes, http://www.internal-displacement.org/8025708F004CE90B/(httpPages)22FB1D4E2B196DAA802570B-B005E787C?OpenDocument ; BCAH, « L’action humanitaire en République démocratique du Congo », Bulletin hebdomadaire, 4 mai 2012.
l’exploitation ne commencera qu’en 2017. Exacerbée par la présence de pétrole, la frontière entre la RDC et l’Ouganda sur le lac Albert est contestée3.
Le Bloc III avait été attribué à l’origine à l’entreprise pétrolière sud-africaine SacOil en 2010. Mais à la suite d’un accord conclu avec SacOil en 2011 et approuvé par le gouvernement congolais, Total E&P RDC a acquis 60 % des parts indivisées du Bloc III et est devenu l’exploitant du bloc4. Selon les termes du contrat, Total E&P RDC est tenu d’investir 1 million USD par an dans des projets de développement social dans le Bloc pendant les trois années de la phase d’exploration. En raison de l’insécurité dans la zone, l’exploration n’a pas encore démarré. Plus au Nord, dans les Blocs I et II, l’exploration sismique a déjà eu lieu. Ces Blocs sont alloués à Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd et exploités par leur filiale Oil of DR Congo.
3. Pour plus d’informations, voir « Black gold in the Congo: Threat to stability or development oppurtunity? » (« L’or noir au Congo : menace pour la stabilité ou opportunité de développement ? »), International Crisis Group, Africa Report n°188, p.11, juillet 2012. À titre d’exemple sur la tension frontalière, il a été rapporté en août 2013 que des troupes ougandaises avaient traversé illégalement la frontière de la RDC, à Mahagi, une zone au nord du Bloc III. Cependant, lors du travail de terrain dans le Bloc III, aucune personne interrogée n’a mentionné la contestation de la frontière.
4. Petroleum Africa, Total farms-in to DRC’s Bloc III («Total explore le Bloc III en RDC »), 4 mars 2011, http://www.sankayi.com/digoil_news.html
3. RÉSULTATS
L’évaluation révèle six principaux domaines de risque intéressant à la fois Total E&P RDC et les parties prenantes affectées par l’exploration pétrolière dans le Bloc III. Outre Total E&P RDC, il sera important pour les acteurs de la société civile de tenir compte et de surveiller ces questions. Il s’agit des domaines suivants :
• Situation sécuritaire au sein et autour du Bloc III et impact potentiel sur la population et sur les activités de Total E&P RDC ;
• Tensions intercommunautaires et dynamique des conflits locaux ;
• Représentation des parties prenantes auprès de Total E&P RDC et processus de consultation et de communication de Total E&P RDC auprès de ces parties prenantes ;
• Perceptions et attentes des parties prenantes à l’égard de Total E&P RDC, préoccupations concernant l’exploration pétrolière et rumeurs concernant l’entreprise et ses activités ;
• Capacité et volonté de l’État à contrôler les activités de l’entreprise et à garantir le respect de la loi ;
• Performances des sous-traitants employés par Total E&P RDC.
3.1 Situation sécuritaire au sein et autour du Bloc III et impact potentiel sur la population et sur les activités de Total E&P RDC5
Dynamique générale des conflits
Les groupes armés non étatiques ne sont pas présents de façon permanente dans le Bloc III. En revanche, la zone qui entoure le Bloc abrite un certain nombre de milices : la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), une milice liée à la communauté Ngiti, est ainsi présente dans la chefferie des Walendu Bindi au Nord, et constitue le principal groupe armé dans le Sud-Irumu ; l’Alliance des Forces démocratiques (AFD), un groupe ougandais, d’idéologie islamiste, qui opère en RDC depuis plus de dix ans, et plusieurs groupes Maï-Maï (milices locales) sont installés dans le territoire de Beni du Nord-Kivu, dans le Sud ; et les Maï-Maï Morgan, un groupe armé présent dans le territoire de Mambasa, sont actifs dans l’Ouest. La présence de ces groupes peut provoquer la peur, l’incertitude et parfois – dans le cas de la FRPI qui mène des incursions dans le Bloc – une insécurité directe pour les communautés présentes dans le Bloc.
5. État de la sécurité à la date à laquelle le travail de terrain a été effectué en novembre 2013. Certaines informations ont été mises à jour en utilisant les sources médiatiques publiques, notamment Radio Okapi.
En septembre 2013, lors d’opérations militaires, les FARDC ont réussi à repousser la FRPI depuis ses positions dans la chefferie de Walendu Bindi le long de la route Bunia–Boga. Le FRPI occupait ces positions depuis début 2012.
Suite à ces opérations, la FRPI a fui vers l’est de Gety, près du lac Albert et de la rivière Semliki, apparemment très affaiblie et opérant en petits groupes6. Les FARDC contrôlent actuellement la route Bunia–Boga, mais la FRPI continue de lancer des attaques armées, de générer une insécurité et de s’en prendre à la population civile. Ainsi, la FRPI a attaqué le village stratégique de Gety durant la semaine du 18 novembre 2013 et a récemment fait de nombreuses incursions dans la chefferie de Bahema Mitego, qui fait partie du Bloc III7.
En 2013, la FRPI aurait aussi été l’auteur de vols de bétail à grande échelle contre les éleveurs Hema, alimentant ainsi les tensions entre les communautés Hema et Ngiti. Selon certaines personnes interrogées, ces vols se seraient intensifiés le long de la route Boga–Burasi depuis les opérations qui ont repoussé la FRPI vers ces zones. Les vols pourraient être menés par des sections éclatées plutôt qu’organisées de la FRPI, car l’ampleur du contrôle exercé par Cobra Matata (le chef de la milice) sur le groupe reste incertaine. En outre, bien que la FRPI soit tenue pour responsable, il est difficile d’être certain de sa responsabilité dans la mesure où circulent des rumeurs sur l’implication de criminels voire des FARDC qui pourraient profiter de la présence de la FRPI pour lui faire porter les torts.
Durant les opérations militaires menées d’août à septembre 2013 dans la collectivité de Walendu Bindi, plus de 80 000 personnes ont fui et environ 160 000 autres ont été déplacées8. Celles-ci se sont rendues dans d’autres sites au sein-même de la chefferie et se sont dirigées vers le nord-ouest, notamment des lieux situés sur l’axe Bunia—Komanda. La communauté humanitaire présente en RDC est incapable de répondre aux besoins de l’ensemble de ces personnes déplacées. Pendant les opérations, des violations des droits de l’homme ont été commises par les deux parties, et d’après certains signalements, les FARDC auraient perpétré de nombreux abus, dont des pillages, des viols et des meurtres, du 23 août au 26 septembre9.
Les stratégies actuelles du gouvernement pour faire face à la FRPI sont en premier lieu d’ordre militaire. Les précédentes négociations ont été infructueuses. En effet, la demande d’amnistie de la FRPI pour ses chefs constitue l’un des principaux problèmes. Au moment de cette évaluation, les personnes interrogées dans l’armée et le gouvernement considéraient que les options non militaires, telles que le dialogue et l’intégration, avaient été épuisées10. En réponse, le commandant des forces de l’ONU a annoncé le 9 décembre à Bunia que la MONUSCO aiderait les FARDC à vaincre militairement la FRPI11. Les expériences passées montrent pourtant qu’une solution exclusivement militaire a peu de chances d’aboutir, et qu’il sera difficile d’expulser la FRPI hors des forêts, qu’elle connaît parfaitement. Lors des années précédentes, la FRPI, même lorsqu’elle s’est terrée dans la forêt les a pu organiser des attaques sur la route Bunia–Boga, la voie d’accès privilégiée au Bloc pour
6. Cette information était correcte au moment du travail de terrain en novembre 2013.
7. Radio Okapi, « RDC : les miliciens de la FRPI multiplient leurs attaques à Bahema Mitego », 4 janvier 2014, http://radiookapi.net/actu- alite/2014/01/04/rdc-les-miliciens-de-la-frpi-multiplient-leurs-attaques-bahema-mitego/
8. Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, « Province Orientale - District d’Ituri : Situation des personnes déplacées », le 30 septembre 2013, carte publiée le 21 octobre 2013.
9. Interview d’un agent de l’ONU, Bunia, 22 novembre 2013. La forte incidence des pillages par rapport aux meurtres et aux viols est attribuée au fait que la population (et la FRPI) a fui avant l’avancée des FARDC, par conséquent les contacts physiques entre l’armée et la population civile ont été limités.
10. Entretiens menés fin août 2013. Au cours du travail de terrain dans le bloc en novembre 2013, un chef de la communauté Ngiti nous a rapporté que le général Fall des FARDC avait proposé à la FRPI d’intégrer les FARDC. Néanmoins, les stratégies menées face au groupe demeurent essentiellement militaires.
11. Radio Okapi, « Ituri : le commandant des forces de la MONUSCO annonce ‘une action musclée’ contre les milices », 10 décembre 2013, http://radiookapi.net/actualite/2013/12/10/ituri-le-commandant-des-forces-de-la-monusco-annonce-une-action-musclee-contre-les-milices/
Total E&P RDC. Toute nouvelle confrontation entre les FARDC et la FRPI, que ce soit sur les axes routiers ou dans la forêt, aura immanquablement des effets négatifs sur la population de la chefferie des Walendu Bindi en termes de nouveaux déplacements et de violation des droits de l’homme.
Plus au Sud, au Nord-Kivu, l’ADF serait responsable de nombreux enlèvements dans la région de Beni. Historiquement, l’ADF n’a pas causé d’insécurité directe dans la plupart des zones du Bloc, ni tenté d’opérations au-delà de la limite provinciale entre le Nord-Kivu et l’Ituri. Il n’en reste pas moins que sa proximité suscite une certaine crainte et de la gêne parmi la population. L’ADF, se sentant actuellement menacé par les opérations militaires menées à son encontre par les FARDC et la Brigade des forces d’intervention onusienne, a accru ses activités. Le 25 décembre 2013, le groupe a temporairement maintenu captif le village de Kamango, dans le territoire de Beni, avant que les FARDC ne le reprennent plus tard dans la même journée avec le soutien aérien de la MONUSCO12. Des rapports relatent également le déplacement de combattants de l’ADF vers le Nord, en direction d’Irumu et de Mambasa13.
L’évolution de la dynamique sécuritaire au sein et autour du Bloc III pourrait affecter la sécurité de la population et l’exploitation pétrolière de Total E&P RDC. Les attaques contre les installations et les convois de Total E&P RDC lancées par la FRPI ou par des hommes armés non identifiés sont possibles. En outre, des attaques le long de la route Bunia–Boga limiteraient l’accès au Bloc. Les opérations des FARDC et de la Brigade des forces d’intervention de l’ONU contre la FRPI et l’ADF auront très probablement des effets négatifs sur les communautés où se déroulent les combats. Elles pourraient également affecter la situation sécuritaire et humanitaire au sein du Bloc si les personnes touchées ou les groupes armés y cherchent refuge. Il est aussi possible que les opérations militaires, en écrasant les groupes armés, parviennent à améliorer la sécurité. Les différentes parties prenantes ont fait part d’opinions divergentes quant à la propension des groupes armés à s’unir contre les FARDC et la Brigade d’intervention de l’ONU. Une alliance entre l’ADF, la FRPI et les Maï-Maï Morgan est possible, au même titre que des confrontations entre des éléments armés issus de ces groupes. Le résultat en serait une insécurité accrue pour la population qui vit dans ces zones.
Les FARDC, garantes de la sécurité ?
De façon schématique, on note deux perceptions distinctes des FARDC dans le Bloc. À Bukiringi (et plus largement à Walendu Bindi), en raison des récentes opérations militaires et de différentes allégations relatives à des atteintes aux droits de l’homme, les FARDC sont perçues comme une source d’insécurité et entretiennent de mauvais rapports avec la population. En novembre, certaines personnes ont constaté une légère amélioration du comportement des FARDC, mais les femmes ont affirmé qu’elles étaient toujours victimes de menaces violentes et de tracasseries. La population craignait de se rendre dans les champs, et de nombreux jeunes hommes avaient fui la région par peur d’être accusés par les soldats d’appartenir aux milices de la FRPI. Il y a actuellement plusieurs barrages de contrôle le long de la route Boga–Bunia, que les FARDC utilisent pour collecter illégalement des taxes sur le trafic, ce qui augmente les coûts du commerce et du transport entre Bunia et le Bloc.
12. Radio Okapi, « RDC : des hélicoptères de la MONUSCO pilonnent les positions des ADF/Nalu à Kamango », 25 décembre 2013, http:// radiookapi.net/actualite/2013/12/25/rdc-des-helicopteres-de-la-monusco-pilonnent-les-positions-des-adf-nalu-kamango/. Radio Okapi,
« RDC: affrontements entre l’armée et les ADF/Nalu à Kamango, un mort », 7 janvier 2014, http://radiookapi.net/actualite/2014/01/07/ rdc-nouveaux-affrontements-entre-larmee-les-adfnalu-kamango-mort/
13. Radio Okapi, « Les rebelles ougandais des ADF/Nalu fuient le nord kivu vers la province Orientale », 9 décembre 2013, http://radiookapi. net/actualite/2013/12/09/les-rebelles-ougandais-des-adfnalu-fuient-le-nord-kivu-vers-la-province-orientale/
Dans d’autres parties du Bloc, les FARDC sont considérées comme garantes de la protection de la population, et les opérations militaires contre la FRPI ont à plusieurs reprises été considérées comme ayant amélioré la sécurité. La plupart des personnes interrogées ont estimé que les relations entre l’armée et la population étaient relativement bonnes. Elles souhaitaient même souvent un renforcement de la présence militaire pour les protéger des groupes armés et des bandits sévissant dans les zones environnantes14. Des personnes interrogées ont cependant mentionné que des pratiques négatives persistent, essentiellement des extorsions d’argent aux barrages illégaux le long des routes, ou indirectement sur les marchés. Des cas plus graves de viols et d’arrestations arbitraires commis par des soldats autour de Boga ont également été signalés.
Les FARDC sont chargées d’assurer la sécurité tant de la population que de Total E&P RDC dans le Bloc. D’un côté, dans l’éventualité d’une présence accrue des FARDC, la sécurité pourrait en être améliorée si les soldats restent disciplinés et sous contrôle. Mais de l’autre, si la surveillance et le contrôle exercés sur les soldats demeurent insuffisants, les FARDC risquent de commettre des violations des droits de l’homme qui pourraient rester impunies en raison de la faiblesse du système judiciaire de l’armée en RDC, et du fait que les victimes pourraient hésiter à dénoncer les abus. Cette hésitation est aussi imputable au fait que les membres de la communauté n’ont ni les moyens financiers d’entreprendre des démarches judiciaires ni le temps de suivre ses méandres. L’éloignement entre les villages et les tribunaux est aussi un facteur qui dissuade la population de saisir la justice. Les acteurs de la société civile ont un rôle important à jouer pour surveiller et signaler ces atteintes aux droits de l’homme, et pour s’assurer que des actions en justice soient menées en conséquence.
Police nationale congolaise (PNC) et criminalité
L’augmentation des activités économiques (et donc de la circulation d’argent) dans le Bloc pourrait entraîner une recrudescence de la criminalité sous forme d’actes de banditisme ou de vols à main armée. Une hausse de la criminalité (qui est actuellement à un niveau relativement faible) aurait aussi un impact sur les moyens de subsistance des ménages et l’économie locale. La PNC, qui est présente dans certaines parties du Bloc, mais pas partout, serait chargée de répondre à cette augmentation des activités criminelles. Cependant, les policiers étant parfois eux-mêmes auteurs d’abus (les personnes interrogées relatent des contraventions élevées, des jugements favorables envers ceux qui peuvent payer des pots-de-vin, et des arrestations arbitraires), et au vu de la culture d’impunité qui règne à travers la RDC, l’État pourrait ne pas s’atteler au problème de façon appropriée.
3.2 Tensions intercommunautaires et dynamique des conflits locaux
Il existe différents types de conflits locaux dans le Bloc III, ouverts ou latents. Cela va de litiges entre éleveurs et fermiers qui peuvent prendre une dimension ethnique, à des conflits liés à la terre15, en passant par des litiges relatifs aux frontières administratives ou des luttes de pouvoir.
14. Du fait des opérations militaires menées plus au Nord à Walendu Bindi, la présence des FARDC dans le bloc a été réduite. Les soldats sont aussi moins nombreux à Burasi et à Tchabi qu’à Boga. Les FARDC ne sont pas présentes dans le groupement de Kainama.
15. Alors que dans l’Ituri, de manière générale, les conflits fonciers sont extrêmement problématiques, une étude du réseau Haki na Amani montre qu’ils sont moins fréquents dans le Bloc III que dans d’autres zones du district.
Relations entre Hema et Ngiti
Le conflit intercommunautaire le plus significatif implique les communautés Hema et Ngiti, qui nourrissent entre elles une méfiance et des tensions de longue date. À leur paroxysme entre 1999 et 2004, ces tensions se sont mêlées à d’autres facteurs de conflit menant à des violences qui ont tué au moins 55 000 personnes16. La situation est aujourd’hui moins tendue, les épisodes de violence déclarée sont moins fréquents, et l’on note un certain niveau de cohabitation entre communautés, même si le sentiment de suspicion rend cette cohabitation difficile. Bien qu’il soit clairement apparu au cours des entretiens que les tensions et les soupçons persistent, la majorité des principales parties prenantes Hema et Ngiti ne tiennent pas de discours porteurs de violence. Les personnes interrogées, tant Hema que Ngiti, parlent en ce sens de l’importance d’établir la paix dans la collectivité des Walendu Bindi.
Un risque élevé de violence entre ces communautés perdure néanmoins. En 2013, par exemple, les chefs Hema et Bira auraient créé des groupes d’auto-défense dans le but de se protéger des vols de bétail commis par la FRPI17. Des conflits non résolus minent également les relations entre communautés Hema et Ngiti, dont le plus significatif s’étend sur trois villages et concerne l’accès au lac Albert dans le Bloc II, plus au Nord. Dans le Bloc III, la contestation de la limite entre Walendu Bindi (groupement de Bukiringi) et Bahema Mitego a pris de l’ampleur avec les perspectives de l’exploitation pétrolière. Suite à ces tensions, le coordinateur de la société civile de l’Ituri a dû suspendre l’établissement d’un organe consultatif représentant l’ensemble du Bloc en attendant la résolution de ce litige.
Migrants économiques rwandophones18
Ces dernières années, et particulièrement depuis 2009, le Bloc III connaît de façon permanente un flux entrant de migrants économiques rwandophones en provenance du Nord- et du Sud-Kivu. Ils se comptent actuellement en milliers et ce poids démographique va constituer un élément important. Les migrants déclarent être venus dans la région pour y trouver des terres fertiles à cultiver. Ils ont acheté des terrains aux chefs locaux, les ont rendus productifs et se sont progressivement établis dans la région, devenant une force dominante sur les marchés locaux des denrées de base. Certains « autochtones » (communautés originaires de la région) voient les Rwandophones comme des allogènes, et les accusent de maintenir leurs propres structures sociales sans s’intégrer dans les communautés d’accueil. Par contraste, les migrants économiques Nande, qui ont également acquis de grandes bandes de terres, éveillent moins de suspicions, car ils sont vus comme des voisins (provenant juste de l’autre côté de la frontière avec le Nord-Kivu).
Des tensions surgissent également au sujet de la propriété foncière des terres cultivées par les Rwandophones. Les entretiens avec ces migrants laissent penser qu’ils vont s’installer pour une durée indéterminée, ce qui nourrit les craintes des « autochtones », inquiets de la pression croissante sur les terres et contestant la légitimité des Rwandophones à y accéder. Dans plusieurs cas, les Rwandophones ont acheté des terres aux chefs locaux que d’autres – par exemple des négociants en bois et des titulaires de concessions – revendiquent également. Il est important de noter que le niveau de tension liée à la présence de Rwandophones varie selon
16. Human Rights Watch, « Ituri, ‘Covered in Blood’ : Ethnically targeted violence in north-eastern DR Congo » (« Ituri : « Couvert de sang »
: Violence à caractère ethnique dans le nord-est du Congo »), juillet 2003, p. 1, cité dans Henning Tamm, « UPC en Ituri », Rift Valley Institute (2013). Remarque : Cette estimation ne couvre que la période de 1999 à mars 2003.
17. S/2013/433, p. 20.
18. Ces migrants sont ici aussi désignés comme Rwandophones dans un souci de concision. Le terme « Rwandophone » est ici utilisé sans aucune connotation politique.
la situation locale en différents endroits du Bloc. Même s’il n’y a pas de violence à l’heure actuelle, la situation n’en reste pas moins potentiellement explosive et propice aux manipulations de la part des élites locales, qui cherchent à exploiter le ressentiment à l’encontre des Rwandophones. Ce ressentiment est basé sur la peur de certaines populations de voir les Rwandophones devenir plus nombreux qu’eux et accéder à un pouvoir politique, ainsi que de les voir gagner le leadership économique. Ce type de dynamique a entraîné des violences en d’autres lieux par le passé (y compris dans les Kivus).
Impact potentiel de l’exploitation pétrolière sur les tensions intercommunautaires
L’exploration pétrolière peut affecter les tensions intercommunautaires et les autres dynamiques des conflits locaux. Si une communauté ou un groupe se sentent exclus ou considèrent que les profits générés par le travail, les projets sociaux et/ou les dédommagements ne sont pas répartis équitablement, cela crée du ressentiment entre communautés qui attise les divisions et tensions latentes. Par exemple, à Bukiringi, certaines parties prenantes se plaignent déjà d’une certaine exclusion et du fait que d’autres communautés bénéficieront du pétrole.
En ce qui concerne l’emploi, les personnes interrogées insistent sur la nécessité de s’assurer que toutes les communautés accèdent aux opportunités de travail et qu’aucune en particulier n’en profite de façon disproportionnée. De nombreux groupes ont déclaré vouloir exercer une influence sur le choix des personnes employées par Total E&P RDC, ce qui indique combien cette question est importante ; un mécontentement relatif à la question de l’emploi pourrait également donner lieu à des violences. Tout migrant économique arrivant dans la zone pour trouver un travail peut aussi enregistrer du ressentiment auprès des « autochtones ». D’un autre côté, les personnes interrogées estiment qu’amener des personnes issues de différentes communautés pour travailler ensemble, ou participer aux comités associés à Total E&P RDC, peut contribuer à améliorer la confiance. Le fait de garantir que les profits tirés du pétrole seront partagés de façon proportionnelle (et perçus comme tels) et de s’assurer que les programmes de développement social prennent en compte les conflits pourrait avoir le même effet.
Le risque de conflit s’aggrave encore lorsque des dédommagements doivent être versés pour des terres dont la propriété est contestée. Au fur et à mesure de l’amélioration de l’accès routier à la zone, l’exploitation et le négoce du bois sont susceptibles de croître, ce qui pourrait exacerber les conflits liés à ces activités. Si du pétrole est découvert, les enjeux et le risque de conflit s’accentueront. Certaines parties prenantes laissent déjà entendre que la résurgence des conflits fonciers est en partie due au fait que la population espère bénéficier du pétrole19.
Les conflits de ce type restent souvent non résolus en raison de la capacité limitée des institutions et de l’État à y répondre. La plupart des personnes interrogées ont dit s’adresser aux chefs locaux en cas de litige. Cependant, ces chefs peuvent eux-mêmes être partis au conflit, ou – lorsque de puissants tiers sont impliqués – ne pas avoir les intérêts ou le pouvoir nécessaires pour trouver une solution durable. En cas d’affaires pénales, la population peut s’adresser à la police, mais cela est coûteux (notamment en raison des amendes élevées). Plus rarement, les gens se rendent au tribunal de Bunia pour résoudre un problème. Cette option est également onéreuse, et la police comme le système judiciaire sont perçus comme favorisant les plus riches20.
19. Cela se produit même dans des zones exemptes de pétrole. Une stratégie de communication solide doit permettre de réduire les risques de voir ces conflits ressurgir.
20. Ex. : Les viols ne sont souvent pas signalés ou sont réglés « à l’amiable » entre les familles, généralement sans égard pour la victime.
Dans ce contexte, les acteurs de la société civile, en particulier dans le domaine de la médiation, ont un rôle à jouer pour contribuer à la résolution des conflits dans le Bloc. Bien que la médiation ne puisse se substituer à la capacité de l’État à prendre en charge ces conflits et à exécuter les décisions, de nombreuses personnes interrogées ont souligné son importance en tant qu’outil de gestion des conflits locaux.
3.3 Représentation des parties prenantes auprès de Total E&P RDC et processus de consultation et de communication de Total E&P RDC auprès de ces parties prenantes
Une multitude d’acteurs et de groupes affirment (avec plus ou moins de crédibilité) représenter les intérêts et les préoccupations des communautés dans le Bloc III. Citons notamment des députés nationaux ou provinciaux, l’Union des associations culturelles et de développement de l’Ituri (UNADI), des membres de la société civile (qu’il s’agisse d’agents officiels de la coordination de la société civile ou d’ONG), différentes églises et des chefs locaux. À ce jour, Total E&P RDC s’est davantage engagé dans la consultation que de nombreuses autres entreprises présentes dans le district de l’Ituri et a tenu plusieurs réunions avec la société civile et d’autres parties prenantes du Bloc. Total E&P RDC est néanmoins perçu comme dépendant de (et consultant avant tout avec) un groupe relativement restreint de parties prenantes comprenant des chefs de collectivités et (dans une certaine mesure) des chefs de groupement, des anciens, des églises (en particulier l’église anglicane) et des représentants de la société civile de Boga. Bien que ces parties prenantes clés détiennent une part considérable de l’autorité, elles ne représentent pas toutes les communautés et les groupes du Bloc ou ne bénéficient pas de leur confiance entière. Par exemple, les chefs locaux liés à une communauté ethnique ne représentent bien souvent pas les autres communautés ethniques vivant dans leur collectivité. En outre, les autorités et institutions coutumières, ainsi que les églises, sont dominées par les hommes et sont donc souvent mal placées pour représenter le point de vue des femmes. De plus, plusieurs personnes interrogées qui n’avaient pas encore été consultées par Total E&P RDC ont laissé entendre que le petit groupe de personnes qui avait été consulté avait profité du pouvoir que cette consultation lui avait conféré pour faire valoir ses propres intérêts, au détriment de ceux des autres.
Dans bien des cas, les parties prenantes en contact le plus étroit avec Total E&P RDC n’ont pas communiqué le contenu de leurs réunions avec l’entreprise aux autres membres de leurs communautés. Ces dernières reçoivent donc des informations incomplètes ou incorrectes de manière indirecte, d’où des rumeurs et des attentes irréalistes. Pour cette raison, beaucoup de personnes ne sont pas informées, ou sont mal informées, sur Total E&P RDC, avec un niveau de connaissance variable selon les zones du Bloc. À titre d’exemple, la plupart des personnes interrogées n’étaient pas au courant des engagements pris par Total E&P RDC envers leurs communautés pour développer des projets sociaux.
Outre les consultations menées par Total E&P RDC, il existe des initiatives à l’échelle locale visant à instaurer des comités pour faire valoir les intérêts des communautés auprès de l’entreprise. Selon certaines personnes interrogées, des comités ont déjà été créés à Bahema Boga, Banyari-Tchabi et Bahema Mitego et se réunissent ponctuellement. Une autre initiative menée par le coordonnateur de la société civile de l’Ituri consiste à créer un cadre de consultations pour l’ensemble du Bloc, mais cela n’a pas encore été mis en œuvre. Les communautés du Bloc ont également élaboré des cahiers des charges – des documents qui présentent les demandes de financement des activités de développement communautaire et ont été transmis à Total E&P RDC. Ces initiatives sont importantes, mais elles émanent d’un groupe relativement restreint dont sont exclus ou au sein duquel sont sous-représentées certaines parties prenantes telles que les femmes, les Pygmées et les Rwandophones.
Plusieurs groupes de parties prenantes se sentent peu impliqués ou mal consultés, notamment les Pygmées, les femmes, les Rwandophones dans certaines zones, les jeunes, la population de Bukiringi, les titulaires de concessions, les négociants et les acteurs de la société civile de Bunia. Certains de ces groupes sont socialement marginalisés, et leurs besoins sont susceptibles de ne pas être transmis à Total E&P RDC. Le fait d’inclure ces groupes de façon active dans les consultations, les forums de prise de décisions et dans la main-d’œuvre pourrait contribuer à leur donner une autonomie accrue et à résoudre l’inégalité des dynamiques de pouvoir et des relations de genre dans la zone, faute de quoi le statu quo risquerait d’être renforcé. Cela vaut plus particulièrement pour les Pygmées, les femmes et les jeunes, comme discuté dans l’encadré 2 ci-dessous.
ENCADRÉ 2 : Groupes d’acteurs
Les Pygmées
Plusieurs groupes de Pygmées sont présents dans le Bloc. Ils risquent d’être exclus, de ne pas être représentés lors des consultations et de ne pas bénéficier des opportunités d’emploi et des projets de développement social. Les parties prenantes représentant les autres communautés dans le Bloc se sont dans la plupart des cas montrées dédaigneuses à l’égard des Pygmées, ce qui explique en partie pourquoi ils n’ont pas été inclus dans les initiatives locales visant à instaurer des comités et rédiger les cahiers des charges. Selon les Pygmées interrogés dans le cadre de cette évaluation, les informations relatives à Total E&P RDC leur seraient cachées s’ils n’avaient pas leurs propres représentants. Ils ne connaissent pas non plus leurs droits, et si l’entreprise venait à empiéter sur les terres où ils vivent, ils déménageraient sans demander de dédommagement.
En termes d’emploi, les Pygmées effectuent déjà du travail non qualifié dans la zone et il n’y a aucune raison pour qu’ils ne puissent pas être recrutés au même titre que les autres communautés. Les parties prenantes à Bunia et Kisangani étaient plus critiques quant à l’employabilité des Pygmées.
Les femmes
À ce jour, les femmes n’ont pas été largement consultées, et n’ont été présentes qu’à quelques réunions organisées à Bunia dans le cadre de l’Évaluation d’impact environnemental et social. Il semblerait que les femmes qui ont participé aux consultations aient souvent une position sociale élevée ou soient liées aux églises (en particulier l’église anglicane), et elles n’ont apparemment pas transmis suffisamment d’informations concernant Total E&P RDC aux autres femmes. Bien que les femmes constituent environ la moitié de la population, qu’elles contribuent à l’économie locale en assumant une grande part des travaux agricoles et que leurs besoins soient différents de ceux des hommes, leurs voix, dans une société très patriarcale, sont rarement entendues. Les femmes ont déclaré qu’elles étaient moins susceptibles de prendre la parole lors des réunions où des hommes sont présents, que les hommes ont le dernier mot pour les décisions financières importantes du foyer et qu’elles sont de ce fait exclues des décisions concernant les dédommagements.
Par ailleurs, les femmes sont plus susceptibles d’être sous-représentées dans le secteur de l’emploi, et elles présentent certaines problématiques liées à l’emploi qui leur sont bien spécifiques et sont différentes de celles des hommes. Les femmes peuvent être plus exposées à l’insécurité quand elles se rendent sur leur lieu de travail ou en reviennent. Elles sont aussi confrontées à une violence conjugale croissante lorsque les maris refusent qu’elles aient un emploi ou qu’ils n’acceptent pas
qu’elles travaillent avec d’autres hommes. Certaines femmes interrogées ont déclaré souhaiter travailler, et la plupart des hommes interrogés (mais pas tous) ont affirmé ne pas s’y opposer, mais que cela s’avérerait problématique si le travail nécessitait de rester sur place la nuit ou de s’absenter de la maison sur de longues périodes. Les femmes sont aussi chargées de s’occuper des enfants et des tâches ménagères, et elles seraient donc obligées de trouver quelqu’un d’autre pour ces travaux si elles étaient amenées à travailler dans des camps éloignés de leur domicile.
Les jeunes
Les jeunes interrogés ont déclaré n’avoir été que très peu impliqués dans les consultations avec Total E&P RDC. Ils disent vouloir être tenus informés et consultés par Total E&P RDC car ils se considèrent comme étant les plus concernés par l’avenir de leurs collectivités. Ils constituent également des acteurs importants car, en cas de conflits, les jeunes hommes seraient les premiers mobilisés pour prendre part aux violences.
Parmi les autres groupes qui se sentent exclus, certains sont relativement puissants dans le Bloc et pourraient avoir un rôle négatif, plutôt que positif, s’ils s’estiment mis sur la touche. Ainsi, la population n’accorde pas toute sa confiance aux députés nationaux et provinciaux ou aux chefs de communautés qui sont censés les représenter, alors qu’ils constituent des figures importantes au sein de leurs communautés et qu’ils sont capables de les mobiliser contre Total E&P RDC en faisant circuler des rumeurs, en attisant le ressentiment envers l’entreprise, ou encore en encourageant et en instrumentalisant les préoccupations de la communauté.
Certains représentants de la société civile et plusieurs organisations à Bunia ont également parfois l’impression que Total E&P RDC les écarte et ne les inclut pas dans les décisions, en consultant en premier lieu les chefs et certaines autres personnes dans le Bloc. Bien que tous les acteurs de la société civile ne soient pas présents dans le Bloc, ou n’en représentent pas les communautés, certains disposent d’une connaissance étendue de la région et de ses communautés et ont l’expérience de la mise en œuvre de projets de développement. Ces parties prenantes sont importantes car elles peuvent apporter un savoir et des perspectives qui font défaut au sein du Bloc. Par exemple, des membres de la société civile interrogés à Bunia ont critiqué à la fois le choix du secteur de l’hydraulique comme axe principal des premiers projets de développement social, mais aussi la durée prévue des projets, estimée trop courte pour fournir des résultats sur le long terme.
3.4 Perceptions, attentes, préoccupations et promesses perçues21
La majorité des personnes interrogées portent un regard positif sur Total E&P RDC, attendant, parfois avec impatience, le lancement des activités de l’entreprise dans le Bloc III, dans l’espoir que l’exploration puis la découverte de pétrole apporteront des bénéfices économiques et de développement.22 Certaines considèrent l’investissement de Total E&P RDC dans la région comme un honneur et espèrent que cela incitera d’autres
21. Cette section n’aborde par toutes les perceptions, attentes et rumeurs ; certaines sont évoquées dans d’autres sections du rapport, quand elles sont liées aux thèmes discutés.
22. Certaines des personnes interrogées ont dit douter que Total E&P RDC mène des opérations dans la région étant donné les retards qui se sont déjà produits. Aussi surprenant que cela puisse paraître, elles n’attribuaient pas cela à l’insécurité.
entreprises à faire de même. D’autres souhaitent que la présence et les activités de Total E&P RDC aident à consolider la paix dans la région. Ces perceptions reposent cependant sur un manque de réalisme vis-à-vis des risques liés à l’exploration et à l’extraction du pétrole, et sur des attentes envers Total E&P RDC trop élevées et irréalistes. La plupart des résidents du Bloc ne sont pas bien informés sur l’entreprise et le projet, et pensent (à tort ou non) que Total E&P RDC a fait des promesses attractives concernant l’emploi et les projets de développement.
Craintes minimes
La majorité des personnes interrogées ont affirmé qu’elles n’étaient guère préoccupées ou craintives quant aux travaux d’exploration de Total E&P RDC. Certaines ont répondu n’avoir aucune expérience de l’exploration et de l’exploitation du pétrole, et donc ne pas savoir si cela devait les inquiéter ou non. Et d’ajouter qu’elles ne pouvaient juger à l’avance du travail de Total E&P RDC. En outre, nombreuses sont celles qui accordent une grande confiance à l’entreprise, et affirment que Total E&P RDC les a assurées que ses activités n’auraient aucun impact négatif, en particulier sur l’environnement.
Lorsque des parties prenantes du Bloc ont fait part de craintes, leurs principaux sujets d’inquiétude concernaient entre autres les questions suivantes : l’environnement et notamment la pollution ; la destruction des récoltes et (à Burasi) l’impact sur la pêche de la pollution autour du lac ; le changement social tel que les effets négatifs sur les croyances religieuses, la prostitution et l’alcoolisme ; la désaffection des enseignants et des élèves envers l’école pour chercher du travail auprès de Total E&P RDC. De façon générale, les plus grandes craintes quant aux impacts de l’exploration et de l’exploitation pétrolières (en particulier les impacts sur l’environnement) ont été exprimées par des personnes provenant de l’extérieur du Bloc et notamment des activistes de la société civile à Kinshasa (qui ont une certaine expérience du secteur pétrolier au Bas-Congo) et à Kisangani.
De grandes attentes
Toutes les parties prenantes attendent beaucoup de Total E&P RDC et des bienfaits que l’entreprise devrait apporter au Bloc et d’une manière plus générale au district de l’Ituri. Ces attentes portent le plus souvent sur l’emploi (en particulier le nombre de personnes qui seront recrutées pendant la phase d’exploration pétrolière), les projets de développement social, et l’amélioration des infrastructures routières. Ainsi, les trois collectivités qui sont entièrement incorporées dans le Bloc (Bahema Boga, Bahema Mitego et Banyari-Tchabi) ont préparé des cahiers des charges et s’attendent à ce que Total E&P RDC finance au moins certains de ces projets. Cela dit, Total E&P RDC aurait demandé à la population de ne pas abandonner ses activités quotidiennes (agriculture, élevage, etc.) au profit de l’emploi offert par les activités sismiques.
Le niveau des attentes est d’autant plus élevé que Total E&P RDC dispose du statut de grande multinationale (comparé à d’autres entreprises de plus petite taille dans l’est de la RDC) et que les capacités gouvernementales sont extrêmement limitées. Par conséquent, de nombreuses parties prenantes (notamment les acteurs de la société civile) attendent bien plus des entreprises (surtout internationales) que de leur propre gouvernement. Cette situation est exacerbée par une compréhension divergente sur les implications de la phase d’exploration et sur sa durée, et par la méconnaissance générale du contenu du contrat entre Total E&P RDC et le gouvernement congolais. À titre d’exemple, la plupart des personnes interrogées ignoraient le montant que Total E&P RDC était contractuellement tenu d’investir dans les projets sociaux et pour quelle durée.
Promesses perçues
De nombreuses parties prenantes (la plupart au sein même du Bloc) croient que Total E&P RDC a fait des promesses concrètes concernant ses activités dans la zone, liées en particulier aux opportunités de recrutement et aux projets de développement social que l’entreprise apportera. Au vu des divergences sur le type et le nombre de promesses qui ont été soi-disant faites, il est probable que celles-ci soient le résultat mêlé de malentendus (volontaires ou involontaires), d’une mauvaise communication et de rumeurs à géométrie variable au gré de leur diffusion.
Rumeurs
Les perceptions, les attentes élevées et les promesses perçues sont alimentées tout autant par des rumeurs que par les informations communiquées par Total E&P RDC. Le risque de malentendus et de manipulation des perceptions de la communauté par les politiciens et les meneurs d’opinion est donc fort. Le climat est particulièrement favorable à la diffusion de rumeurs car la plupart des informations sur l’entreprise ont été diffusées de façon informelle depuis un petit nombre de parties prenantes vers les communautés.
Bien que les perceptions, les attentes et les promesses perçues concernant Total E&P RDC soient souvent fausses et irréalistes, elles sont importantes, surtout lorsque l’écart entre les attentes et la réalité est grand. Si les attentes élevées ne sont pas gérées, et que certaines personnes alimentent les rumeurs ou manipulent les perceptions de la communauté, cela risque d’accroître les divisions et la tension entre les différentes communautés ethniques et les parties prenantes. En revanche, si l’information circule largement et clairement, les attentes sont maîtrisées et les rumeurs contrecarrées, les relations entre l’entreprise et les communautés peuvent s’améliorer et permettre aux populations marginalisées de s’autonomiser.
3.5 Capacité et volonté de l’État à contrôler les activités industrielles et à garantir le respect de la loi
La capacité de l’État et, à certains niveaux, sa volonté de faire respecter de façon rigoureuse les lois réglementant l’industrie pétrolière et de contrôler les activités, les engagements et l’impact des entreprises sont limitées. Le gouvernement de Kinshasa s’avère plus enclin à encourager les groupes pétroliers à opérer comme ils l’entendent qu’à exercer une surveillance. Les discussions avec les représentants du gouvernement à Kinshasa, Kisangani et Bunia soulignent un manque de clarté et de compréhension quant à leur rôle et leur responsabilité à l’égard des entreprises pétrolières qui opèrent dans le district de l’Ituri. Les services gouvernementaux concernés à Bunia semblent tous manquer de ressources et, dans certains cas, de l’expertise technique pour assumer leur rôle. L’Inspection du travail et les services de l’environnement manquent de personnel. Les agents des services de l’environnement n’ont qu’une connaissance limitée des impacts potentiels de l’exploration et de l’exploitation pétrolières sur l’environnement et ils n’avaient pas eu connaissance des résultats de l’Évaluation d’impact environnemental et social. Le gouvernement n’est donc guère susceptible d’exercer une surveillance efficace sur les entreprises pétrolières et leurs sous-traitants, dans le sens du respect de la loi et des intérêts de la population, notamment en matière de droit du travail et de l’environnement.
Les insuffisances du cadre réglementaire national accentuent le problème. La législation sur le secteur pétrolier est très en retard par rapport à celle du secteur minier, qui a fait l’objet de certaines réformes. La dernière loi sur les hydrocarbures a été adoptée en 1981 ; elle est obsolète et ne tient pas compte de l’évolution du secteur, ni des réglementations fiscales plus récentes23. Un nouveau code des hydrocarbures est en cours d’examen par le parlement et pourrait représenter une étape importante pour améliorer la régulation du secteur pétrolier. Il a néanmoins été qualifié de trop faible sous sa forme actuelle24. Le gouvernement congolais n’a pas non plus ratifié les cadres et instruments internationaux pertinents, notamment la Convention n°169 de l’Organisation internationale du Travail qui porte sur les conditions d’emploi ainsi que sur les droits des peuples autochtones. Par conséquent, les entreprises en RDC ne sont pas dans l’obligation de conduire des consultations préliminaires, libres et informées au regard des peuples autochtones, tels que les Pygmées, comme envisagé par la Convention. Comme nous l’avons constaté, la conséquence pourrait en être que certains règlements de la Convention resteront à la discrétion de l’entreprise.
Faute de contrôle effectif assuré par l’État, les acteurs de la société civile, dont les ONG et les structures religieuses telles que la Commission épiscopale pour les ressources naturelles (CERN), ont un important rôle de surveillance à jouer. Même si les organisations de la société civile ne peuvent garantir l’application de la loi, elles peuvent surveiller le respect des droits par les industries extractives de la manière suivante : en sensibilisant (et en améliorant la communication avec) les communautés sur les questions pétrolières ; en facilitant une collaboration constructive entre l’entreprise et les communautés ; et en plaidant en faveur du respect des cadres légaux auprès du gouvernement et de l’entreprise. La capacité des Organisations de la société civile (OSC) ituriennes est actuellement limitée pour le faire et pourrait bénéficier d’un appui. Par exemple, tout comme les agents gouvernementaux du district, les parties prenantes de la société civile n’ont qu’une connaissance limitée des impacts potentiels du pétrole sur l’environnement.
3.6 Performances des sous-traitants employés par Total E&P RDC
Il est fréquent que les sous-traitants des industries extractives ne respectent pas certains critères établis par l’entreprise contractante, jugés trop coûteux ou chronophages en termes d’interactions avec les communautés et en matière environnementale. Des délais serrés et des ressources limitées, ainsi qu’un manque de sensibilisation générale aux questions relatives aux affaires, au conflit et aux droits de l’homme, font que les sous-traitants ne tiennent pas compte des effets de leurs actions sur les communautés. Dans le Bloc III, le problème est aggravé par la situation sensible et complexe de la zone, et les sous-traitants ont donc du mal à remplir les exigences.
Cela vaut surtout pour les exigences en matière de main-d’œuvre non qualifiée, d’une part, et de santé, de sécurité et d’environnement, d’autre part. Les sous-traitants doivent prendre en considération : l’équité et la transparence des procédures de recrutement (et s’assurer qu’elles sont comprises par les participants) ; la représentation de la composition ethnique du Bloc dans les recrutements ; le recours prioritaire aux locaux. Néanmoins, les aspects les plus complexes de la gestion des emplois non qualifiés sont sans doute, en premier lieu, les coûts, le logement, le transport et la formation requis pour permettre aux villageois de travailler sur
23. Cette analyse est tirée de : « Black gold in the Congo: Threat to stability or development opportunity? » International Crisis Group, Africa Report No. 188, p. 11, juillet 2012.
24. « Last chance to fix Congo’s flawed oil bill », Global Witness, 14 janvier 2014.
de courtes périodes (rotations prévues de 20 jours) puis de changer. En second lieu, il faut également s’assurer que les groupes marginalisés tels que les femmes et les Pygmées aient une chance d’accéder à l’emploi.
Les questions environnementales sont presque toujours une source de tensions et de conflits entre les communautés, les entreprises pétrolières et leurs sous-traitants, malgré les normes élevées imposées par Total E&P RDC. L’expérience dans d’autres pays montre que parmi les plaintes les plus fréquentes dans la phase d’exploration figurent le volume de poussière causé par le passage sur les routes, le déplacement du bétail nécessité par l’exploration, et la dégradation de l’environnement liée à l’eau et à la gestion des déchets. La réhabilitation des routes peut involontairement accroître les trafics illégaux et la contrebande dans la zone, auxquels les structures étatiques auront du mal à faire face en raison de leur manque de moyens.
Si les sous-traitants respectent les exigences, l’impact peut être positif. Le recrutement local et le développement d’une chaîne d’approvisionnement locale peuvent aider certains membres de la communauté à améliorer leurs revenus et dynamiser temporairement l’économie locale. La construction et la réhabilitation de routes peuvent directement renforcer les structures du marché à l’échelle locale. L’impact sera évidemment plus prononcé si l’exploration du pétrole se solde par l’exploitation d’hydrocarbures. Le travail de Total E&P RDC et de ses sous-traitants aura un effet d’autant plus positif s’il permet d’établir un exemple à suivre et des normes élevées pour les autres entreprises en Ituri.
4. CONCLUSION
L’Évaluation des droits de l’homme et des risques de conflit commanditée par Total E&P RDC a été menée de manière indépendante par International Alert et le réseau Haki na Amani dans le Bloc III, à Bunia, Kisangani et Kinshasa. Elle met en évidence six domaines de risque : la sécurité ; les tensions intercommunautaires et la dynamique des conflits locaux ; la représentation, la consultation et la communication ; les perceptions et les attentes à l’égard de Total E&P RDC ; le manque de capacité et de volonté de l’État ; et les performances et le comportement des sous-traitants de Total E&P RDC. Le présent rapport, qui résume les principales conclusions tirées pour chaque domaine de risque, peut servir de référence pour le suivi des questions de conflit et de droits de l’homme par la société civile avant, pendant et après la phase d’exploration. Il pourrait aussi servir de guide pour engager une discussion plus poussée entre les acteurs de la société civile et Total E&P RDC.
Cette évaluation représente une occasion de partir du bon pied, dans la mesure où elle a été menée avant le lancement de toute opération pétrolière. Plusieurs des questions soulevées méritent d’être prises en considération dès maintenant pour éviter qu’elles ne deviennent problématiques à l’avenir. Le niveau élevé et irréaliste des attentes et la nocivité potentielle des rumeurs, la résurgence de conflits dans le contexte de l’exploration pétrolière, et les sentiments d’exclusion de certains groupes, sont sources d’inquiétude. Néanmoins, il est également possible d’envisager un dialogue entre les acteurs de la société civile et Total E&P RDC pour éviter que ces problèmes n’empirent et empêcher que d’autres ne surviennent (par exemple par le biais du contrôle du respect des droits de l’homme). Le plus important est sans doute d’établir une communication claire et fréquente entre toutes les parties prenantes.
4.1 Recommandations pour Total E&P RDC
Les recommandations suivantes s’appuient sur les recherches et l’analyse menées dans le cadre de cette évaluation, ainsi que sur l’expérience d’International Alert dans le secteur des industries extractives. Elles suivent globalement la structure des six domaines de risque identifiés dans ce rapport, mais certaines sont transversales. Elles sont suivies de recommandations adressées à la société civile de Bunia dans la section 3.2.
4.1.1 Sécurité
• Concevoir un plan de mise en œuvre des Principes volontaires sur la sécurité et les droits humains25 pour encadrer le recours à la sécurité publique et privée du point de vue des droits de l’homme, et pour pleinement intégrer l’évaluation des risques – y compris les conflits et les risques et impacts liés aux droits de l’homme
– dans la gestion de Total E&P RDC en RDC.
25. Les Principes volontaires sur la sécurité et les droits humains ont été édictés en 2000 et constituent « un ensemble de principes établis pour aider les entreprises à maintenir la sécurité et la sûreté de leurs opérations dans un cadre opérationnel qui encourage le respect des droits de l’homme ». Voir http://www.voluntaryprinciples.org/what-are-the-voluntary-principles/
• Mettre en place une procédure pour traiter les allégations relatives à des atteintes aux droits de l’homme qui impliquent des membres du personnel de la sécurité publique ou privée. Quand un problème est soulevé par une partie prenante, Total E&P RDC doit pouvoir s’appuyer sur un mécanisme établi pour enquêter, rapporter et gérer la situation en conséquence. Il est essentiel de mettre en œuvre une campagne de communication dès la mise en place de ce mécanisme afin de s’assurer que les principales parties prenantes en soient informées et sachent comment y recourir.
• Dans le cas d’allégations relatives à des atteintes aux droits de l’homme, Total E&P RDC devrait instaurer des mesures supplémentaires pour faire preuve de diligence. Il existe plusieurs exemples d’entreprises qui ont mis en œuvre des mesures de ce type, telles qu’un système d’alerte précoce et un protocole de réponses aux crises échelonnées selon l’intensification d’un conflit / la détérioration de la situation des droits de l’homme26.
• Promouvoir activement les relations avec les organisations de la société civile et celles qui travaillent dans le domaine des droits de l’homme et des conflits27. Les ONG, entre autres, sont des sources d’informations précieuses sur les activités qui se déroulent dans le Bloc, et elles peuvent également fournir des informations sur d’éventuelles violations des droits de l’homme. Dans le Bloc III, Total E&P RDC pourrait se rapprocher du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (BCAH), de la section des droits de l’homme de la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), du réseau Haki na Amani, de Justice Plus, de la Clinique juridique et des représentants officiels de la société civile.
4.1.2 Tensions intercommunautaires et dynamique des conflits locaux
Cette section comprend des recommandations spécifiques sur les projets sociaux et l’emploi, car ces derniers pourraient exacerber une dynamique des conflits locaux s’ils ne sont pas mis en œuvre de manière sensible aux conflits.
• S’assurer que les employés de Total E&P RDC connaissent et comprennent les positions sociopolitiques des principales parties prenantes ainsi que la dynamique des conflits propres au Bloc. Si elle est consciente de ces problèmes, l’entreprise sera en mesure de prendre des décisions et de concevoir et mettre en œuvre des projets qui tiendront compte de la dimension conflictuelle et du respect des droits de l’homme. Cet objectif pourrait être atteint grâce aux actions suivantes :
• État des lieux des principales parties prenantes locales. Il faudra pour cela prendre en compte l’ensemble des principales parties prenantes et des structures pertinentes dans le Bloc afin de fournir une information détaillée sur : la composition et la présence des différentes communautés ethniques ; les relations entre les communautés et la perception qu’elles ont les unes des autres ; l’existence de conflits potentiels ou réels ; les intérêts, besoins et positionnements des principales parties prenantes ; les attentes ; et la position et l’opinion des individus clés.
26. Étant donné que Total E&P RDC n’a pas de présence réelle dans le pays et que ses activités d’exploration n’ont pas encore démarré, ces systèmes devront être adaptés.
27. Cela est suggéré par les Principes volontaires sur la sécurité et les droits humains et par les outils qui guident la mise en œuvre de ces principes.
• « Cartographie sociale ». Cela devra être mené conjointement avec les communautés dans le but d’identifier : les conflits locaux ; les parties prenantes et structures locales dédiées à la résolution des conflits ; les sites sacrés ; les zones de vie clés (sources d’eau, espaces de la faune et de la flore ; élevages et fermes, etc.) ; et autres domaines pertinents. Cet exercice de cartographie devra aussi être conduit dans l’ensemble du Bloc, pas seulement dans les lieux où opère l’entreprise mais également dans les zones traversées par les principales voies d’accès. Les dynamiques du Bloc sont interconnectées et les conflits dans une zone peuvent trouver leur origine ou avoir des effets ailleurs. L’étude doit prendre garde à n’exclure aucun groupe de parties prenantes clés.
Emploi
• S’assurer, si possible, que les employés sont issus des 14 groupements du Bloc et des différentes communautés ethniques présentes (par exemple les Pygmées). Cela nécessitera de nombreuses discussions avec les communautés, leurs chefs et d’autres de leurs représentants, les familles et les sous-traitants, ainsi qu’une planification minutieuse et une analyse détaillée. Total E&P RDC doit prendre en compte le temps requis par ces discussions afin d’éviter que la pression des délais opérationnels ne pousse à adopter des décisions et des procédures dans la précipitation. La communication tout au long de la démarche sera cruciale.
• Ouvrir un maximum d’opportunités de travail aux femmes, et veiller à consulter les familles au sujet de leur accès à l’emploi afin de minimiser les risques de désaccords domestiques qu’un recrutement pourrait générer.
• Communiquer régulièrement avec les employés, les familles et les sous-traitants sur les questions d’emploi afin de réduire les rumeurs, les attentes et les éventuelles tensions qui pourraient être alimentées par un manque d’informations sur le sujet. La communication sur les questions d’emploi devra expliquer : comment s’effectue la sélection des travailleurs ; le type de travail demandé, le lieu d’activité, les emplois du temps et tout détail pertinent ; ce que Total E&P RDC fournira ou ne fournira pas ; les conditions de vie dans le camp ; les aménagements permettant l’emploi des femmes, comme des logements et des toilettes séparés ; la façon dont les comportements inappropriés sur le lieu de travail (en particulier à l’égard des femmes) seront traités ; le mécanisme de dépôt de plainte qui sera mis en place pour signaler tout abus ; et toute autre clarification qui pourra répondre aux questionnements des communautés et les éclairer.
• Adapter le système de rémunération en fonction des circonstances locales. Il s’agira de prendre en compte : le manque d’infrastructures financières dans la région ; le coût d’accès à ces infrastructures pour les individus (par exemple, le coût de transport pour aller à la banque ou les frais de transaction bancaire
– certaines personnes interrogées ont suggéré d’utiliser des « banques mobiles ») ; les préférences individuelles et les questions de sécurité (par exemple, ne pas se déplacer avec d’importantes sommes en liquide sur soi) ; les concepts culturels liés à l’argent et aux banques. Total E&P RDC et ses sous-traitants devront prévoir un paiement quotidien ou hebdomadaire, ou encore tous les vingt jours (par exemple, il semblerait que les Pygmées préfèrent un règlement quotidien). Les personnes interrogées ont clairement fait savoir qu’elles préféreraient être payées directement par le personnel de Total E&P RDC. En effet, si les paiements s’effectuent par le biais d’intermédiaires, il existe un risque élevé que les fonds ne parviennent pas aux employés.
Projets de développement social
• S’assurer que les parties prenantes de la société civile pertinentes à Bunia sont consultées au sujet des projets sociaux (au moins lors de la phase initiale de mise en œuvre).
• S’assurer que les consultations de la communauté sur les projets de développement accordent suffisamment de temps à toutes les parties concernées pour qu’elles puissent parvenir à se mettre d’accord collectivement et de façon représentative.
• Indiquer clairement aux principales parties prenantes, le cas échéant, que Total E&P RDC compte fournir aux communautés des projets sociaux et des opportunités d’emploi, selon toute une série d’avantages (par exemple, une zone donnée pourrait bénéficier de moins d’emplois, mais de davantage de projets sociaux).
• Malgré la nature hypothétique provisoire de la phase d’exploration, Total E&P RDC pourrait envisager de mettre en œuvre des projets sociaux jusqu’à l’expiration de la licence afin d’en améliorer la durabilité.
4.1.3 Représentation, consultation et communication ; gestion des perceptions, des attentes et des rumeurs
• Veiller à ce que le programme de consultation des communautés soit assorti d’une forte composante de communication ciblée sur l’ensemble des principales parties prenantes. Ce plan de communication devra :
– Garantir une large diffusion de l’information parmi toutes les principales parties prenantes ; s’assurer que les parties prenantes qui ont un impact sur le processus de décision sont représentatives des communautés du Bloc. Cela permettra de réduire les éventuelles difficultés associées à telle ou telle partie prenante, tout en empêchant celles qui ne représentent pas réellement les intérêts divers de la communauté d’intervenir sur les décisions qui affecteront cette communauté ;
– S’assurer que toutes les parties du Bloc et que les zones touchées hors du Bloc (par exemple les zones traversées par la principale voie d’accès entre Bunia et Boga) participent aux consultations, aux projets sociaux et aux opportunités d’emploi.
• Veiller à ce que les comités de recrutement et de paiement ne soient pas uniquement constitués de chefs mais aussi de représentants d’autres groupes issus de la communauté. Cela doit être clairement indiqué aux chefs.
• Vérifier que tous les comités locaux qui comptent travailler avec Total E&P RDC sont représentatifs des différents groupes composant le Bloc et, le cas échéant, prendre les mesures pour revoir leur composition. Total E&P RDC devra pour cela adopter une approche ouverte et consultative.
• Établir une présence permanente dans la région, avec un bureau local et des agents de liaison destinés aux communautés. Une présence permanente aidera Total E&P RDC à maîtriser les rumeurs et à gérer les attentes.
• Tenir des réunions dans différentes parties du Bloc (c’est-à-dire pas seulement à Boga mais aussi dans d’autres lieux stratégiques comme Tchabi voire Burasi). Si ce n’est pas possible, il est important d’expliquer pourquoi la réunion n’a pas pu se dérouler dans un autre endroit. Dans un contexte riche en rumeurs et malentendus, Total E&P RDC doit adopter une attitude ouverte et transparente pour éviter d’attirer les soupçons.
• Recruter des agents de liaison communautaire chargés de collaborer avec Total E&P RDC, qui devront :
– avoir une bonne connaissance du Bloc et de ses différentes communautés, de leur tissu démographique et des perceptions qu’elles ont les unes des autres ;
– en tant que parties prenantes, faire preuve de la plus grande impartialité et ne pas provenir de façon disproportionnée de l’une ou l’autre communauté ethnique ;
– participer activement à l’exercice de cartographie qui sera mené afin d’identifier les principales parties prenantes locales ;
- Inclure des agents de liaison de sexe féminin et leur donner les moyens de soulever des questions auprès de l’entreprise et des acteurs extérieurs (par exemple, les sous-traitants). Les femmes agents de liaison sont plus à même de discerner certaines questions relatives aux droits de l’homme (comme le harcèlement ou les abus sexuels) et de les signaler à l’entreprise.
• Expliquer clairement aux communautés la phase d’exploration en donnant des informations sur : ce que l’exploration implique ; les limites géographiques du Bloc ; les zones directement concernées par l’exploration ; les zones du Bloc qui ne sont pas concernées et celles qui sont dépourvues de pétrole ; les principales parties prenantes qui assisteront au début de l’exploration (par exemple le type d’équipement qui leur sera montré) ; des informations très spécifiques sur ce que Total E&P RDC fera ou ne fera pas (même en l’absence de toute activité, il est utile d’expliquer pourquoi la phase d’exploration est retardée). Ce type d’informations pourrait être diffusé dans des réunions en face-à-face, mais aussi transmis par écrit et mis à disposition par les agents de liaison et le bureau local.
• Aider à la création d’une station de radio communautaire ou régionale (question déjà abordée avec Total E&P RDC). Cela permettrait à Total E&P RDC de communiquer directement avec une grande partie de la population sans passer par l’intermédiaire de tiers, et ainsi de réduire les risques de mauvaises interprétations. Les églises sont aussi des moyens de communication efficaces. L’entreprise devra veiller à transmettre ses messages par le biais de toutes les églises présentes dans le Bloc, sous la forme d’une annonce effectuée par un employé de Total E&P RDC à la fin de l’office. Cela évitera de donner l’impression que les autorités religieuses ont une relation privilégiée avec Total E&P RDC, et de voir l’information erronée si les acteurs religieux communiquent eux-mêmes le message.
• Se rapprocher des organisations de la société civile qui connaissent bien le Bloc et/ou disposent d’une expertise, notamment en partageant l’information avec les organisations qui effectuent des activités de surveillance dans le Bloc.
4.1.4 Performances des sous-traitants
• Collaborer étroitement avec les sous-traitants afin de garantir le respect des exigences en matière sociale et environnementale et des conditions de travail, en accord avec les communautés. Dans cette perspective, Total E&P RDC peut combiner des approches « dures » et « douces » envers ses sous-traitants. L’approche douce peut comprendre : la sensibilisation et la formation sur des questions telles que la responsabilité sociale des entreprises et la sensibilité des droits de l’homme et des conflits, etc. ; des « comités sociaux » rassemblant d’importants représentants de Total E&P RDC et sous-traitants pour discuter des thématiques majeures ayant trait aux droits humains et interagir avec les communautés ; et des clauses contractuelles faisant explicitement référence à la question des droits de l’homme. L’approche dure, à adopter le cas échéant, peut consister à : utiliser des indicateurs clés de performance pour mesurer les résultats des sous-traitants sur ces sujets ; exiger des sous-traitants qu’ils documentent la manière dont ils observent les obligations qui leur incombent et conservent des archives à cet égard ; mettre en place un mécanisme de dépôt de plaintes pour les sous-traitants, ou veiller à ce que les griefs soient gérés par les mécanismes de Total E&P RDC ; et assurer une surveillance par les pairs et une auto-évaluation.
4.2 Recommandations aux parties prenantes de la société civile et aux chefs de communauté à Bunia
• S’assurer que leur engagement auprès de Total E&P RDC et de l’exploration pétrolière dans l’Ituri est aussi constructif et responsable que possible. Refréner les envolées rhétoriques ou les hyperboles superflues dans leurs discussions avec Total ou au sujet de Total.
• Suivre l’évolution de la situation des droits de l’homme et de l’environnement dans le Bloc à l’aide de ce rapport et des sources d’information et d’expertise existantes. Maintenir des relations fortes avec les ac- teurs de la société civile à Kinshasa. Il pourrait également être utile d’organiser un atelier avec les acteurs de la société civile qui travaillent dans le secteur des hydrocarbures à Kinshasa, dans l’Ituri, au Nord-Kivu et au Bas-Congo pour échanger les expériences et les bonnes pratiques.
• S’assurer qu’ils n’excluent pas eux-mêmes les groupes marginalisés de leurs activités, réunions, activités de suivi et recommandations.
• Communiquer de façon claire et transmettre aux communautés les informations que Total E&P RDC leur destine.
International Alert.
346 Clapham Road, Londres SW9 9AP, Royaume-Uni
Tél +44 (0)20 7627 6800, Fax +44 (0)20 7627 6900, Email info@international-alert.org www.international-alert.org
ISBN : 978-1-909578-54-8
Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-90954803432876690332012-08-04T12:27:00.000+01:002012-08-04T12:30:05.502+01:00Orientale : La société civile de l’Ituri met en garde contre une invasion du M23<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.kigalitoday.com/IMG/jpg/M23.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Abarwanyi wa M23 muri Rutshuru." border="0" height="305" src="http://www.kigalitoday.com/IMG/jpg/M23.jpg" width="460" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: blue;">M23, Rutshuru ( Photo KT)</span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span id="more-128421"></span>Selon la société civile de l’Ituri, dix assassinats ont été enregistrés en un peu plus d’une semaine dans le territoire d’Irumu : cinq personnes ont été tuées à Kaporo, il y a une semaine et, cinq autres à Ndimo jeudi dernier, précise la même source.<br />
Le document de la société civile rapporte aussi que trois personnes ont été enlevées il y a 5 jours à Bogoro, un village situé à 25 km de Bunia.<br />
<br />
La Société civile de l’Ituri appelle le gouvernement congolais à mettre fin à cette insécurité, qu’elle voit comme un risque d’occupation de l’Ituri par le M23.<br />
<span id="more-128421"></span>Selon la société civile de l’Ituri, dix assassinats ont été enregistrés en un peu plus d’une semaine dans le territoire d’Irumu : cinq personnes ont été tuées à Kaporo, il y a une semaine et, cinq autres à Ndimo jeudi dernier, précise la même source.<br />
<br />
Le document de la société civile rapporte aussi que trois personnes ont été enlevées il y a 5 jours à Bogoro, un village situé à 25 Km au sud de Bunia.<br />
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La Société civile de l’Ituri appelle le gouvernement congolais à mettre fin à cette insécurité, qu’elle voit comme un risque d’occupation de l’Ituri par le M23.<br />
L’union d’association interculturelle et de développement de l’Ituri (Unadi) avait aussi adressé un mémorandum au gouvernement, l’interpellant sur la situation sécuritaire dans cette partie du pays.( Okapi)Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-9713739107127284312012-05-18T20:02:00.001+01:002012-05-18T20:02:44.978+01:00Bunia : les travaux de modernisation du boulevard de Libération ont échouéLe conseiller spécial du chef de l’Etat en charge des infrastructures, Kimbembe Mazunga, a constaté mercredi 16 mai que les travaux de modernisation du boulevard de Libération de Bunia, en Ituri (Province Orientale), ont échoué. Ces travaux ont été réalisés il y a plus d’un mois par l’entreprise Bego Congo avec le produit chimique « poly sol », grâce au financement de la compagnie minière Ashanti Anglo Gold Kilo, (AGK), qui explore de l’or dans le site aurifère de Mongwalu, en Ituri (Province Orientale).<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img height="300" id="il_fi" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfoRCsL-gQKHGKlcwknr27yZkM9il36fd8tWaQ1YRINnkxmZ4qgq7AnyKDeSKeWiP8b6F2qqWhHaUehucRX7q8ILOCLXhOlPRpk7zeVaXTCZ4qVfTz8NKFnZv8gCtt6qRTlvsUvvjEay5U/s400/Kimbembe+e+Onorio.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto; padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="400" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: blue;">Photo mission Catholique de Mambasa</span></td></tr>
</tbody></table>
<span id="more-122035"></span><br />Pour Kimbembe Mazunga, si cette technologie n’a pas marché avec les conditions de Bunia, il ne faut condamner ni le produit, ni l’entreprise.<br />
Il invite plutôt les techniciens à réfléchir pour voir dans quelle mesure mobiliser les ressources nécessaires pour « <em>réaliser finalement la promesse que le chef de l’Etat a faite à la population</em> ».<br />
<blockquote>
«Ça n’a pas marché, nous <img height="452" id="il_fi" src="http://relativepeace.com/wp-content/uploads/cache/2012/05/camm_axel_03/1240493123.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="678" />devons corriger, et le chef de l’Etat a dit une voierie asphaltée, vous l’aurez la voierie asphaltée », a-t-il conclu.</blockquote>
Selon Avo Eka Rustique, commissaire de district de l’Ituri en charge de l’Economie et des Finances, les travaux sur cette route de 4 kilomètres ont couté plus de quatre millions de dollars américains.<br />
<br />
OkapiIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-79590305877540002752012-04-06T13:22:00.000+01:002012-04-06T13:22:13.618+01:00Après les danseurs du «mobutisme», place aux chantres de la kabilie<newscontent>«Nous chanterons et danserons, pour honorer notre guide et lui exprimer notre amour». Voilà l’un des slogans de l’époque du mobutisme. Par mobutisme, il fallait entendre les pensées, les actions et les enseignements du Guide, le fameux «Président-fondateur» d’un Mouvement populaire de la révolution aujourd’hui déserté même par les inconditionnels d’autrefois qui n’y croyaient pas du tout, mais ne s’en servaient que pour avoir des postes politiques. <br />
<a href="http://www.soderu.org/images/rdc/rdc_goma_14.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" id="il_fi" src="http://www.soderu.org/images/rdc/rdc_goma_14.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="320" /></a>Dès lors, tout se faisait au nom du «PF» qu’il fallait remercier pour toute initiative. C’est de la sorte que même un cordonnier devrait, pour expliquer son travail, d’abord prendre soin de remercier le guide pour la paix qu’il avait instaurée au «Zaïre» et d’ailleurs sans laquelle il ne pouvait réparer des chaussures, ni les nettoyer. Grâce à la Mopap (Mobilisation, propagande et animation politique), ce genre de remerciements était étalé dans tous les domaines de la vie et abondaient sur la place publique et parfois même sans aucune conviction. Tout était fait au nom du «Président-fondateur». <br />
<br />
Au même moment, dans chaque manifestation officielle, la danse était au rendez-vous pour «honorer le Guide et lui exprimer l’amour». Des personnalités politiques, quelles que soient leurs fonctions, versaient dans la danse en public en guise de reconnaissance envers le «guide éclairé». Seules quelques rares personnalités réussissaient à échapper à cette messe politique dite au nom du «PF». Les slogans inventés pour «honorer le Guide» ne se comptaient plus. Mais, chose curieuse, nombre des mobutistes ne jurent plus aujourd’hui que par la kabilie qu’ils entretiennent avec un brain de mobutisme d’autrefois. <br />
<br />
Aujourd’hui, les danseurs du mobutisme semblent avoir cédé la place aux «chantres de la kabilie». Sans conviction du tout, comme hier, dans tous les discours officiels, on retrouve toujours «la révolution de la modernité». Même là où on ne devrait pas en parler. Tout comme hier, il fallait obligatoirement trouver une place pour insérer la formule «cinq chantiers». Même lorsqu’une assistance est apportée à une case, on parle toujours de «révolution de la modernité» alors que cette modernité est à mille lieues de la case. Quand on colmate un trou ou qu’on jette du sable, là aussi on parle de la «révolution de la modernité». <br />
<br />
Pourtant, certaines affiches tentaient de faire voir ce qu’est la révolution de la modernité en montrant un train ordinaire est en voie d’être remplacé par un «TGV» (train à grande vitesse). Une case remplacée par une bâtisse moderne permet de parler de «révolution de la modernité». Des artères léguées autrefois par le colonisateur belge, lorsqu’elles sont remplacées par des routes modernisées, on est bien dans la révolution de la modernité. Mais, enlever quelques immondices à la manière ou placer une poubelle incapable de contenir les ordures dégagées, cela ne doit nullement être confondu avec la «révolution de la modernité». <br />
<br />
Il suffit de suivre des reportages officiels à la télévision pour se rendre compte jusqu’à quel point la «révolution de la modernité» est parfois tournée en dérision par bien des responsables. Logiquement, pour qu’il y ait modernité, il faut d’abord qu’il y ait normalisation. Dès lors, tout ne doit pas entrer dans la rubrique modernité au risque de desservir la politique prônée par le Raïs. Il y a des choses qui méritent une normalisation avant de songer à leur modernité. Sinon, on serait en plein dans la carricaturisation d’une initiative pourtant louable et susceptible de conduire vraiment la Rd Congo vers l’émergence. <br />
<br />
Il faut donc tracer une ligne de démarcation entre ce qui est rangé dans la normalisation et ce qui peut tendre vers la modernité. Sinon, quelqu’un habitué à boire de l’eau puisée dans un trou, pourrait parler de modernité une fois qu’il aura eu l’occasion de consommer de l’eau en sachet ou en bouteille. S’il est vrai qu’il a quelque peu évolué, mais c’est plus du côté de la normalisation que de la modernité. Le fait, par exemple, de prendre place à bord d’un taxi-bus dont le nombre des places est limité par le constructeur ne ressort pas de la modernité, mais de la normalisation. Le fait de monter seul dans un taxi n’est pas rangé dans la modernité, mais bel et bien dans la normalisation d’une vie. <br />
<br />
On peut multiplier des exemples à l’infini pour se rendre compte qu’il y a une confusion du genre entre normalisation et modernité. Cette confusion risque, à la longue, de ternir la vision de la «révolution de la modernité» pour n’en présenter qu’une forme caricaturale. Il est donc temps, qu’au-delà du zèle, il y ait du vrai dans certains discours.</newscontent><br />
<br />
Marcellin MANDUAKILAIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-27493295255612979592012-03-19T19:38:00.000+01:002012-03-19T19:38:02.207+01:00Après trois ans d’études exploratoires : Mwana Africa annonce des réserves de 2 millions d’onces d’or dans sa mine de l’IturiAprès Kibali Goldmines, Mwana Africa vient de confirmer les conclusions de ses études exploratoires dans sa concession de Zani-Kodo en Ituri, (Province Orientale).<br />
<div class="articleBody"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9VDTKD4mH9TkhP72vPEEf55rVd6alGIZrxmJCmoRkGbeM-7XBRxhTG47N68GIRSHqEAV9sbyGTmrpJReZyaeHuoVGo7x5SG0O8YwrVuEICtq4_aL2olg-kDwhiHh1hiyD4PItfxoTn9Nz/s1600/kalaa-mpinga-zim-576_51.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="286" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi9VDTKD4mH9TkhP72vPEEf55rVd6alGIZrxmJCmoRkGbeM-7XBRxhTG47N68GIRSHqEAV9sbyGTmrpJReZyaeHuoVGo7x5SG0O8YwrVuEICtq4_aL2olg-kDwhiHh1hiyD4PItfxoTn9Nz/s320/kalaa-mpinga-zim-576_51.jpg" width="320" /></a>La société minière Mwana Africa, seule entreprise minière véritablement africaine cotée à la prestigieuse place boursière de Londres, a annoncé début février les conclusions à 41% des études d’exploration entreprises dans sa concession minière de Zani-Kodo dans la région de l'Ituri dans le Nord-est de la RDC.<br />
<br />
Mwana Africa, l’un des majors dans l’industrie minière mondiale, est une initiative d’un Congolais de la RDC, Kalaa Mpinga, fils de l'ancien Premier ministre Mpinga Kasenda. Ce natif du Kasaï, comme le présente le magazine Jeune Afrique, est l'un des rares patrons miniers africains. Sa compagnie, Mwana Africa, a donc annoncé avoir bouclé avec succès ses explorations aurifères en Ituri, avec des réserves prouvées de deux (2) millions d'onces d'or d’une teneur de 0,5g/t.<br />
<br />
Cette découverte devait permettre à Mwana Africa de prendre un nouvel envol. Après de premières années difficiles pour lancer ou relancer des exploitations, Mwana Africa, dont la capitalisation à Londres est de 90 millions d'euros, est donc sur la bonne voie. La mine de Freda Rebecca (1.500 salariés), proche de Harare, a fortement augmenté sa production. Son chiffre d'affaires est passé de 7 millions d'euros en 2010 à 27,9 millions l'année dernière.<br />
<br />
Mais c'est surtout le gisement d'or de Zani-Kodo, en Ituri, qui suscite l'attention de Kalaa Mpinga. «Début février, nous avons annoncé 2 millions d'onces d'or de réserves prouvées, ce qui en fait une mine majeure. Cette belle découverte récompense trois années d'exploration et 22 millions de dollars investis. À présent, nous avons de solides arguments pour lever des fonds et démarrer l'exploitation du gisement d'ici trois à quatre ans», indique-t-il, estimant ses besoins à plus de 50 millions USD pour la nouvelle phase d’exploitation de la mise de Zani-Kodo.<br />
<br />
Kalaa Mpinga évolue depuis trente ans dans le secteur minier. Formé à l'université McGill de Montréal, il fut nommé à 36 ans plus jeune administrateur d'Anglo American, chargé des activités africaines. Jeune Afrique le présente comme l'un des rares Africains à avoir créé sa compagnie - Mwana Africa - dans un secteur dominé par les Anglo-saxons. «Avec mon expérience et mon carnet d'adresses chez Anglo American, j'ai eu l'opportunité de voler de mes propres ailes, malheureusement des parcours comme le mien ne sont pas légion», regrette le patron, qui a monté sa société en 2003 en rachetant à son ex-employeur, avec des partenaires zimbabwéens, angolais et zambiens, une mine de nickel au Zimbabwe (Bindura).<br />
<br />
Levant des fonds en Afrique australe et à Londres, il a continué ses acquisitions dans son pays natal, la RDC, avec l'achat de permis dans l'or et le diamant au Katanga et en Ituri, dans l'Est du pays, mais aussi au Zimbabwe et en Afrique du Sud.<br />
<br />
<strong>F.K./Le Potentiel/Jeune Afrique</strong><br />
<br />
<strong><span style="color: blue;">Mwana says DRC exploration delivering good results so far</span></strong> <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAgPznefMbX5KVfXjWwn_gEEHYbX16yKW7MggotyE1SPwDtH8ePG4y0bIUCh8lIdVJcM8Tyhle50qytDV0zOls7_bt9pQdkcZXTURrs0-mcuMZKGsdovVcmXGD3GVxvfumFh2C0-HxXYgU/s1600/MWANA.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAgPznefMbX5KVfXjWwn_gEEHYbX16yKW7MggotyE1SPwDtH8ePG4y0bIUCh8lIdVJcM8Tyhle50qytDV0zOls7_bt9pQdkcZXTURrs0-mcuMZKGsdovVcmXGD3GVxvfumFh2C0-HxXYgU/s1600/MWANA.jpg" /></a></div><div class="content" id="content-body"><div class="float-right" id="mapdiv"> </div>Pan-African exploration and mining company Mwana Africa has completed 4 750 m of a 7 000-m diamond core drilling programme at its Zani-Kodo mining exploration project in the Democratic Republic of Congo (DRC), which has delivered good results thus far.<br />
<br />
The Zani-Kodo site, in the Ituri region of Orientale province, is part of a 3 239-square-kilometre area explored by a joint venture between Mwana Africa, which has 80% stake in the exploration rights, and Office des Mines d'Or de Kilomoto.<br />
<br />
'We are focusing our drilling in this area because there was an old Belgian mine there, and it seems to have high potential for deposits of good quality. We know there is an orebody, but it has been mined and depleted to some extent,' says Mwana Africa vice-president for exploration <strong>Charl du Plessis</strong>.<br />
<br />
The Zani-Kodo operation, which was abandoned in 1964 owing to a civil war in the former Belgian colony, reached total production of 572 000 t. At the time of abandonment, the sulphide reserve was reported to be 352 000 t at 8,15 g/t.<br />
<br />
Du Plessis says, 'We started the exploration at Zani-Kodo in June 2006 by mobilising one drill rig in the area.' The drilling exploration of Zani-Kodo is located over a strike length of 700 m, and the company has received assays for 16 out of 34 holes to date.<br />
<br />
Exploration of the area has found that the Greenstone Belt of Kibalian age (three-billion years), comprising some of the oldest rocks on the planet has high gold potential.<br />
<br />
'The portions of the belt we are exploring are the same age as the Moto deposit to the north and the Geita deposit, in Tanzania. Both of these deposits contain about 20-million-ounce resources,' adds Du Plessis.<br />
<br />
He says that exploration at Zani-Kodo will continue, as other explorers have found huge deposits elsewhere on similar Central African Greenstone Belts. 'We are exploring Zani-Kodo because there are other large deposits hosted in the same Greenstone Belt. We hope to find similar-sized gold deposits, but this still needs to be established,' adds Du Plessis.<br />
<br />
Mwana Africa is focusing its drilling on a mineralised shear that occurs along the contact between a footwall sandstone and graphitic schist-banded iron formation sequence.<br />
<br />
The company says that the drilling aims to define an openpittable resource.<br />
<br />
Du Plessis says that Mwana Africa has completed an airborne magnetic and radiometric survey of the area, which measures the magnetism of the rocks and retrieves information on whether radioactive minerals are present in the area.<br />
<br />
Drilling is expected to continue for the next year and a half, and, if justified, an infill drilling programme will be conducted to define a potential resource. </div><div class="content"> </div><div class="content">By: <a class="red-text" href="http://www.miningweekly.com/author.php?u_id=1029"><span style="color: #c40000;">Leandi Kolver</span></a></div></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"></div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-6081794144366510612012-03-19T18:46:00.003+01:002012-03-21T09:47:47.428+01:00ALERTE:L’Onu-Habitat appelle le gouvernement à accélérer la réforme agraire en Ituri (Okapi)Le coordonnateur de l’Onu-Habitat/Bunia, José Mokondo<strong>,</strong> a invité samedi 17 mars, le gouvernement de la RDC à procéder à la réforme agraire pour éviter la résurgence des conflits fonciers dans les territoires de Djugu, Mahagi et Irumu (Province Orientale).<br />
<br />
«<em>Le conflit foncier est l’élément déclencheur, à tout moment, de la guerre en Ituri. Tout est parti d’un conflit foncier d’une concession. C’est encore les mêmes conflits fonciers légions et multiples que nous sommes entrain d’enregistrer et de documenter à ce jour</em>», a-t-il expliqué.<br />
<br />
Il a indiqué que l’Onu-Habitat dénombre plus ou moins deux cents concessions contrôlées par une communauté dans le territoire de Djugu.<br />
<br />
C’est ce qui pousse, selon l’Onu-Habitat, certaines communautés à la révolte, à l’envahissement, au déguerpissement des concessions qui ne sont pas mises en valeur.<br />
«<em>Il faut revisiter toutes ces concessions à problème en Ituri</em>», a conseillé José Mokondo qui s’interroge si toutes ces concessions sont conformes à la loi ou si elles ont des titres fiables.<br />
José Mokondo a fait cette recommandation après que des conflits fonciers entre deux communautés aient entrainé, la semaine dernière, la perte d’une quarantaine de maisons qui ont été incendiées dans les collectivités de Walendu Pitsi et Walendu Djatsi, en territoire de Djugu, et dans la collectivité des Angal, en territoire de Mahagi.<br />
<br />
<strong>Lire aussi :</strong><br />
<br />
<strong> Commission focière de l'ituri: <a href="http://commissionfonciereituri.unblog.fr/">http://commissionfonciereituri.unblog.fr/</a></strong><br />
Conflit<a href="http://www.ikvpaxchristi.nl/files/Documenten/AF%20Congo/rapport%20conflits%20foncier%20ituri%20100128.pdf">http://www.ikvpaxchristi.nl/files/Documenten/AF%20Congo/rapport%20conflits%20foncier%20ituri%20100128.pdf</a><br />
<ul><li><a href="http://radiookapi.net/regions/province-orientale/2010/11/23/recrudescence-des-cas-des-conflits-fonciers-en-ituri/" rel="bookmark"><span style="color: #0033cc;">Recrudescence des cas des conflits fonciers en Ituri</span></a></li>
<li><a href="http://www.google.com/url?q=http://radiookapi.net/regions/province-orientale/2010/11/23/recrudescence-des-cas-des-conflits-fonciers-en-ituri/&sa=U&ei=IeZlT6joJs_qOajYpYoI&ved=0CBIQFjAB&usg=AFQjCNFBtt12xayUVH-dzXxkm9SFeYZQzw"><span style="color: #0033cc;">Recrudescence des cas des conflits <strong>fonciers</strong> en Ituri | Radio Okapi</span></a></li>
<li><a href="http://www.google.com/url?q=http://radiookapi.net/emissions-audio/2011/02/10/que-faire-pour-arreter-les-constructions-anarchiques-en-rdc/&sa=U&ei=IeZlT6joJs_qOajYpYoI&ved=0CBoQFjAF&usg=AFQjCNFQDx2mF_XMSMkUGMH1J8PykVt6xw"><span style="color: #0033cc;">Que faire pour arrêter les constructions anarchiques en RDC <strong>…</strong></span></a></li>
</ul>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-32387659637500008852012-03-19T18:35:00.000+01:002012-03-19T18:35:04.981+01:00COMPRENDRE LA TRAGEDIE DE L'ITURI: L’Ituri ou la guerre au pluriel<span class="firstChar">D</span>e 1999 à 2004, le lointain district de l’Ituri, bordant les frontières ougandaise et soudanaise, a connu ce que les Ituriens eux-mêmes appellent une « guerre tribale » opposant Lendu et Hema, avec l’appui et l’interférence de forces étrangères plus ou moins visibles. Ressemblant plus à un « système de guerres » qu’à une guerre unique, le conflit iturien est un « entrelacs » de luttes qui ont fait environ 50 000 morts de 1999 à 2003 et environ dix fois plus de déplacés. Cet article n’a pas la prétention de démêler cet « entrelacs » de luttes mais, plus modestement, son objectif vise à retracer succinctement l’événementiel de la violence à l’œuvre dans cette zone congolaise depuis six ans et de mettre en évidence la sédimentation des conflictualités locales qui rend illusoire toute paix imposée.<br />
<!--field: Inter1--><h3><span class="normal"><a href="" name="s1n2"></a>Chronologie d’un conflit oublié</span></h3><!--field: --><span class="pNum">2 </span> Le district de l’Ituri<span class="sup">[2] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno2"></a>[2]</b> Circonscription administrative de la province orientale<br />
<!--BeginNoIndex--></span>qui compte entre 3,5 et 5,5 millions d’habitants, ne s’est pas embrasé brutalement mais progressivement, presque méthodiquement selon les témoignages des populations locales. Tout a débuté par un conflit ultra-local, dans un des cinq territoires du district. Le territoire de Djugu était, au plan agricole, le plus riche du district et, au plan ethnique, le plus complexe. La géo-ethnie des Hema<span class="sup">[3] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno3"></a>[3]</b> Éleveurs, les Hema sont assimilés aux peuples nilotiques </span>et des Lendu<span class="sup">[4] </span><span class="reference1" style="top: 171px;"><b><a href="" name="retournoteno4"></a>[4]</b> D’origine bantoue, les Lendu sont des agriculteurs qui </span>y était tellement imbriquée qu’il était quasiment impossible de différencier leurs territoires : des collectivités hema comportaient des populations lendu et vice-versa. À l’époque coloniale, les Belges avaient créé, dans cette zone d’altitude et donc bien arrosée, de nombreuses fermes ainsi que la plus grande des missions catholiques du district, la mission de Fataki.<br />
<br />
<br />
<br />
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</script> <span class="reference1"><img alt="..." src="http://www.cairn.info/loadimg.php?FILE=AFCO/AFCO_215/AFCO_215_0129/smallAFCO_id2804149293_pu2005-03s_sa08_art08_img001.jpg" style="cursor: pointer;" /><br />
<a class="link" href="" style="cursor: pointer;"><span class="figure"> <span class="petitecap">Carte</span> 1 - Le nord-est de la RDC et les pays voisins</span></a></span><br />
<div class="first"><strong><span class="figure"> <span class="petitecap">Carte</span> 1 - Le nord-est de la RDC et les pays voisins</span></strong></div><div align="center" id="imim1" name="imim1" style="display: none;"><a href="http://www.cairn.info/loadimg.php?FILE=AFCO/AFCO_215/AFCO_215_0129/AFCO_id2804149293_pu2005-03s_sa08_art08_img001.jpg" target="_blank"><img alt="" src="http://www.cairn.info/loadimg.php?FILE=AFCO/AFCO_215/AFCO_215_0129/fullAFCO_id2804149293_pu2005-03s_sa08_art08_img001.jpg" /></a><br />
<div class="free"> <titre></titre> </div><br />
<div class="source"></div></div><span class="pNum">3 </span> Lors de la « zaïrianisation» de l’économie, les propriétaires belges conservant des intérêts dans l’ancien Congo devenu Zaïre ont confié leurs exploitations agricoles à des gérants hema dans l’espoir d’en reprendre possession une fois cette lubie mobutiste passée de mode. Or, la « zaïrianisation » a duré et les Hema ont fait enregistrer ces propriétés – dont les ouvriers agricoles étaient le plus souvent des Lendu – en leur nom. Les concessionnaires hema ont mené une politique d’accaparement des terres en soudoyant les autorités locales. En effet, selon la législation congolaise, un titre de propriété non contestée pendant deux ans devient incontestable. Le service du cadastre et le tribunal de grande instance de Bunia étant au service du plus offrant, de nombreuses malversations foncières ont eu lieu dans les années 1990, permettant aux concessionnaires hema d’agrandir leurs propriétés aux dépens des Lendu Pitsi du territoire de Djugu.<br />
<span class="pNum">4 </span> Cet accaparement était, du reste, facilité par le fait que la plupart des paysans lendu étaient illettrés et n’avaient les moyens ni financiers ni intellectuels de contester les titres fonciers qui leur étaient opposés. La police et le reste de l’administration dominées par les Hema n’ont pas joué le rôle d’arbitre impartial qui aurait dû être le leur et les quelques contestations foncières parvenues devant le tribunal local ont tourné à l’avantage des propriétaires. Structurelle en RDC, la corruption de l’administration et de la justice locales a permis aux tensions entre ces deux tribus de « gonfler » au point d’aboutir à un conflit ouvert (dans la mémoire locale, le premier « fait de guerre » fut le massacre d’un groupe de Hema se rendant à un mariage).<br />
<span class="pNum">5 </span> Épicentre de la guerre tribale, le conflit foncier du territoire de Djugu a vite révélé son potentiel de contagion en gagnant la zone d’Irumu où vivaient des Hema et Lendu méridionaux. Dans ce territoire, les zones hema et lendu sont plus homogènes que dans le Djugu, au point qu’il est possible de distinguer de véritables « blocs géo-ethniques ». L’arrivée des réfugiés lendu et de leurs récits de combats ont vite ravivé les anciennes plaies et conduit les deux groupes à épouser les causes de leurs cousins du nord.<br />
<span class="pNum">6 </span> Selon un processus dont l’histoire reste à faire, quatre milices ethniques (voir tableau 1, page ) se sont structurées en fonction des affiliations claniques traditionnelles (l’UPC pour les Hema nord et le PUSIC pour les Hema sud, le FNI pour les Lendu nord et le FRPI pour les Lendu sud<span class="sup">[5] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno5"></a>[5]</b> L’histoire du FNI et du FRPI est encore confuse, les </span>et, à partir de 2001, les affrontements entre Lendu et Hema se produisaient quotidiennement dans les deux territoires centraux du district, entraînant dans leur sillage de violence d’autres ethnies comme les Bira et les Alur. En effet, l’Ituri compte 18 ethnies et la plupart d’entre elles ne sont pas impliquées dans le conflit Hema/Lendu, sauf à titre de victimes.<br />
<br />
<b> <em>Tableau 1</em></b><br />
<br />
<div id="tabcont"><table cellpadding="5" cellspacing="0" class="table" frame="all"><tbody>
<tr> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>Nom</b> <br />
</td> <td align="center" class="pointille" colname="col2"><b>Caractéristiques</b> <br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>UPC</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Union des patriotes congolais.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé des Hema septentrionaux (encore appelés Gegere), dirigé par Thomas Lubanga, ce groupe a fait l’objet d’une scission en 2003.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>PUSIC</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Parti pour l’unité et la sauve garde de l’intégrité du Congo.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé des Hema méridionaux, dirigé par le chef Kahwa.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>FNI</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Front des nationalistes intégrationnistes.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé des Lendu septentrionaux, dirigé par Njabu.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>FRPI</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Front de résistance patriotique de l’Ituri.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé des Lendu méridionaux (aussi appelés Ngiti), dirigé par plusieurs «commandants» aux dénominations changeantes.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>FAPC</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Forces armées du peuple congolais.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé sans base ethnique, dirigé par le «commandant» Jérôme et situé au nord de l’Ituri.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>APC</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Armée populaire congolaise.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Branche armée du RCD/ML.<br />
</td> </tr>
<tr rowsep="0"> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>FDPC</b> <br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> </td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> Forces populaires pour la démocratie au Congo.<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Groupe armé des Alur, dirigé par Thomas Ucala mais qui n’a ja mais fait la preuve de son effectivité.<br />
</td> </tr>
</tbody></table></div><span class="pNum">7 </span> Cependant, les Bira, du fait de leur éclatement géographique, sont souvent pris entre deux feux et ont dû prendre fait et cause pour les Hema et les Lendu en fonction des rapports de force locaux. Victimes d’attaques lendu, les Alur ont créé leur propre milice d’autodéfense (le FPDC) qui n’a jamais réellement été opérationnelle. Par le biais des mouvements de population, ces affrontements se sont ensuite étendus vers le nord et le sud, aux territoires de Mahagi et de Mambasa.<br />
<br />
<!--field: Inter1--><h3><span class="normal"><a href="" name="s1n3"></a>Une guerre dans la guerre</span></h3><!--field: --><span class="pNum">8 </span> Ce conflit interethnique s’est présenté dès ses débuts comme une guerre dans la guerre ou plutôt comme l’embrasement d’un territoire qui était resté relativement en marge de la seconde guerre de RDC. Situé dans la Province orientale, alors zone d’influence de l’armée ougandaise (UPDF), le district de l’Ituri n’avait jusqu’en 1999 pas trop souffert de la seconde guerre de RDC et des combats entre les armées rwandaise et ougandaise. Installée à Bunia depuis 1998, l’UPDF a pris un parti pro-Hema dès le « gouvernorat » d’Adèle Lotsove (1999-2000) et elle s’est impliquée dans la répression contre les Lendu. Ainsi, dans le Djugu, des familles gegere ont payé un officier ougandais, le capitaine Kyakabale, pour mener des actions punitives contre les populations lendu occupant leurs concessions et arrêter l’administrateur du territoire qui s’opposait à ces familles. Mais cette position pro-Hema a vite été corrodée par l’attrait des activités lucratives (commerce de l’or, du poisson, ventes d’armes) qui l’ont conduite à jouer sur les deux tableaux et à devenir un « entrepreneur d’insécurité » (Perrot, 1999).<br />
<span class="pNum">9 </span> Monnayant sa protection aux uns et aux autres, contrôlant des zones aurifères comme Mabanga, vendant des armes aussi bien aux Hema qu’aux Lendu, l’UPDF s’est comportée comme n’importe quelle milice et a multiplié les alliances locales au point d’en venir à des combats fratricides. L’UPDF a poussé la logique de collusion avec des forces locales si loin que des affrontements ont parfois opposé des militaires ougandais à d’autres militaires ougandais (Maindo Monga Ngonga, 2003). Travaillée par une logique de criminalisation, l’UPDF a été perçue comme le maître d’œuvre d’un conflit qui, tout en étant loin de Kinshasa, risquait de déstabiliser le processus de transition. L’Ouganda a alors été pointé du doigt par les chancelleries occidentales et sa présence dénoncée comme contraire aux accords de Sun City qui prévoyaient le retrait des troupes étrangères de RDC. Sous la pression internationale, le retrait rapide de l’UPDF, qui devait être remplacée par les Casques bleus de la MONUC (Mission des Nations Unies au Congo)<span class="sup">[6] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno6"></a>[6]</b> Voir également infra, article de M. -A Lagrange (NDLR). ...<br />
<!--BeginNoIndex--><a class="link" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#no6">suite</a><!--EndNoIndex--></span>, a créé à Bunia au début de 2003 un vide stratégique qu’ont cherché à remplir les Hema de l’UPC et les Lendu du FNI/FRPI – à ce moment devenus alliés de l’UPDF.<br />
<span class="pNum">10 </span> La « bataille de Bunia » de mars à juin 2003 a alors valu à l’Ituri de bénéficier de l’attention des « faiseurs de news ». Pendant ces trois mois, Lendu et Hema ont pris et repris la ville, se livrant à chaque fois à des opérations d’épuration ethnique en bonne et due forme (les miliciens fouillaient les maisons à la recherche des membres de l’autre ethnie qu’ils exécutaient sur place). Incapable d’arrêter les combats en ville, le contingent de la MONUC (environ 200 hommes) a été secouru par une force militaire européenne, sous commandement français.<br />
<span class="pNum">11 </span> D’une durée de trois mois, l’opération Artémis<span class="sup">[7] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno7"></a>[7]</b> Sur cette opération, voir Bagayoko, 2004 (NDLR). .a permis</span> d’arrêter les combats en ville et de stabiliser la situation militaire. En desserrant l’étau des milices sur les Casques bleus, elle a permis un déploiement d’une brigade entière (environ 5000 hommes), dotée de moyens de combat largement supérieurs au contingent initialement envoyé. Le déploiement de cette brigade a eu un effet pacificateur de courte durée. Les batailles pour le contrôle de localités et les interventions étrangères ont été remplacées par des attaques – au début de faible ampleur – contre la MONUC et des exactions à l’encontre de la population civile (environ 60 morts à Katchele en octobre 2003). À la faveur de nouvelles livraisons d’armes, les accrochages entre milices ont repris au cours de l’année 2004, tout comme les attaques ethniques (à Lengabo en septembre 2004, les Lendu s’en sont pris aux Bira).<br />
<span class="pNum">12 </span> C’est finalement une embuscade à Kafé, où neuf Casques bleus ont trouvé la mort le 27 février 2005 qui a provoqué un changement de politique de la MONUC. Après avoir longtemps préconisé un désarmement volontaire, la MONUC a fini par lancer un ultimatum aux milices qui avaient jusqu’au 1<span class="sup">er</span> avril, pour désarmer. À l’expiration de cet ultimatum, la MONUC a engagé une politique de démantèlement des camps de miliciens, <em>i.e</em> un désarmement forcé, politique qu’elle refusait obstinément auparavant.<br />
<span class="pNum">13 </span> Ces années de guerre ont conduit à une déconnexion de l’Ituri avec les autorités centrales à Kinshasa mais aussi les autorités provinciales, plus proches, à Kisangani. Placée sous l’influence très directe (c’est-à-dire militaire) de l’Ouganda, l’Ituri a échappé à l’autorité de Kinshasa comme tout ou presque l’Est congolais, puis à l’autorité de Kisangani quand a été consommée la rupture entre les élites hema et le RCD/K de Wamba dia Wamba.<br />
<span class="pNum">14 </span> Les ruines de l’État congolais en Ituri – dont la présence n’était guère impressionnante – ont été facilement emportées par la guerre. Les structures de l’administration territoriale ont <em>de facto</em> cessé d’exister avec la fuite et la mort de leur personnel, notamment du personnel d’encadrement qui s’est enfui quand il a pu par vagues successives vers le Sud (Béni au Nord-Kivu) et parfois le Nord (Aru près de la frontière ougandaise). Les responsables d’administrations n’ont eu le choix qu’entre rejoindre la rébellion ou la fuite. En outre, les moyens matériels ont été victimes de la rapacité des diverses milices : les affrontements dans les plus importantes localités du district se sont accompagnés de pillages en règle, voire de destruction pure et simple de la « ville » (Djugu, Fataki, Irumu, etc.). Les véhicules des administrations ont particulièrement « intéressé » les combattants.<br />
<span class="pNum">15 </span> La disparition de l’administration nommée par Kinshasa s’ajoutant à la rupture des axes de communication routiers, les différentes milices se sont taillées des fiefs et ont nommé leurs « administrateurs » dans les territoires qu’ils contrôlaient. Ces milices – et plus spécifiquement l’UPC qui a dirigé, <em>de facto</em>, une grande partie de l’Ituri de 2000 à 2003 – ont souhaité remplir le vide administratif, c’est-à-dire imposer leur ordre et leur conception de la légalité. Milice ethnique qui se voulait un gouvernement en puissance, l’UPC a agi à l’instar des autres mouvements rebelles de l’Est congolais en nommant des ministres et une administration correspondante au point qu’on a parlé de « la républiquette d’Ituri » (Maindo Monga Ngonga, 2003). Pendant son « règne », en calquant le modèle administratif d’une province, elle a nommé des administrateurs de territoires, des policiers, des magistrats, des douaniers et entretenu des velléités de sécession sous l’œil bienveillant de l’Ouganda. De ce fait, l’ossature administrative est restée en place mais a été subvertie totalement par la milice dominante. La justice, la police, la douane, la mairie de Bunia, etc., étaient aux ordres de l’UPC et n’avaient pour seule tâche que d’alimenter les caisses de ce mouvement qui se voulait aussi « politique ».<br />
<span class="pNum">16 </span> De 1999 à 2005, le conflit iturien s’est développé comme un cancer dont les innombrables métastases défient tout diagnostic. La guerre tribale est née dans un contexte régional troublé où la rivalité rwando-ougandaise battait son plein et où cette rivalité déclenchait dans la province orientale une âpre compétition pour le pouvoir entre Congolais (la Province orientale a été l’objet des convoitises du MLC, du RCD/K et du RCD/ML). Ceci explique la rapidité de la régionalisation de la « guerre tribale » avec l’implication de l’APC, de l’UPDF et d’intermédiaires plus ou moins déclarés du Rwanda.<br />
<span class="pNum">17 </span> Le retrait de l’UPDF a coïncidé avec l’arrivée sur la scène guerrière d’un nouveau type d’acteurs – les Nations Unies –, qui ont modifié la donne en élevant les enjeux et en structurant la perception du conflit. Tout en reconnaissant les racines locales de la violence en Ituri, l’appareil d’analyse onusien qui a pour <em>focus</em> l’ensemble de l’Est congolais place au centre de cette violence les influences étrangères. À supposer qu’il soit correctement compris et décrypté, le rôle des « grands acteurs », à savoir les puissances nationales, a ainsi été surévalué. En 2003, l’idée prévalait que les affrontements ethniques étaient largement suscités et instrumentalisés par l’armée ougandaise et que son retrait ne pourrait avoir qu’un effet pacificateur, alors que ce fut précisément le contraire<span class="sup">[8] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno8"></a>[8]</b> On l’accusa alors de mener une politique de « terre...<br />
<!--BeginNoIndex--><a class="link" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#no8">suite</a><!--EndNoIndex--></span> ! Cette lecture du conflit iturien par les « intérêts de gouvernement » (qu’ils soient localisés à Kampala ou à Kinshasa) présuppose aussi une définition unitaire de ces derniers et une unité d’action sur le terrain militaire : or, le gouvernement ougandais a parfois été divisé sur les motifs de l’intervention en Ituri et l’armée ougandaise est loin d’être une structure à la discipline parfaite et aux intérêts convergents (les généraux qui la dirigent n’ont pas tous les mêmes affiliations politiciennes et commerciales).<br />
<span class="pNum">18 </span> En Ituri comme aux Kivus, l’entrée en scène de la communauté internationale sous la forme des Nations Unies a conduit à minorer les causes locales du conflit pour mettre en avant ses causes internationales, par nature plus « diplomatisables », <em>i.e</em> plus faciles à appréhender et à traiter par la diplomatie onusienne qu’un conflit foncier ou commercial. Ainsi, dans le cas du conflit congolais, les principaux producteurs d’analyse se focalisent-ils sur le dévoilement des « manigances » des gouvernants de la région (en résumé les « 3 K »: Kinshasa, Kigali et Kampala) qui, au fil des crises, sont décrits comme autant de <em>spoilers</em> de la transition. Par nature plus difficilement identifiables car nécessitant une présence locale durable et une véritable compréhension des sociétés locales, la dynamique locale des conflits est, en revanche, moins souvent mentionnée par des analyses qui ont pour principal paradigme l’intérêt diplomatico-commercial des divers gouvernants de la région<span class="sup">[9] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno9"></a>[9]</b> Les travaux de l’International Crisis Group sont de ce...<br />
<!--BeginNoIndex--><a class="link" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#no9">suite</a><!--EndNoIndex--></span>.<br />
<br />
<!--field: Inter1--><h3><span class="normal"><a href="" name="s1n4"></a>L’Ituri ou la sédimentation des conflits</span></h3><!--field: --><span class="pNum">19 </span> Cette lecture « gouvernementaliste » du conflit iturien doit être équilibrée par une lecture locale au risque de ne pas en comprendre la persistance et de l’attribuer à l’effet d’auto-entretien de l’économie de guerre. L’Ituri est un district où plusieurs couches de conflictualité se sont déposées au fil de l’histoire et qui interagissent entre elles. S’inscrivant dans un antagonisme de longue durée, les tentatives d’accaparement foncier des propriétaires hema des années 1990 et leur enrichissement en bétail – grâce au développement de l’élevage soutenu par des coopérations étrangères bien intentionnées dans les années 1980-1990 – ont été l’étincelle qui a provoqué l’explosion.<br />
<br />
<!--field: Inter2--><h4><span class="normal"><a href="" name="s2n1"></a>Un antagonisme de longue durée</span></h4><!--field: --><span class="pNum">20 </span> Le problème terrien ultra-local du territoire de Djugu n’est que l’expression d’une coexistence historiquement difficile entre Lendu et Hema, dans un territoire de l’ultra-périphérie congolaise. Ce qui transparaît à travers le conflit foncier de Djugu est la longue histoire d’inégalité socio-économique entre des Lendu peu éduqués, généralement paysans ou « gratteurs » dans les carrières d’or et des Hema qui avaient fréquenté l’école des missionnaires belges, monopolisaient l’administration locale et le commerce et avaient bénéficié de la zaïrianisation des exploitations agricoles des colonisateurs. Le développement tardif de l’Ituri (l’État congolais n’y a créé des écoles publiques qu’au début des années 1970) a eu un impact social ethniquement différencié, les Hema étant mieux positionnés pour bénéficier de l’indépendance et des retombées de la création d’une administration locale dans les années 1960-1970.<br />
<span class="pNum">21 </span> Les mémoires locales dépeignent une relation inégalitaire dès ses débuts au XVIII<span class="sup">e</span> siècle entre les pasteurs hema et les agriculteurs lendu, mais cette inégalité était tempérée par un système d’échanges mutuellement bénéfiques. Si les Hema qui avaient des « rois » ont subsumé les Lendu sans chefferie centralisée sous leur autorité, ils dépendaient d’eux pour une bonne partie de leur approvisionnement et des traces d’acculturation dans les deux groupes témoignent de l’intensité des échanges (Boga, dans le territoire d’Irumu, est une localité de Hema méridionaux cultivateurs tandis qu’on trouve des Lendu pasteurs). La coexistence des deux groupes aux territoires étroitement imbriqués s’était traduite, dans le passé, par plusieurs vagues d’affrontements en 1911, 1921, 1969, 1971, 1981 et 1992-1993. Ces moments de tension avaient donné lieu à des tueries de part et d’autre, tueries qui hantent encore la mémoire collective.<br />
<span class="pNum">22 </span> En général, ces affrontements ponctuels ne s’étaient arrêtés qu’avec l’intervention militaire ou civile du pouvoir central. En 1911, quand les Lendus-Bindi avaient tué le chef hema Bomere dans l’actuel territoire d’Irumu, les autorités coloniales belges avaient séparé les belligérants en définissant des territoires respectifs et en « libérant » ainsi les Lendu sud de la tutelle des Hema. Dans l’histoire locale, ce meurtre d’un chef hema représente le « crime primordial », celui d’où tout découle : c’est le moment de la rupture de la coexistence pacifique et le début d’une séparation contestée des deux groupes en collectivités administratives hema et lendu, au moins au sud de l’Ituri.<br />
<span class="pNum">23 </span> Ensuite, l’histoire prend la forme de l’engrenage de la vengeance et les heurts s’enchaînent. Près d’un siècle après le premier affrontement, en 1992-1993, le pouvoir mobutiste n’a pas hésité à envoyer ses « para-commandos » donner la chasse aux Ngiti (Lendu sud) qui s’étaient emparés du bétail des Hema. Ce fut le dernier incident avant le déclenchement de la « guerre tribale » contemporaine qui prit la forme d’attaques et de <em>razzia</em> de villages.<br />
<span class="pNum">24 </span> Selon des témoignages locaux, l’objectif de ces attaques était souvent de s’emparer d’un terroir longtemps convoité, comme Bogoro qui connut plusieurs attaques lendu ou Loga dans le territoire de Djugu. Dans le premier cas, il s’agit d’un village à la frontière des territoires hemas et lendus qui permet de contrôler l’axe commercial liant Bunia au lac Albert et qui fut attaqué à trois reprises (janvier 2001, août 2002 et février 2003). Les Lendu contestaient depuis longtemps l’appartenance de ce village aux Hema qui, cartes coloniales à l’appui, prétendent l’avoir obtenu des autorités belges. Dans le cas de Loga, les Hema ont chassé, en février 2002, les Lendu du sommet de la colline où se trouvait leur village et ils les ont repoussés sur des terres moins fertiles. Les Hema interrogés ont déclaré avoir depuis longtemps convoité les terres plus fertiles et plus faciles à cultiver du sommet de la crête. Dans ce district agropastoral, c’est donc largement une guerre de terroirs que se sont livrées les communautés hema et lendu et leurs milices respectives pour s’emparer des « bonnes terres » contestés depuis la fatidique séparation de 1911.<br />
<br />
<!--field: Inter2--><h4><span class="normal"><a href="" name="s2n2"></a>La violence du commerce</span></h4><!--field: --><span class="pNum">25 </span> Autre forme de l’antagonisme local, le contrôle du commerce constitue l’une des sources de conflictualité aussi bien entre Ituriens qu’avec les voisins kivutiens. L’agriculture mise à part, les richesses commerciales de l’Ituri sont au nombre de deux confirmées (l’or et le poisson) et d’une théorique (le pétrole). Les zones aurifères sont nombreuses le long des cours d’eau et le lac Albert est encore riche en poissons qui, séchés, sont exportés vers l’intérieur de la RDC ou vers l’Ouganda. La richesse aurifère de l’Ituri a été connue dès l’époque coloniale et, durant le règne de Mobutu, l’exploitation aurifère était confiée à une société d’État (Okimo), le directeur de cette société étant le véritable homme fort de la région<span class="sup">[10] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno10"></a>[10]</b> De ce point de vue, une histoire du rôle de la société.</span> En outre, à la fin des années 1990 a couru la rumeur – toujours non vérifiée mais qui aboutit tout de même à des prospections par une société dénommée Heritage Oil – de l’existence de gisements de pétrole dans le lac Albert.<br />
<span class="pNum">26 </span> Commercialement, l’Ituri a pendant longtemps été tourné vers le nord et vers l’ouest : une route septentrionale permettait de rejoindre le Soudan tandis qu’un autre axe de communication (Kinshasa-Kisangani-Bunia) intégrait l’Ituri aux réseaux de l’ouest de la RDC. La guerre au Sud-Soudan, puis l’effritement progressif des axes de communication en RDC et enfin la guerre en RDC, ont achevé de réorienter les échanges commerciaux vers l’est. Les routes du nord vers Khartoum et vers Kinshasa à l’ouest ont été remplacées par la voie ougandaise, par la route et par le lac. La guerre ayant eu raison de la route Bunia-Mahagi, l’essentiel de ces échanges s’effectue maintenant par voie aérienne et par le lac.<br />
<span class="pNum">27 </span> Le contrôle des ressources commercialisables (or, poisson) et des axes et moyens de communication (routes, camions, bateaux) a été au cœur des stratégies des groupes armés et des communautés qu’ils « représentent ». La guerre des terroirs s’est rapidement transformée en guerre des marchés, voire en guerre des routes (pour accéder aux marchés), et aussi et surtout en guerre des zones aurifères. Ainsi, chaque groupe armé – ainsi que l’UPDF – s’est assuré le contrôle d’une ou plusieurs mines d’or dont il tire un revenu presque régulier, les derniers affrontements directs entre milices ayant concerné la mine de Djalassiga (FAPC contre FNI en juin et juillet 2004).<br />
<span class="pNum">28 </span> L’un des principaux sites aurifères d’Ituri, Mongwalu, a fait l’objet de plusieurs batailles entre l’UPC, le FAPC et le FNI avant que ce dernier ne finisse par asseoir son emprise durable dans la zone. De même, les Ngiti ont maraudé le long du lac Albert, harcelant les pêcheurs et s’emparant de leur équipement afin de s’assurer le contrôle des zones de pêche. Des villages carrefours comme Komanda, plus stratégiques pour le commerce que pour la guerre, ont fait l’objet de combats virulents. Cette localité qui commande l’accès à la route conduisant à la place commerciale de Béni au Nord-Kivu a été âprement disputée en 2002 entre Hema et Lendu.<br />
<span class="pNum">29 </span> Le rôle majeur des commerçants hema dans la création et le financement de l’UPC de Thomas Lubanga, tout comme l’engagement des Nande aux côtés des Lendu, témoigne des intérêts commerciaux à l’œuvre dans ce conflit local. Grande ethnie commerçante du Nord-Kivu, les Nande ont toujours été les rivaux en affaires des Hema qui les accusaient régulièrement de « piller les ressources de l’Ituri » et qui opèrent sur un axe commercial international identique (RDC / Ouganda / Kenya / Golfe persique / Extrême-Orient). En Ituri, cette rivalité commerciale a rapidement débouché sur des mots d’ordre d’épuration ethnique d’abord à l’égard des Nande, puis à l’égard de tous les <em>djadjambo</em> <span class="sup">[11] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno11"></a>[11]</b>« Étrangers » en kiswahili<!--EndNoIndex--></span> en général, et la prise de Bunia par l’UPC a été pour les commerçants hema l’occasion de brûler ou de s’emparer de tous les magasins des Nande.<br />
<span class="pNum">30 </span> Les belligérants<span class="sup">[12] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno12"></a>[12]</b> Ce terme ne désigne pas seulement les milices mais aussi<!--EndNoIndex--></span> se sont donc affrontés pour le contrôle des routes commerciales, des marchés et des ressources commercialisables, et les rivalités commerciales ont été le vecteur principal de la régionalisation du conflit. L’affrontement entre Hema et Lendu a, en effet, commencé à sortir d’Ituri, à dépasser les limites du district avec l’intervention de l’APC qui, montée du Nord-Kivu pour prêter main forte aux Lendu, a contrôlé le Sud de l’Ituri au bénéfice des Nande.<br />
<span class="pNum">31 </span> La régionalisation du conflit et l’intervention onusienne ont considérablement modifié à la fois les modalités guerrières et l’expression du conflit local.<br />
<span class="pNum">32 </span> Fin 2003-début 2004, on a pu croire que le temps de la « guerre tribale » était terminé. D’une part, les milices s’étaient découvertes un nouvel ennemi commun avec la MONUC – associée par certains Congolais à une force coloniale – et ont tenté – temporairement et sans grand succès – de se coaliser<span class="sup">[13] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno13"></a>[13]</b> Au début de l’année 2004, l’UPC et le FNI/ FRPI</span>; et, d’autre part, les lignes de front ethniques s’étaient figées. De même, à l’instigation des faiseurs de paix onusiens et en anticipation de certaines retombées financières, plusieurs initiatives locales de paix prenaient corps, permettant de penser que cette guerre tribale s’essoufflait. Mais, au même moment, les rencontres entre sages des communautés hema et lendu organisées par l’autorité intérimaire de l’Ituri témoignaient d’une volonté de défendre les acquis territoriaux et commerciaux de la guerre et, au mieux, aboutissaient à un accord verbal pour le retour de populations chassées de leurs villages… et leur sujétion au vainqueur du moment. Il n’était question ni de désarmement ni de rétrocession des terroirs conquis. Les ressentiments ethniques demeurent donc aussi forts qu’auparavant et, même si les communautés sont fatiguées de la guerre et de leurs groupes armés, le problème foncier à l’origine du conflit entre Hema et Lendu reste entier.<br />
<span class="pNum">33 </span> Les conflits sont rarement unidimensionnels. Ils sont, en général, le produit de plusieurs contentieux, animosités et compétitions qui ont leur propre histoire, leur propre logique et leurs propres contradictions. Le décryptage du discours de la guerre, dont le premier exemple se trouve dans l’œuvre de Thucydide sur la guerre du Péloponnèse, met en évidence des causes dissimulées consciemment ou inconsciemment et ces causes sont plurielles.<br />
<span class="pNum">34 </span> La guerre en Ituri ne fait pas exception à la règle puisqu’elle relève d’au moins trois conflictualités : foncière, commerciale et politique. Situé dans la province orientale, aux frontières du Soudan et de l’Ouganda, l’Ituri était un territoire uniquement connu des spécialistes de la RDC et des marchands d’or jusqu’en 2003. Cette année-là, l’Ituri a commencé à apparaître dans notre monde de l’information continue : des tueries, accompagnées parfois d’actes de cannibalisme, secouaient cette région du cœur de l’Afrique. Mobilisation médiatique et diplomatique allant parfois de pair, l’ONU intervenait en Ituri sans être en mesure de résoudre l’antagonisme historique entre Hema et Lendu et elle cherche depuis à traiter le symptôme (en désarmant les milices<span class="sup">[14] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno14"></a>[14]</b> Ce désarmement est considéré aujourd’hui comme « réussi »</span> au lieu de traiter les causes (les conflits fonciers et commerciaux). En outre, cette intervention a conduit à une focalisation sur les ingérences externes qui sont certes réelles mais présupposent une tension locale initiale pour générer de la violence collective et donner naissance à des « liaisons dangereuses » entre acteurs locaux et acteurs extérieurs.<br />
<span class="pNum">35 </span> Sans tomber dans l’ethnisme ni dans un localisme excessif qui ne re-contextualiserait pas les troubles en Ituri dans la problématique plus générale de l’Est congolais, force est de reconnaître que les lectures par le haut sous-estiment le poids des conflits locaux et préconisent une approche diplomatique ou militaire (voire dans le meilleur des cas diplomatico-militaire) pour des problèmes qui ne sont ni militaires ni diplomatiques ! Compte tenu de cette guerre plurielle qu’est encore aujourd’hui le conflit iturien, on peut légitimement se poser trois séries de questions :<br />
<br />
<ol><li> Est-on face à une guerre (une lutte pour le pouvoir politique, local ou national), une « jacquerie » qui aurait dégénéré ou simplement la criminalité organisée et exacerbée par la collusion d’intérêts financiers locaux et étrangers ? S’agit-il d’un conflit local (guerre de terroirs), régional (Ituri contre Nord-Kivu), national (Ituri contre le gouvernement de transition) ou international (lutte ougando-rwandaise sur le territoire congolais) ? Le problème de la caractérisation de ce conflit n’est pas purement académique car du diagnostic dépend le traitement appliqué. Paradoxalement, qualifier le conflit iturien de « guerre » serait de bonne augure car c’est précisément pour cela que la MONUC est la mieux équipée. Il va de soi que la MONUC n’est en mesure ni de résoudre les problèmes fonciers et commerciaux qui travaillent les territoires de cet État en faillite qu’est la RDC ni de réformer des structures socio-économiques inégalitaires. En outre, il n’est pas de la compétence des Nations Unies de réprimer les contestations paysannes ou la criminalité à grande échelle : ce sont des problèmes dont le traitement demeure essentiellement national et qui, au plan doctrinal, sont insuffisants à justifier l’intervention d’une force de maintien de la paix.<br />
</li>
<li> Comment un conflit passe-t-il du néant à l’existence médiatique ? L’Ituri était un conflit oublié jusqu’en 2003<span class="sup">[15] </span><span class="reference1"><b><a href="" name="retournoteno15"></a>[15]</b> Comme l’indique la première phrase du rapport spécial<!--EndNoIndex--></span>. De 1999 à 2003, il était absent de l’actualité internationale, et ce malgré des massacres de grande ampleur comme celui de Nyakundé en 2002 où environ 1 000 personnes furent tuées par les milices lendu. L’émergence médiatique de l’Ituri n’est pas véritablement corrélée à l’intensité de la violence. Elle est plutôt contemporaine de l’identification de ce conflit ultra-périphérique comme risque pour le processus de transition congolais. En effet, le retrait des troupes ougandaises était une question de principe (leur présence contredisait l’accord de Sun City), mais le déchaînement des combats après leur départ n’était pas moins problématique que leur présence : l’UPC agitant le spectre de la sécession, la communauté internationale ne veut pas voir remise en cause l’unité du territoire congolais. Cependant, celle-ci a semblé se fragiliser une fois encore au moment même où un gouvernement de consensus se mettait en place. Cet exemple risquait de faire jurisprudence et d’autres territoires à l’est auraient pu être tentés par une « iturianisation », c’est-à-dire réclamer leur autonomie. Aidé indirectement par les actes de cannibalisme auxquels se sont livrés des combattants, ce foyer de violence est donc passé de l’invisibilité à la visibilité médiatique quand des Casques bleus y ont été envoyés pour rétablir un minimum d’ordre. De même que certains sociologues se sont interrogés sur l’invisibilité des pauvres (Paugam, 2005), de même serait-il judicieux de s’interroger sur les circonstances et mécanismes de décision internationaux qui rendent certains conflits invisibles et d’autres visibles. La liaison entre mobilisation médiatique et mobilisation diplomatique doit, de ce point de vue, être étudiée en détail.<br />
</li>
<li> Les relations entre le centre et les périphéries ne sont-elles pas vouées à être ambiguës et agitées dans un État fantôme comme la RDC ? La situation de l’Ituri est celle d’un district qui a vécu dans un état de violence endémique et de manière autonome et déconnectée du reste de la RDC depuis 1999. Ce territoire a rompu avec la logique d’accaparement par le haut que menait le défunt maréchal Mobutu et n’a plus alimenté (en or et en taxes) un centre qui a lui-même cessé d’exister pendant un temps. Kabila père avait envoyé quelques salaires en 1998 et ce n’est qu’en 2004 que de nouveau des salaires ont été envoyés en Ituri par son fils. De même, en 2003, l’envoi par Kinshasa d’un contingent d’environ 300 policiers avait tourné court, ces derniers étant rapidement mis en déroute par l’UPC. Le pouvoir central ne s’étant manifesté que par sa faiblesse et sa cupidité, il est associé dans ce territoire ultra-périphérique à l’exploitation prédatrice plus qu’au développement économique ou au maintien de l’ordre public. Dans les esprits locaux, une emprise forte de Kinshasa est toujours synonyme d’un pouvoir central exploitant à son seul profit les richesses ituriennes. Le sécessionnisme iturien dont a beaucoup joué l’UPC n’est donc ni un pur produit de la propagande hema ni une identité locale particulièrement exacerbée : c’est avant tout le raisonnement rationnel de populations qui n’ont connu que l’État mobutiste, ont tiré les leçons des rapports centre/périphérie que cet État avait instauré et préfèrent un centre faible à un centre fort, c’est-à-dire une prédation locale – qui n’est pas sans effet redistributif – à une prédation nationale. Ce faisant, la difficulté pour Kinshasa d’imposer son autorité sur cette périphérie rebelle relève, en grande partie, d’un problème d’image : tant que le pouvoir national sera perçu comme accapareur, il risque d’être combattu par des populations qui, « émancipées » du système Mobutu, craignent son retour sous un autre nom présidentiel.<br />
</li>
</ol>En tout état de cause, l’Ituri démontre la nécessité de penser la guerre au pluriel et la difficulté d’élaborer un plan de paix capable de prendre en compte cette pluralité. À l’heure actuelle, la situation politico-militaire en Ituri reste celle d’un conflit de basse intensité qu’il serait téméraire de déclarer « terminé ».<br />
<br />
<!--BeginNoIndex--><h2 class="content1"><span><a href="" name="annexe"></a>Annexe</span></h2><!--EndNoIndex--> <b>Annexe 1 </b><br />
<br />
<div id="tabcont"><table cellpadding="5" cellspacing="0" class="table" frame="all"><tbody>
<tr> <td align="center" class="pointille" colname="col1"><b>Dates</b> <br />
</td> <td align="center" class="pointille" colname="col2"><b>Événements marquants</b> <br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> mai-juin 1999<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Affrontements entre Hemas et Lendus dans le territoire de Djugu.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 29 janvier 2000<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Selon l’ONG Christian Blind Mission, les affrontements inter-ethniques d’août à décembre 1999 ont fait environ 5000 morts.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 26 avril 2001<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Assassinat de 6 membres du CICR.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> août 2002<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> L’UPC prend le contrôle de Bunia et massacre de Songolo.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> septembre 2002<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Massacre de Nyakundé .<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> janvier 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> L’UPC se retourne contre l’armée ougandaise et forme une alliance avec le RCD/G soutenu par le Rwanda.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> janvier 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> La MONUC fait état de témoignages de viols et de cannibalisme.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> mars 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Avec l’aide de l’armée ougandaise, les Lendu chassent l’UPC de Bunia et massacrent les Hema.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 12 mai 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> L’UPC reprend Bunia.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 19 mai 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Assassinat de deux observateurs de la MONUC à Mongwalu.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 10 juin 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Arrivée de la mission militaire Artémis chargée de rétablir la sécurité à Bunia.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 1<span class="sup">er</span> septembre 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Fin de la mission Artémis et début du déploiement d’une brigade de Casques bleus en Ituri.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 6 octobre 2003<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Massacre de Katchele par des Lendus.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> janvier 2004<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Alliance éphémère du FNI et de l’UPC contre la MONUC.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 12 février 2004<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Mort d’un Casque bleu dans une embuscade de l’UPC.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 14 mai 2004<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Les milices s’engagent à participer au processus de désarmement et démobilisation.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 15 juin-15 juillet 2004<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Affrontements entre le FAPC et le FNI à Djalassiga.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 20 septembre 2004<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Attaque du village de Lengabo par des Lendu.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 25 février 2005<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Embuscade contre les Casques bleus: 9 morts.<br />
</td> </tr>
<tr> <td class="pointille" colname="col1"> 1<span class="sup">er</span> avril 2005<br />
</td> <td class="pointille" colname="col2"> Fin de l’ultimatum de la MONUC pour le désarmement des milices et début des opérations de désarmement de la MONUC.<br />
</td> </tr>
</tbody></table></div><!--BeginNoIndex--><h2 class="content1"><span><a href="" name="biblio"></a>Bibliographie</span></h2><!--EndNoIndex--><!--field: Biblio--><h3 class="divbiblio">Bibliographie</h3><div class="free LHeight"> <strong><span class="petitecap">Bagayoko</span></strong><span class="Trebuchet">, N. (2004), « L’opération Artemis, un tournant pour la politique européenne de sécurité et de défense<em> », Afrique contemporaine</em>, n° 209, p. 101-116. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb2"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Boshoff</span></strong><span class="Trebuchet">, H. et<span class="petitecap"> </span> T. <span class="petitecap">Vircoulon</span>, (2004), « Update on Ituri », <em>African Security Review</em>, vol. 13, n° 2. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb3"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">International Crisis Group</span> </strong> <span class="Trebuchet">(2003), « Congo Crisis: Military Intervention in Ituri », <em>Africa Report</em>, n° 64. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb4"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">International Crisis Group</span> </strong> <span class="Trebuchet">(2004), « Maintaining Momentum in the Congo: The Ituri Problem », <em>Africa</em>, n° 84. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb5"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">International Crisis Group</span> </strong> <span class="Trebuchet">(2004), « Pulling back from the Brink in the Congo », <em>Africa Briefing</em>, n° 18. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb6"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Maindo Monga Ngonga</span></strong><span class="petitecap"><span class="Trebuchet">, A</span></span>. (2003), « La républiquette de l’Ituri en RDC : un Far West ougandais », <em>Politique africaine</em>, n° 89, p. 181-192. </div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb7"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Paugam</span></strong><span class="Trebuchet">, S. (2005), <em>Les formes élémentaires de la pauvreté</em>, Paris, PUF. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb8"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Perrot</span></strong><span class="Trebuchet">, S. (1999), « Entrepreneurs de l’insécurité », <em>Politique africaine</em>, n° 75, p. 60-71. </span></div><div class="free LHeight"> <strong><span class="petitecap">Pourtier</span></strong><span class="Trebuchet">, R. (2003), « L’Afrique centrale dans la tourmente. Les enjeux de la guerre et de la paix au Congo et alentour », <em>Hérodote</em>, n° 111, p. 11-38. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb10"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Raeymakers</span></strong><span class="petitecap"><span class="Trebuchet">, T. et K</span></span>. <span class="petitecap">Vlassenroot</span> (2003), <em>The Formation of New Political Complexes: Dynamics of Conflict in Ituri</em>, Occasional paper, Centre d’études africaines, Université de Copenhague. </div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb11"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Vircoulon</span></strong><span class="Trebuchet">, T. (2004), « Transposer l’État dans les <em>failed States</em> », <em>Les Cahiers de la sécurité intérieure</em>, n° 55, p. 205-218. </span></div><div class="free LHeight"> <span class="reference" name="rb12"><img alt="" src="http://www.cairn.info/img/trefle_3.png" /></span><strong><span class="petitecap">Vircoulon</span></strong><span class="Trebuchet">, T. (2005), « Ambiguïtés de l’intervention internationale en République démocratique du Congo », <em>Politique africaine</em>, n° 98, p. 79-95. </span></div><!--field: --><div id="divec" style="height: 10px;"> </div><h2 class="content2"><span>Notes</span></h2><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno1" name="no1" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[1] </b></a></span> Auteur d’un ouvrage sur l’Afrique du Sud, Thierry Vircoulon a écrit plusieurs articles sur la transition congolaise et a travaillé en RDC pour une organisation internationale. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno1"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno2" name="no2" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[2] </b></a></span> Circonscription administrative de la province orientale, l’Ituri est divisée en cinq territoires qui sont également des circonscriptions administratives (Djugu, Irumu, Mambasa, Aru et Mahagi), elles-mêmes subdivisées en collectivités. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno2"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno3" name="no3" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[3] </b></a></span> Éleveurs, les Hema sont assimilés aux peuples nilotiques et se seraient installés de l’autre côté du lac Albert à partir du XVIII<span class="sup">e</span> siècle. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno3"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno4" name="no4" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[4] </b></a></span> D’origine bantoue, les Lendu sont des agriculteurs qui vivaient dans un système de chefferies peu formalisé jusqu’au début du XX<span class="sup">e</span> siècle. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno4"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno5" name="no5" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[5] </b></a></span> L’histoire du FNI et du FRPI est encore confuse, les deux milices se présentant, selon les périodes, soit unies, soit sous des étiquettes séparées (le FRPI se présentait même à une époque comme la branche armée du FNI). <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno5"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno6" name="no6" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[6] </b></a></span> Voir également <em>infra</em>, article de M.-A Lagrange (NDLR). <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno6"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno7" name="no7" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[7] </b></a></span> Sur cette opération, voir Bagayoko, 2004 (NDLR). <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno7"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno8" name="no8" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[8] </b></a></span> On l’accusa alors de mener une politique de « terre brûlée ». <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno8"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno9" name="no9" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[9] </b></a></span> Les travaux de l’International Crisis Group sont de ce point de vue d’une lecture édifiante. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno9"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno10" name="no10" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[10] </b></a></span> De ce point de vue, une histoire du rôle de la société Kilomoto dans la politique congolaise reste à écrire. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno10"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno11" name="no11" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[11] </b></a></span>« Étrangers » en kiswahili. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno11"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno12" name="no12" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[12] </b></a></span> Ce terme ne désigne pas seulement les milices mais aussi les communautés dont elles sont issues. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno12"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno13" name="no13" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[13] </b></a></span> Au début de l’année 2004, l’UPC et le FNI/FRPI se sont rencontrés et ont formé une alliance de papier qui, sur le terrain, ne s’est jamais concrétisée. <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno13"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno14" name="no14" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[14] </b></a></span> Ce désarmement est considéré aujourd’hui comme « réussi » alors qu’une arme pour deux combattants a été récupérée et que 70 % de ces armes ne fonctionnaient pas (<em>cf</em>. 18<span class="sup">e</span> Rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur la MONUC, août 2005). <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno14"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><div class="free LHeight"><span class="Trebuchet"><span class="referencnote"><a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno15" name="no15" style="color: black; text-decoration: none;"><b>[15] </b></a></span> Comme l’indique la première phrase du rapport spécial de l’ONU sur les événements d’Ituri (janvier 2002 à décembre 2003) : « La situation des droits de l’homme dans le district de l’Ituri, situé dans la province orientale de la RDC, est aujourd’hui l’une des plus désastreuses du monde après avoir été longtemps l’une des plus méconnues » (p. 5). <a href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#retournoteno15"><img alt="Retour" src="http://www.cairn.info/img/arrow_top.png" /></a></span></div><a href="" name="resume"></a><h2 class="content3"><!--BeginNoIndex--><span>Résumé</span></h2><!--EndNoIndex--><!--field: Resume--><!--field: Resume--><div class="free"><em> À travers les interventions, en 2004, de l’ONG Première urgence à Komanda et Bafwasende en Ituri, cet article essaie de présenter la complexité des enjeux et la difficulté des interventions humanitaires en zones sous contrôle milicien. Mais aussi, comment se concrétisent, sur le terrain, la politique sécuritaire des Nations Unies et le rôle qui est alloué aux ONG dans la machine de paix issue du 11 septembre 2001. </em></div><!--field: --><br />
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<br />
<div lang="en"><div class="free"> <em class="brown"><!--field: Resume--> Using the example of the 2004 interventions of the French NGO Première Urgence in Komanda and Bafwasende in the Ituri region, the article attempts to capture the picture of the complexity of stakes and the difficulties faced by humanitarian interventions in areas under armed militias control. It also shows the actual work of UN security policy and the role that has been devolved to NGOs in post-9/11 peace making operations. <!--field: --></em></div></div><!--field: --> <!--BeginNoIndex--><a href="" name="plan"></a><br />
<h2 class="content2"><span>PLAN DE L'ARTICLE</span></h2><br />
<ul><li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#s1n2">Chronologie d’un conflit oublié</a></li>
<li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#s1n3">Une guerre dans la guerre</a></li>
<li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#s1n4">L’Ituri ou la sédimentation des conflits</a><ul><li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#s2n1">Un antagonisme de longue durée</a></li>
<li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#s2n2">La violence du commerce</a></li>
</ul></li>
<li><a class="plan_art" href="http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2005-3-page-129.htm#annexe">Annexe</a></li>
</ul><br />
<br />
<strong><span style="color: red;">Source:</span></strong> Thierry Vircoulon « L'Ituri ou la guerre au pluriel », <em>Afrique contemporaine</em> 3/2005 (n<sup>o</sup> 215), p. 129-146.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-32753446221547361692012-03-19T17:58:00.001+01:002012-03-19T18:56:36.764+01:00Prétendant bénéficier de la couverture de la hiérarchie - Des Asiatiques impliqués dans l'exploitation illégale d'or chassés d'Ituri<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://static.lexpansion.com/medias/140/71803_a-worker-waters-the-site-of-a-rare-earth-metals-mine-at-nancheng-county.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="212" id="il_fi" src="http://static.lexpansion.com/medias/140/71803_a-worker-waters-the-site-of-a-rare-earth-metals-mine-at-nancheng-county.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: blue;">PHOTO WANG888</span></td></tr>
</tbody></table><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfB5MM_g8ALR7B_8x-tt3jF85FKHYr32WTncTZMFvKaOqL0Fs8wlMVY8xI1vr1ycNQ-MGq8kBau6AknO2QQFvTbUN757R7_fLcDKknkUHpfdeKZXZbZWxUWqjnYCf2Ku0TtE_ZFWvsI2Xt/s1600/Role_de_lexploitation_des_ressources_RDC_Nov09-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfB5MM_g8ALR7B_8x-tt3jF85FKHYr32WTncTZMFvKaOqL0Fs8wlMVY8xI1vr1ycNQ-MGq8kBau6AknO2QQFvTbUN757R7_fLcDKknkUHpfdeKZXZbZWxUWqjnYCf2Ku0TtE_ZFWvsI2Xt/s320/Role_de_lexploitation_des_ressources_RDC_Nov09-1.jpg" width="226" /></a><span style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">* Entre 50 et 100 kg d'or prennent la direction de l'Asie. Ils sont plus de quarante, ces Chinois et ces Coréens qui viennent d'être chassés du territoire d'Ituri, dans la Province Orientale, par la police, puisque impliqués dans l'exploitation illégale de l'or en différents endroits de cette partie de la République démocratique du Congo.</span><br />
<br />
Coincées par de nombreuses déclarations de la Société civile dénonçant le pillage par des Chinois et des Coréens, de 50 à 100 kg d'or par jour qui prennent la direction de l'Asie, les autorités de Bunia se sont ressaisies en prenant le taureau par les cormes. Elles ont frappé fort en expulsant ces pillards des richesses naturelles congolaises.<br />
<br />
Voici comment le président de la Société civile, Me Jean-Bosco Nano parle de ce dossier qui défraie la chronique en Ituri. Il déplore ce qui se passe dans ce territoire envahi par des Asiatiques qui prétendent n'avoir d'ordre à recevoir de personne : " En fait, le nombre des Chinois qui sont en train d'exploiter de l'or à Komanda s'élève actuellement à plus de 40. Il y a beaucoup d'Asiatiques qui sont en Ituri en train d'exploiter de l'or par-ci par-là, les Coréens sont à Nyanya […] Nous constatons qu'Ituri est pratiquement envahi par des Asiatiques. Ce qui nous étonne ce qu'ils sont en train d'utiliser des engins qui sont très sophistiqués pour l'exploitation. Ils ne répondent à personne. Ils prétendent bénéficier d'une couverture de la hiérarchie nationale. "<br />
<br />
Malgré cela, la Société civile d'Ituri n'entend pas baisser les bras. Elle n'entend pas laisser exploiter indéfiniment les richesses naturelles de son territoire. " Nous ne pouvons pas tolérer que le pillage des ressources naturelles puissent aller indéfiniment. D'autant plus que nous savons que l'or est une ressource non renouvelable. Une fois épuisée, il ne peut plus se renouveler. Mais quand les expatriés qui exploitent dans la clandestinité, il y a lieu d'informer le gouvernement. Car là d'où ils viennent ils doivent s'annoncer : qu'est-ce qu'ils sont, qu'est-ce qu'ils sont venus faire, comment ils sont arrivés ici. Quand ils ne peuvent pas nous dire cela, nous présumons qu'ils sont des hors-la-loi. C'est l'expression d'un mécontentement qui existe. Nous n'avons demandé à personne de se manifester […], a-t-il déclaré à la Radio Canal Révélation de Bunia.<br />
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" Ils se sont comportés comme en territoire conquis "<br />
<br />
Saisie de ce dossier, une délégation conduite par le Commissaire de district était descendue le mardi 13 mars pour déguerpir un groupe important de ces Chinois installés à Komanda, le centre situé à 45 km au sud de Bunia. " C'est pour les déguerpir tout simplement de là, puisqu'ils ne sont pas en règle. Dès qu'ils vont se mettre en règle, ils pourront travailler. Pour le moment, ils ne sont pas en règle, nous devons les déguerpir puisqu'ils se sont comportés comme en territoire conquis. Pour le moment, ils n'ont pas de document d'exploitation et leur document d'immigration étaient déjà expirés. "<br />
<br />
Il y a quelques mois, ces Chinois étaient expulsés par la population autochtone de Mambasa. Un autre Coréen au sobriquet de " Roi David " qui disait avoir des relations particulières avec l' ex président Joseph Kabila venait aussi d'être lapidé par des jeunes gens à Nyunzi à 18 km au Nord. En tout cas, la population en avait déjà marre. Elle voulait mettre fin à tout ces désordres, a ajouté la source.<br />
<br />
A ce jour, la Société Civile de l'Ituri et l'ensemble de la population de cette partie de la République ne comprennent par comment des Coréens et des Chinois, prétendant être couvert par certaines autorités, bien armés et en tenue militaire chinois, sont allés extraire de l'or dans la rivière Ituri sans aucune autorisation légale. Il a suffi donc plusieurs révoltes de la population pour que l'autorité locale réagisse.<br />
<br />
La partie orientale de la RDC ressemble à un Far West où toute sorte d'illégaux se donnent à cœur joie dans l'exploitation des ressources naturelles, au nombre desquels on compte de nombreux groupes armés qui y pullulent et font la loi.<br />
Kléber Kungu<br />
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<strong><span style="color: orange;">Ituri : le commissaire de district ferme une carrière minière exploitée illégalement</span></strong><br />
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Une carrière d’or exploitée par une trentaine de ressortissants chinois a été fermée à Komanda, à 75 kilomètres au sud-ouest de Bunia dans le territoire d’Irumu (Province Orientale) pour cause d’exploitation illégale. La décision a été prise jeudi 15 mars par Freddy Bosomba, le commissaire de district d’Ituri.<span id="more-117302"></span><br />
<div dir="ltr">A l’issue de ses missions entre le 1<sup>er</sup> et le 14 mars, il a indiqué que des Chinois faisaient l’exploitation semi industrielle de l’or avec de grandes dragues et d’autres machines sur la rivière Ituri.</div><div dir="ltr">Selon Freddy Bosomba, ces étrangers séjournent irrégulièrement dans cette zone minière et ne possèdent aucun papier de l’administration minière autorisant leur activité.</div><div dir="ltr">« Nous avons vu leurs passeports. Ils étaient expirés. Ils étaient en séjour irrégulier et n’avaient aucune autorisation pour l’exploitation minière. C’est pourquoi nous avions interdit cette exploitation que nous considérons illicite »,<span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;"><span style="font-family: Times New Roman; font-size: small;">a déclaré<em> </em>Freddy Bosomba.</span></span></span></div>Les exploitants Chinois avaient déclaré que leurs papiers devraient provenir de Kinshasa, de la part d’un nommé Dr. Kabagambe qui serait introuvable, ajoute Freddy Bosomba.<br />
<div dir="ltr">C’est depuis plusieurs mois que ces Chinois séjournent dans cette zone minière et y exploitent de l’or. Aucun d’entre eux ne s’est exprimé sur cette affaire. (Okapi)</div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-62665932664926980512011-12-12T17:05:00.000+01:002011-12-12T17:05:24.262+01:00HAKI NA AMANI avait accusé la Ceni de réaliser une partie de la compilation des résultats sans témoinsHaki Na Amani, une plate-forme d’ONG de défense des droits de l’homme basée à Bunia (Province Orientale), accuse les agents de la Ceni d’effectuer la compilation des résultats des élections présidentielle et législatives en l’absence des observateurs et des témoins. Le superviseur technique dela Ceni/Bunia rejette cette accusation.<span id="more-110377"></span><br />
Selon un rapport d’observation du processus électoral publié samedi 3 décembre par Haki na Amani, les agents dela Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ont favorisé certains candidats en introduisant dans les urnes des bulletins de vote cochés à l’avance dans un bureau à Komanda, cité située à75 kmau Sud de Bunia, quelques heures avant le déroulement officiel des opérations de vote.<br />
Le secrétaire technique du réseau Haki Na Amani, Eric Mongo Malolo, ajoute qu’actuellement les observateurs sont exclus de l’étape de compilation des résultats.<br />
<em>«Les présidents de ces centres de compilation refusent aux observateurs l’accès à cette partie de la saisie des données des différents centres à l’ordinateur», </em>déclare-t-il.<em></em><br />
Le superviseur technique de la Ceni/Bunia, Christian Bakole, affirme de son côté que son antenne n’a pas été saisie des allégations de la plate-forme Haki Na Amani relatives aux bulletins de vote cochés d’avance à Komanda.<br />
Il rejette les accusations formulées par le réseau Haki Na Amani et déclare que des témoins et des observateurs participent à toutes les opérations de compilation à Mahagi.<br />
<em>«Les observateurs, témoins et journalistes sont là pour assurer la transparence du centre local de compilation des résultats. Ils ont été là le premier jour pour compiler avec nous. </em><em>Ils ont signé les documents »,</em> déclare-t-il.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-10507459718016624562011-12-10T00:05:00.001+01:002011-12-10T00:21:16.269+01:00Kinshasa: l’ambiance dans la ville après les résultats provisoires de la présidentielle<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.mediapart.fr/files/media_24/Capture_decran_2011-12-06_a_18.29.47.png" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="282" id="il_fi" src="http://www.mediapart.fr/files/media_24/Capture_decran_2011-12-06_a_18.29.47.png" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="427" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo Mediapart</td></tr>
</tbody></table><div style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;">Le sentiment est partagé, vendredi 9 décembre dans la soirée, au sein de la population kinoise après l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la victoire de Joseph Kabila Kabange à la présidentielle de lundi 28 novembre 2011 en RDC.</div><br />
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<span id="more-110684"></span>Juste après l’annonce des résultats provisoires, un groupe de sympathisants du président Kabila sont descendus sur l’avenue des Huileries, qui sépare les communes de Lingwala et Kinshasa, pour exprimer leur joie.<br />
Ils chantaient et scandaient des slogans favorables à leur candidat victorieux à la présidentielle brandissant ses posters de campagne.<br />
Après avoir parcouru environ 100 mètres, ils ont essuyé un jet de pierres venant d’autres jeunes postés en diagonale du marché du camp Lufungula.<br />
Ils ont brièvement riposté avant de poursuivre à célébrer la victoire de leur candidat.<br />
Sur la place Victoire, en plein centre de Kinshasa, et dans les quartiers environnant de Matonge et Kauka, les populations se sont terrés chez eux dans un premier temps laissant les rues aux seules forces de l’ordre.<br />
Après quelque temps, les habitants de ces quartiers sont sortis et ont immédiatement commencé à lancer des pierres contre les policiers anti-émeutes en patrouille dans ces quartiers.<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img height="289" id="il_fi" src="http://www.corsematin.com/media_corsematin/imagecache/article-taille-normale-nm/afp/2011-12/2011-12-08/photo_1323328251182-8-0.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto; padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="434" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: blue;">Heurts entre police et jeunes du quariter "Pompage", le 7 décembre 2011 à Kinshasa</span><br />
<span style="color: blue;">Photo CorseMatin</span></td></tr>
</tbody></table>D’autres jeunes gens hostiles au Président Kabila ont brûlé des pneus le long des avenues Victoire, Université et Bongolo.<br />
Dans la commune de Ngiri-Ngiri, sur les avenues Kasa-Vubu et Elengesa, des barricades ont été dressées sur les routes. Un dispositif renforcé de la police était perceptible au rond-point Moulaert, commune de Bandalungwa.<br />
Des échauffourées ont éclaté à cet endroit entre jeunes gens de Ngiri-Ngiri, de Bandalungwa et des forces de l’ordre.<br />
Dans la commune de Ngaliema, on a enregistré des cas des pillages des boutiques tenues par les ressortissants chinois notamment au niveau de la route Matadi et Lalou.<br />
Des scènes de violence de ce genre ont été également signalées dans plusieurs autres quartiers de la ville de Kinshasa, bastion de l’opposition.<br />
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OkapiIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-15540832887475633352011-12-09T19:31:00.000+01:002011-12-09T19:31:26.974+01:00Joseph Kabila Kabange réélu président de la République démocratique du CongoJoseph Kabila Kabange, 40 ans, a été réélu président de la République démocratique du Congo pour un mandat de cinq ans avec 8 880 944 voix soit 48,95 % des suffrages, selon les résultats provisoires annoncés ce vendredi 9 décembre par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).Son principal adversaire politique, l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) arrive deuxième avec 5 864 795 voix soit 32,33 % des suffrages, selon ces chiffres provisoires proclamés par le président de la Céni, Daniel Ngoy Mulunda, aujourd’hui.<br />
Le président de la Commission électorale a indiqué que sur les 32 024 640 citoyens enrôlés, un peu plus de 18 millions d’électeurs s’étaient exprimés par les urnes lors de la présidentielle de lundi 28 novembre 2011, ce qui équivaut à un taux de participation de 58,81 % .<br />
La publication des résultats provisoires, initialement prévue le 6 décembre, a eu lieu après <a href="http://radiookapi.net/actualite/2011/12/08/rdc-la-publication-des-resultats-provisoires-de-la-presidentielle-reportee-vendredi/"><strong><span style="color: #0033cc;">deux reports successifs</span></strong></a>, la Céni invoquant la nécessité de confronter les procès-verbaux avec les chiffres qu’elle avait reçus par satellite.<br />
<a href="http://www.deboutcongolais.info/images/joseph_kabila_011005.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="380" id="il_fi" src="http://www.deboutcongolais.info/images/joseph_kabila_011005.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="278" /></a>Les élections présidentielle et législatives du 28 novembre ont été entachées d’irrégularités, de soupçons de fraude et émaillées de violences meurtrières notamment à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo.<br />
Plusieurs partis de l’opposition avaient également contesté les résultats partiels successifs de la présidentielle publiés par la Ceni dénonçant <em>« le caractère illégal de ces publications qui jettent le doute sur la crédibilité de la Ceni»</em> et estimant que ces résultats visaient <em>«à préparer psychologiquement la population à la fraude»</em>.<br />
Etienne Tshisekedi et ses partisans contestent le décompte publié par la Ceni depuis le début de la publication des résultats partiels et réclament une publication des résultats par bureau de vote et non par province.<br />
Lundi 5 décembre, après publication de résultats partiels, Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, les deux candidats qui émergeaient du scrutin présidentiel (à un seul tour depuis une modification de la Constitution décidée par le président sortant), avaient promis au chef de la mission onusienne en RDC de respecter le verdict des urnes et<em> « d’utiliser les voies pacifiques pour la résolution des contentieux électoraux</em>».<br />
Arrivé au pouvoir en 2001 à la suite de l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila, Joseph Kabila a été élu en 2006 président de la République démocratique du Congo à l’issue de premières élections démocratiques au suffrage universel direct organisées en RDC. Son adversaire politique de l’époque, Jean-Pierre Bemba, est actuellement jugé à la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.<br />
La proclamation définitive du vainqueur du scrutin présidentiel par la Cour suprême de justice (CSJ), aura lieu le 17 décembre après traitement de l’éventuel contentieux. Le prochain président de la République démocratique du Congo prêtera serment le 20 décembre 2011.<br />
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OkapiIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-82159020177338383272011-12-09T19:23:00.000+01:002011-12-09T19:23:19.779+01:00RDC: Kabila vainqueur de la présidentielle, chronique d’un crash électoralLe président sortant de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a été proclamé vendredi vainqueur de l’élection présidentielle à un tour du 28 novembre, a annoncé la Commission électorale nationale indépendante (Céni).<br />
<div class="hentry-meta"><br />
</div><a href="http://direct.cd/wp-content/uploads/2011/12/ALeqM5hbqOLVv7Z_P-Y2_FiAGjUhmWO-zg.jpg?9d7bd4"><img class="alignleft size-full wp-image-8262" height="341" src="http://direct.cd/wp-content/uploads/2011/12/ALeqM5hbqOLVv7Z_P-Y2_FiAGjUhmWO-zg.jpg?9d7bd4" title="ALeqM5hbqOLVv7Z_P-Y2_FiAGjUhmWO-zg" width="512" /></a><span id="more-8261"></span><br />
Selon les résultats provisoires communiqués par le président de la Céni, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, Joseph Kabila, 40 ans, élu une première fois en 2006, l’a emporté avec 48,95 % des voix, devant l’opposant de 78 ans Etienne Tshisekedi qui a totalisé 32,33 % des suffrages.<br />
<strong>Chronique d’un crash électoral</strong><br />
Pour la seconde fois en trois jours, la Commission électorale a reporté jeudi soir au dernier moment l’annonce du vainqueur de la présidentielle en RD Congo. Le résultat était attendu ce vendredi. Récit d’un crash électoral.<br />
Cette double élection (présidentielle et législatives) aura été celle de tous les retards, toutes les suspicions: dans l’organisation, le jour du vote, dans le dépouillement et finalement l’annonce des résultats.<br />
Depuis des mois pourtant, tout était officiellement réglé comme sur du papier à musique: le 28 novembre on vote, on dépouille sur place tout de suite, le 6 décembre la Céni (commission électorale) proclame, le 17 la Cour suprême annonce le nom de celui qui gouvernera le pays pendant les cinq prochaines années.<br />
A longueur de points de presse le président de la Céni, le pasteur Daniel Mulunda, répète que malgré le défi logistique, l’immensité du pays, ces deuxièmes élections démocratiques après celles de 2006 vont être un modèle de transparence et d’équité. Promis juré.<br />
Veille du vote: le moteur commence à tousser. Le matériel électoral (bulletins notamment) n’est pas arrivé partout dans les 64.000 bureaux, beaucoup d’électeurs ne trouvent pas leurs noms sur les listes affichées au dernier moment. Légalement, elles auraient dû l’être un mois avant le scrutin.<br />
Lundi 28 novembre, jour du vote. 32 millions de Congolais sont appelés aux urnes. 11 candidats, en fait un duel entre Kabila et le vieil opposant Etienne Tshisekedi. Les observateurs commencent à observer.<br />
Les bureaux sont censés fonctionner de 06H00 à 17H00. Mais des provinces commencent à remonter les plaintes: ici on n’a pas reçu les bulletins imprimés en Afrique du sud, là il manque les isoloirs, ailleurs les urnes « made in China ».<br />
Des bureaux ouvrent avec un gros retard, certains pas du tout, constatent journalistes et observateurs.<br />
La « belle mécanique » s’enraye<br />
Mardi 29: à Kinshasa, au centre de compilation de la capitale, les sacs de bulletins et de procès-verbaux s’entassent comme un jour de grève d’éboueurs. Du côté des observateurs, les mines s’allongent.<br />
Trois candidats d’opposition réclament l’annulation du scrutin pour « fraudes ». « On n’y pense même pas », cingle le pasteur Mulunda.<br />
Mercredi 30: on découvre que ça vote encore dans certaines localités. Dérogation spéciale, entend-on à la Céni.<br />
Jeudi 1er décembre: la mission de l’UE note des irrégularités et parle pudiquement d’un « processus insuffisamment maîtrisé ».<br />
Le lendemain, c’est le Conseil de sécurité qui s’inquiète des « difficultés logistiques et techniques ».<br />
Vendredi 2: la « belle mécanique » s’enraye un peu plus. A la surprise générale, la Céni distille en soirée des résultats partiels, à la grande fureur de l’oppposition. Normalement elle devait livrer son verdict en une seule fois le 6.<br />
Mardi 6 décembre: alors que le mandat du président Kabila expire à minuit, le résultat est reporté 15 minutes avant l’heure fatidique. De 48 heures grand maximum assure la Céni.<br />
Jeudi 8: la télévision nationale, la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) annonce sur un bandeau que les résultats sont prévus à 20H00. Puis 21, puis 22, puis… vendredi. Devant quelques ambassadeurs et une meute de journalistes médusés, le pasteur Mulunda explique qu’il faut être sûr que tous les résultats sont corrects, que les PV papiers collent avec les résultats transmis via satellite.<br />
A Kinshasa, c’est le monde à l’envers. Au Grand Hotel, les « kabilistes » sont réunis pour une soirée de victoire. Buffet, tables rondes avec nappes immaculées et fleurs, écran géant, orchestre, etc… Déçus par le report les invités s’en vont rapidement après un crochet par le buffet.<br />
Dans certains quartiers favorables au vieux Tshisekedi, on danse. Avant l’arrivée de la police.<br />
Vendredi, la capitale s’est réveillée sous la pluie, quasi déserte. En attendant le bandeau de la RTNC…<br />
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Direct.cd<br />
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Ibra, Brazza Ville.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-61060016483831763052011-12-05T12:42:00.000+01:002011-12-05T12:42:22.073+01:00La CENI organise encore des élections en Ituri et Dungu<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1XRCVd0SijxN2YMDx19aaZxJvm5G0-qyidwgwD7ez9QcUo3bKfNfo-YNxyGt4MHvVKcZqvIqzWbgOR8k0V4MAcUJLD9FZUiSDBwMyraBLB-VL9PYD3BP9HkOIr-5wAC1EX_G03Wd_n_rL/s1600/CENI.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" dda="true" height="202" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1XRCVd0SijxN2YMDx19aaZxJvm5G0-qyidwgwD7ez9QcUo3bKfNfo-YNxyGt4MHvVKcZqvIqzWbgOR8k0V4MAcUJLD9FZUiSDBwMyraBLB-VL9PYD3BP9HkOIr-5wAC1EX_G03Wd_n_rL/s400/CENI.jpg" width="400" /></a></div>En Province Orientale, plus de six mille électeurs n’ont pas exercé leur droit civique le 28 novembre dernier au poste d’Etat de Doruma, situé à 210 km au nord de Dungu. D’après le Président sectionnaire de l’Union pour la Nation Congolaise / Dungu, cinq sites de vote ont été supprimés sans que des dispositions pratiques ne soient prises en faveur des électeurs de cette entité.<br />
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Pendant ce temps, en Ituri la commission électorale nationale indépendante (CENI) organise encore des élections en territoire de Djugu jusqu’à ce jour, particulièrement dans des villages situés au bord du Lac Albert.<br />
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Sur place, certains candidats déplorent l’organisation des élections à la va-vite et la délocalisation des lieux de dépouillement.<br />
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OKAPI, 02 Dec.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-14744578037739485572011-12-05T12:34:00.000+01:002011-12-05T12:34:04.442+01:00La campagne électorale s'est globalement bien déroulée en Ituri<em>La campagne électorale s'est globalement bien déroulée dans les cités d'Aru et Ariwara situées respectivement à 260 et300 kmau Nord de Bunia dans le district d'Ituri en Province Orientale, indiquent samedi 26 novembre certains cadres politiques de ces cités.</em><br />
Jusque tard dans la soirée de la clôture officielle de la campagne électorale, l'ambiance était festive dans les rues et les avenues de la cité d'Ariwara et de Aru-Centre qui étaient bondées des partisans des candidats aux législatives.<br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Mxkh1NH05d6DO3YRmXQSKIz2CqtRpyM5mwFC-nMq3cKbwrauh27MbzHlRFNqeE-rIiEYGefXjEeImrJNtFqU_YeRMdR2Tvea4fbXTpJUM5qKX7NEgUZlVDwJgTohHaePEqOIXaeYGEKm/s1600/Campange+TSHi2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" dda="true" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0Mxkh1NH05d6DO3YRmXQSKIz2CqtRpyM5mwFC-nMq3cKbwrauh27MbzHlRFNqeE-rIiEYGefXjEeImrJNtFqU_YeRMdR2Tvea4fbXTpJUM5qKX7NEgUZlVDwJgTohHaePEqOIXaeYGEKm/s320/Campange+TSHi2.jpg" width="320" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv_dc0kvheu-2q78WF-bIEjwIxA9yxkxus8JjHQebkolpClCtxv5-84-r3G_9tcdK0TVMq50JVstR4kO_VYEVY3W82Ug-zL8306CagvSYGoBah1fxXvYqoTOXTdq1x6NziFhwnsxo5XI_s/s1600/Campagne+JJK.bmp" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" dda="true" height="212" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhv_dc0kvheu-2q78WF-bIEjwIxA9yxkxus8JjHQebkolpClCtxv5-84-r3G_9tcdK0TVMq50JVstR4kO_VYEVY3W82Ug-zL8306CagvSYGoBah1fxXvYqoTOXTdq1x6NziFhwnsxo5XI_s/s320/Campagne+JJK.bmp" width="320" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">A Ariwara par exemple, les candidats ont utilisé tous les moyens possibles à leurs disponibles pour leurs caravanes afin de battre leurs campagnes. Certains ont utilisé des camions, d'autres des vélos et d'autres encire des vélos pour couronner en beauté cette fin de campagne.</div>Du coté de l'opposition, certains responsables politiques indiquent n'avoir pas reçu d'argent pour battre campagne, notamment ceux de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).<br />
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A l'Union pour la nation congolaise (UNC), un des candidats à la députation nationale a décidé de sillonner les artères principales dans un pousse-pousse.<br />
Les responsables politiques déplorent néanmoins quelques cas d'intolérance politique entre le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) et le Mouvement social pour le renouveau (MSR). Les deux partis dela Majoritéprésidentielle s'accusent mutuellement d'avoir tenu des propos discourtois.<br />
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Okapi.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-5867810976039470112011-10-14T06:10:00.000+01:002011-10-14T06:10:22.662+01:00CPI/KATANGA - KATANGA S'OPPOSE AU PROCUREUR SUR LA NATURE DU CONFLIT EN ITURI<table class="contentpaneopen"><tbody>
<tr><td class="contentheading" width="100%"></td><td align="right" class="buttonheading" width="100%"></td><td align="right" class="buttonheading" width="100%"></td></tr>
</tbody></table><table class="contentpaneopen"><tbody>
<tr><td colspan="2" valign="top"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">La Haye, 12 octobre 2011 (FH) - Le substitut du procureur, Eric McDonald, a commencé le contre-interrogatoire de Germain Katanga, mardi 11 octobre. Ancien commandant dans la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI), le milicien congolais est poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité commis lors du massacre de Bogoro, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), le 24 février 2003. </span><br />
<div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXre6ApmqCsl-ymjUrEcbMIzjwRteSwvqZ58zs-skxdPqF2UcpJoHKI_aT6tyF8Yh7K13qBLDwmsdcxWGSqU3hQHlIifk5DwrpiPvHdUTGExLTsUS7DrrnP82N-Yzwce5WD9Zes9YzVFuk/s1600/oxf2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhXre6ApmqCsl-ymjUrEcbMIzjwRteSwvqZ58zs-skxdPqF2UcpJoHKI_aT6tyF8Yh7K13qBLDwmsdcxWGSqU3hQHlIifk5DwrpiPvHdUTGExLTsUS7DrrnP82N-Yzwce5WD9Zes9YzVFuk/s400/oxf2.jpg" width="322" /></a><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">Pour Eric McDonald, le massacre de Bogoro a été commis dans le cadre d'un conflit ethnique opposant les Lendu et les Ngiti, ethnie de l'accusé, aux Hema. Mais la thèse fait sourire l'accusé-témoin. « Monsieur Katanga, je vois que vous riez. Rien n'est drôle ici, tempête le procureur. Il y a plusieurs centaines de victimes qui sont mortes à Bogoro ! ». « Objection » de maître David Hooper, avocat de Germain Katanga, et de Jean-Pierre Fofé, défenseur de Mathieu Ngudjolo, pour qui « la théorie du procureur est loin de la vérité ». </span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">Eric McDonald soutient que les combattants Lendu et Ngiti n'agissaient pas uniquement au titre de l'auto-défense, mais menaient parfois leurs propres offensives. Il estime en outre que ces attaques n'étaient pas toujours conduites sous le parapluie de l'Armée des patriotes congolais (APC), comme l'affirme l'accusé, qui explique qu'il n'avait aucun rôle de commandement dans cette milice, et dès lors aucune responsabilité dans ses décisions. Proche du pouvoir de Kinshasa, l'APC luttait contre l'Union des patriotes congolais (UPC), une autre milice qui était alors soutenue par l'Ouganda. </span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">Le 5 septembre 2002, « l'attaque de Nyakunde a marqué l'histoire en Ituri » avance le substitut, « il s'agit du plus grand massacre dans ce conflit permanent, êtes-vous d'accord avec moi ? » « Malheureusement, monsieur le Procureur, vous n'avez pas enquêté sur ce massacre ! Pourquoi n'avez-vous pas enquêté ? Parce que là, vous avez vu qu'il y avait l'APC », rétorque l'accusé.<span> </span><span> </span></span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">« Vous êtes un militaire. A 26 ans, vous avez été nommé brigadier général, c'est quand même quelque chose, si jeune... ! Pensez-vous qu'il était nécessaire de tuer autant de civils pour chasser l'UPC ?», reprend le substitut. « C'était une opération dirigée par des professionnels », rétorque Germain Katanga, affirmant qu'il n'était pas présent sur les lieux au moment de l'attaque. </span></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyg5Slwb-6Kos3lolHzvw1K-rq1zmrry3NC7BTwkkqEZJQr8iifenL6N42I1tBVxO_hLOPpvOok-rfevqLiWbsjmp0kMXsA_D-nLZ3xLF-0b388pkjYGhSaM3P-F6CSOIhRyU7oZudNkt3/s1600/katange+jug%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyg5Slwb-6Kos3lolHzvw1K-rq1zmrry3NC7BTwkkqEZJQr8iifenL6N42I1tBVxO_hLOPpvOok-rfevqLiWbsjmp0kMXsA_D-nLZ3xLF-0b388pkjYGhSaM3P-F6CSOIhRyU7oZudNkt3/s320/katange+jug%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;"><span> </span>« En plus d'être un braconnier, vous êtes un combattant. Mais cette journée là, vous êtes restés à Nyaberi à vendre des peaux d'Okapi et des défenses d'éléphants ? », ironise Eric McDonald. «Nyakunde ce n'est pas chez nous. Nous nous sommes des défenseurs. Nyakunde ce n'est pas un village Ngiti », lui répond Germain Katanga. Au cours de son interrogatoire principal, Germain Katanga a également affirmé qu'il n'était pas présent à Bogoro, le 24 février 2003. </span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">« Les Ougandais étaient là », dit-il, amenés à Getty, en 2001 par Jean-Pierre Bemba « qui disait que c'était des militaires de paix. » Mais « c'était une force d'occupation qui était en Ituri ! ». Plus tard, l'accusé-témoin affirme que « l'UPC avait l'idéologie de construire un empire Hema-Tutsi ». « C'était terrible, ajoute-t-il. Créer un axe du Rwanda vers l'Ituri, on ne pouvait pas l'accepter. » </span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">Sa déposition se poursuit. Après lui, Mathieu Ngudjolo interviendra à son tour à la barre des témoins. </span></div><div style="line-height: 12pt; margin-top: 12pt;"><span style="color: black; font-family: Arial; font-size: 9pt;">(SM/GF)</span></div></td></tr>
</tbody></table>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-14420568996789866542011-10-06T22:06:00.001+01:002011-10-06T22:06:50.642+01:00Bunia : De plus en plus de fumeurs de chanvre<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://www.cl0sed.com/wp-content/uploads/2009/06/canabis.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="288" src="http://www.cl0sed.com/wp-content/uploads/2009/06/canabis.jpg" width="320" /></a></div><strong>A Bunia, au nord-est de la RD Congo, la consommation de chanvre augmente. Autrefois drogués par les seigneurs de guerres, les anciens combattants ne parviennent pas à arrêter. Certains de leurs proches commencent eux aussi à fumer.La société civile s’inquiète des crimes et de l’insécurité que ces consommateurs font régner sur leur cité. </strong><br />
<br />
En passant dans certains quartiers de Bunia, on sent une odeur particulière… Une fumée provient de petites maisons en pisé. ‘Ce sont des fumeries et des points de vente de chanvre’, indique Jean-Marie Wendo, chef du quartier Lumumba, un des plus populeux de cette cité du district de l’Ituri, au nord-est de la RD Congo. Il poursuit : ‘Une fois ciblés, les vendeurs de ce produit nocif se déplacent vers d’autres endroits. Cela rend souvent difficile la tâche des agents de l’ordre public.’ A l’intérieur de ces fumeries, fréquentées à longueur de journées, on trouve en majorité des jeunes gens, assis sur des canapés. Ils sympathisent, profitant de l’occasion pour se créer une sorte de confrérie autour des cigarettes de chanvre qu’ils se transmettent à tour de rôle. Ils paient cette drogue à un prix raisonnable, une bonne quantité provenant des villages périphériques de Bunia où le chanvre pousse abondamment dans la forêt équatoriale. Ces jeunes sont, pour la plupart, d’anciens miliciens, qui ont vécu des traumatismes au cours des guerres interethniques. Ils ont été quelquefois obligés de tuer. Certains ont perdu leurs parents. Bon nombre d’entre eux sont aujourd’hui au chômage et, désœuvrés, peinent à arrêter de fumer du chanvre. Au contraire, certains de leurs proches les ont même imités, augmentant le nombre de consommateurs. ‘Sous l’effet de cette drogue, ils ne parviennent plus à contrôler leurs actes. Ils ennuient les passants et débitent des insanités au gré de leurs caprices’, déplore un responsable de la société civile locale. ‘Bon nombre d’auteurs des violences sexuelles et autres crimes de droit commun se comptent parmi les fumeurs de chanvre !’, s’inquiètent les activistes des Droits de l’homme. <br />
<br />
‘Beaucoup de difficultés à arrêter’ <br />
<br />
La consommation de cette drogue s’est rependue à Bunia lors des guerres interethniques en Ituri, entre 1999 et 2003. Pendant cette période, de nombreuses personnes, surtout des jeunes, avaient été recrutées dans des milices et groupes armés. ‘Ce produit nocif était donné aux combattants par les seigneurs de guerre pour les droguer afin de les utiliser dans des opérations dangereuses. Aux enfants soldats qui ne pouvaient pas fumer, on faisait consommer cette drogue dans la nourriture ou les boissons. Après la guerre, il est devenu difficile pour plusieurs d’entre eux d’abandonner cette habitude’, observe Oscar Mabawa, responsable d’un centre de rééducation d’anciens enfants soldats. <br />
François, un ancien combattant, fait actuellement le taxi-moto. Il parle ouvertement de sa dépendance à ses clients. ‘J’ai appris à fumer le chanvre lors des conflits armés. Depuis, j’éprouve beaucoup de <img alt="" class=" tagImageSkyrock skyrockData_1_MediaNumber" src="http://1b.img.v4.skyrock.net/1b0/raslionofjudah/pics/2072194207_1.jpg" />difficultés à arrêter, car il me donne de la résistance et du courage. Après avoir fumé, je peux conduire la moto toute la journée et la nuit jusqu’aux petites heures du matin. Je fais ainsi de bonnes recettes’, affirme-t-il, sans se préoccuper des risques d’accidents qu’il occasionne quand il roule sous l’emprise du chanvre. Alphonse, ancien milicien, fume, lui, pour oublier le passé. ‘Lorsque je n’ai pas pris de chanvre, je me sens malade. Ce produit me console beaucoup quand j’ai des remords à cause des événements tragiques que j’ai connus pendant la guerre. Je faisais en effet partie d’un peloton d’exécution…’ <br />
L’ampleur de la consommation de cette drogue inquiète à Bunia, une région où la cohabitation pacifique entre communautés jadis en conflit se renforce jour après jour. Utilisés lors de ces conflits, ces jeunes, de différentes ethnies, sont depuis devenus des fardeaux, pour leurs propres familles et pour l’ensemble de la société. <br />
Désiré BIGEGAIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-3539566291424122112011-10-06T20:00:00.000+01:002011-10-06T20:00:15.442+01:00Cobra Matata: « Je suis bel et bien vivant »- Okapi<span style="color: #8f8f8f;"></span><div class="singlepost" id="innerContent"><div id="entryMeta"> <script type="text/javascript">
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</script> «C’est moi-même Colonel Cobra Matata qui vous parle. Ce que Fal a dit est faux.» C’est en ces termes que le chef du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Matata Banaloki alias Cobra Matata a démenti au téléphone, mardi 4 octobre en Ituri en Province Orientale, la nouvelle de sa mort. <span id="more-104261"></span></div><div id="innerLeft"><div class="post clear">A côté du chef d’état major de sa milice de FRPI, Mbadu Adirodu, Cobra Matata officier déserteur des FARDC depuis juin 2010 a expliqué le choix de son retour au maquis :<br />
<blockquote>«Dans le processus [de paix], nous nous sommes convenus que l’amnistie nous soit accordée et qu’on libère tous nos camarades emprisonnés et qu’on organise un mixage [opération de mise en commun des anciens miliciens intégrés dans l'armée nationale] pour nous. Si le gouvernement accepte de faire tout cela, nos bons rapports seront rétablis», a déclaré Cobra Matata.</blockquote><a href="http://www.blogger.com/"><img id="img8" src="http://allthings.bryanmealer.com/ch3/8.jpg" style="width: 600px;" /></a>Le commandant de la zone opérationnelle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le colonel Fal Sikabwe, avait annoncé, lundi 3 octobre sur les ondes des radios locales de l’Ituri que le colonel Matata Banaloki alias <a href="http://radiookapi.net/actualite/2011/10/03/ituri-les-fardc-annoncent-la-mort-du-colonel-cobra-matata-depuis-le-20-septembre-2/" title="Ituri: les FARDC annoncent la mort du colonel Cobra Matata depuis le 20 septembre"><span style="color: #3b5998;">Cobra était décédé depuis le 20 septembre</span></a>, au cours d’un accrochage entre les miliciens des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et les FARDC aux environs des groupements Bukiringi et Matalatala, dans la collectivité des <a href="http://radiookapi.net/actualite/2010/06/18/walendu-bindi-la-presence-de-cobra-matata-inquiete-la-population/" title="Walendu Bindi: la présence de Cobra Matata inquiète la population"><span style="color: #3b5998;">Walendu-Bindi</span></a> en Ituri (Province Orientale).<br />
Joint au téléphone à Kinshasa où il est en mission, le colonel Fal Sikabwe, commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri a nié avoir confirmé la mort de Cobra Matata auprès des journalistes de Bunia :<br />
<blockquote>«Premièrement, je n’ai pas publié la mort de Cobra Matata. Nous avons des images des corps. Maintenant, il s’agit de vérifier les images avec les gens qui vont identifier les corps», a-t-il déclaré confirmant qu’il y a un corps que l’on croit être celui de Cobra Matata.</blockquote>De son côté, l’officier déserteur Cobra Matata s’engage à sécuriser les prochaines élections dans l’espace sous contrôle de sa milice.</div></div></div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-83808269091227387092011-10-04T08:13:00.001+01:002011-10-04T08:13:34.831+01:00Les FARDC annoncent la mort du colonel Cobra Matata depuis le 20 septembre<div class="atclear"></div><br />
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<div class="clear"></div><div id="innerLeft"><div class="post clear"><a href=""><img id="img8" src="http://allthings.bryanmealer.com/ch3/8.jpg" style="width: 600px;" /></a>Le colonel Matata Banaloki alias Cobra est décédé depuis le 20 septembre. Le commandant de la zone opérationnelle des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le colonel Fal Sikabwe, a annoncé cette information lundi 3 octobre sur les ondes des radios locales.<span id="more-104062"></span><br />
Il a aussi affirmé que «Cobra» Matata est mort au cours d’un accrochage entre les miliciens des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) et les FARDC aux environs des groupements Bukiringi et Matalatala, dans la collectivité des <a href="http://radiookapi.net/actualite/2010/06/18/walendu-bindi-la-presence-de-cobra-matata-inquiete-la-population/" title="Walendu Bindi: la présence de Cobra Matata inquiète la population"><span style="color: #3b5998;">Walendu-Bindi </span></a>en Ituri dans la Province Orientale. <br />
Selon le colonel Fal, «Cobra» Matata serait tombé avec trois de ses proches collaborateurs. Il brandit pour preuve un élément vidéo illustrant le cadavre du chef de FRPI.<br />
Cette nouvelle n’est pas confirmée par sa famille biologique. Celle-ci réclame le cadavre de «Cobra» Matata pour l’enterrer.<br />
Le colonel Fal a déclaré que seule sa hiérarchie va se prononcer à ce sujet.<br />
«Cobra» Matata a déserté les FARDC au mois de Juin 2010 pour <a href="http://radiookapi.net/emissions-audio/dialogue-entre-congolais/2010/06/08/cnouvelles-inquietudes-securitaires-dans-l%e2%80%99ituri-le-colonel-cobra-matata-a-rejoint-le-maquis-de-la-force-de-resistance-patriotique-pour-l%e2%80%99ituri-frpi-cette-information-est-confirmee/" title="Ituri: le colonel Cobra Matata rejoint son ancienne milice la FRPI"><span style="color: #3b5998;">rejoindre les rangs des miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri,</span></a> FRPI, son ancien maquis.<br />
<br />
Okapi</div></div><span style="color: #1f497d; font-family: Calibri;"></span>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-11393230771995216122011-10-03T08:08:00.002+01:002011-10-03T08:10:25.434+01:00RDC-Elections: menaces des groupes armés, les acteurs politiques et la société civile de l’Ituri en appellent à la Monusco<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW5szg7BKebrCa4dDogmf1JW5dGaNKW4vVg8jQNpyalIYwmdy5OrXblnAv39FZTdHCWqimcRRVdqTOXVtdVzNiYWnCVW4qq3vdxnwiu5wCP9iCkJ5TU4wRbkBT59dNXinhyphenhyphena44lvgP6i3Y/s1600/100_3128.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhW5szg7BKebrCa4dDogmf1JW5dGaNKW4vVg8jQNpyalIYwmdy5OrXblnAv39FZTdHCWqimcRRVdqTOXVtdVzNiYWnCVW4qq3vdxnwiu5wCP9iCkJ5TU4wRbkBT59dNXinhyphenhyphena44lvgP6i3Y/s320/100_3128.JPG" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">De g. à d. Hon Marie Avongi et Androa</td></tr>
</tbody></table>Les acteurs politiques et les membres de la société civile de l’Ituri demandent à la Monusco de sécuriser les zones qui sont encore sous la menace des groupes armés. Ils ont exprimé cette demande au cours d’une série de formations que la Monusco, des agences des Nations unies ainsi que la Ceni ont organisées la semaine passée à leur intention. Pour assurer des élections apaisées, les participants à ces formations ont aussi souhaité que les forces de l’ordre restent neutres tout au long du processus électoral.<span id="more-103900"></span><br />
Les femmes candidates aux élections législatives ont évoqué les difficultés de pouvoir battre campagne dans les zones encore sous la menace des groupes armés comme dans le territoire d’Irumu.<br />
Selon Jeanne Alasha, candidate à la députation nationale, les femmes doivent relever un autre défi: convaincre les hommes de la nécessité de la parité.<br />
«On doit continuer à sensibiliser pour montrer que la parité est vraiment quelque chose d’important et qu’il est nécessaire que toute la population participe au développement du Congo,» a-t-elle déclaré.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0UXGuWalKHEJwth6wbSE44KmvzbRuEaTMBa5zkGwmzqHtnhkwEzsb9Q8D0XrR_On5awgMN3gx-ZiYsj_ZBwz6nt_9OiKgOoRbebMcDkKozVPpk1ytD5Dz33VvjesRh3qeIvdKUWvmvkud/s1600/100_3156.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj0UXGuWalKHEJwth6wbSE44KmvzbRuEaTMBa5zkGwmzqHtnhkwEzsb9Q8D0XrR_On5awgMN3gx-ZiYsj_ZBwz6nt_9OiKgOoRbebMcDkKozVPpk1ytD5Dz33VvjesRh3qeIvdKUWvmvkud/s320/100_3156.JPG" width="320" /></a></div>Pour le Parti pour l’unité et la sauvegarde de l’intégrité du Congo (Pusic), l’impartialité des autorités locales lors des prochaines élections n’est pas garantie.<br />
Me John Tibasima du Pusic a affirmé que les autorités locales ont été nommées par la Majorité présidentielle, les élections locales n’ayant pas eu lieu.<br />
«Je voudrais à ce qu’on nous garantisse qu’il y aura des élections jusqu’au niveau local, pour que demain quand il y aura élections, nous ayons des personnes vraiment impartiales,» a-t-il ajouté.<br />
L’objectif de ces formations qui se sont clôturées, vendredi 30 septembre, était d’impliquer les acteurs politiques et les membres de la société civile à l’organisation des élections apaisées en Ituri. Plus d’une centaine de personnes y ont participé.<br />
OkapiIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-75327258108623596232011-09-27T12:37:00.005+01:002011-09-28T09:43:49.213+01:00Législatives 2011 : Surnombre des candidats PPRD en Ituri<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqnROswDW8FY9drDFV9sS6FI7vbvV8R2LdV-e42q4rvJngG4h5G_gF00ain8aIP-8fr4mHX441MzSdseq7WXFk0p9xVccZir_wVrKI1ALQ87FMiGRpCAe1XAfuOo5W2NZm_YXieTYEqp-4/s1600/KabilaSupporter.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" kca="true" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqnROswDW8FY9drDFV9sS6FI7vbvV8R2LdV-e42q4rvJngG4h5G_gF00ain8aIP-8fr4mHX441MzSdseq7WXFk0p9xVccZir_wVrKI1ALQ87FMiGRpCAe1XAfuOo5W2NZm_YXieTYEqp-4/s400/KabilaSupporter.JPG" width="400" /></a>La publication de la liste provisoire des candidats aux prochaines élections législatives a fait l’effet d’une surprise dans le district de l’Ituri. Le parti présidentiel, le PPRD, a aligné plus des candidats que ne l’exige la nouvelle loi électorale en vigueur. Dans chaque circonscription électorale, le PPRD a présenté des candidats dont le nombre est supérieur à celui des sièges disputés et cela, en violation de la loi. Ce parti politique a aligné 10 candidats à Irumu en lieu et place de 5, 14 candidats à Djugu en lieu et place de 7, 14 candidats à Mahagi en lieu et place de 7, 10 candidats à Aru en lieu et place de 5 et 4 candidats à Mambasa en lieu et place de 2. De nombreux représentants des partis politiques de l’Ituri considèrent que le PPRD est tombé dans son propre piège. Ce parti initié par Joseph Kabila, dans son souci de s’assurer le plus grand nombre des députés nationaux, s’est arrangé pour présenter ses candidatures en Ituri dans trois partis politiques créés pour les besoins de la cause. Il s’agit du PPRD, du PPPD et du RRC. Les mandataires du PPRD venus de Kinshasa pour présenter les listes de leurs candidats avaient surpris leurs militants en leur annonçant que certains cadres du PPRD seraient présentés comme candidats du PPPD et du RRC. Sugabo Gbulabo et Upio Kakura ont rangé les candidatures de leurs membres du PPRD sur trois listes, question de maximiser les chances de rafler plusieurs sièges. Des responsables et cadres du PPRD en Ituri se sont ainsi retrouvés sur les listes du PPRD, du PPPD et du RRC. Les deux derniers partis politiques auraient été créés de toutes pièces par les hommes du PPRD pour de besoin électoraliste. C’est cela qui est à la base du surnombre des candidats PPRD sur la liste publiée par la CENI, cette organisation ayant, sans doute, commis une erreur matérielle en confondant PPRD et PPPD. Les politiques de l’Ituri savent tous que le PPRD a aligné le triple des candidats exigés par la loi électorale en usant de ce subterfuge. La même stratégie a été utilisée aussi par le MSR, un autre parti politique proche du pouvoir. Ce parti politique cher à Pierre Lumbi a aussi aligné ses candidats sous deux dénominations : le MSR et le MCR. Ce qui fait qu’en réalité, le parti politique MSR a présenté, dans toutes les circonscriptions électorales de l’ITURI le double des candidats exigés par la loi. Il n’est pas normal que des hommes et femmes connus en Ituri pour leur activisme dans le PPRD et le MSR se retrouvent sur des listes d’autres partis politiques. Parmi ces hommes et femmes recrutes vaille que vaille, il y en a même qui n’avaient pas d’ambitions politiques. Cette tricherie maligne du PPRD et du MSR présage de ce que pourraient être l’attitude du pouvoir en place si les résultats des urnes arrivaient à lui être défavorables.La Cour Suprême devrait, pense-t-on à Bunia, se pencher sur ce cas. Identifier ces partis politiques ainsi que leurs initiateurs. Et voir s’il y a adéquation entre les listes de candidatures et les partis politiques dans lesquels évoluent réellement ces candidats. En usant de cet astuce, le PPRD donne la preuve qu’il redoute de faire perdre à la coalition actuellement au pouvoir le contrôle du future parlement congolais.C’est clair que le pouvoir se bat pour s’assurer une majorité parlementaire à tout prix.A vos gardes donc</div><br />
<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">La liste de candidats du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) à l’élection législative dans la circonscription électorale de l’Ituri compte plus de candidats que de sièges à pourvoir. Le parti présente dix candidats alors qu’il n’y a que cinq sièges à pourvoir.</div><br />
<br />
<span style="color: lime;"><strong>Les candidats des autres partis déplorent la situation et qualifient cette liste d’illégal.</strong></span><br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://msr-rdc.com/images/pierre_lumbi_accueil.60.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" id="il_fi" src="http://msr-rdc.com/images/pierre_lumbi_accueil.60.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo MSR</td></tr>
</tbody></table><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">L’alinéa 2 de l’article 22 de la loi électorale stipule qu’une liste présentée par un parti politique, un regroupement politique ou une candidature présentée par un indépendant est déclarée irrecevable lorsqu’elle porte un nombre de candidats supérieur au nombre maximum fixé pour chaque circonscription.</div><br />
Un candidat de l’Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati Lukwebo, parti membre de la Majorité présidentielle, note que le PPRD a aligné, au niveau de chaque territoire, deux fois plus de candidats que de sièges à pourvoir.<br />
<br />
Le responsable du Bureau de réception et de traitement des candidatures (BRTC) dela Cenià Bunia, explique qu’il s’agit d’une erreur technique.<br />
<br />
Selon lui, des candidats du Parti du peuple pour la paix et le développement (PPPD) ont été versés par erreur sur la liste du PPRD.<br />
<br />
Il affirme que cinq candidats qui figurent sur la liste du PPRD sont plutôt de la liste du PPPD.<br />
<br />
OKapi<br />
<br />
<span style="color: blue;">Législatives 2011 : Surnombre des candidats PPRD en Ituri, la malice du pouvoir mise à nu</span><br />
<br />
<br />
Joska <br />
<br />
REACTIONS :<br />
<br />
1. ( Hon. Kakura) <span style="color: blue;"> La position du chef local de la CENI est d'autant plus claire qu'il est à peine besoin de rappeler que les stratégies électorales mises en oeuvre par le PPRD et son fils aîné MSR sont des pratiques courantes en démocratie. Les deux partis attendent conforter la majorité obtenue en 2006 aux fins de poursuivre sans heurts ni entraves le programme de reconstruction et de modernisation du Congo et de l'Ituri.</span><br />
<span style="color: blue;"></span><br />
<span style="color: blue;"><br />
</span><br />
<span style="color: blue;">Dans un climat apaisé, ensemble retrouvons nous le 28 novembre prochain.</span><br />
<span style="color: blue;"><br />
</span><br />
<span style="color: blue;">Salutations fraternelles. </span><br />
Envoyé par mon smartphone BlackBerry<br />
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<br />
2. (<span id="yui_3_2_0_1_131711910281915829">Dieudonné</span>)<span style="background-color: lime;">Ignorer de telles stratégies serait rêver en couleurs en plein jour.</span><br />
<span style="background-color: lime;"></span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">La politique est l'art d'user de toutes les stratégies disponibles pour accéder au pouvoir si l'on est dans l'opposition ou de s'y maintenir si l'on est au pouvoir.</span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">Nos parents ne nous disaient-ils pas que la politique, c'est l'art de savoir mentir.</span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">Ils n'avaient vraiment pas tort...</span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">Et c'est partout pareil.</span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">Nous qui avons la chance d'observer ce qui se déroule sous d'autres cieux, pouvons vous le confirmer mains sur coeur.</span><br />
<span style="background-color: lime;"><br />
</span><br />
<span style="background-color: lime;">Il n'y a que le Congo où les gens pensent qu'on viendra leur présenter le pouvoir sur un plateau d'argent par le providentiel sacré principe de l'alternance... Bakozela mingi, bakozela trop....</span><br />
<span style="background-color: lime;">Réveillons-nous et rentrons dans la réalité.</span><br />
<span id="yui_3_2_0_1_131711910281915829"><span style="background-color: lime;">Dieudonné</span></span><br />
<br />
3. <br />
Merci Ibra,<br />
<br />
<br />
C'est la panique totale dans le camp de l'AMP et son chef de fil, croyant faire le malin en se présentant comme "indépendant". Quelle honte pour un président sortant ayant brillé par une incompétence notoire au cours de 10 dernières années! Cette stratégie de tricherie est déjà démasquée! Quelque soit l'ampleur de la manigance, fini avec ce malin! Les éléctions seront gagnées sûrement par Ya Tshitshi! S'il ose tricher il s'en prendra à lui-même! Je demande à tous les ituriens d'etre vigilant et de se ranger derrière Dr Etienne Tshisekedi, le seul qui peut sortir la RDC du cauchemar et du chaos dans lequel Joska l'a plongé! Poser cette question à joska: Pourqoui, dans trois quart de l'Ituri, la monaie congolaise n'existe pas? Ces députés qui manquent le courage et tiennent à se cacher derrière les partis satellites de PPRD seront battus et qu'ils sachent que Joska ne sera pas président de la RDC! Bref fini avec Joska! <br />
<br />
Votons tous pour Ya tshitshi!!!!!!!<br />
<br />
Fini avec cet incompétent!<br />
<br />
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4.<br />
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Message Body <br />
<br />
<br />
Dr Ruku, mon frère,<br />
<br />
Novembre n'est plus loin et nous verrons de quel côté se situe le voeu pieux et où se trouve la réalité...<br />
<br />
Bonne journée chez toi.<br />
<br />
Comment vas-tu? Ça fait quelques temps on ne t'a pas lu...<br />
<br />
À +<br />
<br />
<br />
<br />
D. Grodya<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="http://msr-rdc.com/images/pierre_lumbi_accueil.60.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a></div><div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqnROswDW8FY9drDFV9sS6FI7vbvV8R2LdV-e42q4rvJngG4h5G_gF00ain8aIP-8fr4mHX441MzSdseq7WXFk0p9xVccZir_wVrKI1ALQ87FMiGRpCAe1XAfuOo5W2NZm_YXieTYEqp-4/s1600/KabilaSupporter.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"></a></div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-54008079805167396342011-09-23T16:41:00.000+01:002011-09-23T16:41:08.516+01:00TSHISEKEDI COURTISE THOMAS LUBANGA<div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><a href="http://www.lesoftonline.net/media/images/Kabila-Tshisekedi.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; cssfloat: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="299" id="il_fi" src="http://www.lesoftonline.net/media/images/Kabila-Tshisekedi.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="320" /></a>Pourquoi Etienne Tshisekedi n’a-t-il pas cette fois-ci rencontré Jean-Pierre Bemba alors que l’opportunité s’y prête ? La question est sur toutes les lèvres. Car, beaucoup de questions devaient être tirées au clair avant la date du 28 novembre 2011. Notamment celle relative à une consigne de l’un en faveur de l’autre. Toutefois, joint au téléphone par notre rédaction, le secrétaire général de l’UDPS s’empresse de fixer l’opinion. «A la première rencontre, le président Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba avaient vidé toutes les questions d’intérêt commun entre nos deux partis», a affirmé Jacquemain Shabani. Autant dire que la rencontre entre les deux leaders n’était pas inscrite à l’agenda du président de l’UDPS.</div><br />
Pour gagner le scrutin présidentiel du 28 novembre 2011, il faut rallier à sa cause davantage d’électeurs. Après avoir rencontré Jean-Pierre Bemba lors de sa première visite à la Cour pénale internationale, à La Haye, Etienne Tshisekedi a cette fois-ci échangé avec Thomas Lubanga, président national de l’Union des patriotes congolais (UPC). Le leader de l’UDPS vise à rallier à sa cause la base de ce dernier très bien implantée en Ituri, dans la Province Orientale.<br />
<br />
<div class="separator" style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none; clear: both; text-align: center;"><a href="http://direct.cd/wp-content/uploads/2011/09/1020x.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; cssfloat: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" hca="true" height="240" src="http://direct.cd/wp-content/uploads/2011/09/1020x.jpg" width="320" /></a></div><div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;">Le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, Etienne Tshisekedi, séjourne présentement à l’étranger. Après l’Europe, il est attendu au courant de cette semaine aux Etats-Unis d’Amérique. Le vendredi 16 septembre 2011, le leader de l’UDPS a effectué un deuxième déplacement à La Haye, à la Cour pénale internationale (CPI) où il a rencontré Thomas Lubanga, leader de l’UPC, un parti politique très bien implanté en Ituri, dans la Province Orientale. Cet ancien seigneur de guerre est le premier prévenu de la CPI depuis la mise en œuvre du statut de Rome. Il est également le premier Congolais à y être conduit. Aujourd’hui âgé de 50 ans, Thomas Lubanga est jugé pour l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans et pour les avoir fait participer activement à des hostilités pendant la guerre civile en Ituri entre septembre 2002 et août 2003.</div><br />
<br />
<br />
Son procès s’était ouvert le 26 janvier 2009 et a été clos le jeudi 25 aout 2011. Il n’attend s que le prononcé du jugement quand bien même il n’aurait pas cessé de plaider non coupable.<br />
<br />
<br />
<br />
Rappelons que lors de son premier séjour américano-européen, Etienne Tshisekedi s’était rendu à La Haye pour rencontrer le président national du Mouvement pour la Libération du Congo(MLC), le sénateur Jean-Pierre Bemba. Leurs entretiens avaient tourné autour de la situation générale du pays, et principalement du processus électoral en cours qui devra aboutir à la tenue des élections couplées, présidentielle et législatives, le 28 novembre 2011.<br />
<br />
Des zones d’ombre<br />
<br />
Sur ce point, certains observateurs affirment, la main sur le cœur, que si Bemba a réalisé 42% de suffrages en 2006, il le doit aux sympathisants de l’UDPS qui avaient voté massivement pour lui, malgré l’interdiction de se faire enrôler.<br />
<br />
<br />
<br />
En rencontrant Thomas Lubanga, Etienne Tshisekedi voudrait jeter un ancrage durable dans l’Est du pays à partir de la Province Orientale. Il compte rallier à sa cause la base de l’UPC qui continue à faire confiance à son leader, malgré la détention prolongée.<br />
<br />
<br />
<br />
Par ailleurs, il nous revient que le président de l’UDSP a fort à faire, car Vital Kamerhe avait déjà rencontré Thomas Lubanga en 2010 et aurait même conclu un accord avec lui. Si cela se révélait vrai les enjeux ne feraient que se corser sur le terrain pour la plupart des candidats à l’élection présidentielle prochaine.Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-64701342747673186582011-09-17T09:58:00.000+01:002011-09-17T09:58:13.788+01:00Ituri : fin de la ruée vers l'or<newscontent> <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://radiookapi.net/files/Enfants-exploitant-l-or.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="176" src="http://radiookapi.net/files/Enfants-exploitant-l-or.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">(photo Okapi)</td></tr>
</tbody></table>Les chercheurs d'or de Mongwalu dans l'Ituri au nord-est de la RD Congo vont devoir reprendre la houe. L'exploitation artisanale de ce métal précieux est suspendue et une société industrielle va bientôt remplacer les creuseurs. Une opportunité pour changer de vie et peut-être mieux vivre ?<br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_0hSQQkDThwEmWVB4GdL8B6BhwnCECrKJDQBgI4PfGG6ENJpdVEUONtP2HHkBA0KmZJf0zdufksz5bRC-wPYMtb7idhRJXjnRl9GCQoxaxGoHMLvtvt_xZKcySTZb4rl19sT9XUd-EMwl/s1600/MUNG1.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_0hSQQkDThwEmWVB4GdL8B6BhwnCECrKJDQBgI4PfGG6ENJpdVEUONtP2HHkBA0KmZJf0zdufksz5bRC-wPYMtb7idhRJXjnRl9GCQoxaxGoHMLvtvt_xZKcySTZb4rl19sT9XUd-EMwl/s1600/MUNG1.jpg" /></a><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1T6cZ9OMrPmAVj7yadbBl8CDJ4d8-f5XTL2lsJoLMPEe2prK0XPapQRWSX4sokr94Bj1165x7tV8AninDoW6ZZoHYjBNqC8UY-Y2YpHHD_uz3U6tOGsGRiAVq0o93JoKlRr3QFa5QbyOZ/s1600/mine_or_afrq2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj1T6cZ9OMrPmAVj7yadbBl8CDJ4d8-f5XTL2lsJoLMPEe2prK0XPapQRWSX4sokr94Bj1165x7tV8AninDoW6ZZoHYjBNqC8UY-Y2YpHHD_uz3U6tOGsGRiAVq0o93JoKlRr3QFa5QbyOZ/s1600/mine_or_afrq2.jpg" /></a>La ville de Mongwalu, située à 87 km au nord de Bunia, district d’Ituri dans la Province Orientale ne paye pas de mine. Des gens s'y promènent pieds nus et vivent dans des petites maisons en planches et en pisé. Le centre commercial abrite les mêmes maisons qui servent de comptoirs d’achat d’or, de restaurants et à d’autres activités commerciales. Les infrastructures sociales y sont peu visibles : quelques écoles, un hôpital mal équipé et quelques petits centres de santé primaire. Elle est dotée d’un aérodrome avec une petite piste en terre battue où atterrissent à tout moment des avions petits porteurs affrétés par les exploitants miniers. Pourtant, c'est une cité minière qui vit de l'or. Elle connait une forte concentration de populations venues de différentes régions qui s’y sont ruées dans l'espoir d'enrichir. C'est pourquoi "la mesure de suspension de l'exploitation artisanale de l’or, prise par l’autorité provinciale au début de l’année 2011, a été mal accueillie et a provoqué un tollé général chez les orpailleurs. Des voix se sont élevées de partout pour contester cette mesure", relate le président de la société civile de la ville. <br />
<br />
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_0hSQQkDThwEmWVB4GdL8B6BhwnCECrKJDQBgI4PfGG6ENJpdVEUONtP2HHkBA0KmZJf0zdufksz5bRC-wPYMtb7idhRJXjnRl9GCQoxaxGoHMLvtvt_xZKcySTZb4rl19sT9XUd-EMwl/s1600/MUNG1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_0hSQQkDThwEmWVB4GdL8B6BhwnCECrKJDQBgI4PfGG6ENJpdVEUONtP2HHkBA0KmZJf0zdufksz5bRC-wPYMtb7idhRJXjnRl9GCQoxaxGoHMLvtvt_xZKcySTZb4rl19sT9XUd-EMwl/s1600/MUNG1.jpg" /></a><strong>De l'or mais pas de vivres</strong><br />
<br />
Les gens n'ont en effet pas d'autres ressources que l'or. Mongwalu dispose de trois importantes mines d’or (Adidi, Sezale et Makale) exploitées par les gens de la région depuis plus de trois décennies. Un autre gisement très important, celui de D7 Kanga, renfermerait, selon les experts et prospecteurs, des quantités importantes d’or non encore exploitées. Les habitants ne cultivent pratiquement pas et les denrées alimentaires proviennent de Bunia et de ses environs et coûtent cher dans cette cité minière. "Déjà rien qu’avec la fermeture de la seule mine d’or d’Adidi, la circulation monétaire a baissé sur le marché à Bunia et ses environs", indique André Paluku, opérateur économique et membre de la FEC (Fédération des entreprises du Congo). Ceux qui y travaillaient se déplacent vers les mines encore en activité. "Mais pour combien de temps ?", s'interrogent-ils. <br />
"L’or étant une matière non renouvelable, la population doit être conscientisée afin qu’elle bouge et se reconvertisse pour son avenir, insiste Raymond Onyani, secrétaire exécutif de l’Ong ADEI (Action pour le développement en Ituri). Le district d’Ituri disposant d’une bonne étendue de terres fertiles, il faudra chercher des alternatives, notamment par le développement de l’agriculture, de l’élevage et la création des coopératives agricoles."<br />
<br />
Les inquiétudes de la population sont liées aussi à l’ouverture d’une mine d’or par la société anglaise AGK (Aglo Gold Kilo), qui compte bientôt se mettre au travail et qui a fourni à l’autorité provinciale des données techniques d'exploitation. Celles-ci imposent un déplacement de la population pour des raisons à la fois sécuritaires et sanitaires. "La population sera éventuellement délocalisée vers un autre lieu qui n’est pas encore ciblé pour la protéger contre les risques d'accidents dans ce périmètre, dus aux explosions à la dynamite lors des excavations", explique Jean Pierre Baklisende, chef de la cité minière de Mongwalu. <br />
"Notre souci est de savoir si les exploitants artisanaux et industriels vont pouvoir cohabiter, explique l’abbé Alfred Buju, coordonnateur de CAJP (Coordination de la commission diocésaine Justice et Paix) en Ituri. Il va alors falloir que l’État tienne compte de la situation des creuseurs." "On pourrait, par exemple, poursuit-il, réserver des sites dans des concessions, qui seraient cédés aux exploitants artisanaux tandis que les grandes concessions seraient laissées aux exploitants industriels." Mais rien n'est moins sûr. "L’exploitation industrielle de l’or va sans doute contraindre la population à se déplacer et à aller chercher un autre mode de vie, prévoit François Bura, chef de travaux à l’ISP (Institut supérieur pédagogique) à Bunia, car la machine va remplacer l’homme."<br />
Il est temps pour les habitants, estiment les associations qui mènent des plaidoyers en ce sens auprès du gouvernement et des exploitants miniers, de changer d'activité et de vie, loin de celle de chercheurs d'or, dont ils n'ont guère tiré profit toutes ces décennies.</newscontent>Désiré BigegaIbrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-33615881884120643622011-09-03T10:12:00.000+01:002011-09-03T10:12:13.551+01:00Le premier baril du pétrole de l’Ituri projeté à l’horizon 2015<span class="newsDate"></span><div class="mainNewsBox"><dfn><span style="color: blue;">Oil of DR Congo se propose d’entamer les études sismiques sur le lac Albert au début du mois de septembre 2011.</span></dfn></div><div class="mainNewsBox"><dfn></dfn> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3LZlWGe0VPB7A6mzhOZioconMXlAEp-tofV3brTZcvQhfdCvsUIIqh8Noc3mg8RZThaxJ4w4T8ec2VZd7uyPS4gc-BV5d8gk1SpM2m_tDKCi7BGiw0N2wO0lhs8EmYG37wJpD-ILwYktU/s1600/moanda.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh3LZlWGe0VPB7A6mzhOZioconMXlAEp-tofV3brTZcvQhfdCvsUIIqh8Noc3mg8RZThaxJ4w4T8ec2VZd7uyPS4gc-BV5d8gk1SpM2m_tDKCi7BGiw0N2wO0lhs8EmYG37wJpD-ILwYktU/s400/moanda.jpg" width="400" /></a></div><div class="mainNewsBox">L’exploitation du pétrole du lac Albert peut débuter en 2015. L’annonce a été faite le 19 Août, 2011 par les responsables d’Oil of DR Congo C’était au cours d’une rencontre avec les représentants de communautés de base et de la presse de l’Ituri. Cette société de droit congolais, qui s’est vue confier les travaux d’exploration des blocs 1 et 2 du lac Albert du coté congolais, se propose d’entamer les études sismiques sur ce lac Albert au début du mois de septembre 2011. Ceci, en vue de localiser les cuvettes renfermant cet or noir et en déterminer les potentialités de ses réserves en termes de baril. C’est la société ougandaise TESLA-IMC qui a gagné le marché pour ce sondage sismique. Ces travaux vont coûter deux millions 700 milles dollars pendant 18 mois.<br />
<br />
Quant aux travaux de forage, Oil of DR Congo les a situés à 18 mois après cette campagne sismique. Oil of DR Congo s’est félicité d’avoir, dans un temps record, réalisé ce que d’autres entreprises ayant signé le CCP avec la RDC n’ont pas pu faire jusqu’à ce jour. Dans l’espace d’un an et demi d’existence Oil of DR Congo est déjà à l’étape de l’étude sismique après avoir effectué le rassemblement des données géologiques et sismiques disponibles, la production d’une étude d’interprétation détaillée et la détermination des potentialités, le rassemblement des données gravimétriques et magnétométriques nécessaire à l’identification de la grille sismique, le bornage des blocs 1 et 2 en mars 2011 par IRAGI et l’étude d’impacts environnemental en mars 2011 en pars 2011 par OEMS.<br />
<br />
Ces étapes, à en croire les hommes de Oil of DR Congo, prennent généralement entre cinq et six ans aux autres entreprises. Il s’attribuent leur prouesses au fait que plusieurs données leur ont été fournies par des sociétés qui ont travaillé du coté ougandais sur le même lac.<br />
<br />
Oil of DR Congo est une société mise en place par l’association Caprikat-Foxwelp de connivence avec le gouvernement congolais. L’association Caprikat-Foxwelp a signé le contrat de partage de production (CPP) avec la RDC le 5 mai 2010. Ce contrat a été approuvé par le décret présidentiel du 18 juin 2010.<br />
<br />
<span style="color: blue;"><strong>Total n’a pas racheté les actions</strong></span><br />
Plusieurs intellectuels de l’Ituri considèrent que l’association Caprikat-Foxwelp n’est pas du tout crédible puisque non répertoriée parmi les géants pétroliers du monde. Beaucoup craignent que cette entreprise ne soit une « aventure » lui n’attende que le moment venu pour revendre ses actions aux « majeurs ». Déjà, à Bunia, des bruits persistants font état de l’achat d’OIL Of DR Congo par Total.<br />
<br />
Faux, ont rétorqué les responsables d’Oil of DR Congo. Pour eux, généralement, les majeurs craignent de prendre des risques dans l’exploration du pétrole. Cette étape qui englouti beaucoup des millions de dollars ne garantis rien s’agissant de trouver le pétrole. Plusieurs sociétés ont parfois englouti des sommes d’argent pour des puits de pétrole qui ont été refermés faute de l’existence de cet or noire. La coutume est donc de partager ces risques entre plusieurs sociétés. Comme pour dire qu’Oil of DR Congo n’exclu pas la possibilité de vendre certaines actions aux autres. Pour l’instant Oil of DR Congo n’a pas encore vendu des actions aux tiers, ont soutenu ses responsables.<br />
<br />
Dans sa dernière livraison, le journal le Pacificateur croit savoir que l’association Caprikat-Foxwelp serait coincée par le gouvernement de Kinshasa. Pour ce mensuel qui paraît en Ituri, Kinshasa serait dans un dilemme entre les propositions lui faite par Total et les fonds déjà versés par Caprikat-Foxwelp. Total aurait, selon ce confrère, déjà propose au gouvernement congolais 80 millions de dollars pour reprendre le bloc 1 du bloc 1 du lac Albert des mains de Caprikat-Foxwelp. Ce qui est de loin supérieur aux 20 millions de dollars que Caprikat avait verse aux instances de la RDC. Comme pour dire que dans cette période électorale où le pouvoir cherche du cash, tout peut arriver.<br />
<br />
<span style="color: blue;"><strong>De l’appui social</strong></span><br />
Pour les responsables de Oil of DR Congo, leur société est allée au delà de ce qui est prévu dans le contrat de partage s’agissant de l’appui social. 450 000 dollars ont été investis dans le social alors que le CPP avait prévu 250 000 dollars par an.<br />
<br />
De cet argent, 5 jeeps et 20 motos ont été remises à la Police de Bunia. Un centre médical a été réhabilité à Kasenyi dans le territoire d’Irumu. Ce centre est approvisionné mensuellement en médicament (500 kgs) et supervisé par un médecin engagé par OIL of DR Congo. Des études pour la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Budana ont été réalisées en vue de doubler sa capacité de livraison-en plus qu’un million de dollars ont été versés dans le « basket found » initié par le chef de l’Etat congolais pour les travaux d’amélioration de la desserte en eau et électricité dans le district de l’Ituri. Les études de faisabilité pour le forage des puis d’eau à Kasenyi sont déjà terminées et les travaux seront entamés incessamment. Le projet de l’amélioration de l’usine de captage d’eau de Saio à Bunia est en cours. Ce qui pourra faire passer la production de 100 à 200 mètres cubes. Sur le plan sportif, Oil of DR Congo s’engage à sponsoriser, des la saison sportive prochaine, trois clubs de football de l’Ituri. Il s’agit de FC salongo, FC Gambela et de CS Eldorado.<br />
<br />
Les blocs 1 et 2 s’étalant sur trois territoires du district de l’Ituri (Irumu, Djugu et Mahagi), l’assistance a déploré que ces premières actions sociales de Oil of DR Congo ne soient concentrées qu’en territoire d’Irumu. Les représentants des communautés de base ont aussi plaidé pour le recrutement de là main d’oeuvre locale.<br />
<br />
Dans une région où avait sévi une guerre interethnique, il est souhaitable de poser des actes palpables partout en vue d’éviter des interprétations tendancieuses dans cette région où certaines langues faisaient passer le pétrole pour l’une des sources de ce conflit.<br />
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<strong>Joska/Le phare</strong></div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-16297953412102441522011-08-26T11:07:00.000+01:002011-08-26T11:07:12.580+01:00Les commerçants de l’Ituri victimes des tracasseries de la part des services taxateursDu vendredi 19 au mardi 23 mai 2011, cinq jours durant, les operateurs économiques de Bunia n’ont pas ouvert les portes de leurs magasins, boutiques et échoppes. Une grève générale des hommes d’affaires a été décrétée.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="http://mw2.google.com/mw-panoramio/photos/medium/10965303.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="375" id="il_fi" src="http://mw2.google.com/mw-panoramio/photos/medium/10965303.jpg" style="padding-bottom: 8px; padding-right: 8px; padding-top: 8px;" width="500" /></a></div><br />
L’onde de choc de cette grève a même gagné certains coins reculés de l’Ituri. C’est le cas de Kasenyi dans le territoire de Irumu, de Aru centre et de Mahagi centre où les magasins ont été aussi fermés le lundi 22 août 2011 dernier.Les commerçants de l’Ituri protestent ainsi contre des tracasseries dont ils sont l’objet de la part des services taxateurs à nos frontières et contre l’état piteux des routes de l’Ituri même alors qu’ils sont assujettis au payement d’exorbitantes taxes. <br />
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L’Ituri est l’entité de la RDC où les taux de taxation de FONER sont les plus élevés ( cfr notre article mise en ligne à ce sujet). La DGDA a fait appliquer une nouvelle mercuriale des prix qui fâche les operateurs économiques. Le service d’hygiène taxe cher (300 dollars par 10 tonnes du sucre par exemple). Le FONER perçoit de sommes colossales d’argent mais ne finance pas l’Office de Route pour l’entretien des routes. Dans le territoire de Mambassa les operateurs économiques déplorent l’insécurité grandissante, le vol à mains armés dont leurs nombreux collègues font l’objet de la part des hommes armés non autrement identifiés.<br />
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L’argent perçu par les agents taxateurs sert le plus souvent à financer leurs nombreux chantiers et l’achat des voitures de luxes. Un tour dans la ville de Bunia suffit pour s’en convaincre. Des nombreux chantiers de construction et des voitures de luxes sont propriétés des agents des services taxateurs. Ce qui ne peut que révolter ces commerçants contribuables qui assistent à ce détournement programmé des deniers publics. Des travaux d’intérêts publics sont sacrifiés au profit des intérêts individuels.<br />
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Toutes les tentatives pour ramener les operateurs économiques de l’Ituri à reprendre leurs activités se sont avérées vaines. Les hommes d’affaires ont exigé la venue en Ituri de l’ADG de FONER, la suppression de l’application de la nouvelle mercuriale des prix de la DGDA et la baisse du taux de taxation du service de l’hygiène. Lors d’une réunion tenue le lundi 22 août au bureau du district de l’Ituri à Bunia, le Commissaire de District Fredy Ileo Bosomba a, au nom de l’intérêt de la population, ordonné la non application de la nouvelle mercuriale des prix de la DGDA, la suppression de toutes les barrières de FONER et l’annulation de la taxe de l’hygiène. <br />
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Il pensait ainsi remettre les hommes d’affaires au travail. Erreur, les hommes d’affaires de l’Ituri ont subordonné la reprise de leurs activités à l’arrivée à Bunia des autorités de Kinshasa et de Kisangani. Car pour eux, ces questions ne relèvent pas de la compétence des autorités du district de l’Ituri. Jusque mardi 23 août, la grève courait toujours au grand malheur des pauvres populations qui ont vu les prix de divers articles sur les marchés passer du simple au double voire au triple.Si cette situation perdure, il y a lieu de craindre le pire dans ce district post conflit. Déjà, le mardi 23 août, les jeunes de la cité de Bunia avaient brulé des pneus dans certains carrefours en guise de protestation contre la montée des prix des articles sur les marchés. <br />
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Des patrouilles de la Police et des contingents de la Monusco ont été organisées pour prévenir le pire.Cette grève des commerçants de l’Ituri montre à suffisance le fossé sans cesse grandissant entre les dirigeants de la RDC et la population.<br />
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<strong>Matembele/Millénaire</strong>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-8358472781083914386.post-32671551295103076702011-08-26T10:28:00.002+01:002011-08-26T10:28:39.293+01:00Du 25 au 26 août 2011 à la CPI : les juges clôturent le procès Thomas Lubanga<span class="newsDate">Kinshasa, 25/08/2011 / Politique</span><br />
<div class="mainNewsBox" id="articleBody"><dfn>Thomas Lubanga Dyilo est le président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) qu’il a créée en 2001, et qui a été soutenue par l’Ouganda puis le Rwanda.</dfn><img align="left" alt="" height="157" hspace="5" src="http://www.digitalcongo.net/UserFiles/image/Photos%202008/Leaders%20politiques/thomas_lubanga_cpi.jpg" width="200" />Enfin, les déclarations de clôture dans l’affaire « Le procureur contre Thomas Lubanga Dyilo » auront lieu devant la Cour pénale internationale (CPI). <br />
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Ce sera dès ce jeudi 25 à demain 26 août 2011. Le chargé de communication de la Cour en RD Congo, Paul Madidi, l’a fait savoir hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la représentation de ladite Cour, dans la commune de la Gombe.<br />
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A en croire la source, les audiences sont programmées chaque jour de 14h30’ à 19h00, heure locale de La Haye (soit 14h00 et 18h30’ heure de Kinshasa). <br />
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Ainsi, les parties et participants doivent s’attendre, au cours des audiences, à recevoir des questions de la Chambre suite à leurs déclarations orales de clôture. Qui est Lubanga ? Thomas Lubanga Dyilo est le président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) qu’il a créée en 2001, et qui a été soutenue par l’Ouganda puis le Rwanda, selon Wikipédia.<br />
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Il débute sa carrière politique à l’Université de Kisangani dans l’ancien parti d’Etat, le M.P.R, comme plusieurs jeunes de son époque. Lorsque le multipartisme est instauré, il choisit l’UDPS du docteur E.Tshidekedi, où il sera élu président des jeunes du parti pour la contrée de l’Ituri. <br />
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Ce, durant plusieurs années. Les vicissitudes de la vie et le chômage qui frappe de plein fouet les jeunes Congolais vont le conduire à devenir colporteur dans différentes mines d’or de la province Orientale, avant de tenir un stand de vente de haricots au marché central de Bunia.<br />
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En 2000, ayant la trame de son parti en tête, il rejoint le RCD/KML (réclamant une dette impayée de ses haricots fournis au centre de formation militaire de Rwampara à 15 km du centre ville de Bunia). <br />
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Puis il apparaît pour la première fois comme sous-secrétaire chargé de la jeunesse au sein de l’union entre le RCD/KML et le MLC de JP Bemba baptisé FLC (Front pour la Libération du Congo).<br />
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Puis vient la dissidence et il choisit le camp du RCD/KML où il est récompensé par sa nomination comme ministre de la Défense au sein du Rassemblement congolais pour la démocratie - Mouvement de libération (RCD-ML). <br />
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Ce mariage ne durera pas du fait qu’il tentera directement d’obtenir son rêve de ration de son parti basé dans son Ituri natal déjà miné par la guerre fratricide opposant son ethnie (Hema) et l’ethnie guerrière Lendu. Faute d’un appui sérieux de l’Ouganda accusé d’alimenter les conflits en Ituri, le RCD/KML se tournera vers le Lendu pour déstabiliser son adversaire, l’UPC quant à lui, cherchant aussi un allié crédible et surtout fiable se ralliera au Rwanda.<br />
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<strong>Lubanga à la CPI</strong><br />
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Thomas Lubanga, arrêté le 19 mars 2005 et incarcéré à la prison de Makala à Kinshasa, a été transféré vers la Cour pénale internationale. <br />
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Le 29 août 2006, il a été inculpé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI), pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de 18 ans. Son procès s’est ouvert le 26 janvier 2009. La phase de présentation des moyens de preuve s’est terminée le 20 mai 2011. <br />
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Les juges ont reconnu à 118 personnes la qualité de victimes autorisées à participer à cette affaire. Thomas Lubanga est donc accusé d’avoir commis, en tant que co-auteur, des crimes de guerre consistant à l’enrôlement et à la conscription d’enfants âgés de moins de 15 ans, dans les rangs des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) et à les faire participer activement à des hostilités en Ituri, entre septembre 2002 et août 2003. <br />
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Les juges doivent donc rendre un jugement dans le délai raisonnable, lequel jugement reste fort attendu de tous et sera suivi, éventuellement, d’une phase de réparation aux victimes.<br />
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<strong>Papy Maluku/L’Avenir</strong></div>Ibrahim Eneko B.http://www.blogger.com/profile/06753549768091772704noreply@blogger.com0