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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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mercredi 31 mars 2010

La Constitution menacée


La révision constitutionnelle n’est plus un tabou. Elle ne pouvait l’être dans la mesure où qu’il s’agit d’un exercice constitutionnel conformément au chapitre VIII, article 218 de la Constitution. La réunion interinstitutionnelle vient d’ailleurs de déterminer les premières matières qui pourront faire l’objet d’une révision constitutionnelle. Mais la question fondamentale est celle de savoir si l’on ira jusqu’au bout de cette logique pour toucher aux matières qui constituent le fondement même de la Constitution du 18 février 2006(?) Les premiers gestes ne cachent pas cette intention. Ce qui se fera dans les tout prochains jours ne constituerait qu’un ballon d’essai.
La dernière réunion interinstitutionnelle en date vient de se prononcer clairement sur des questions qui doivent faire l’objet de la révision constitutionnelle. Ce, aux termes de plusieurs réflexions des experts représentant le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le Premier ministre, le premier président de la Cour suprême de Justice ainsi que le cabinet du président de la République. Ce groupe de réflexion a convenu de la nécessité de modifier certaines dispositions de la Constitution et de la loi électorale en vue d’opérer un recentrage autour de certains impératifs majeurs.
Les points sur lesquels la réunion interinstitutionnelle s’est prononcée clairement sont les suivants : Découpage territorial ; Recettes à caractère national allouées aux provinces ; l’indépendance du pouvoir judiciaire ; Conseil supérieur de la Magistrature ; Fonctionnement des institutions provinciales ; Droit au retour des députés et sénateurs appelés à d’autres fonctions ; Système électoral ; Extension de la compétence des juridictions militaires.
Mais la réunion interinstitutionnelle qui s’est appropriée le rapport des experts a renvoyé certaines de ses questions à une réflexion approfondie. Allusion faite au mandat du président de la République, de la question de la nationalité, des immunités et du régime politique.
Or à en croire les observateurs avertis, ces points qui ont été envoyés à une étude approfondie constituent le fondement même de la Constitution du 18 février 2006.
C’est-à-dire que l’on vient de toucher à l’article 220 pour des raisons qui seront certainement connues après cet examen approfondi. Cet article stipule : « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle. Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne, ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées ».
Examen approfondi ou ballon d’essai ? Interrogation pertinente dans la mesure où parmi les questions qui ne devraient pas faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle, la réunion interinstitutionnelle s’est prononcée clairement sur « l’indépendance du pouvoir judiciaire », pour ne citer que ce cas.
L’on ne serait donc pas surpris qu’une bataille juridique s’engage dans quelques jours entre les constitutionnalistes tant il est vrai que certains affirment même que l’article 220 de la Constitution est « révisable ». Ce qui expliquerait certainement le fait que des questions qui touchent au fondement même de la Constitution du 16 février 2006 ont été « renvoyées à une réflexion approfondie ».
CURIEUSES COÏNCIDENCES
Mais lorsque l’on rapproche certains faits politiques, l’on constate que le 5 novembre 2007, une proposition de loi constitutionnelle a été présentée à l’Assemblée nationale. Elle portait révision des articles 110, 152 et 197 de la Constitution. Le premier a trait au mandat du député national ou sénateur après la cessation de la fonction incompatible. Après avoir fait l’économie de cette proposition, il a été suggéré que l’on insère un nouvel alinéa à l’article 110, qui sera l’alinéa 6 pour être libellé de la manière suivante : « Un député national ou un sénateur nommé à toute fonction incompatible avec l’exercice du mandat parlementaire cesse de siéger et reprend celui-ci de plein droit après la cessation de cette fonction ».
La réunion institutionnelle qui s’est penchée sur le même sujet a suggéré que pour des raisons évidentes « le retour pur et simple des députés ou sénateurs dans leurs chambres respectives en vue de parachever leur mandat d’interruption honorable des fonctions aux quelles ils ont été appelés ». Premier fait.
Deuxième fait. De la révision de l’article 152 portant attributions et composition du Conseil supérieur de la magistrature. La suggestion proposée est la suivante : Ainsi, l’article 152 alinéa 2 actuel de la Constitution doit être abrogé et remplacé par les alinéas suivants : « Le Conseil supérieur de la magistrature est composé du président de la République, du ministre de la Justice, des magistrats et des personnalités indépendantes issues de la Société civile.
« Le président de la République préside le CSM. Il peut être remplacé par le ministre de la Justice qui en est le vice-président.
« Une loi organique détermine la composition, l’organisation et le fonctionnement du CSM ».
La réunion interinstitutionnelle propose de ramener la composition du Conseil supérieur de la magistrature dans le domaine de la loi.
Troisième fait. De la révision de l’article 197 de la Constitution. La proposition de loi s’est attardée sur la question de l’immunité qui devrait être étendue jusqu’ aux députés provinciaux.
La réunion interinstitutionnelle a renvoyé cette question à un examen approfondi. Mais empressons-nous de relever qu’à cette époque, le président de la République avait rejeté l’idée d’une quelconque révision constitutionnelle. Soit.
Pas plus tard que dans une interview accordée au journal Jeune Afrique, publiée dans son édition du 10 mars 2010, Olivier Kamitatu, ministre au Plan, répondait en ces termes à une question sur la réforme de la Constitution : « Une coalition entraîne toujours de blocages mais ceux-ci tiennent aussi à notre Constitution. C’est un copier - coller de la Vème République française. Notre démocratie n’est pas aussi achevée que celle de la France. Le chef de l’Etat doit avoir plus de pouvoir. Au lieu d’un binôme « Président - Premier ministre », nous avons besoin d’un leadership fort avec une autorité bien établie ». Et les journalistes de Jeune Afrique d’insister : Appelez-vous à la suppression du poste de Premier ministre ? « Un régime présidentiel peut effectivement se passer d’un Premier ministre », a répondu Olivier Kamitatu.
Ces deux curieuses coïncidences touchent à la forme républicaine de l’Etat, à la forme représentative du gouvernement, à la durée des mandats du président de la République. Les mêmes points font partie des questions renvoyées à un examen approfondi par la réunion interinstitutionnelle. – C’est tout dire.


Le potentiel

mardi 30 mars 2010

L'ITURI EST EN DEUIL: Le SENATEUR Pr DJURUNI OBHIDHIBHO Clément est mort!


Chers frères et Soeurs,


C'est avec consternation que nous venons d'aprendre la mort du Professeur Djurini en Afrique du sud depuis samedi le 27 Mars 2010.


Nous présentons nos condoléances les plus attristées à sa famille et toute la communauté Ituriènne.


Longtemps professeur à Bunia après ses études post-universitaires en Belgique, Mr. Djuruni avait rejoint le sénat Congolais en 2006 en tant que membre du parti MSR, fonction qu'il a rempli avec abnégation jusqu'au jour de sa mort.

Jusque là, nous ne disposons pas encore du programme des funérailles que nous attendons de la famille du defunt.
En attendant, tous ceux qui souhaitent présenter des condoléances par mail à la famille Djuruni peuvent les adresser aux adresses e-mail :djnickmiria@yahoo.fr , aledjuruni@yahoo.fr ; ou l'adresse e-mail à la page d'acceuil de ce blog ou à celle de l'IPB.


Peu avant son decès, le senateur Djuruni travaillait activement sur les questions du developpement de l'Ituri, notamment en matière d'éléctrification au territoire d'Aru; il avait par la même occasion posé une question écrite au ministre de l'énergie; nous avions eu l'avantage de publier l'intégralité de cette question et la réponse du ministre de l'énergie sur votre blog il ya une semaine. Ci-bas nous le postons pour une deuxième fois.


Nous allons dans les heures qui viennent vous pésenter le cursus exceptinnel de ce "dou" professeur et par la même accasion, vous donner le programme de ses funerailles.


Que son âme repose en paix!


Ibra, Kinshasa.


QUESTION ECRITE DU SENATEUR DJURUNI OBHIDHIBHO Clément au ministre de l’énergie sur l’électrification de la ville d’Aru.


En voici la contenue:« Excellence,J’ai l’honneur de vous adresser cette question écrite dont la teneur suit :Au mois de mars dernier, un accord de coopération signé entre leurs Excellences Joseph KABILA et YOWERI MUSEVENI, respectivement Président de la République Démocratique du Congo et d’Ouganda, il a été prévu, entre autres projets, l’électrification des villes frontalières de BENI, BUTEMBO, RUTSHURU et ARU. Cet accord de principe a été formalisé par les visites croisées de délégations congolaises et ougandaises.Cette perspective a suscité un immense espoir auprès de la population et quelques questions :- Quel est le chronogramme des travaux ? (Aux dernières nouvelles, plusieurs chargements de poteaux électriques en bois sont déjà arrivés à Aru.) - Le courant arrivera-t-il à Ariwara ?- La qualité du courant importé de l’Ouganda est-elle seulement domestique ? ou à la fois domestique et industrielle ?- Quelle est la structure qui gère localement ce projet et celle qui gérera l’énergie électrique ?Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération.



Voici l’essentiel des éléments de réponse du ministre de l’énergie Mr Laurent MUZANGISA MUTALENU ″


1ère question : Quel est le chronogramme des travaux (Planning) ?Réponse : Le délai global des réalisations pour Aru et Ariwara est d’au moins 8 mois, comprenant les fournitures des matériels sur site 1,5 mois et de montage 4,5 mois. Les fournitures sont livrées sur site à 80% ce jour, les travaux ont débutés le 05 Janvier 2010 et la mise en service des installations est estimée à la fin du mois d’août 2010.Les consistances techniques du projet d’électrification des cités d’Aru et Ariwara se fondent sur deux versions, notamment la version d’une planification d’un réseau minimum et la version d’une planification d’un réseau définitif.1. La Cité D’ARUPour la version d’un réseau minimum, il s’agit de :- la construction d’un local pour abriter les équipements de mesure, comptage et protection ;- la construction de 5 Km de ligne MT, 33kV, entre la localité de Vurra (poste douanier en Ougandais) et la cité d’Aru ;- la construction de 4 km de réseau de distribution MT, 33kV ;- la construction des 3 postes haute de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 100kVA et 1 de 50 kVA ;- la construction de 50 points lumineux de 150 W, Na, pour EP ;- la réalisation de 250 branchements BT.Quant à la version d’un réseau définitif, il s’agit de :- la construction d’un local abritant les équipements de mesure et de comptage, du disjoncteur de protection;- la construction de 5 Km de ligne MT, 33kV, entre la localité de Vurra (poste douanier en Ougandais) et la cité d’Aru ;- la construction de 6 km de réseau de distribution MT, 33kV, dans la cité d’Aru ;- la construction des 5 postes hauts de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 100kVA et 3 de 50 kVA ;- la construction de 15 km de ligne aérienne BT ;- la construction de 100 points lumineux de 150 W, Na, pour EP ;- la réalisation de 500 branchements BT.2. La Cité D’ARIWARAPour la version d’un réseau minimum, il s’agit de :- l’installation d’un groupe thermique (gasoil) de 500 kVA, 400 V, avec un transformateur élévateur de 0,4/33kV de 250 kVA;- la construction de 4 km de ligne MT, 33kV pour le réseau de distribution MT d’Ariwara ;- la construction d’un poste haut de poteau MT/BT, 30/0,4kVA ;- la construction de 7 km de ligne aérienne BT ;- l’installation de 50 points lumineux de 150 W, Na, pour l’éclairage public ;- la réalisation de 500 branchements BT.Quant à la version d’un réseau définitif, il s’agit de :- la construction de 36 km de ligne aérienne MT, 33kV, entre la cite d’Aru et la cite d’Ariwara;- la construction de 5 km de réseau de distribution MT 33kV ;- la construction de 3 postes hauts de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 250 kVA et 1 de 100 kVA ;- la construction de 10 km de ligne aérienne BT ;- l’installation de 100 points lumineux de 150 W, Na, pour l’éclairage public ;- la construction d’un poste haut de poteau MT/BT 30/0,4kV, au centre rural d’Ondolea et réseau BT associé.2ème question : Le courant arrivera-t-il à Ariwara ?Réponse : Le concept consiste à mettre à profit le voisinage du réseau MT ougandais pour l’alimentation des cités d’Aru et d’Ariwara en énergie électrique à court terme, et ce en attendant le développement des réseaux SNEL en RD Congo.Il s’agit ainsi de la construction d’une ligne de transmission MT,33 kV, à partir de Vurra terminale frontalière du réseau Ougandais, ainsi que de la réalisation des réseaux de distribution MT/BT/EP des cités concernées ;Cette disposition fondamentale se réalisera en deux phases, selon la disponibilité des puissances au niveau du parc de production de l’Ouganda et également selon le plan directeur de développement énergétique de la RD Congo.En ce qui concerne la cité d’Ariwara, située à plus ou moins 45 km d’Aru, il s’agira d’abord d’une pré-électrification par l’installation d’une centrale thermique à gasoil, disposant d’un groupe de 500kVA, et la construction des réseaux de distribution associés, MT/BT/EP.3ème question : Le courant importé en Ouganda est-il seulement domestique ? ou à la fois domestique et industriel ?Réponse : Actuellement, la puissance disponible sur le réseau d’Ouganda à Aru est limitée à 0,5 MW et SNEL a envisagé d’abord l’alimentation minimum d’Aru avec une puissance de 250 kW, en attendant que la centrale hydroélectrique de 3,5 MW en cours de finalisation en Ouganda soit opérationnelle.4ème question : Quelle structure gère localement ce projet et celle qui gérera l’énergie électrique ?Réponse : La gestion du projet est assurée présentement par la SNEL, par l’entremise de sa Direction de l’Electrification Rural.En ce qui concerne la gestion future quotidienne, une entité SNEL, dépendant de la Direction Provinciale de Kisangani, sera mise en place avec l’implication des organisations collectives d’Aru et d’Ariwara. Veuillez agréer, Honorable Sénateur, l’expression de ma considération distinguée.»

Cinquantenaire des indépendances : Fête ou deuil (1)







2010, année charnière. Elle marque le Cinquantenaire des indépendances pour de nombreux pays africains. Citons le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Gabon, la Côte d’Ivoire, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, la République Centrafricaine, la RD du Congo, la République du Congo, le Sénégal, la Somalie, le Tchad et le Togo. En tout 17 pays sur 53.
De partout monte la fièvre festive au niveau des cercles du pouvoir. En effet, les autorités s’affairent à mobiliser les opinions publiques nationales autour des manifestations de réjouissance projetées à la date anniversaire. C’est sûr qu’elles vont engager de grosses dépenses dites de souveraineté – sur un fonds non disponible aujourd’hui – afin de faire bombance et se bourrer la gueule.
Mais, car il y a un « mais », qui vont boire ? Qui vont manger ? La tradition, vieille de 50 ans, veut que ne soient invités aux banquets officiels que les mêmes dinosaures et les mêmes bébés dinosaures qui, d’habitude, prennent part aux orgies organisées par le Trésor public.
Cette fois, il n’y aura donc pas d’exception. Les palais ainsi que les hôtels 5 étoiles qui seront choisis pour l’accueil des invités ne seront en tout cas pas accessibles au petit peuple. Depuis 50 ans, l’égocentrisme des chefs n’a pas pris une seule ride.
Et pourtant, le premier Cinquantenaire des indépendances africaines – dramatiquement bâclé - aurait pu constituer un moment fort au cours duquel les dirigeants politiques auraient dû publiquement, pour une fois, se remettre en cause. Un moment où ils auraient pu engager un débat national, lequel examinerait, sans complaisance, les causes de nos échecs. Avant de recommander des recettes à appliquer pour nous sortir du gouffre actuel.
Deux questions à analyser : pourquoi le-pain-de-tout-le-monde n’a jamais été servi qu’à une poignée d’aventuriers et à leurs courtisans? Comment faire pour que, après le retentissant fiasco des indépendances, les ressources nationales profitent, dans les prochains 50 ans, à tous les fils et filles du pays ?
Au demeurant, avant de continuer le débat, que nous avons inauguré ce jour, il n’est pas inutile de revenir à la question fondamentale. A savoir : est-il rationnel de fêter les échecs répétés, la paupérisation des populations, le développement du sous-développement multisectoriel des pays africains ?
Apostrophiles, à vos plumes !






Ben-Clet, Le Potentiel

lundi 29 mars 2010

Embouteuillages à Kinshasa / Blvd 30 Juin [Traffic Jam in Kinshasa] on March 27, 2010


Avec les traveaux qui se deroulent actuèllement sur le Boulevard du 30 juin à Kinshasa, la circulation en vehicule est devenue très difficile; donc bien plannifier vos sorties en ville!


En voici un exemple de 27 Mars Courant


Ibra, Kin

vendredi 26 mars 2010

21 déplacés de Mukatongazi meurent de faim










Ces personnes sont mortes depuis lundi. 300 autres déplacés ayant fui la forêt de Mukatongazi manquent de nourriture. Amaigris, ils sont incapables de marcher à cause de pieds gonflés. Ils ont exprimé leurs malheurs mercredi à une mission mixte des agences des Nations unies qui s'est rendue à Ozuba, localité située à environ 80 Kilomètres au sud de Bunia. C'est là que se trouvent certains de ces déplacés.
Plus de 270 personnes parmi ces déplacés sont arrivées mercredi à Ozuba après deux jours de marche à pied à travers les collines.
Les signes de malnutrition et d'anémie sont perceptibles parmi ces déplacés. Trois d'entre eux ont perdu la vie en chemin avant d'atteindre Ozuba à cause de la famine.
Rogette Munoro, une femme qui a pu atteindre Ozuba a décrit les conditions de vie des déplacés dans la forêt de Mukatongazi. Elle explique:
Nous passions la nuit à la belle étoile dans la forêt [de Mukatongazi]. Beaucoup de ceux qui étaient affaiblis sont déjà morts. Six, cinq ou quatre meurent chaque jour. Nous avons trop souffert là-bas. C'est ce qui nous a obligés de quitter. D'autres sont morts en route pendant la sortie, dont trois cas ont été déplorés.
Environ 960 personnes ont déjà quitté la forêt depuis l'ouverture du couloir humanitaire par les FARDC le samedi dernier.
Certains sont installés au village de Aveba sans aucune assistance en vivres malgré leur état de santé précaire. «Médecins Sans Frontières» a ouvert un site pour la consultation médicale de ces déplacés.
Cette ONG a également remis à ces déplacés une assistance constituée notamment de nattes et de couvertures.
Pour rappel, environ 5000 habitants de l'Ituri avaient fui les combats il y a environ 3 mois dans la forêt de Mukatongazi dans la collectivité de Walendu Bindi entre les FARDC et des miliciens.








(Okapi)

vendredi 19 mars 2010

QUESTION ECRITE DU SENATEUR DJURUNI OBHIDHIBHO Clément au ministre de l’énergie sur l’électrification de la ville d’Aru.


QUESTION ECRITE DU SENATEUR DJURUNI OBHIDHIBHO Clément au ministre de l’énergie sur l’électrification de la ville d’Aru.

En voici la contenue:
« Excellence,
J’ai l’honneur de vous adresser cette question écrite dont la teneur suit :
Au mois de mars dernier, un accord de coopération signé entre leurs Excellences Joseph KABILA et YOWERI MUSEVENI, respectivement Président de la République Démocratique du Congo et d’Ouganda, il a été prévu, entre autres projets, l’électrification des villes frontalières de BENI, BUTEMBO, RUTSHURU et ARU. Cet accord de principe a été formalisé par les visites croisées de délégations congolaises et ougandaises.
Cette perspective a suscité un immense espoir auprès de la population et quelques questions :
- Quel est le chronogramme des travaux ? (Aux dernières nouvelles, plusieurs chargements de poteaux électriques en bois sont déjà arrivés à Aru.)
- Le courant arrivera-t-il à Ariwara ?
- La qualité du courant importé de l’Ouganda est-elle seulement domestique ? ou à la fois domestique et industrielle ?
- Quelle est la structure qui gère localement ce projet et celle qui gérera l’énergie électrique ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma haute considération. »

Voici l’essentiel ″ des éléments de réponse du ministre de l’énergie Mr Laurent MUZANGISA MUTALENU ″ :

« 1ère question : Quel est le chronogramme des travaux (Planning) ?
Réponse : Le délai global des réalisations pour Aru et Ariwara est d’au moins 8 mois, comprenant les fournitures des matériels sur site 1,5 mois et de montage 4,5 mois. Les fournitures sont livrées sur site à 80% ce jour, les travaux ont débutés le 05 Janvier 2010 et la mise en service des installations est estimée à la fin du mois d’août 2010.
Les consistances techniques du projet d’électrification des cités d’Aru et Ariwara se fondent sur deux versions, notamment la version d’une planification d’un réseau minimum et la version d’une planification d’un réseau définitif.
1. La Cité D’ARU
Pour la version d’un réseau minimum, il s’agit de :
- la construction d’un local pour abriter les équipements de mesure, comptage et protection ;
- la construction de 5 Km de ligne MT, 33kV, entre la localité de Vurra (poste douanier en Ougandais) et la cité d’Aru ;
- la construction de 4 km de réseau de distribution MT, 33kV ;
- la construction des 3 postes haute de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 100kVA et 1 de 50 kVA ;
- la construction de 50 points lumineux de 150 W, Na, pour EP ;
- la réalisation de 250 branchements BT.
Quant à la version d’un réseau définitif, il s’agit de :
- la construction d’un local abritant les équipements de mesure et de comptage, du disjoncteur de protection;
- la construction de 5 Km de ligne MT, 33kV, entre la localité de Vurra (poste douanier en Ougandais) et la cité d’Aru ;
- la construction de 6 km de réseau de distribution MT, 33kV, dans la cité d’Aru ;
- la construction des 5 postes hauts de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 100kVA et 3 de 50 kVA ;
- la construction de 15 km de ligne aérienne BT ;
- la construction de 100 points lumineux de 150 W, Na, pour EP ;
- la réalisation de 500 branchements BT.
2. La Cité D’ARIWARA
Pour la version d’un réseau minimum, il s’agit de :
- l’installation d’un groupe thermique (gasoil) de 500 kVA, 400 V, avec un transformateur élévateur de 0,4/33kV de 250 kVA;
- la construction de 4 km de ligne MT, 33kV pour le réseau de distribution MT d’Ariwara ;
- la construction d’un poste haut de poteau MT/BT, 30/0,4kVA ;
- la construction de 7 km de ligne aérienne BT ;
- l’installation de 50 points lumineux de 150 W, Na, pour l’éclairage public ;
- la réalisation de 500 branchements BT.
Quant à la version d’un réseau définitif, il s’agit de :
- la construction de 36 km de ligne aérienne MT, 33kV, entre la cite d’Aru et la cite d’Ariwara;
- la construction de 5 km de réseau de distribution MT 33kV ;
- la construction de 3 postes hauts de poteau MT/BT, 30/0,4kV, dont 2 de 250 kVA et 1 de 100 kVA ;
- la construction de 10 km de ligne aérienne BT ;
- l’installation de 100 points lumineux de 150 W, Na, pour l’éclairage public ;
- la construction d’un poste haut de poteau MT/BT 30/0,4kV, au centre rural d’Ondolea et réseau BT associé.
2ème question : Le courant arrivera-t-il à Ariwara ?
Réponse : Le concept consiste à mettre à profit le voisinage du réseau MT ougandais pour l’alimentation des cités d’Aru et d’Ariwara en énergie électrique à court terme, et ce en attendant le développement des réseaux SNEL en RD Congo.
Il s’agit ainsi de la construction d’une ligne de transmission MT,33 kV, à partir de Vurra terminale frontalière du réseau Ougandais, ainsi que de la réalisation des réseaux de distribution MT/BT/EP des cités concernées ;
Cette disposition fondamentale se réalisera en deux phases, selon la disponibilité des puissances au niveau du parc de production de l’Ouganda et également selon le plan directeur de développement énergétique de la RD Congo.
En ce qui concerne la cité d’Ariwara, située à plus ou moins 45 km d’Aru, il s’agira d’abord d’une pré-électrification par l’installation d’une centrale thermique à gasoil, disposant d’un groupe de 500kVA, et la construction des réseaux de distribution associés, MT/BT/EP.
3ème question : Le courant importé en Ouganda est-il seulement domestique ? ou à la fois domestique et industriel ?
Réponse : Actuellement, la puissance disponible sur le réseau d’Ouganda à Aru est limitée à 0,5 MW et SNEL a envisagé d’abord l’alimentation minimum d’Aru avec une puissance de 250 kW, en attendant que la centrale hydroélectrique de 3,5 MW en cours de finalisation en Ouganda soit opérationnelle.
4ème question : Quelle structure gère localement ce projet et celle qui gérera l’énergie électrique ?
Réponse : La gestion du projet est assurée présentement par la SNEL, par l’entremise de sa Direction de l’Electrification Rural.
En ce qui concerne la gestion future quotidienne, une entité SNEL, dépendant de la Direction Provinciale de Kisangani, sera mise en place avec l’implication des organisations collectives d’Aru et d’Ariwara. Veuillez agréer, Honorable Sénateur, l’expression de ma considération distinguée.»