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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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lundi 28 février 2011

RDC : le pouvoir assure avoir échappé à un coup d'état

Une résidence du président congolais Joseph Kabila à Kinshasa a été attaquée dimanche 27 février, a affirmé le porte-parole du gouvernement. "La résidence du président" Joseph Kabila dans le quartier de la Gombe à Kinshasa, a été "attaquée par un groupe d'hommes encore non identifiés", dimanche vers 13 heures 30 (heure locale), a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC).
"Six assaillants ont été tués, quelques uns ont été faits prisonniers. Les assaillants étaient lourdement armés. Le président était dans les environs", a-t-il ajouté sans autres précisions. "Maintenant c'est calme dans la ville", a-t-il assuré. Des militaires de la garde républicaine patrouillaient à pied par petits groupes dans les environs de la résidence présidentielle, un quartier où se trouvent des ambassades. Des blindés légers et un char d'assaut circulaient lentement également dans le quartier.

ITURI: l’infiltration de six étrangers armés à Tadu ébranle la population

Pour la société civile, la présence d’hommes armés étrangers inquiète les habitants qui soupçonnent que ces derniers apportent leur appui aux rebelles de la Lra, lesquels ont multiplié ces derniers temps leurs attaques dans la zone.
Une panique générale a pris la population, le mercredi 23 février, dans la localité de Tadu ainsi que dans les villages périphériques, situés à une vingtaine de km du territoire de Faradje-centre, district du Haut-Uélé, à la suite de la présence de six personnes armées identifiées comme des Occidentaux. Ces personnes ont été aperçues dans la brousse au village d’Aro, à deux km de Tadu, rapporte l’Agence presse associée.

Les responsables de la Société civile pensent que ces inconnus opèrent de connivence avec les éléments de l’Armée de résistance du seigneur ( LRA) de Joseph Kony. Le commandant de la zone opérationnelle des Forces armées de la RDC (FARDC) à Dungu, a appelé la population au calme, affirmant avoir dépêché les militaires sur le terrain afin de traquer ces hommes inconnus. Quant au président de la Société civile de Tadu, il a laissé entendre que ces hommes armés étaient aperçus mercredi vers 8h00’ du matin par certains habitants d’Aro. Plus de quarante jeunes du village se sont mobilisés pour poursuivre ces étrangers qui se seraient retranchés dans la zone de la rivière Ora, proche du lieu où ils ont été aperçus.

Du coup, ces jeunes ont décidé de mettre le feu à la brousse, afin de les pousser à sortir de leur cachette. Selon le président de la Société civile, ces hommes ont réussi à s’échapper, malgré le piège tendu par la population d’Aro. Le feu de brousse est parvenu à brûler huit maisons du village.

D’après la Société civile, cette présence d’hommes armés étrangers inquiète les habitants qui soupçonnent que ces derniers apportent leur appui aux rebelles de la LRA, lesquels ont multiplié ces derniers temps, leurs attaques dans la zone.

Afin de calmer la population, le commissaire du district du Haut-Uélé a ajouté qu’une force mixte composée des FARDC, des Casques bleus de la MONUSCO et de l’armée ougandaise opère dans la région. A titre de rappel, les ressortissants de la Province Orientale ont dénoncé cette semaine, la présence de plus en plus massive des éléments rebelles de la LRA dans les deux districts à savoir, le Haut-Uélé et le Bas-Uélé, ainsi que celle des éleveurs Mbororo. Ils ont demandé au gouvernement de s’impliquer dans la lutte contre ces hors-la-loi qui doivent être mis hors d’état de nuire pour permettre à la population de vivre en paix et vaquer tranquillement à ses occupations.

Stéphane Etinga

vendredi 25 février 2011

Ituri : Tuberculaose à Mongwalu, controverse entre les transporteurs et la Fec

Les camionneurs protestent contre certaines barrières érigées par les dirigeants de la Fédération des entreprises du Congo (Fec)/ Ituri. Pour traverser ces barrières, ils sont obligés de payer entre 20 et 50 dollars américains. Depuis le samedi 19 février, les assujettis à cette forme particulière de taxe la contestent et déclarent ignorer la destination réelle de l’argent perçu.
Les barrières érigées en Ituri par la Fec se trouvent sur les axes routiers Bunia-Mahagi, Bunia-Beni et Bunia-Kasenyi. L’argent est perçu sur les camionneurs en plus de ce qu’ils payent aux mêmes endroits pour le compte du Fond national d’entretien routier (Foner).

Richard Logo, l’un des transporteurs exprime son ras-le-bol.

«Vous devez verser à la Fec 50 dollars, si vous avez un camion avec remorque. Si vous n’en avez pas, vous ne passez pas. Vous serez retenu là-bas, jusqu’à ce que vous déboursiez cet argent. Nous ne connaissons pas la destination que prend cet argent. Il n’y a pas de transparence. Nous nous opposons à l’érection de ces barrières.», a-t-il déclaré.

Pour la Fec, l’argent perçu constitue une cotisation de routine de ses membres qui possèdent des camions. Et ce fonds a déjà rendu bel et bien service à ses contribuables, a expliqué le président de la Fec-Ituri, Constant Bubu Lenga.

«Ils bénéficieront d’une exonération pour 15 000 tonnes de ciment. C’est grâce à cet argent. Nous fonctionnons bien, les agents sont régulièrement payés, la construction de notre bureau est achevé. C’est toujours grâce à cet argent », précise-t-il.

Les autorités du district, qui arbitrent ce conflit, ont promis de trancher au plus tard ce mardi 22 février soir (heures locales).
(Okapi)

Tuberculose: des populations entières contaminées dans certaines zones minières de l’Ituri

Le taux de détection de tuberculose pour toute l’année 2010 a été de 100 % dans certaines zones minières, notamment à Mongwalu, cité minière située à plus de 80 kilomètres, au Nord de Bunia, dans le district de l’Ituri. Le médecin chef de zone de santé de Mongwalu l’a annoncé samedi 19 février à Bunia, à l’occasion de la clôture de la revue annuelle des programmes « lèpre et tuberculose 2010 » dans le district sanitaire de Djugu.
Le médecin chef de zone de santé de Mongwalu explique cette contamination à grande échelle par les mauvaises conditions de travail dans les mines d’or de cette cité.
Ce taux de détection élevé a été enregistré successivement dans les zones de santé de Nizi, Mangala et Mongwalu, dans le territoire de Djugu.
Le  médecin chef de zone de santé de Mongwalu, le Dr  Justin Bati, affirme que plus de 115 mille personnes vivent dans la promiscuité dans ces zones.
Selon cette source, cette contamination à grande échelle est ensuite consécutive à l’inhalation des poussières de plusieurs substances.
Plus de deux mille cinq cents creuseurs artisanaux sont exposés à ces substances.
Ils se livrent notamment aux travaux de concassage manuel des pierres précieuses sans pour autant porter les masques de protection.
Pour prévenir cette  contamination, la Coordination  des programmes lèpre et tuberculose dans le district de l’Ituri envisage de mener en 2011 une grande campagne de sensibilisation de lutte contre la tuberculose, auprès des orpailleurs et autres habitants des zones minières. (okapi)



jeudi 10 février 2011

Une sécheresse inhabituelle frappe certains villages de l'Ituri

Depuis le début de la saison sèche en janvier dernier, une sécheresse inhabituelle et rigoureuse frappe les villages de Kasenyi et de Tchomia, deux localités situées respectivement à 55 et 60 kilomètres au Sud de Bunia, chef-lieu du district d'Ituri, au bord du lac Albert dans la province Orientale de la République démocratique du Congo (RDC) avec l'assèchement de rivières et d'herbes, obligeant ainsi plus de 12.000 éleveurs et leurs 20.000 têtes du gros et petit bétail à l'errance, a-t-on appris mercredi.
Sur l'axe routier Bunia-Kasenyi-Tchomia, l'herbe a séché depuis le début du mois de janvier et plus de 12 mille bovins et huit mille caprins éprouvent des difficultés faute de pâturage, ont indiqué quelques éleveurs de Kasenyi et de Tchomia.
Pour la survie de leurs bêtes, ces éleveurs sont obligés de négocier avec des chefs coutumiers d'autres localités, moyennant un paiement en espèces ou en nature pour avoir l'autorisation de paître leur bétail. "La sécheresse est si terrible cette année que même les rivières ont tari. C'est le cas de certains grands ruisseaux comme Kisengue et Sona, du coté de Kasenyi et de Drigi, du coté de Tchomia", a expliqué un éleveur de Kasenyi. Selon lui, non seulement les rivières et l'herbe sèchent, mais aussi il y a actuellement une carence terrible des produits agricoles de base comme le manioc ainsi que de légumes qui sont de plus en plus introuvables. "A cette allure, nos villages risquent de déménager. Mais où irons-nous et où serions-nous acceptés facilement", s'interroge cet éleveur.

Xinua

mardi 8 février 2011

Comment les Américains suivirent le match Kabila Kamerhe

A l’instar de tous les diplomates occidentaux en poste à Kinshasa, l’ambassadeur des Etats Unis, début 2009, suivit de très près la « bataille au sommet » qui opposa le président Kabila à Vital Kamerhe. Les fuites de Wikileaks confirment que le diplomate n’ignorait rien des pressions exercées sur les membres du Bureau de l’Assemblée nationale afin qu’ils retirent leur confiance au président de leur institution.
L’ambassadeur souligne que Kamerhe, qui avait été directeur de la campagne électorale de Kabila, en avait été récompensé par un poste clé et qu’il faisait jouer au maximum les prérogatives du Parlement. La rupture entre Kamerhe et le président date de janvier 2009.
Rappelons qu’à l’époque, désireux de neutraliser le chef rebelle Laurent Nkunda, Kabila avait négocié, dans le plus grand secret, un virage à 180 degrés : il avait accepté de normaliser les relations avec le Rwanda, d’autoriser une opération militaire réunissant les armées congolaise et rwandaise contre les rebelles hutus, et cela en échange de la mise hors d’état de nuire de Laurent Nkunda qui allait être arrêté par les Rwandais. Elu à Bukavu, très populaire au Kivu, Vital  Kamerhe s’opposa  vivement à cette décision, non seulement à cause de sa méfiance à l’égard du Rwanda, mais aussi parce qu’il avait été tenu à l’écart des tractations –tenues secrètes jusqu’au dernier moment pour des raisons opérationnelles- et qu’il estimait que  le Parlement avait été placé devant le fait accompli.
Alors que Kamerhe refusait de quitter le poste où le chef de l’Etat l’avait nommé, l’ambassadeur américain suivit attentivement les méthodes utilisées par le cabinet de Kabila  pour que les membres du bureau de l’assemblée retirent leur confiance à leur président qui demeurait  très populaire au sein de l’institution : il y eut des intimidations, des menaces physiques et aussi des offres financières, à la hauteur de 200.000 dollars !  Même des chefs de tribu furent envoyés chez Kamerhe pour tenter de le faire fléchir.

C. Breackman et A. Gizenga, Leader du PALU
 Décrivant ces pressions, le diplomate ne se fait cependant guère d’illusions sur Kamerhe lui-même. Il observe que ce dernier, « avec beaucoup de soin, tente de se construire une image positive dans les cercles politiques congolais et auprès d’observateurs étrangers influents  mais que sa réputation de leader novateur, démocratique et honnête ne correspond pas tout à fait avec la réalité. » Le diplomate évoque aussi l’ « ambition aveugle » d’un Kamerhe rêvant de devenir un jour chef de l’Etat et il  mentionne le  fait qu’il aurait tenté de bloquer des enquêtes à propos de détournements de fonds survenus alors qu’il était président du Parlement.
Suivant le diplomate, l’épreuve de force qui visait à contraindre Kamerhe à la démission devint d’une intensité telle que les représentants américain, français, belge, britannique et onusien en virent à redouter des intimidations, voire des menaces sur l’intégrité physique du président de l’assemblée. En mars 2009, lorsque le Parlement entama sa séance de printemps, Kamerhe pouvait encore compter sur une majorité au Parlement. L’ambassadeur relate comment elle s’éroda : «le président réussit à faire basculer des membres de l’opposition, non pas en leur offrant un paquet d’argent, mais en leur proposant des fonctions lucratives soit au gouvernement soit à la tête de parastataux… » Toujours est il que, avant de faire face à une motion de défiance émanant de son propre groupe, l’Alliance pour une majorité présidentielle, Vital Kamerhe,  le 25 mars 2009, préféra présenter lui-même sa démission.
C’est le même homme qui, le 15 décembre dernier, remit son siège à la disposition du parti présidentiel et mit sur orbite l’Union pour la nation congolaise, un parti qui, espère-t-il, le mènera en vainqueur jusqu’à l’élection présidentielle.
Une autre des « fuites » de Wikileaks ne surprendra personne :  au lendemain de la rencontre du président Kabila et de Steven Vanackere, qui avait remplacé Karel De Gucht aux Affaires étrangères, l’ambassadeur belge à Kinshasa, Dominique Struye, informa ses collègues du fait que si l’entretien s’était bien déroulé, c’est aussi à cause du départ de Karel De Gucht, envers qui le président nourrissait une véritable rancœur personnelle. Si  les critiques formulées par De Gucht, à propos de la corruption au sommet et les violations des droits de l’homme, avaient souvent été jugées fondées par les experts du Congo, elles avaient, selon les Américains, heurté les sensibilités congolaises. La goutte qui avait fait déborder le vase, c’est l’affirmation, par Karel De Gucht, que la Belgique, ancienne puissance coloniale, avait « le droit moral » de  se prononcer sur ce qui n’allait pas au Congo.

Blog de Colette B.