Bienvenu-Karibu-Welcome

Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

Visiteurs

Rechercher dans ce blog

mardi 31 mai 2011

Ituri: la taxe d’évacuation des bois d’œuvre revue à la hausse

La taxe d’évacuation des bois d’œuvre, en provenance de la forêt de la Province Orientale est passée de trois à douze dollars américains le mètre cube de planches sciées, a indiqué, dimanche 29 mai, le gouverneur de cette province, Médard Autsai Asenga.

La taxe pour un chargement de 70 mètres cubes de planches sciées dans un véhicule est passé de deux cent dix à huit cent quarante dollars américains, disent les exploitants.

Le gouverneur Médard Autsai a annoncé que cette hausse se ferait avec effets rétroactifs pour les propriétaires des planches sciées, chargées dans une quarantaine de véhicules bloqués à la limite entre le territoire de Béni, au Nord-Kivu, et d’Irumu dans le district de l’Ituri en Province Orientale.

Il a conditionné le passage de ces véhicules au payement de cette taxe, qui est recouvrée par la Direction des recettes de la Province Orientale (DRPO).

Pour ceux qui ont déjà payé cette taxe, ils doivent ajouter un complément de neuf dollars américains par mètre cube, a précisé Médard Autsai.

Les exploitants forestiers ont dénoncé cette décision «unilatérale» du gouverneur.


Médard Autsai avait déjà créé une commission mixte pour examiner certains documents relatifs à l’importation et l’exportation des bois sciés, notamment le permis de coupe de bois et la licence d’exportation des bois ou planches sciées.

Lire aussi :

Les exploitants forestiers ont dénoncé cette décision «unilatérale» du gouverneur.

http://radiookapi.net/environnement/2011/05/10/interdiction-d%e2%80%99exporter-le-bois-de-l%e2%80%99ituri-les-exploitants-locaux-protestent/

Kinshasa: un atelier de réflexion sur le développement de l’industrie de transformation du bois

http://radiookapi.net/economie/2011/05/19/kinshasa-un-atelier-de-reflexion-sur-le-developpement-de-lindustrie-de-transformation-du-bois/

Refus du renouvellement du contrat d’exploitation de bois d’Enra à Mambasa


Okapi

mercredi 25 mai 2011

Libye, le retour de la canonnière

Ancien chef des informations de la radio française RTL, le journaliste Karim Fall pointe les limites de la légitimation d'une guerre menée principalement par la coalition occidentale contre le régime du colonel Mouammar Kaddafi. Tout en prenant soin de préciser son indifférence quant au sort du "Guide" libyen.
D'abord, une mise au point : je me contrefous du sort de Mouammar Kaddafi et de son régime que j'abhorre. Mais, ce qui soulève mon indignation est la liberté que l'on prend avec le principe de souveraineté. Certes, comme l'écrit Pascal Boniface, le directeur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris) dans les colonnes du journal Le Monde (mercredi 27 Avril 2011) : «  Il est également nécessaire que la souveraineté ne constitue pas une garantie d'impunité pour les tyrans et dictateurs. » Catégorie dont Kaddafi fait incontestablement partie.
Néanmoins, ce concept est à géométrie variable. Chine, Russie, Birmanie, Iran, Syrie…Ces dictatures jouissent apparemment de l'impunité de la communauté internationale. La Chine et la Russie disposent d'arsenaux nucléaires. La Birmanie a pour parrain, Pékin, son principal partenaire économique. L'Iran a peut-être l'arme atomique. De plus, son armée pléthorique et aguerrie a administré la preuve de ses capacités de résilience face à l'Irak de Saddam Hussein. Et tous craignaient l'expansion de la « Révolution islamique ». La Syrie de Bachar al-Assad peut tuer des manifestants pacifiques sans crainte parce qu'elle dispose elle aussi d'un parrain, l'Iran, et d'un allié, le Hezbollah.
La Libye ne dispose pas de tels soutiens et, circonstances aggravantes, est dotée d'immenses ressources pétrolières et gazières. Elle peut voir sa souveraineté bafouée par des puissances qui comptent demain mettre la main sur ses richesses grâce au fameux « Conseil national de transition » (CNT), qui est loin de représenter le peuple libyen. Il faut cesser l'hypocrisie. Ce conseil n'a de national que le nom. Son président Mustafa Abdeljalil, ancien ministre de la Justice de Kaddafi, s'est rallié aux insurgés peu avant les frappes aériennes avec d'autres transfuges du régime. En réalité, la « rébellion » est née à Benghazi, ancienne capitale royale, bastion historique des opposants à Kaddafi qui ne se consolent toujours pas du renversement du roi Idriss Ier en 1969 et de la perte du pouvoir au bénéfice de Tripoli. Idriss Ier avait offert le pétrole du pays aux multinationales anglo-saxonnes que le jeune colonel a nationalisées dès son arrivée au pouvoir.
L'objectif non avoué, aujourd'hui, est de renverser le régime de Tripoli. Personne ne s'en plaindra. Mais il n'appartient ni à Nicolas Sarkozy, ni à David Cameron, et même pas à Barack Obama de changer la direction politique de la Libye. Ni d'aucun autre pays. C'est aux Libyens et à eux seuls qu'il appartient de régler leurs problèmes intérieurs. J'ignore qu'elle sera l'issue de cette entreprise. Mais une chose est sûre : si elle fait école, ses promoteurs auront ouvert la boîte de Pandore. Il ne manque pas à travers le monde de dictateurs ou de tyrans qui tuent et massacrent leurs populations.
Jeuneafrique

vendredi 20 mai 2011

Ituri: le commissaire de district accuse les FARDC et les groupes armés de braconnage

Le commissaire du district  de l’Ituri en charge de l’Economie et Finances, Avo Eka Rustique, accuse, dans un communiqué de presse rendu public, mercredi 18 mai, certains militaires des FARDC et certains groupes armés de se livrer au braconnage dans la réserve de faune à Okapi située dans le territoire de Mambassa.
Il affirme qu’au cours du premier trimestre de l’année en cours, une vingtaine d’éléphants et une centaine de singes ont été abattus dans cette réserve.
Ce braconnage se déroule dans les villages Batanana, Binase, Mandombe et Bandengaido, précise-t-il.
Avo Eka Rustique indique que les groupes armés  tels que les Maï-Maï et les Simba menacent la réserve.
Il ajoute:
«Il ya aussi les éléments de la 8ème brigade qui viennent du Nord-Kivu, et ceux de la 9ème brigade qui viennent  également  du côté de Bafwasende. Ils  sont  en train également  de pratiquer  ce braconnage.»
L’auditeur militaire de garnison militaire de Bunia, colonel Maurice Lianza, a déclaré qu’un parquet militaire est déjà implanté à Mambasa-centre pour juger tous les détenteurs illégaux d’armes de guerre et les braconniers armés.
Au mois d’avril, une patrouille mixte ICCN-FARDC a saisi 149 kg d’ivoire entre les mains des braconniers civils à Mambasa.

jeudi 19 mai 2011

LES PAYS-BAS REJETTENT LES DEMANDES D’ASILE DEPOSEES PAR LES EX-MILICIENS ITURIENS

CPI/KATANGA - LES PAYS-BAS REJETTENT LES DEMANDES D’ASILE DEPOSEES PAR DES TEMOINS
La Haye, 12 mai 2011 (FH) - Les Pays-Bas ont estimé que « la législation néerlandaise sur l'immigration ne sera pas applicable » aux trois témoins appelés devant la Cour pénale internationale (CPI) par la défense de Germain Katanga. Au cours de leurs dépositions en avril, Floribert Njabu, Pierre Mbodina et Charif Manda avaient demandé l'asile politique aux Pays-Bas, où siège la Cour. Si la CPI n'est pas compétente pour traiter d'affaires d'immigration, elle a en revanche l'obligation de protéger les témoins. Or les trois hommes se disent menacés.
Floribert Njabu et Pierre Mbodina sont détenus sans procès à la prison centrale de Kinshasa depuis 2005. Charif Banda a été arrêté en septembre 2010. Au cours de leurs dépositions, les trois opposants au régime du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, ont évoqué la responsabilité de Kinshasa dans les crimes commis en Ituri en 2002 et 2003.
Lors de l'audience du 12 mai, à laquelle étaient conviées les autorités néerlandaises, l'avocat des trois témoins, Ghislain Mabanga, a estimé que leur retour à Kinshasa les mettrait alors à « la merci des autorités congolaises contre lesquelles ils ont témoigné ». Dès lors, il demande à la chambre de leur accorder des mesures de protection spéciales « en refusant de renvoyer ces témoins chez eux, où ils risquent la mort et où ils n'auront pas de procès équitables », puis en acceptant de les remettre aux autorités néerlandaises, devant lesquelles ils prévoient de déposer formellement leurs demandes d'asile.
Mais pour les Pays-Bas, où réside la Cour, ces témoins ne dépendent pas des juridictions néerlandaises. Conseiller juridique au ministère des Affaires étrangères, Liesbeth Lijnzaad a renvoyé la décision aux juges de la CPI. « Les Pays-Bas étudieront toute demande d'asile, a-t-elle déclaré, mais en se conformant à l'avis de la Cour. Vous connaissez le terrain, vous connaissez le cas, la situation politique et tous les faits importants pour ces trois personnes. »
« La Cour n'a pas de territoire, elle ne peut garder personne chez elle », a expliqué, toujours pédagogue, Bruno Cotte.
« Si vous décidez que pour l'instant, dans les conditions actuelles, il n'est pas approprié de renvoyer ces trois personnes en République démocratique du Congo, alors la Cour devra trouver une solution avec les 114 Etats-parties au traité de Rome » a proposé Liesbeth Lijnzaad.
L'affaire pourrait donc être un véritable casse-tête diplomatique pour la chambre. Mais pour le substitut du procureur, Eric MacDonald, les juges peuvent « avoir la conscience tranquille ».
« Vous pouvez renvoyer les trois détenus [à Kinshasa] sans aucune crainte pour leur sécurité physique » a-t-il affirmé. Critiquant les allégations de l'avocat des trois détenus, qui a rappelé que selon ses clients, « ce sont les autorités congolaises qui (...) ont planifié l'attaque de Bogoro parce qu'elles voulaient reprendre l'Ituri », Eric Mac Donald a défendu Kinshasa, avant de saluer la « coopération sans limites » de la RDC avec la Cour, oubliant au passage la non exécution du mandat d'arrêt émis en 2006 contre Bosco Ntaganda.
Plus mesuré, un autre représentant du procureur, Gilles Dutertre, a alerté les juges sur le fait que « d'autres témoins pourraient faire une demande d'asile (...) cela aurait pour conséquence que plus jamais dans l'avenir, la Cour n'obtiendrait l'accord d'un Etat pour le transfert d'un témoin détenu ». La chambre n'a pas encore rendu de décision.
Le procès de Germain Katanga et Mathieu Ngudjolo s'est ouvert le 24 novembre 2009, devant la CPI. L'ancien commandant de la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FPRI) et le milicien du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) sont poursuivis pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis à Bogoro le 24 février 2003.
Hirondelles.

lundi 16 mai 2011

Le colonel Richard Beiza Bamuhiga

Col. Beiza
Le colonel Richard Beiza Bamuhiga, officier de la Police nationale congolaise (PNC), matricule 38029/F, a été arrêté dimanche 15 mai à Kampala en Ouganda, où il était en exil depuis février 2009, selon des sources militaires ougandaises.
Ces sources n’ont pas évoqué les raisons de son arrestation, mais elles indiquent tout de même que des discussions sont en cours entre Kinshasa et Kampala pour son extradition.
La femme du colonel Beiza, résidant à Kampala, déclare ne pas être informée de l’arrestation de son mari, mais avoue qu’elle a perdu contact avec lui depuis vendredi soir.
L’ambassade de la République Démocratique du Congo (RDC) à Kampala affirme qu’elle n’est pas encore saisie officiellement de cette arrestation.
Il y a un mois, Richard Beiza, ancien de la milice Union des patriotes congolais (UPC) de Thomas Lubanga, avait accusé le gouvernement de la RDC dans certains médias, d’avoir été impliqué  dans les massacres de Bogoro en 2002, pour lesquels Mathieu Ngujolo et Germain  Katanga (deux autres anciens miliciens de l’Ituri) sont actuellement poursuivis par la Cour pénale Internationale.

Lire les propos du Col Beiza ici:

(Okapi)

mercredi 11 mai 2011

Interdiction d’exporter le bois de l’Ituri,les exploitants locaux protestent

La décision du gouvernement de la Province Orientale a interdit le 18 avril dernier toute exportation du bois en Ituri pour combattre l’exploitation illicite de ce produit. Les exploitants forestiers de l’Ituri estiment que par cette mesure, le gouvernement a sacrifié  les exploitants qui sont en ordre vis–à-vis de l’Etat congolais. Par contre, les exploitants en provenance de Beni au Nord-Kivu ont salué cette mesure qui, selon eux, va décourager les irréguliers.
Les exploitants de Beni réunis au sein du « Groupe des exploitants et exportateurs des bois d’œuvres  saluent la mesure, comme l’affirme son président Jules Kitahurika :
Nous avons dû saluer d’abord la décision de l’autorité. Cette décision peut nous permettre de gagner plus. Il y a parmi nous, des gens qui font le même travail que nous mais qui ne gagnent presque rien. Ca fait un manque à gagner.
Cette réaction n’est pas totalement partagée par leurs collègues de l’Ituri. Ceux-ci contestent le fait que la mesure gouvernementale ait confondu les exploitants illicites avec ceux qui sont en règle vis-à-vis de l’Etat. Victor Ngona, président des exploitants de l’Ituri,  s’exprime à ce sujet :
On a mis dans le même sac ceux qui sont en règle et les irréguliers. C’est préjudiciable pour tout homme d’affaires. Quel est le sort de ceux qui sont en ordre vis-à-vis de l’Etat ?
Pour sa part, Samuel Lifendi, coordinateur provincial de l’Environnement, même ceux qui sont en règle doivent accepter la mesure :
Ceux qui avaient payé les taxes ne doivent plus faire le même travail parce qu’on reconnaît au gouvernement le pouvoir de suspendre. Même si on a payé, l’Etat reste l’Etat.
Contacté, le ministre provincial de l’Environnement, Raymond Tiedia, n’a pas déterminé le délai pendant lequel même les exploitants forestiers en conformité avec l’Etat devront subir sa décision.

(Okapi)

vendredi 6 mai 2011

INSECURITE A MAHAGI : Roger Meece en visite à Mahagi centre

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République Démocratique du Congo, Roger Meece, a visité, jeudi 5 mai 2011, la cité de Mahagi-centre, à 200 kilomètres au nord de Bunia, en Ituri.  Cette cité a été le théâtre, le 7 avril, d’une manifestation populaire à la suite du meurtre d’un déclarant en douane. Roger Meece a rencontré les autorités civiles et militaires, les responsables locaux des régies financières ainsi que les délégués de la société civile.
Ces derniers ont interpellé le chef de la Monusco sur l’intervention tardive, d’après eux, des casques bleus de la mission onusienne le jour où le déclarant en douane a été abattu par des inconnus.
Selon Tchotun Alubeley, coordonnateur local de la société civile, ce jour-là, la fusillade aurait duré 45 minutes, et les soldats bangladeshi qui étaient dans les parages ne seraient pas intervenus.
A cette plainte, Roger Meece a répondu que le rôle de la Monusco n’est pas de se substituer aux autorités locales.
«La première priorité de notre mandat est toujours la protection des civils, c’est toujours en partenariat avec les FARDC et la PNC [Police nationale congolaise] qui ont la responsabilité première de cette protection,» a-t-il souligné.
Le chef de la Monusco a précisé, en fait, que le but de sa visite était d’écouter les différents acteurs locaux par rapport à la manifestation populaire violente du 7 avril à Mahagi-centre.
Ce jour-là, les habitants de cette cité descendus dans la rue pour protester contre l’assassinat d’un déclarant en douane, ont cassé tout sur leur passage et mis le feu à certains édifices public

Honorable Donatien Donatien Kanyi Nzia, le président fédéral du MLC Ituri a démissionné de ses fonctions

Donatien Kanyi n’est plus président fédéral du MLC Ituri, en province Orientale. Le député élu d’Aru a démissionné de ses fonctions suite à la température qui secoue ce parti cher à Jean-Pierre Bemba. Mais malgré sa démission, Donatien Kanyi reste membre du mouvement de libération du Congo dont il partage les idéaux.

CPI/KATANGA - UN TEMOIN RACONTE COMMENT KINSHASA A ORGANISE LA REPRISE DE L'ITURI

La Haye, le 3 mai 2011 (FH) - Charif Manda est le troisième témoin détenu à la prison de Makala, à Kinshasa, appelé à déposer devant la Cour pénale internationale (CPI) pour la défense de Germain Katanga. Arrêté en Ouganda en septembre 2010, il était alors l'un des dirigeants du Front populaire pour la justice au Congo (FPJC) qui rassemble les milices encore actives en Ituri.
Jean-Pierre Bemba in courtAu cours de sa déposition, lundi et mardi, Charif Manda a raconté comment Kinshasa avait, durant l'automne 2002, planifié la reprise de l'Ituri. Le témoin a assisté à plusieurs réunions, pilotées par le colonel Aguru, actuel membre de l'Etat-major des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), qui faisait régulièrement le trajet entre Kinshasa et Béni. « A l'occasion de ces réunions, il nous disait qu'on devait récupérer Bunia, combattre l'UPC [Union des patriotes congolais] et les Rwandais. Il disait que si nous reprenions cela, le chef de l'Etat nous donnerait du travail. Ceux qui voudraient aller dans l'armée pourraient aller dans l'armée, ceux qui voulaient faire des études le pourraient. »
Une autre réunion se déroule en présence de Mbusa Nyamwisi, aujourd'hui ministre de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire, dont « l'objectif était de reprendre tout l'Ituri (...) C'est là qu'il nous a indiqué que pour continuer la bataille et récupérer toutes les villes, il fallait transformer l'APC et lui donner un autre nom pour continuer la lutte qu'il avait à mener pour récupérer le territoire. » L'APC devient alors la FPRI, Force patriotique de résistance en Ituri, dont Germain Katanga, l'accusé, est l'un des commandants. « C'était pour que Bemba [Jean-Pierre Bemba, président du Mouvement pour la libération du Congo, milice alors active en Ituri] pense qu'il avait un nouvel ennemi en Ituri », explique le témoin. Mbusa Nyamwisi fait livrer des armes de Kinshasa. Forme les combattants.
Interrogé sur la bataille de Bogoro, le témoin explique, en lingala, que Bogoro n'était pas un objectif stratégique, mais se trouvait sur la route de Bunia. Puis il précise que « les personnes qui devaient se battre à Bogoro étaient celles qui étaient aux alentours. Chacun était appelé à poser la résistance. A Aveba, c'était Germain qui devait préparer les opérations de résistance. » « L'avez-vous jamais entendu être appelé président ? », a demandé l'avocat de l'accusé, David Hooper. « Germain ? Président ? Je connais Germain comme chef d'Etat-major, lors de la création de l'Etat major du FRPI. Et j'ai entendu parler de Germain président par la suite, à travers la radio Okapi, lors de son arrestation. »
Le procès a été suspendu jusqu'à l'audition du prochain témoin de la défense, vendredi. Le procès de Germain Katanga, co-accusé avec Mathieu Ngudjolo, a débuté le 24 novembre 2009.
SM/ER/GF

(Agence Hirondelle )

Appearance of Ituri Militia Fuels Speculation

by Olivia Bueno
 
Dear readers – please find below a commentary written by Olivia Bueno at the International Refugee Rights Initiative in consultation with Congolese activists.  The views and opinions expressed here do not necessarily reflect the views and opinions of the International Refugee Rights Initiative or of the Open Society Justice Initiative.

In Ituri, victims of atrocities committed in the context of the 2002-2003 violence, which claimed an estimated 50,000 lives, and the civil society organizations that represent them have been calling out for a full accounting for crimes committed, emphasizing their right to both understand the particular individual and institutional drivers of the conflict and for public acknowledgement of their suffering. They have pointed out that the cases proceeding at the International Criminal Court (ICC), though critical for achieving justice, have only partially responded to the need for truth due to the limited number of accused and nature of the charges.
In this context, the confirmation by the Congolese Ministry of Justice on March 28, 2011 that four Ituri militia leaders would be transferred to the Hague has set off a whirlwind of speculation as to the possibility of revealing new facts about the violence. The Ministry of Justice has affirmed that the four, Pierre Célestin Mbodina Iribi (known as Pichou), Floribert Ndjabu Ngabu, Charif Manda and Bède Djokaba Lambi Longa are being transferred to The Hague to serve as witnesses in the Katanga-Ngudjolo case.
One of the witnesses, Sharif Manda, was quoted by a local paper, Le Millénaire, describing the reason for his testimony as relating to defense allegations that the attacks for which Katanga and Ngudjolo are being prosecuted were carried out on:
[O]rders from Kinshasa. One way of showing the real authors of the massacres in Ituri are also to be found in Kinshasa. We know a lot of things about this subject. This may have motivated the ICC to ask us to testify.
This implication that the evidence will implicate government personnel or other powerful people has created much anticipation and some trepidation with regard to their testimony.

Who are these witnesses?

The defense has characterized the witnesses that it is planning to call as “some people who were pretty high up in the various groups that were established at the time.” The four, all of whom have been in the custody of the Congolese government, are being transferred from Makala prison in Kinshasa and are described by local civil society leaders in the following way:

Pierre Celestin Mbodina is a leader from the Ngiti ethnic group (also referred to as the southern branch of the Lendu) who is close to Germain Katanga and educated in French. He was a founding member of the Front des Nationalistes Integrationnistes (FNI) and held several high ranking positions in the organizations. He was arrested in 2005, accused of complicity in the kidnapping and murder of eight UN peacekeepers and remains in custody although there are no proceedings against him.

Floribert Ndjabu Ngabu, is another founding member of the FNI and its current president. He was very close to Ngudjolo, and to the Rassemblement des Congolais pour la Democratie – Mouvement de Libération (RCD-ML).
Charif Manda is another Lendu leader close to Ngudjolo, was arrested several months ago in Arua in Uganda and was handed over to Congolese authorities in order that he could be prosecuted. After being a high level commander with the FNI, he was among the commanders close to the holdout FNI and FRPI commanders who refused demobilization and integration into the army and who joined Colonel Cobra Matata in 2005 in the insurrection that occurred in the collectivity of Walendu Bindi in 2005. Afterwards Colonel Cobra created his own armed movement, the Front Populaire pour la Justice au Congo (FPJC), whose militia are still active in the area.

Bède Djokaba Lambi Longa is a Hema and an influential member of the Union des Patriotes Congolais (UPC), and is close to Thomas Lubanga, another defendant in The Hague. He is an intellectual and political theorist.


Reactions to the news
The government of Congo has touted this as a positive example of cooperation with the ICC. They have noted that the detainees are being transferred voluntarily are to return to Congo in May and that they will then be subject to additional security assessments and, if needed, protection measures, on their return.

While the government statement treats the issue as a technical one, civil society and some of the militias and political movements aligned with them have focused in on the possibilities that the trial presents in terms of building the historical record, building pressure for further prosecutions, and advancing other goals.

The expectations of revelations in the testimony are high. There are debates in Ituri about the extent to which ethnic identities were primary in driving the conflict and the extent that these were manipulated by other factors. Certain intellectual circles in Ituri contend that both Hema and Lendu allegiances were manipulated to hide other, primarily economic, motives for promoting conflict. According to one university professor, the public in Ituri is not well informed about the process in The Hague, nor indeed about the history of the conflict in Ituri. There is some hope that this high level testimony may elucidate some of these questions and build consensus around historical understanding of the crisis.
Others have focused on the potential of the testimony to widen the scope of accountability. Local civil society has been calling for accountability for a larger number of actors for some time. Indeed, some organizations have previously highlighted the need for these very persons not just to serve as witnesses but to also face justice for their crimes (see the previous reflection on this issue, Ngudjolo and Katanga: Their Role in the DRC Conflict and the Need for Broader Accountability).

Examples from elsewhere in the world show that evidence presented in one trial can build political commitment to address related issues. Former Zambian President Frederick Chiluba was put on trial for corruption after evidence of his illegal dealings was revealed in a libel case against newspaper editors who had called him a thief. Civil society hopes that information coming out during the trial may increase pressure to conduct further prosecutions. The environment would seem to be ripe for such action given the extensive discussion of a specialized domestic prosecution mechanism.

What information might specifically come out during the testimony? One activist suggested that a letter from Makala prison, which was circulated to human rights NGOs in 2006, might provide some insight as to the sort of testimony that might be provided. In that letter, prisoners implicated certain high level politicians in the creation, arming, and certain criminal activities of the FNI and FRPI. Defense positioning suggests that similar accusations might be aired in The Hague.

Some additional question that might be raised are what response might there be to revelations of connections among the FNI, the RCD-ML, and the former government of Congo? Will the role of Uganda be explored? What was the role of these actors in training, equipping, and operating these militias? In the words of a Catholic priest interviewed for an advocacy video aimed at the United Nations Security Council, there are no weapons factories in Ituri and it would be unjust not to ask who armed and trained the youth of Ituri in such a tense context. In addition to asking who armed and financed the militias, activists ask who gave them the orders to attack civilians? As key militia leaders, these individuals have information on issues such as the sources of training and funding.

The government, however, already seems to be seeking to counter this expectation. The public announcement of the transfer stressed that these were not akin to the suspect transfers that had been carried out earlier and were voluntary and temporary. They also noted that the testimony will be subject to restrictions on self incrimination. Additional questions might be posed about the interest of the government in this testimony and their willingness to facilitate the transfers if there was a real threat of exposing other key leaders. Indeed, Ndjabu’s testimony that the Minister of Justice threatened him prior to his travel to The Hague has already thrown up serious questions.

At the same time, these appearances in The Hague draw attention to the situation of those detained (like the witnesses) for long periods in Kinshasa without trial. For example, the UPC has already used this transfer as an opportunity to highlight the mistreatment of their members.

There is also the risk that the testimony will only muddy the waters. John Tinanzabo, spokesman for the UPC, was quoted by Radio Okapi as saying, “What I hope is that the truth will come out around this issue in Ituri. We hope that those who will testify will tell the truth. The court can then draw out the consequences.” The question, however, is whether they are sincerely hoping for the truth or simply an opportunity to down play their own responsibility. Will the implications of responsibility on the part of other parties bolster efforts to bring them to justice? Or is this merely to distract from the responsibility of those currently on trial?

An additional challenge may be posed by security. The government has promised that those who testify will be granted protection if they testify, but how can this security be assured in the event that the witnesses provide evidence against the very leaders holding them in custody. How can the ICC guarantee the security of those who testify if they are later threatened?

The public is waiting with bated breath to see whether the testimony of the key leaders will reveal answers. Only time will tell what the impact will be, but for now, speculation is rife.

jeudi 5 mai 2011

Après le discours de Tshisekedi à Kinshasa, l’UDPS fait sa rentrée médiatique en Ituri


Tshisekedi, Kinshasa 24 Avril 2011

L’UDPS, parti politique cher à Etienne Tshisekedi, renoue avec les activités politique en Ituri. Ce mardi 03 mai, la fédération de ce parti politique dans le district de l’Ituri a tenu un point de presse à Bunia.

Quatre points étaient inscrits à l’ordre du jour : le meeting d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa, la publication du calendrier électoral, la révision du fichier électoral, la situation sécuritaire de l’Ituri et la problématique de l’eau et de l’électricité dans la ville de Bunia.

L’orateur du jour, le Secrétaire exécutif à l’organisation, Maitre David Mambo, a restitué à l’assistance le discours tenu le 24 avril dernier par Etienne Tshisekedi à Kinshasa et dénoncé l’inconstitutionnalité du calendrier électoral nouvellement publié ainsi que la lenteur manifeste dans la révision du fichier électoral en district de l’Ituri.

Le président Fédéral, Bienvenue Nyolo, aussi présent à cette rencontre s’est penché sur l’était déplorable de la situation sécuritaire en Ituri et ses conséquences néfastes sur la vie des populations avant de fustiger l’insuffisance de la fourniture de l’électricité et de l’eau à Bunia.

Ces deux combattants de l’UDPS ont, en outre, invité leurs combattants à s’enrôler massivement afin, non seulement de garantir la victoire de leur parti aux prochaines élections et à tous les niveaux, mais aussi de sanctionner des politiciens qui ont abusé du mandat leur donné par le peuple en 2006 pour s’enrichir eux-mêmes et reléguer les intérêts de la population au second plan. Ils ont aussi annoncé l’ouverture prochaine de leurs permanences dans toutes les grandes agglomérations de l’Ituri. Déjà les membres de l’UDPS/ Bunia se cotisent pour donner à leur parti politique un bureau digne de son nom dans Bunia, chef lieu du district de l’Ituri. Ce point de presse inaugure la rentrée médiatique de ce parti politique dans le district de l’Ituri.

Matembele/Millénaire

lundi 2 mai 2011

Ituri: l’UNC de Kamerhe se déchire !

Tout ne va pas très bien à l’Union de la Nation Congolaise, UNC, parti cher à Vital Kamerhe. A peine implanté en Ituri, en Province Orientale, l’UNC peine à donner de la vitesse à ses activités politiques dans cette partie de la République. Et pour cause, M. Jules Sezabo, le Secrétaire Fédéral désigné pour diriger cette formation politique de l’opposition dans le district de l’Ituri, n’aurait pas compris l’essentiel de la mission à lui confiée depuis son installation en date du 17 décembre 2010. Ce faisant, l’ensemble des membres du comité fédéral et ceux du comité urbain, 51 au total, aurait décidé de le désavouer et demandé son remplacement immédiat. A en croire une dépêche de la radio onusienne, c’est donc le mardi 26 avril 2011 que Jules Sezabo a été démis de ses fonctions, au cours d’une réunion conduite par M. Félix Kabwizi, à la tête d’une délégation de cadres de l’UNC venue de Kinshasa. Il est reproché à l’incriminé plus de dix griefs et pour lesquels ses détracteurs n’ont pas voulu dévoiler. Sezabo persiste ‘‘Je demeure secrétaire fédéral de l’UNC jusqu’à nouvel ordre. Ce n’est pas M. Félix Kabwizi qui va me relever de mes fonctions’’, martèle le Secrétaire fédéral limogé. Un son discordant Le refus de M. Sezabo de quitter son poste aurait bénéficie, à en croire notre source, de l’appui de l’Honorable Claudel Lubaya, Secrétaire Général adjoint de l’UNC en charge de l’implantation qui, lui, affirme que la délégation partie de Kinshasa n’avait pas reçu mission de nommer ou encore désister des cadres. ‘‘Déjà, c’est une erreur. Ils (les membres de la délégation de Kinshasa) ne sont pas allés là-bas pour nommer ou désister les cadres. Ils sont allés simplement constater l’implantation de l’UNC et même la consolider aussi. Joint par La Prospérité de l’Ituri où il se trouve, M. Kabwizi Félix fait savoir qu’au moment où le SG Adjoint Lubaya réagissait à la déchéance de M. Sezabo, il n’était pas encore en possession du rapport de la délégation dépêchée en Ituri. A l’heure qu’il est, soutient-il, la crise a déjà trouvé son dénouement, M. Sezabo a été remplacé par M. Zorabo Nyamabaku qui, lui, a été installé le mercredi 27 avril dernier. D’ailleurs, renseigne-t-il, le Secrétaire fédéral déchu ne vient plus au bureau du parti.
(la prosperité)