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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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vendredi 26 août 2011

Les commerçants de l’Ituri victimes des tracasseries de la part des services taxateurs

Du vendredi 19 au mardi 23 mai 2011, cinq jours durant, les operateurs économiques de Bunia n’ont pas ouvert les portes de leurs magasins, boutiques et échoppes. Une grève générale des hommes d’affaires a été décrétée.

 L’onde de choc de cette grève a même gagné certains coins reculés de l’Ituri. C’est le cas de Kasenyi dans le territoire de Irumu, de Aru centre et de Mahagi centre où les magasins ont été aussi fermés le lundi 22 août 2011 dernier.Les commerçants de l’Ituri protestent ainsi contre des tracasseries dont ils sont l’objet de la part des services taxateurs à nos frontières et contre l’état piteux des routes de l’Ituri même alors qu’ils sont assujettis au payement d’exorbitantes taxes.

L’Ituri est l’entité de la RDC où les taux de taxation de FONER sont les plus élevés ( cfr notre article mise en ligne à ce sujet). La DGDA a fait appliquer une nouvelle mercuriale des prix qui fâche les operateurs économiques. Le service d’hygiène taxe cher (300 dollars par 10 tonnes du sucre par exemple). Le FONER perçoit de sommes colossales d’argent mais ne finance pas l’Office de Route pour l’entretien des routes. Dans le territoire de Mambassa les operateurs économiques déplorent l’insécurité grandissante, le vol à mains armés dont leurs nombreux collègues font l’objet de la part des hommes armés non autrement identifiés.

L’argent perçu par les agents taxateurs sert le plus souvent à financer leurs nombreux chantiers et l’achat des voitures de luxes. Un tour dans la ville de Bunia suffit pour s’en convaincre. Des nombreux chantiers de construction et des voitures de luxes sont propriétés des agents des services taxateurs. Ce qui ne peut que révolter ces commerçants contribuables qui assistent à ce détournement programmé des deniers publics. Des travaux d’intérêts publics sont sacrifiés au profit des intérêts individuels.

Toutes les tentatives pour ramener les operateurs économiques de l’Ituri à reprendre leurs activités se sont avérées vaines. Les hommes d’affaires ont exigé la venue en Ituri de l’ADG de FONER, la suppression de l’application de la nouvelle mercuriale des prix de la DGDA et la baisse du taux de taxation du service de l’hygiène. Lors d’une réunion tenue le lundi 22 août au bureau du district de l’Ituri à Bunia, le Commissaire de District Fredy Ileo Bosomba a, au nom de l’intérêt de la population, ordonné la non application de la nouvelle mercuriale des prix de la DGDA, la suppression de toutes les barrières de FONER et l’annulation de la taxe de l’hygiène.

Il pensait ainsi remettre les hommes d’affaires au travail. Erreur, les hommes d’affaires de l’Ituri ont subordonné la reprise de leurs activités à l’arrivée à Bunia des autorités de Kinshasa et de Kisangani. Car pour eux, ces questions ne relèvent pas de la compétence des autorités du district de l’Ituri. Jusque mardi 23 août, la grève courait toujours au grand malheur des pauvres populations qui ont vu les prix de divers articles sur les marchés passer du simple au double voire au triple.Si cette situation perdure, il y a lieu de craindre le pire dans ce district post conflit. Déjà, le mardi 23 août, les jeunes de la cité de Bunia avaient brulé des pneus dans certains carrefours en guise de protestation contre la montée des prix des articles sur les marchés.

Des patrouilles de la Police et des contingents de la Monusco ont été organisées pour prévenir le pire.Cette grève des commerçants de l’Ituri montre à suffisance le fossé sans cesse grandissant entre les dirigeants de la RDC et la population.

Matembele/Millénaire

Du 25 au 26 août 2011 à la CPI : les juges clôturent le procès Thomas Lubanga

Kinshasa, 25/08/2011 / Politique
Thomas Lubanga Dyilo est le président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) qu’il a créée en 2001, et qui a été soutenue par l’Ouganda puis le Rwanda.Enfin, les déclarations de clôture dans l’affaire « Le procureur contre Thomas Lubanga Dyilo » auront lieu devant la Cour pénale internationale (CPI).

Ce sera dès ce jeudi 25 à demain 26 août 2011. Le chargé de communication de la Cour en RD Congo, Paul Madidi, l’a fait savoir hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la représentation de ladite Cour, dans la commune de la Gombe.

A en croire la source, les audiences sont programmées chaque jour de 14h30’ à 19h00, heure locale de La Haye (soit 14h00 et 18h30’ heure de Kinshasa).

Ainsi, les parties et participants doivent s’attendre, au cours des audiences, à recevoir des questions de la Chambre suite à leurs déclarations orales de clôture. Qui est Lubanga ? Thomas Lubanga Dyilo est le président national de l’Union des patriotes congolais (UPC) qu’il a créée en 2001, et qui a été soutenue par l’Ouganda puis le Rwanda, selon Wikipédia.

Il débute sa carrière politique à l’Université de Kisangani dans l’ancien parti d’Etat, le M.P.R, comme plusieurs jeunes de son époque. Lorsque le multipartisme est instauré, il choisit l’UDPS du docteur E.Tshidekedi, où il sera élu président des jeunes du parti pour la contrée de l’Ituri.

Ce, durant plusieurs années. Les vicissitudes de la vie et le chômage qui frappe de plein fouet les jeunes Congolais vont le conduire à devenir colporteur dans différentes mines d’or de la province Orientale, avant de tenir un stand de vente de haricots au marché central de Bunia.

En 2000, ayant la trame de son parti en tête, il rejoint le RCD/KML (réclamant une dette impayée de ses haricots fournis au centre de formation militaire de Rwampara à 15 km du centre ville de Bunia).

Puis il apparaît pour la première fois comme sous-secrétaire chargé de la jeunesse au sein de l’union entre le RCD/KML et le MLC de JP Bemba baptisé FLC (Front pour la Libération du Congo).

Puis vient la dissidence et il choisit le camp du RCD/KML où il est récompensé par sa nomination comme ministre de la Défense au sein du Rassemblement congolais pour la démocratie - Mouvement de libération (RCD-ML).

Ce mariage ne durera pas du fait qu’il tentera directement d’obtenir son rêve de ration de son parti basé dans son Ituri natal déjà miné par la guerre fratricide opposant son ethnie (Hema) et l’ethnie guerrière Lendu. Faute d’un appui sérieux de l’Ouganda accusé d’alimenter les conflits en Ituri, le RCD/KML se tournera vers le Lendu pour déstabiliser son adversaire, l’UPC quant à lui, cherchant aussi un allié crédible et surtout fiable se ralliera au Rwanda.

Lubanga à la CPI

Thomas Lubanga, arrêté le 19 mars 2005 et incarcéré à la prison de Makala à Kinshasa, a été transféré vers la Cour pénale internationale.

Le 29 août 2006, il a été inculpé de crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI), pour enrôlement et conscription d’enfants de moins de 18 ans. Son procès s’est ouvert le 26 janvier 2009. La phase de présentation des moyens de preuve s’est terminée le 20 mai 2011.

Les juges ont reconnu à 118 personnes la qualité de victimes autorisées à participer à cette affaire. Thomas Lubanga est donc accusé d’avoir commis, en tant que co-auteur, des crimes de guerre consistant à l’enrôlement et à la conscription d’enfants âgés de moins de 15 ans, dans les rangs des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) et à les faire participer activement à des hostilités en Ituri, entre septembre 2002 et août 2003.

Les juges doivent donc rendre un jugement dans le délai raisonnable, lequel jugement reste fort attendu de tous et sera suivi, éventuellement, d’une phase de réparation aux victimes.

Papy Maluku/L’Avenir

vendredi 12 août 2011

Ituri : Vers l'évacuation des exploitants miniers et des braconniers dans la réserve d'Epulu!

PHOTO PBL VOX
Dans un communiqué officiel rendu public vendredi 6 août, le commissaire Freddy Bosomba souligne sa détermination de préserver la faune .et la flore dans la réserve à okapis d'Epulu. Il menace de “livrer à la rigueur de la loi “, tout contrevenant à sa décision.

Celle-ci intervient à la suite d'un S.O.S lancé conjointement par l'institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la direction de la réserve de la faune à okapis (RFO), en faveur des animaux qui y vivent.

A l'entrée d'Epulu, le siège de la réserve de la faune à okapis (RFO), les gardiens procèdent à la fouille systématique de tout véhicule en provenance de Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. Ils sont à la recherche de la viande boucanée des animaux sauvages.

Les chauffeurs assumeraient toute responsabilité au cas où un quelconque passager serait surpris avec le colis prohibé.

Selon Joseph Mapilanga, directeur de la réserve, ce contrôle vise à préserver les espèces animales en cette période où de nombreuses femelles en gestation attendent de mettre bas.

Il signale par ailleurs .la présence de plusieurs centaines de creuseurs artisanaux d'or et de braconniers dans les secteurs de Bandegaido, d'Enjewa et de la rivière Ituri, au sein de la réserve.

Selon Joseph Mapilanga, ces « envahisseurs » perturbent la lie de la rivière qui sert de havre aux animaux.

Les exploitants miniers et les braconniers sont sensibilisés pacifiquement à leur évacuation de la réserve. Cette opération risque de ne pas réussir face aux braconniers armés, affirment des témoins sur terrain.

lundi 8 août 2011

Elections 2011 : Le député Jean BAMANISA pose pieds en Ituri et s’annonce à l’assemblée provinciale

Jean Bamanisa, député indépendant et proche de la majorité, a été aperçu à Bunia depuis le 30 Juillet dernier, 24 heures après, on l’a vu à Bogoro, c’est à 25 kms au Sud de Bunia, en même temps au bord du Lac Albert, de nombreux pêcheurs de Kasenyi, 55 kms au Sud de Bunia, déclaraient attendre la visite d’un neveu, le seul qui défend avec acharnement les intérêts économiques de l’Ituri, abri prochain d’importants puits pétroliers de la République Démocratique du Congo.

“Je ne suis pas en campagne, car elle n’a pas encore débuté”, répondait modestement avec sourire Jean Bamanisa, à tous les curieux, journalistes compris, qui voulaient savoir ce qu’il était venu faire dans l’ituri de ses ancêtres depuis samedi 30 Juillet 2011. L’élu indépendant de la province orientale a déclaré inscrire son séjour en Ituri, dans l’optique de recueillir le point des vues de la population en termes de bilan de la mandature qui s’achève, avant de solliciter le renouvellement de la confiance. Sans garder sa langue en poche, Jean Bamanisa le disait courageusement à tous ses visiteurs que, eux, les élus de 2006 ont tous failli en ne mettant pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. “Le Congo( RDC) a vraiment besoin des personnes qui peuvent travailler pour leur pays, qui n’ont pas une visée pour avoir un emploi, ou celle pour avoir du travail, construire une maison, acheter une voiture, et oublier ce qu’il faut faire d’essentiel pour leur pays, il le dit.

 Depuis 2006, Jean Bamanisa a defendu l’image d’un député qui peut rester droit malgré toutes les turbulences politiques, travailler, bien sur, dans la majorité parlementaire mais pour le bien de la population. Selon lui, le pétrole qui sera produit en Ituri par exemple doit être réellement au service des habitants de l’Ituri et du trésor public. En plus du pétrole, il s’engage à élargir sa lutte vers l’amélioration de la production agricole et minière, deux autres atouts, qui peuvent faire décoller l’économie de cette prochaine province, aux cotés du pétrole. Jean Bamanisa voudrait associer tout le monde dans cette lutte, en commençant par les paysans, pêcheurs, fermiers et agriculteurs, en passant par des étudiants, jusqu’aux politiciens.

D’où la raison de son aménagement sur terrain où il promet qu’il sera désormais de plus en plus visible, pour écouter la base, discuter avec elle, et chercher à planifier avec elle la concrétisation de ses aspirations. A l’hôtel Karibuni où il a séjourné à Bunia pendant trois jours, des étudiants, des notables, des journalistes, venaient sans nécessairement attendre se faire inviter, rencontrer cet enfant prodige du village et l’écouter en direct pour savoir s’il est différent de celui qu’on a toujours vu à la télé coincer les autres en faisant siens les intérêts de l’Ituri. A ses visiteurs, Jean Bamanisa disait avec élégance qu’il n’a jamais été seul dans la conception, quand bien même au prétoire c’est lui qui parle. Il a rendu devant ses visiteurs hommage aux autres élus de l’Ituri qui ont toujours souscrit à sa lutte. A l’occasion, Il a aussi indiqué à ses interlocuteurs que son aménagement en Ituri, ne sera pas exclusivement réduit à un simple retour politique.

 Jean Bamanisa met la main en poche et lance des investissements. Le 1 er secteur d’affaires qu’il a ciblé est le transport lacustre entre l’Ouganda et la République Démocratique du Congo. Déjà, il compte mettre en place sur le lac une grande embarcation de transport des marchandises entre le district ougandais de Toroko et la cité congolaise de Kasenyi. Cette embarcation aura la capacité de transporter même des véhicules. Cette embarcation sera assistée par une autre moderne et de luxe, pour le transport cette fois-là, rien que des personnes. L’objectif est de développer le secteur de transport sur le Lac Albert, pour diminuer le risque de naufrage fréquent et de pertes en vies humaines enregistré sur le Lac. Cette action maximisera l’importance du poste douanier de Kasenyi, plus proche de l’entrepôt douanier de Bunia( 55 kms). En ce moment-là, le choix à faire par des importateurs des marchandises sera clair entre Mahagi et Kasenyi. A Mahagi, environ 190 kms de Bunia, des camions font même plus de 10 jours en cours de route pendant la saison pluvieuse. Tandis qu’à Kasenyi, deux heures suffisent pour atteindre Bunia. Jean Bamanisa ne compte pas se limiter là. Il voudrait aussi investir dans la logistique. Ici, il ne donne pas beaucoup de détails, mais il révèle son souci de faire route ensemble avec les opérateurs économiques de l’ituri et leur faire acquérir la capacité qu’il faut pour gagner de nombreux marchés de sous traitances vis à vis des grands opérateurs pétroliers et miniers qui s’installent ou vont incessamment s’installer dans ce district. Jean Bamanisa estime que face à sa position qui le rapproche plus de pays de la COMESSA, l’Ituri peut aussi développer le secteur agricole en produisant par exemple le caoutchouc, l’huile de palme, et en renforçant la production de coton, du café, qui survit encore difficilement dans le territoire de Mahagi et d’Aru.


Jean Bamanisa s’annonce à l’assemblée provinciale

Pour réussir le pari ci-haut détaillé, Jean Bamanisa plaide pour un gouvernement provincial fort, en province orientale, et pourquoi pas si les choses évoluent vite dans la mise en place de la décentralisation, en Ituri. Selon lui, pour avoir un gouvernement provincial fort, il faut aussi une assemblée provinciale forte. Il voudrait s’impliquer entièrement pour une future assemblée provinciale forte, d’où l’annonce de sa candidature à la députation provinciale dans la circonscription électorale d’Irumu dont il est originaire. Son objectif est de briguer un siège et s’imposer avec tous les autres élus, sur le gouvernement provincial qui sera mis en place, et jouer réellement le rôle constitutionnel de stimulant au gouvernement provincial à être au service de fils et filles de l’Ituri et de la province orientale. Ici précisément, Jean Bamanisa plaide pour la qualité de l’homme, et se méfie de la couleur des partis politiques, dont aucun ne l’accompagne en ce moment encore dans son combat politique. Il se bat en indépendant et n’exclut pas de faire le choix au moment opportun sur un parti politique qui voudra bien faire des intérêts de l’ituri et de la province orientale, ses priorités. Une candidature qui est à encourager, car l’assemblée provinciale s’est fortement humiliée en brillant dans le festival des motions de déchéance, dont l’aboutissement n’avait qu’un seul objectif pour leurs auteurs, se faire payer entre 5 cent à 5 mille dollars américains de temps en temps par le chef du gouvernement provincial, et sacrifier ainsi l’intérêt général des électeurs de la province orientale. Dans la prochaine mandature, la province orientale a besoin de députés provinciaux dont l’observation de l’éthique doit caractériser leur conduite. C’est le profil que Jean Bamanisa voudra bien défendre.
Le Pacificateur( Millénaire)


Visiter gratuitement le blog de Bamanisa ici : http://bamanisajean.unblog.fr/

Ituri : une justice onéreuse


Photo L'art tout simplement Lotfi
Traduire quelqu’un en justice n’est pas une mince affaire en District de l’Ituri. Il faut réfléchir sept fois et mettre de l’argent à côté avant d’entamer une procédure judiciaire. Rien, alors rien, n’est gratuit dans les allées de la justice. Du dépôt de la plainte au jugement, en passant par les auditions sur procès verbaux et le lancement des convocations, il faut débourser de l’argent à chaque étape. Des convocations s’achètent et ceux qui doivent aller le déposer exigent les frais de transport de deux côtés (du plaignant et de l’accusé). Celui qui vous entende sur procès verbal exige quelques sous. Dans chaque bureau où vous entrez, des préposés à la justice ont besoin de quelques unités dans leurs téléphones. Vous voulez hâter la procédure ? Il faut motiver celui ou ceux qui ont le dossier en main. Les choses se compliquent d’avantage si les faits infractionnels en cause nécessitent une descente sur terrain des agents de la justice. Dans ce cas, les frais de transport (aller et retour), de logement et même des missions de ceux qui vont effectuer cette opération sont à charge des deux parties (plaignante et accusée). Dieu seul sait sur quelle base ses frais sont fixés. Ils varient selon que le lieu d’enquête est proche ou loin de la juridiction concernée. Quoi de plus normal dans une contrée où Cours et Tribunaux n’ont pas des charrois automobiles. Ceci c’est sans compter qu’il y a des justiciables qui parcourent des distances de plus de 100 kms pour atteindre un Parquet ou un Tribunal. Ce qui implique des frais supplémentaires pour leur propre transport et même leur séjour à l’endroit où se trouvent ces juridictions.

Privation de liberté comme source d’argent.

La privation de liberté semble être devenue une règle en lieu et place d’être une exception. Dès que vous étés accusé, il faut faire attention. Les hommes de la justice n’hésitent pas d’arrêter même pour des prunes. Cela même avant que vous ne soyez condamné. C’est une source d’argent. On vous arrête puis, on vous exige de payer une caution pour une libération provisoire. Celle-ci varie selon le statut social du client et prend la destination connue des seuls hommes de justice. C’est l’une des raisons qui justifie le surpeuplement notamment de la prison centrale de Bunia. Comme qui dirait, plus on arrête, plus l’on se fait de l’argent.

Des dossiers juteux intéressent plus

Les dossiers supposés juteux sont traités en priorité puisque susceptibles de procurer gain. Des dossiers impliquant des operateurs économiques et des hommes bien placés socialement font une bonne affaire. Ceci d’autant plus que ces hommes sont sensés avoir la possibilité de débloquer d’importantes sommes d’argent pour faire le « suivi » de leur dossier. Les autres, sont traités avec moins d’égards. De là imaginer que les gagnepetits n’ont pas la même considération dans les allées de la justice, il n’y a qu’un petit pas à franchir.Toutes ces magouilles se traduisent par les changements, souvent brusques et inexpliqués, des conditions de vie de magistrats et autres agents de la justice en mutation en Ituri.La nomination de nouveaux magistrats, l’arrivée du tout nouveau procureur et d’un autre juge président changeront-elles cet état de choses ? Rien n’est moins sure. Mais, déjà, des bruits font état de la diligence avec laquelle le nouveau Procureur traite les dossiers. Peut être apportera-t-elle une amélioration dans le traitement des dossiers par des magistrats.
Merveille Mbuyi