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Privation de liberté comme source d’argent.
La privation de liberté semble être devenue une règle en lieu et place d’être une exception. Dès que vous étés accusé, il faut faire attention. Les hommes de la justice n’hésitent pas d’arrêter même pour des prunes. Cela même avant que vous ne soyez condamné. C’est une source d’argent. On vous arrête puis, on vous exige de payer une caution pour une libération provisoire. Celle-ci varie selon le statut social du client et prend la destination connue des seuls hommes de justice. C’est l’une des raisons qui justifie le surpeuplement notamment de la prison centrale de Bunia. Comme qui dirait, plus on arrête, plus l’on se fait de l’argent.
Des dossiers juteux intéressent plus
Les dossiers supposés juteux sont traités en priorité puisque susceptibles de procurer gain. Des dossiers impliquant des operateurs économiques et des hommes bien placés socialement font une bonne affaire. Ceci d’autant plus que ces hommes sont sensés avoir la possibilité de débloquer d’importantes sommes d’argent pour faire le « suivi » de leur dossier. Les autres, sont traités avec moins d’égards. De là imaginer que les gagnepetits n’ont pas la même considération dans les allées de la justice, il n’y a qu’un petit pas à franchir.Toutes ces magouilles se traduisent par les changements, souvent brusques et inexpliqués, des conditions de vie de magistrats et autres agents de la justice en mutation en Ituri.La nomination de nouveaux magistrats, l’arrivée du tout nouveau procureur et d’un autre juge président changeront-elles cet état de choses ? Rien n’est moins sure. Mais, déjà, des bruits font état de la diligence avec laquelle le nouveau Procureur traite les dossiers. Peut être apportera-t-elle une amélioration dans le traitement des dossiers par des magistrats.
Merveille Mbuyi
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