Barière Duanière de Vurra/Katanga à Aru Partie reclamée par les Ougandais |
Congolais et Ougandais ont entamé des négociations le mardi 23 novembre 2010 à Aru, en territoire congolais, pour débattre du tracé de la frontière commune. Les officiels ougandais, le président Yoweri Museveni en tête, soutiennent que le poste douanier congolais installé dans le district de Aru se situerait dans leur pays, à l’intérieur du district ougandais de Arua. Les Congolais sont accusés d’avoir grignoté deux bons kilomètres, après avoir au préalable déplacé des bornes.
L’heure de la remise en cause des limites de la République Démocratique du Congo par ses voisins semble avoir sonné. Les crises politiques et conflits armés à répétition ayant secoué notre pays ont modifié les rapports de force à leur faveur. Le Congo démocratique n’est plus, à la différence de l’ex-Zaïre, le « gendarme » de l’Afrique Centrale. Car, à l’époque où notre armée nationale inspirait respect et crainte, aucun pays voisin n’avait osé poser le problème de la configuration des « bornes ». Pourtant, celles-ci ont toujours existé, voici plus d’un siècle.
Les frontières congolaises en péril
Gouverneur AUTSAI en negociation avec les autorités Sud-soudanaises Conflit de frontières Kengezi-Base |
On se souvient qu’en 2007, l’Angola avait usé de la même argumentation pour s’emparer d’une bonne portion du territoire de Kahemba, dans le Bandundu, profitant au passage d’une large cacophonie entre le Parlement et le gouvernement congolais, diamétralement opposés sur la question. En effet, selon l’Assemblée Nationale, dont une commission d’enquête s’était rendue à Kahemba, l’armée et la police angolaises avaient bel et bien occupé des villages congolais, après y avoir chassé des autochtones. Le rapport de la commission gouvernementale par contre soutenait que les Angolais étaient chez eux.
L’année suivante, des militaires angolais ont tenté le même coup dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Mais le tollé suscité par l’occupation de deux villages congolais et la chasse aux autochtones était tel qu’ils avaient dû se retirer quelques semaines plus tard.Plateau continental : un casse-tête
Un regard sur les textes, notamment la Convention de Montegobay adoptée le 10 février 1982, nous apprend que les Etats s’accordent, chacun, un droit de propriété sur l’espace maritime continu à leurs frontières terrestres, de 40 à 200 kilomètres à l’intérieur de l’Océan ou de la mer.
Logiquement, l’Angola use de la tricherie en exploitant le pétrole situé visiblement dans l’espace maritime congolais.
Encore et toujours l’affaire des bornes
Les officiels congolais devraient prendre très au sérieux les revendications territoriales ougandaises, même elles ne s’arrêtent, pour le moment, que sur une bande apparemment négligeable de 2 kilomètres. De là passer à la revendication de plusieurs villages d’Aru, le pas est vite franchi. Il est à espérer que pour le cas d’espèce, les décideurs congolais vont parler d’une seule voix pour défendre l’intégrité du territoire national.
S’agissant de l’Ouganda, les informations en provenance du Lac Albert font état de l’intrusion de ce pays sur la nappe pétrolière congolaise, dans son contrat d’exploitation conclu avec Tullow Oil, firme acceptée au départ puis déclarée indésirable par le gouvernement congolais.
Kimp.
Le Phare
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