Okapi : Polémique autour de la visite de Joseph Kabila en Ituri
«Lors de sa visite la semaine dernière en Ituri (Province Orientale), Joseph Kabila n’a fait que renouveler les mêmes promesses faites aux Ituriens lors de la campagne électorale de 2006 », a estimé dimanche 19 septembre à Kinshasa, le député national Donatien Kanyinziya, un député de l’opposition élu de l’Ituri. Faux, a répliqué le secrétaire exécutif du parti présidentiel PPRD/Ituri, estimant qu’il existe déjà quelques réalisations visibles sur le terrain.
Donatien Kanyinziya a déclaré:«La visite du Chef de l’Etat n’a permis que le renouvellement des promesses faites depuis 2006, mais non tenues jusqu’ici en ce qui concerne la centrale hydroélectrique de Budana, les installations de la Régideso… Mais, nous sommes dans la logique des promesses. C’est un peu inquiétant que quatre ans après le début de cette législature qu’on revienne encore avec des promesses. Nous demandons, cette fois-ci, que ça soit des promesses qu’on tienne.»Le peuple de l’Ituri a droit au respect, qui, selon ce député, passe par la concrétisation des promesses.
Pour sa part, le secrétaire exécutif du PPRD/Ituri, Floribert Bagayahu a soutenu le contraire:
«Par rapport aux réalisations de cinq chantiers, il faut être aveugle pour ne pas voir ce qui s’est passé depuis 2006. Tout le monde sait que la route national numéro 4 est maintenant praticable.»Selon lui, le chef de l’Etat était plutôt venu en Ituri pour annoncer les grands travaux qui vont commencer immédiatement, comme l’asphaltage de la voirie urbaine.
Au sujet de la route Aru – Ariwara, Floribert Bagayahu a précisé:
«C’est une route de 45 kilomètres qu’on vient de lancer. Le gouverneur était là pour lancer les travaux (…) Les équipes sur le terrain n’ont pas arrêté de travaillé.Bunia: Joseph Kabila annonce des projets de construction
Le président de la République Joseph Kabila a quitté Bunia, Province Orientale, ce vendredi 17 septembre dans la matinée. Avant son départ pour Kisangani, il a échangé avec des représentants de diverses composantes de la société.
La présidente du Forum des femmes de l’Ituri, Jacqueline Budza a plaidé pour la lutte contre les violences sexuelles.
Constant Bubu Lenga, président de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), a déploré l’insuffisance de l’énergie électrique et l’absence de routes en bon état. Situation qui freine l’éclosion des petites et moyennes industries dans cette entité.
Répondant à ces préoccupations, le chef de l’Etat a annoncé quelques projets de reconstruction et de développement de l’Ituri : eau, électricité et asphaltage de la voirie urbaine ainsi que de la route nationale numéro quatre.
Félicitant la population de l’Ituri pour son implication dan la recherche de la paix, Joseph Kabila l’a invitée à participer massivement aux opérations de révision du fichier électoral.
Millenaire:
Le chef de l'État Congolais est parti de la ville de Bunia sans crier gare. C’était, entre la nuit du jeudi 16 et le matin du vendredi 17 septembre 2010. Difficile de dire avec exactitude l’heure de son départ, aucun service ne l’ayant annoncé.
Que le chef de l'État quitte de cette manière est, selon certains observateurs, signe du témoignage de l’insécurité qui règne dans cette partie de la RDC.
C’est une ville de Bunia sans couverture électrique suffisante et avec seulement 12 pourcents de la population ayant accès à l’eau de la Regideso que le président de la République Démocratique du Congo a visité le 15 et le 16 septembre 2010. Le chef lieu du District de l’Ituri accusait aussi des problèmes de voirie urbaine avec des routes impraticables et d’insécurité permanente. La rentrée scolaire n’était pas effective dans toutes les écoles de Bunia, les enseignants des écoles du réseau catholique et certains du réseau officiel ayant décrété une grève. Le boulevard de Libération, artère principale de cette ville, aspergeait ses poussières à chaque passage des convoies automobile. Ce qui a obligé Joseph Kabila à marcher parfois à pied pour éviter des poussières. C’est dans ce décor qu’une population condamnée à la misère, des agents de l’Etat mal ou non payés et des militaires et policiers mal habillés ont été quand même mobilisés pour accueillir le chef de l’Etat Congolais le mercredi 15 septembre 2010 à l’entrée de la ville de Bunia au quartier Yambi Yaya.
L’eau et l’électricité posent toujours problème
L’eau et l’électricité faisaient partie des promesses faites aux populations de l’Ituri lors de la dernière campagne présidentielle de 2006.
Quatre ans après le premier mandat électoral de Joseph Kabila rien n’a changé, dans le sens du bon, dans ces deux secteurs en district de l’Ituri. Au contraire, la situation s’est empirée. Le chef de l’Etat congolais s’est personnellement rendu compte de cet état de chose lors des visites qu’il a effectué, tour à tour, à la Centrale Hydroélectrique de Budana et à l’Usine de la Regideso de Bunia le 16 septembre 2010.
Située à environ 11 kms à l’Ouest de la ville de Bunia, la Centrale Hydroélectrique de Budana construit en 1940 est dans un état de délabrement très prononcé. De sa capacité initiale de 11 mégawatts, cette centrale ne peut produire à ce jour que 3 mégawatts et très difficilement. L’une des trois machines qui tournaient jadis est hors service. A ceci, il faut ajouté la vétusté du réseau de distribution et le vol des câbles qui ont occasionné la rupture de la fourniture de l’énergie électrique dans plusieurs agglomérations de l’Ituri.
L’ADG de l’Okimo a, pour la circonstance, fait savoir qu’il faut environ 12 millions de dollars américains pour remettre en état cette centrale et relever sa capacité autour de 5 mégawatts. Ce qui permettrait de desservir une bonne frange de la population. A ce sujet, des démarches seraient déjà en cours avec la société Caprikat qui s’est vue attribuer les blocs 1 et 2 du lac Albert pour l’exploration et l’exploitation du pétrole.
Tout de même curieux que la plus haute autorité de la RDC s’intéresse tardivement à cette question de l’électricité en Ituri. Et, cela, un an avant la tenue des prochaines élections présidentielles prévues pour 2011. Nul n’ignore que l’Okimo a signé avec plusieurs firmes qui exploitent à ce jour dans ses concessions. Ces sociétés ont versé des centaines de millions de dollars pour accéder aux différents carrés miniers de l’Okimo qu’il exploitent. Mais aucun sous n’a été dirigé à la réhabilitation de la Centrale de Budana. Pourquoi s’est on peu intéressé à cet outil de développement de l’Ituri qu’est la Centrale de Budana ? A chacun d’y trouver sa réponse.
S’agissant de l’eau, 12 pourcents seulement des habitants de Bunia ont accès à l’eau de la Regideso dont la qualité laisse à désirer.
L’Usine construite en 1954 pour servir 6.000 habitants a vieilli et est débordée. Elle ne produit que 100 mètres cubes par heure. Ce qui est de loin inférieur aux besoins de la population. Le Représentant de la Regideso Bunia a estimé à 1 million 700 mille dollars le coût des travaux de réhabilitation de cette usine en vue d’amener sa capacité à plus ou moins 300 mètres cube par heure.
Moralité ? Les promesses faites aux populations de Bunia lors de la dernière campagne présidentielle de 2006 n’ont pas été tenues. A l’approche des nouvelles élections, la stratégie est de redonner de l’espoir à la population en vue d’espérer leurs voix.
Le peuple n'est plus dupe.
Le micro baladeur promené par la Radio Canal Révélation de Bunia le 16 septembre 2006 a fait voir à l’opinion que les ituriens connaissent leurs droits. Du quartier Lumumba au Quartier Bankoko, de Nyakasanza en passant par Mudzipela et Rwambuzi s’étaient les mêmes échos : le chef de l'État doit améliorer les conditions sécuritaires des populations, les routes sont en mauvaise état, les salaires alloués aux fonctionnaires de l'État sont insignifiants, les cinq chantiers ne sont pas visibles en Ituri….
Ceux venus des territoires reculés n’ont pas hésité à dire que les actions du chef de l’Etat concernent les villes pendant que dans des villages c’est la désolation totale.
Ceux venus des territoires reculés n’ont pas hésité à dire que les actions du chef de l’Etat concernent les villes pendant que dans des villages c’est la désolation totale.
Signalons que le jeudi 16 septembre Joseph Kabila a tenu une rencontre avec les forces vives de l’Ituri. L’essentiel de ce qui s’était dit dans cette rencontre dans quelques heures.
Joska/ le millenaire
Bunia: Quand Kabila avoue l'incapacité de l'Etat Congolais
Le chef de l’Etat congolais vient de passer deux jours au chef lieu du district de l’Ituri. C’était le 15 et le 16 septembre 201. Joseph Kabila a, avant de rebrousser chemin, conféré avec les forces vives de ce district post conflit dans la salle du bassin de natation de la ville de Bunia. Cette rencontre qualifiée de « franc dialogue » entre le chef et la base, n’a eu de dialogue que son nom. Les « services » s’étaient arrangés pour empêcher aux ituriens de s’exprimer librement devant le président de la République. La parole n’a été accordée qu’aux personnes jugées « sûres » par l’administration provinciale de la province Orientale. Les textes des discours prononcés devant Joseph Kabila aurait été préparés dans des laboratoires des services du gouvernorat. Des mouchards étaient infiltrés dans les différents groupes pour alerter l’ « Autorité » sur toute éventualité des discours « subversifs ». C’est le cas du discours des élus provinciaux de l’Ituri dont le texte aurait été trafiqué par un honorable dont nous taisons le nom par courtoisie.
Constant Bubu Lenga, le Président de la FEC Ituri, et madame Gudza, présidente du collectif des femmes de l’Ituri sont les deux personnes qui ont eu le privilège de parler au nom de l’Ituri lors de ces assises. Le troisième discours était bien celui prononcé par le gouverneur de la province Orientale, l’honorable Autsai Asenga. D’autres représentants des couches de la population n’ont pas eu droit à la parole.
Les représentants de la Société Civile, des étudiants, des confessions religieuses, des chefs, des communautés de l’Ituri et autres se sont limités à l’assistance et aux applaudissements. Une seule chose leur a été permise : le dépôt de leurs mémos écrits auprès des services de la présidence. Dieu sel sait si quelqu’un va y jeter un coup d’œil. Les audiences individuelles n’ont été accordées qu’aux investisseurs venus de l’étranger. C’est le cas des représentants de Caprikat et de Congo Service Maintenance.
Apologie en lieu et place d’un état de lieu.
Le premier à prendre la parole, le gouverneur Autsai Asenga a rappelé les « prouesses » de Joseph Kabila notamment dans la pacification de l’Ituri, la réhabilitation des ponts Ituri 2 et Epulu 1, la réhabilitation de la Nationale numéro 4….
Les ituriens qui connaissent bien l’apport non négligeable de la Monusco dans la remise en état du pont Ituri 2 et se rappellent aussi que la réfection de la Nationale numéro 4 est un projet initié par le gouvernement de transition à l’époque du fameux 1+4 qui dirigeait la RDC, ont déploré cette manière de faire de leur gouverneur de province. Pour eux, ce chef de l’exécutif provincial devrait faire un état de lieu sans complaisance de sa province en vue de permettre à Joseph Kabila de mieux s’enquérir de ses réalités.
Le président de la FEC Ituri, Constant Bubu Lenga a demandé des bonnes routes et de l’électricité pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques de l’Ituri pendant que madame Micheline Gudza s’était attardée sur l’insécurité, les violences faites aux femmes et l’accès à l’eau potable.
Les aveux d’incapacité au sommet du pouvoir
Réagissant à ses trois discours triés, le chef de l’Etat congolais a quand même remercié les communautés ituriennes pour leur contribution à la pacification de l’Ituri. S’agissant de l’économie, du social et du développement, le président Kabila a donné l’impression de s’acharner sur les pauvres ressortissants de l’Ituri. « Bunia n’a pas changé », c’est l’une des phrases prononcées par Joseph Kabila dans cette rencontre. Et il l’a justifié par le fait que le chef lieu du district de l’Ituri n’a même pas un centimètre de route asphaltée, pas des bâtiments imposant, pas d’eau potable et d’électricité à suffisance… Pour Joseph Kabila rien n’est fait à Bunia en dépit de l’or et du bois qui sont exportés à partir de l’Ituri. Cette appréciation du chef de l’Etat traduit l’incapacité du pouvoir en place s’agissant de l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est connu de tous que la mise en place des infrastructures de base relève de la compétence du gouvernement. Pour la petite histoire, c’est le pouvoir Mobutu qui avait rasé l’asphalte du boulevard de Bunia vers les années 70 avec promesse de reconstruire. Depuis, rien n’a été fait par les tenants du pouvoir congolais pour asphalter ce boulevard. C’est donc le gouvernement congolais qui devrait s’en prendre à lui même. Qui connaît très bien Bunia sait que des efforts ont été fourni par les opérateurs économiques pour reconstruire ce qui a était détruit par la guerre interethnique. Ces hommes et femmes ont construit des maisons, des hôtels, des hôpitaux, et plusieurs autres ouvrages sans bénéficier d’une quelconque facilité du gouvernement congolais.
Au plan économique Joseph Kabila a déploré la fraude douanière dans la partie Est de la RDC et inviter les opérateurs économiques à s’acquitter de leurs obligations fiscales envers l’Etat. Vous nous demander des routes, de l’électricité et de l’eau, mais avec quoi le gouvernement entreprendra-il ce travaux si ses droits ne sont pas payés par des commerçants ? C’est la question que le chef de l’Etat s’était posé. Ici encore c’est une manière d’avouer le disfonctionnement de l’administration publique en RDC. Il appartient au pouvoir de mettre tout en œuvre pour renflouer ses caisses en luttant contre la fraude notamment douanière. Qui ignore que la fraude douanière est presque institutionnalisée en RDC ? C’est toute une chaine qui se partage le fruit de cette fraude et cette chaine va des frontières jusqu’au sommet du pouvoir. L’on sait aussi que les autorités judiciaires, des services de sécurité militaire comme civile, postées à nos frontières sont impliqués dans la fraude. S’est-on déjà posé la question de savoir comment ces agents de l’Etat mal payés arrivent à se taper des voitures luxueuses et une vie enviable ?
Joseph Kabila s’est posé la question de savoir comment une raffinerie d’or peut être implantée à Kampala en Ouganda alors que Bunia n’en a pas. Le président Congolais a déploré la sortie frauduleuse de l’or et du bois qui profitent plus à l’Ouganda qu’à la RDC. Pour lui, les ituriens doivent cesser d’amener frauduleusement l’or et le bois. A ce point de vue, c’est encore le gouvernement qui doit arranger le climat d’affaire en vue de faciliter l’arrivée des investisseurs.
Nous sommes heureux que Joseph Kabila ait lui-même soulevé cette question de la raffinerie d’or implantée à Kampala, car quand Le Millénaire l’avait décrié cela avait valu des menaces à son Editeur. Bref, le mal est général et non iturien.
Des promesses : Du déjà entendu
Pour finir, le président de la RDC a pris l’engagement de s’occuper de la voirie de Bunia, de la réhabilitation de la Centrale de Budana et de l’Usine de captage d’eau de la Regideso. Les mêmes promesses qu’il avait faites lors de sa campagne de 2006. Joseph Kabila Kabange compte sur des investisseurs qui ont gagné certains marchés de l’Ituri, notamment celui du pétrole du lac Albert. A l’en croire, quelque chose va commencer à se faire en Ituri avant le mois de décembre 2010. Qui vivra verra.
Matembele
: Kabila’s Visit Highlights Tension Over Lubanga Trial
Bunia: Quand Kabila avoue l'incapacité de l'Etat Congolais
Le chef de l’Etat congolais vient de passer deux jours au chef lieu du district de l’Ituri. C’était le 15 et le 16 septembre 201. Joseph Kabila a, avant de rebrousser chemin, conféré avec les forces vives de ce district post conflit dans la salle du bassin de natation de la ville de Bunia. Cette rencontre qualifiée de « franc dialogue » entre le chef et la base, n’a eu de dialogue que son nom. Les « services » s’étaient arrangés pour empêcher aux ituriens de s’exprimer librement devant le président de la République. La parole n’a été accordée qu’aux personnes jugées « sûres » par l’administration provinciale de la province Orientale. Les textes des discours prononcés devant Joseph Kabila aurait été préparés dans des laboratoires des services du gouvernorat. Des mouchards étaient infiltrés dans les différents groupes pour alerter l’ « Autorité » sur toute éventualité des discours « subversifs ». C’est le cas du discours des élus provinciaux de l’Ituri dont le texte aurait été trafiqué par un honorable dont nous taisons le nom par courtoisie.
Constant Bubu Lenga, le Président de la FEC Ituri, et madame Gudza, présidente du collectif des femmes de l’Ituri sont les deux personnes qui ont eu le privilège de parler au nom de l’Ituri lors de ces assises. Le troisième discours était bien celui prononcé par le gouverneur de la province Orientale, l’honorable Autsai Asenga. D’autres représentants des couches de la population n’ont pas eu droit à la parole.
Les représentants de la Société Civile, des étudiants, des confessions religieuses, des chefs, des communautés de l’Ituri et autres se sont limités à l’assistance et aux applaudissements. Une seule chose leur a été permise : le dépôt de leurs mémos écrits auprès des services de la présidence. Dieu sel sait si quelqu’un va y jeter un coup d’œil. Les audiences individuelles n’ont été accordées qu’aux investisseurs venus de l’étranger. C’est le cas des représentants de Caprikat et de Congo Service Maintenance.
Apologie en lieu et place d’un état de lieu.
Le premier à prendre la parole, le gouverneur Autsai Asenga a rappelé les « prouesses » de Joseph Kabila notamment dans la pacification de l’Ituri, la réhabilitation des ponts Ituri 2 et Epulu 1, la réhabilitation de la Nationale numéro 4….
Les ituriens qui connaissent bien l’apport non négligeable de la Monusco dans la remise en état du pont Ituri 2 et se rappellent aussi que la réfection de la Nationale numéro 4 est un projet initié par le gouvernement de transition à l’époque du fameux 1+4 qui dirigeait la RDC, ont déploré cette manière de faire de leur gouverneur de province. Pour eux, ce chef de l’exécutif provincial devrait faire un état de lieu sans complaisance de sa province en vue de permettre à Joseph Kabila de mieux s’enquérir de ses réalités.
Le président de la FEC Ituri, Constant Bubu Lenga a demandé des bonnes routes et de l’électricité pour faciliter la tâche aux opérateurs économiques de l’Ituri pendant que madame Micheline Gudza s’était attardée sur l’insécurité, les violences faites aux femmes et l’accès à l’eau potable.
Les aveux d’incapacité au sommet du pouvoir
Réagissant à ses trois discours triés, le chef de l’Etat congolais a quand même remercié les communautés ituriennes pour leur contribution à la pacification de l’Ituri. S’agissant de l’économie, du social et du développement, le président Kabila a donné l’impression de s’acharner sur les pauvres ressortissants de l’Ituri. « Bunia n’a pas changé », c’est l’une des phrases prononcées par Joseph Kabila dans cette rencontre. Et il l’a justifié par le fait que le chef lieu du district de l’Ituri n’a même pas un centimètre de route asphaltée, pas des bâtiments imposant, pas d’eau potable et d’électricité à suffisance… Pour Joseph Kabila rien n’est fait à Bunia en dépit de l’or et du bois qui sont exportés à partir de l’Ituri. Cette appréciation du chef de l’Etat traduit l’incapacité du pouvoir en place s’agissant de l’amélioration des conditions de vie des populations. Il est connu de tous que la mise en place des infrastructures de base relève de la compétence du gouvernement. Pour la petite histoire, c’est le pouvoir Mobutu qui avait rasé l’asphalte du boulevard de Bunia vers les années 70 avec promesse de reconstruire. Depuis, rien n’a été fait par les tenants du pouvoir congolais pour asphalter ce boulevard. C’est donc le gouvernement congolais qui devrait s’en prendre à lui même. Qui connaît très bien Bunia sait que des efforts ont été fourni par les opérateurs économiques pour reconstruire ce qui a était détruit par la guerre interethnique. Ces hommes et femmes ont construit des maisons, des hôtels, des hôpitaux, et plusieurs autres ouvrages sans bénéficier d’une quelconque facilité du gouvernement congolais.
Au plan économique Joseph Kabila a déploré la fraude douanière dans la partie Est de la RDC et inviter les opérateurs économiques à s’acquitter de leurs obligations fiscales envers l’Etat. Vous nous demander des routes, de l’électricité et de l’eau, mais avec quoi le gouvernement entreprendra-il ce travaux si ses droits ne sont pas payés par des commerçants ? C’est la question que le chef de l’Etat s’était posé. Ici encore c’est une manière d’avouer le disfonctionnement de l’administration publique en RDC. Il appartient au pouvoir de mettre tout en œuvre pour renflouer ses caisses en luttant contre la fraude notamment douanière. Qui ignore que la fraude douanière est presque institutionnalisée en RDC ? C’est toute une chaine qui se partage le fruit de cette fraude et cette chaine va des frontières jusqu’au sommet du pouvoir. L’on sait aussi que les autorités judiciaires, des services de sécurité militaire comme civile, postées à nos frontières sont impliqués dans la fraude. S’est-on déjà posé la question de savoir comment ces agents de l’Etat mal payés arrivent à se taper des voitures luxueuses et une vie enviable ?
Joseph Kabila s’est posé la question de savoir comment une raffinerie d’or peut être implantée à Kampala en Ouganda alors que Bunia n’en a pas. Le président Congolais a déploré la sortie frauduleuse de l’or et du bois qui profitent plus à l’Ouganda qu’à la RDC. Pour lui, les ituriens doivent cesser d’amener frauduleusement l’or et le bois. A ce point de vue, c’est encore le gouvernement qui doit arranger le climat d’affaire en vue de faciliter l’arrivée des investisseurs.
Nous sommes heureux que Joseph Kabila ait lui-même soulevé cette question de la raffinerie d’or implantée à Kampala, car quand Le Millénaire l’avait décrié cela avait valu des menaces à son Editeur. Bref, le mal est général et non iturien.
Des promesses : Du déjà entendu
Pour finir, le président de la RDC a pris l’engagement de s’occuper de la voirie de Bunia, de la réhabilitation de la Centrale de Budana et de l’Usine de captage d’eau de la Regideso. Les mêmes promesses qu’il avait faites lors de sa campagne de 2006. Joseph Kabila Kabange compte sur des investisseurs qui ont gagné certains marchés de l’Ituri, notamment celui du pétrole du lac Albert. A l’en croire, quelque chose va commencer à se faire en Ituri avant le mois de décembre 2010. Qui vivra verra.
Matembele
: Kabila’s Visit Highlights Tension Over Lubanga Trial
Dear readers – please find below a commentary written by Olivia Bueno at the International Refugee Rights Initiative in consultation with Congolese activists. The views and opinions expressed here do not necessarily reflect the views and opinions of the International Refugee Rights Initiative or of the Open Society Justice Initiative.
Last week, Congolese President Joseph Kabila arrived in Ituri as part of a tour of the eastern part of the country, which has also touched the Kivus and Katanga. His visit promised a number of development projects for Ituri, but not everyone was impressed. To some, the visit was dismissed as so much campaigning ahead of the Democratic Republic of Congo’s (DRC’s) 2011 elections.
Radio Okapi quoted Donatien Kanyinziya, a parliamentarian with the opposition Mouvement pour la Liberation du Congo, as saying, “During his visit last week to Ituri, Joseph Kabila did nothing but renew the same promises to Iturians that he made in the 2006 election campaign.”
However, if this notion is celebrated in areas that are predominantly Hema (Lubanga’s ethnic group and the source of most of his support base), it is also important to note that there are other consequences in other areas. Some are disappointed and fear that this may exacerbate ongoing conflict. Colleagues report that other communities, in particular those who are considered not indigenous to Ituri, are concerned about the increase in exclusionary ethnic rhetoric. Among the Lendu, of course, Lubanga’s release would be considered an injustice, particularly as two of their leaders, Katanga and Ngudjolo remain in The Hague.
The UPC is also reportedly attempting to mobilize public opinion in Ituri against the court, arguing that the ICC’s engagement has stalled a true reconciliation. On the ground, activists reflect that even if the UPC peacefully submitted its views to Kabila last week, the threat of violence is still present. Many fear that if the UPC’s demands are not met, and Lubanga is not freed, that the UPC may return to war.
via cinqueterreliguria
Last week, Congolese President Joseph Kabila arrived in Ituri as part of a tour of the eastern part of the country, which has also touched the Kivus and Katanga. His visit promised a number of development projects for Ituri, but not everyone was impressed. To some, the visit was dismissed as so much campaigning ahead of the Democratic Republic of Congo’s (DRC’s) 2011 elections.
Radio Okapi quoted Donatien Kanyinziya, a parliamentarian with the opposition Mouvement pour la Liberation du Congo, as saying, “During his visit last week to Ituri, Joseph Kabila did nothing but renew the same promises to Iturians that he made in the 2006 election campaign.”
Kanyinziya was not the only one dissatisfied with the visit. In Bunia, Kabila’s visit formed a rallying point for the Union des Patriotes Congolaises (UPC), the party associated with Thomas Lubanga. Lubanga’s ongoing trial at the International Criminal Court (ICC) was at the top of their agenda.
According to Congolese activists, the UPC is calling for the unconditional liberation of Lubanga following the Trial Chamber’s July 15, 2010 ruling to this effect. Although this order was appealed the next day, and the appeals are still being considered in The Hague, the UPC is arguing that the proceedings are unfair and that Lubanga’s rights are being violated. According to Congolese sources, UPC members are calling on the government to take responsibility for addressing these rights violations. They are also calling for the release of members of the movement in jail in Kinshasa for four years without trial.
Kabila must carefully consider how to address these arguments – the UPC remains a powerful political force in Ituri. Their message, calling on the head of state to ensure Lubanga’s release, is also full of political significance. Activists in Ituri have relayed rumors currently circulating that Lubanga will be released before the end of the year – allowing him to participate in the 2011 presidential elections. The contention is providing a boost to Lubanga’s celebratory supporters, a reinforcement of their position that one activist described as “worrying”.However, if this notion is celebrated in areas that are predominantly Hema (Lubanga’s ethnic group and the source of most of his support base), it is also important to note that there are other consequences in other areas. Some are disappointed and fear that this may exacerbate ongoing conflict. Colleagues report that other communities, in particular those who are considered not indigenous to Ituri, are concerned about the increase in exclusionary ethnic rhetoric. Among the Lendu, of course, Lubanga’s release would be considered an injustice, particularly as two of their leaders, Katanga and Ngudjolo remain in The Hague.
The UPC is also reportedly attempting to mobilize public opinion in Ituri against the court, arguing that the ICC’s engagement has stalled a true reconciliation. On the ground, activists reflect that even if the UPC peacefully submitted its views to Kabila last week, the threat of violence is still present. Many fear that if the UPC’s demands are not met, and Lubanga is not freed, that the UPC may return to war.
via cinqueterreliguria
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