Des informations de plus en plus persistantes font état de la présence de Cobra Matata dans le maquis de FPJC dans le territoire de Irumu en Ituri.
Cet ancien animateur de la milice FRPI s’était rendu aux FARDC en 2005 après avoir reçu promesses de grade et autres avantages.
Après quelques mois passés à Kinshasa ce chef de milice s’est retrouvé dans la prison centrale de Makala. C’est de cette maison d’incarcération qu’il est parti pour rejoindre le maquis de Irumu. Difficile de connaître les circonstances qui ont concouru à cette évasion.
Nos sources soutiennent qu’en plus de Cobra Matata, plus d’une dizaine d’autres soldats FARDC ont rejoint le camp des insurgés de l’Ituri. Ces hommes de troupe déplorent les conditions de vie précaires du militaire congolais et les promesses non tenues par le gouvernement de Kinshasa s’agissant de la reddition des miliciens de l’Ituri.
En effet plusieurs anciens miliciens de l’Ituri qui avaient décidé de rejoindre les rangs de FARDC sont délaissés. Beaucoup n’ont pas accédé aux grades qu’ils souhaitaient et ceux qui ont eu la chance de porter des galons sont sans fonctions.
Ce qui n’est pas le cas pour leurs collègues venus des milices mayi-mayi du Nord Kivu.
Aux yeux d’anciens miliciens de l’Ituri, cela relève de l’injustice.
L’arrivée de Cobra Matata à Irumu va, sûrement, redonner de l’eau au moulin de la milice FPJC. L’on signale qu’il séjournerait présentement dans la région de Bukiringi pour « réorganiser » cette milice.
Ceci survient pendant que Adirodu Badou qui coiffait le FPJC à Irumu s’est rendu à Kinshasa et que Baraka, un autre commandant de FPJC a été appréhendé dans le territoire de Djugu par des éléments de FARDC. Nos sources attestent que Baraka sera, dans les tous prochains jours, transféré à Kinshasa.
La paix reste donc encore précaire en Ituri. Le retour au maquis d’anciens miliciens qui avaient déjà intégré les FARDC devrait faire réfléchir sur la manière dont les institutions nationales gèrent les questions en rapport avec les accords convenus avec les milices.
Ce n’est pas la peine de promettre des choses que l’on ne saura réaliser.
Le Millenaire
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