Un prêtre abattu par des hommes armés à la paroisse de Nyakasanza (CARITASDEV11-11-2009)
Bunia, le 11 novembre 2009 (caritasdev.cd) : l'Abbé Jean Gaston BULI a été tué dans la nuit du lundi à mardi 10 novembre 2009 par des bandits armés. Les assaillants ont forcé la porte de son bureau, à la paroisse de Nyakasanza, en ville de Bunia, vers 2H30’. L'un d’eux a tiré sur son bras droit, au niveau de biceps, qui a beaucoup saigné, a indiqué la Caritas-Développement Bunia. Amené à l'Hôpital, il a rendu l'âme après cette forte hémorragie.
La victime avait réalisé 24 ans de sacerdoce, et venait d'être nommé Vicaire Econome à la Paroisse de Nyakasanza. Son enterrement a lieu hier mardi à 15H00 au cimetière de Mudzi-Maria après la messe célébrée par Son ExcellenceMonseigneur Dieudonné URINGI, Evêque du Diocèse de Bunia, à la Cathédrale Notre Dame de grâces.
(MONUC), Général Babacar Gaye au cours du point de presse hebdomadaire de mercredi 12 novembre à Kinshasa
Q : Ntirimaye (Agence Congolaise de Presse), Mon général j’étais en contact avec quelques députés nationaux de la Province Orientale hier. Ils m’ont laissé entendre qu’il y a une insécurité grandissante dans l’Ituri notamment à Bunia où même un Abbé a été assassiné. Et il y a également des groupes armés qui refont surface ainsi que des démobilisés qui sont abandonnés et crée l’insécurité ! Je ne sais pas qu’est-ce que la MONUC fait en ce moment dans la région de l’Ituri? Il y a également les 2 Uélé où les LRA évidemment continuent de piller des villages ! Mais vous avez laissez entendre que la situation est à la normale qu’est-ce qu’il en est au juste?
R : Général Gaye, Je vais répondre à ces questions avant d’aller plus loin. En ce qui concerne la province orientale, effectivement je sais que cet assassinat dont vous faite cas a créé beaucoup d’émotions et que les députés provinciaux, fort justement d’ailleurs se sont regroupés pour aller exprimer leurs émotions à M. le Ministre de l’Intérieur. Et vous faites également cas du fait que des groupes armés refont surface. Il y a environ trois semaines, je me suis rendu à Bunia et où comme je vous l’ai dit, j’ai pu discuter avec tous les acteurs sur place. Donc de notre côté, il y avait bien une conscience que malgré tous les progrès qui ont été faits en Ituri, nous assistions, notamment lorsque nous avons vu une cinquantaine d’hommes, dont seulement il est vrai, une trentaine en arme ont attaqué et pillé le village de Gueti ; nous avions tout de suite pris conscience, la MONUC, qu’il y avait comme une résurgence de la violence en Ituri. Des recommandations à l’occasion de ces consultations ont été faites, notamment à nos troupes. Premièrement nous avons pensé qu’il fallait que la commission de pacification de l’Ituri soit plus active. Vous imaginez bien que cela relève des autorités congolaises. Nous avons également pensé qu’il fallait un accompagnement humanitaire et pour ce faire, il fallait que toutes les routes menant au sud du territoire de l’Irumu soient maintenues. Nous avons maintenu pour cela une unité du génie pour s’assurer que ces routes seraient utilisables.
Enfin, comme je vous l’ai dit, nous avons décidé de fermer une de nos bases à Kpandroma pour renforcer notre présence dans le territoire de l’Irumu. Enfin, nous avons également suggéré que chaque fois que des exactions étaient notées qu’il y ait une dimension judiciaire à cela. En somme, que tout de suite des enquêtes soient ouvertes de telle sorte qu’après, les auteurs de ces exactions puissent être présentés devant la justice. Donc, nous constatons avec vous qu’il y a effectivement en Ituri comme une résurgence de la violence. Mais ce n’est pas une fatalité. Je crois savoir que le chef d’Etat Major, le général Ntumba lui-même est à Bunia en ce moment où compte s’y rendre. Il faut que tout le monde se mette au chevet de l’Ituri pour éviter qu’on ne fasse vraiment un pas en arrière trop important.
OKAPI 15 Nov 2009 : Ituri : certains officiers FARDC imposent à la population des travaux forcés
la société civile dénonceLa société civile de l’Ituri dénonce les travaux forcés que certains officiers FARDC infligent, selon elle, aux populations locales, notamment dans la localité de Makofi, à plus de 100 kilomètres au nord de Bunia. Un mémo de cette société civile a été adressé aux autorités civiles et militaires du district et de la province, rapporte radiookapi.netC’est au cours d’une conférence de presse, vendredi, que la société civile de l’Ituri a fait part de cette situation. Elle a également fustigé les extorsions et les vols à mains armées à répétition perpétrés par des hommes armés et en uniforme à Bunia. Propos de Jean Bosco Lalo, président de cette organisation : « Conformément aux dispositions de la Constitution, la sécurité de la population et de ses biens est dévolue à la Police nationale congolaise, ainsi qu’aux forces armées. Tout cela, sous la coordination des autorités politico administratives. Il est donc, aujourd’hui, irresponsable, d’assister passivement à la recrudescence indescriptible de l’insécurité sur l’ensemble du district de l’Ituri. Il ne se passe pas un seul jour sans que la paisible population soit inquiétée. Et cela, de plusieurs manières. Nous relevons ici succinctement, les visites nocturnes. Quant aux cas de travaux forcés, nous pouvons ici évoquer ce qui se passe à Makofi. Un capitaine des FARDC qui ramasse des jeunes gens pour aller transporter des planches qu’il fait scier dans la forêt. »Jeudi dernier, les membres de la société civile de l’Ituri et les officiers militaires des FARDC à Bunia ont eu une rencontre au cours de laquelle toutes ces questions ont été évoquées. Bunia : Mgr Dieudonné Uringi suspend les activités de la paroisse Nyakasanza (OKAPI 16 NOV 2009)
La cloche ne sonnera plus. Il n'y aura plus de messe ni de sacrements jusqu'à nouvel ordre à la paroisse Nyakasanza à Bunia. C'est la décision prise dimanche par Mgr Dieudonné Uringi, évêque de Bunia, après l'assassinat d'un prêtre dans cette paroisse, rapporte radiookapi.net
Selon l’évêque de Bunia, cette décision fait suite à l’assassinat de l’abbé Jean Gaston Buli, abattu il y a environ une semaine au couvent de la paroisse Nyakasanza, par des hommes armés non autrement identifiés. Il a indiqué que cette mesure vise à interpeller la conscience des fidèles. Face à ce drame, Mgr Dieudonné Uringi a indiqué qu'" il n y aura plus de messe et les sacrements ne seront pas administrés. Les chrétiens sont appelés à prier dans leurs communautés de base. Cette décision a pour but d'interpeller la conscience des chrétiens. Un événement aussi malheureux qui se déroule dans votre paroisse, les chrétiens doivent en prendre conscience et y jeter un regard critique. Dans une société organisée, chacun a sa tâche. Nous avons toutes les autorités administratives, militaires et policières, il leur revient de faire leur travail comme il se doit."Pour rappel, l’abbé Jean Gaston Buli a été lâchement abattu dans la nuit du lundi à mardi en date du 10 novembre 2009, par des hommes armés qui ont forcé la porte de son bureau. La victime venait de totaliser ses 24 ans de sacerdoce, et venait d’être nommé vicaire économe de la paroisse de Nyakasanza à Bunia, en Ituri.
La cloche ne sonnera plus. Il n'y aura plus de messe ni de sacrements jusqu'à nouvel ordre à la paroisse Nyakasanza à Bunia. C'est la décision prise dimanche par Mgr Dieudonné Uringi, évêque de Bunia, après l'assassinat d'un prêtre dans cette paroisse, rapporte radiookapi.net
Selon l’évêque de Bunia, cette décision fait suite à l’assassinat de l’abbé Jean Gaston Buli, abattu il y a environ une semaine au couvent de la paroisse Nyakasanza, par des hommes armés non autrement identifiés. Il a indiqué que cette mesure vise à interpeller la conscience des fidèles. Face à ce drame, Mgr Dieudonné Uringi a indiqué qu'" il n y aura plus de messe et les sacrements ne seront pas administrés. Les chrétiens sont appelés à prier dans leurs communautés de base. Cette décision a pour but d'interpeller la conscience des chrétiens. Un événement aussi malheureux qui se déroule dans votre paroisse, les chrétiens doivent en prendre conscience et y jeter un regard critique. Dans une société organisée, chacun a sa tâche. Nous avons toutes les autorités administratives, militaires et policières, il leur revient de faire leur travail comme il se doit."Pour rappel, l’abbé Jean Gaston Buli a été lâchement abattu dans la nuit du lundi à mardi en date du 10 novembre 2009, par des hommes armés qui ont forcé la porte de son bureau. La victime venait de totaliser ses 24 ans de sacerdoce, et venait d’être nommé vicaire économe de la paroisse de Nyakasanza à Bunia, en Ituri.
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