- Mme Clinton s’apprête à partir en tournée en Afrique(La conférence de presse de M. Johnnie Carson, secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines, sur le voyage de la secrétaire d’État dans sept pays africains) (2165)(Début de la transcription)
On trouvera ci-après le texte de la déclaration liminaire du secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines, M. Johnnie Carson, ainsi que des extraits de ses réponses aux questions de journalistes, lors de la conférence de presse qu’il a donnée le 30 juillet à Washington et dont les services du porte-parole du département d’État ont diffusé la transcription ce jour-là.M. Carson
- Je suis heureux d’être avec vous cet après-midi pour vous donner quelques informations sur le prochain voyage en Afrique de la secrétaire d’État. Mme Clinton se rendra au Kénya, en Afrique du Sud, en Angola, en République démocratique du Congo, au Nigéria, au Libéria et au Cap-Vert à partir du 4 août et elle reviendra aux États-Unis le 14 août. Elle commencera son voyage en assistant au Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, connu sous le nom de Forum de l’AGOA, qui se tiendra à Nairobi (Kénya) et où elle prononcera un discours lors de l’ouverture de la réunion ministérielle, le 5 août.Le voyage de la secrétaire d’État aura lieu seulement trois semaines après la visite du président Obama à Accra (Ghana) et mettra en évidence la détermination du gouvernement Obama à faire de l’Afrique une priorité de la politique étrangère des États-Unis. C’est la première fois que le président et le chef de la diplomatie d’un nouveau gouvernement des États-Unis auront effectué des voyages en Afrique aussi rapidement après leur entrée en fonction.La secrétaire d’État soulignera la volonté des États-Unis d’établir des partenariats avec les pouvoirs publics, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et de simples particuliers pour créer des sociétés où chaque individu pourra donner toute sa mesure. Elle insistera sur les thèmes énoncés par le président Obama pendant sa visite au Ghana, à savoir apporter un soutien fort et durable aux États démocratiques, encourager le développement économique durable, renforcer les secteurs de la santé publique et de l’éducation, et faciliter la prévention et le règlement des conflits dans l’ensemble de l’Afrique.Les États-Unis souhaitent avoir des relations de partenariat avec les dirigeants Africains désireux de promouvoir les idées du président Obama que partagent également de nombreux chefs d’État et de gouvernement africains.Mme Clinton soulignera aussi la nécessité de faciliter l’esprit d’entreprise dans le domaine socio-économique, d’encourager une nouvelle génération de scientifiques, de chefs de petites entreprises, de créateurs d’entreprise et de responsables d’organismes de la société civile qui cherchent à trouver des solutions pour résoudre les problèmes difficiles de l’Afrique. Elle parlera aussi des moyens d’encourager une bonne gouvernance au niveau régional et d’établir des partenariats avec des responsables régionaux en vue d’agir de concert pour prévenir les conflits et la violence, dont la violence d’ordre sexuel, l’érosion des institutions démocratiques et les menaces transnationales qui pèsent sur l’Afrique.La secrétaire d’État aura aussi un entretien à Nairobi (Kénya) avec le président du gouvernement fédéral de transition en Somalie, Cheikh Sharif Ahmed.Je tiens à dire quelques mots sur les sept pays et sur l’emploi du temps de la secrétaire dans ces pays. Au Kénya, comme je l’ai déjà indiqué, elle assistera au Forum de l’AGOA et prononcera un discours lors de l’ouverture de la réunion ministérielle. Elle a également l’intention de s’entretenir avec le président du Kénya, M. Kibaki, et avec le premier ministre kényan, M. Raila Odinga. Elle encouragera ces deux hommes d’État à progresser pour ce qui est de modifier la Constitution du pays et d’empêcher une répétition de la violence qui a éclaté dans ce pays en janvier et février 2007 à la suite d’une élection présidentielle très difficile et entachée d’irrégularité.Du Kénya, la secrétaire d’État se rendra en Afrique du Sud, où elle aura l’occasion de s’entretenir avec les hauts responsables du nouveau gouvernement sud-africain. Elle conférera avec le président Jacob Zuma ainsi qu’avec le nouveau ministre sud-africain des affaires étrangères, M. Mashabane. Elle aura ainsi l’occasion de s’entretenir avec les dirigeants sud-africains de dossiers tels que la situation au Zimbabwé et l’épidémie de sida. Les États-Unis et l’Afrique du Sud ont beaucoup en commun. La secrétaire d’État se servira de ce fait pour renforcer des relations importantes avec un pays, l’Afrique du Sud, qui constitue la locomotive de la croissance dans cette partie du monde.De l’Afrique du Sud, la secrétaire d’État ira en Angola. Ce pays est l’un des grands producteurs d’hydrocarbures en Afrique subsaharienne et un grand fournisseur aussi bien de pétrole que de gaz naturel liquéfié des États-Unis. La secrétaire d’État s’entretiendra avec le président Dos Santos et renouera connaissance avec le ministre angolais des affaires étrangères avec lequel elle a eu un entretien à Washington il y a environ un mois. Elle souhaite renforcer les relations des États-Unis avec l’un des pays émergents de l’Afrique australe, dont les possibilités économiques sont immenses.
De l’Angola, la secrétaire d’État se rendra en République démocratique du Congo, où elle fera deux étapes. Elle ira d’abord à Kinshasa, puis le lendemain à Goma, dans la partie est du pays. Elle a l’intention de s’entretenir avec le président Kabila et le ministre congolais des affaires étrangères. Pendant cette étape, la secrétaire d’État tient à accorder une grande importance à la question de la violence d’ordre sexuel dans l’est du Congo.Comme un grand nombre d’entre vous le savent, l’est du Congo est en proie à une guerre civile et à de nombreux conflits depuis 1994, 1995 à cause du mouvement des « ex-génocidaires » du Rwanda dans cette région. La secrétaire d’État s’inquiète beaucoup de la violence contre les femmes qui a lieu dans l’est du Congo et elle soulignera l’engagement des États-Unis à tenter d’y mettre fin. Elle s’entretiendra avec quelques-unes des victimes de cette violence.La secrétaire d’État a aussi l’intention d’encourager et d’inciter le gouvernement congolais ainsi que la MONUC, la force de maintien de la paix de l’ONU dans ce pays, à jouer un rôle beaucoup plus actif pour lutter contre la violence sexuelle. Elle encouragera aussi le gouvernement congolais à poursuivre ses progrès en matière de démocratisation, à lutter contre la corruption et à améliorer sa gestion économique et budgétaire de sorte que les ressources du pays servent à favoriser le développement.
Du Congo, la secrétaire d’État ira à Abuja (Nigéria). Le Nigéria est probablement le pays le plus important de l’Afrique sub-saharienne ; il compte 140 millions d’habitants, dont 75 millions de musulmans. C’est aussi une grande source des importations de pétrole des États-Unis. Il fournit environ 8 % du pétrole consommé par notre pays et il est notre plus grand fournisseur de pétrole brut (inaudible). Le Nigéria contribue aussi énormément à la stabilité et au maintien de la paix en Afrique de l’Ouest.La secrétaire d’État s’entretiendra avec des membres du gouvernement nigérian de toute une variété de questions, dont la sécurité en Afrique de l’Ouest, la nécessité de continuer de progresser en vue du renforcement de la démocratie, la lutte contre la corruption et aussi la nécessité de favoriser un développement économique plus soutenu.
Du Nigéria, la secrétaire d’État se rendra au Libéria. Ce pays est l’un de ceux avec qui nous avons les relations les plus importantes en Afrique d’un point de vue historique. La secrétaire d’État tient à réaffirmer le soutien que les États-Unis apportent à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui est la seule Africaine à occuper les fonctions de président. Elle tient à montrer au cours de sa visite le soutien des États-Unis pour ce qui est des progrès réalisés par le Libéria en matière de démocratisation et à réaffirmer l’engagement des États-Unis à fournir une aide au développement et à faciliter la réforme du secteur de la sécurité.La dernière étape de la secrétaire d’État sera le Cap-Vert.
L’ambassadeur Carson a ensuite répondu à plusieurs questions des membres de la presse sur divers dossiers, y compris la situation en Somalie et au Zimbabwe, les réformes dans les pays africains producteurs de pétrole, et l’importance accordée à l’Afrique par les États-Unis étant donné les nombreux défis auxquels fait face le gouvernement Obama.Déclarant que ce gouvernement était à la fois engagé envers le continent africain et capable de gérer plusieurs questions de politique étrangère à la fois, M. Carson a déclaré : « Je pense que vous verrez ce fait mis en évidence non seulement par la présence de hauts responsables américains qui rendront visite au continent, mais aussi, je pense, en termes de l’appui fourni aux initiatives lancées par le passé et qui demeurent valables, sans compter les programmes que le gouvernement Obama est résolu à initier et à promouvoir. »Cela comprend la sécurité alimentaire, « une priorité principale » du gouvernement Obama et un dossier que Mme Clinton mettra en exergue lors de sa prochaine tournée en Afrique, a dit M. Carson. M. Obama a mis l’accent sur la sécurité alimentaire lors du sommet du G20 en Italie, au début de juillet. Il avait déjà souligné le besoin de soutenir le secteur agricole en Afrique, qui constitue le gagne-pain principal ou secondaire d’environ 70 % des foyers africains, a souligné M. Carson.« Six mois seulement se sont écoulés depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement à Washington, mais celui-ci a déjà fait montre plus rapidement que tous ses prédécesseurs de l’intérêt particulier qu’il porte à l’Afrique, souhaitant l’aider à relever ses défis et espérant pouvoir œuvrer de concert avec les États africains pour accroître les possibilités de progrès au niveau de l’économie et du développement », a indiqué l’ambassadeur Carson.Au regard de la Somalie, il a affirmé que Mme Clinton renouvellerait l’appui du gouvernement des États-Unis au président Cheikh Charif et au gouvernement fédéral de transition. Aucune nouvelle initiative d’aide ne devrait être annoncée à l’occasion de l’entretien entre Mme Clinton et M. Cheikh Charif bien que Washington demeure déterminé à offrir son assistance à la Somalie.« Nous pensons que l’appui offert au président Cheikh Charif et à son gouvernement leur fournit la possibilité de pouvoir rétablir une certaine stabilité en Somalie et de combattre les extrémistes islamiques des groupes Al-Chabab et Hizboul-Islam, qui mènent une lutte contre eux », a ajouté M. Carson.Le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines a réitéré la position du gouvernement Obama au regard de l’Érythrée, à savoir « que ce pays n’avait pas joué de rôle positif dans les efforts visant à résoudre le problème » de la Somalie. M. Carson a souligné les déclarations faites par l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Mme Susan Rice, lors d’une audition au Sénat le 29 juillet, au cours de laquelle elle avait indiqué que les États-Unis prenaient bonne note des appels, lancés par l’Union africaine et les pays limitrophes de la Somalie qui sont membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD de son sigle anglais), en faveur de l’application des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Érythrée.« Je pense que l’ambassadrice Rice a clairement exprimé notre position. Nous commençons à nous impatienter au sujet de l’Érythrée », a dit M. Carson. « Ce n’est pas seulement l’opinion des États-Unis, c’est aussi celle de l’IGAD et de l’Union africaine. »Lors de son étape en Afrique du Sud, Mme Clinton « a certainement l’intention de soulever la question du Zimbabwé avec les dirigeants de Pretoria », a précisé M. Carson. La secrétaire d’État encouragera le gouvernement sud-africain à continuer de faire pression sur celui du président Robert Mugabe pour qu’il applique entièrement l’accord politique général qu’il a signé avec le premier ministre Morgan Tsvangirai, a indiqué M. Carson, qui est le responsable américain de plus haut rang à avoir rencontré M. Mugabe il y a plusieurs années.A un journaliste qui demandait ce que Mme Clinton espérait accomplir en se rendant en Angola et au Nigéria, deux pays riches en pétrole, M. Carson a rappelé les propos du président Obama dans son discours prononcé au Ghana, et il a souligné que le respect de la primauté du droit et la gouvernance démocratique conduisaient à de meilleures affaires et à des possibilités accrues d’investissements.« La secrétaire d’État s’y rend parce que nous souhaitons œuvrer de concert avec l’Angola et le Nigéria dans le but de renforcer nos relations avec ces deux importants pays producteurs de pétrole sur le continent et collaborer sur les dossiers de l’environnement (…) » a expliqué M. Carson.En Afrique, les États-Unis ne cherchent pas à donner des leçons à qui que ce soit, mais plutôt à avoir des discussions diplomatiques et des dialogues mutuellement bénéfiques.« Je pense qu’il est important de respecter les gouvernements et les dirigeants africains, d’œuvrer de concert avec eux pour trouver des solutions aux problèmes et aux défis auxquels ils font face, de discuter de ces questions », a dit M. Carson. « Nous avons encouragé les États africains - et nous devons continuer à les encourager - quels qu’ils soient, à faire de même. Si les gouvernements ne font attention ni aux droits fondamentaux des enfants soldats ni à la mauvaise gouvernance, alors nous devons leur parler pour les encourager à faire ce qui est approprié non seulement pour eux, mais aussi pour les pays avec lesquels ils ont des relations.
»(Fin de la transcription)(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)
On trouvera ci-après le texte de la déclaration liminaire du secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines, M. Johnnie Carson, ainsi que des extraits de ses réponses aux questions de journalistes, lors de la conférence de presse qu’il a donnée le 30 juillet à Washington et dont les services du porte-parole du département d’État ont diffusé la transcription ce jour-là.M. Carson
- Je suis heureux d’être avec vous cet après-midi pour vous donner quelques informations sur le prochain voyage en Afrique de la secrétaire d’État. Mme Clinton se rendra au Kénya, en Afrique du Sud, en Angola, en République démocratique du Congo, au Nigéria, au Libéria et au Cap-Vert à partir du 4 août et elle reviendra aux États-Unis le 14 août. Elle commencera son voyage en assistant au Forum de coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, connu sous le nom de Forum de l’AGOA, qui se tiendra à Nairobi (Kénya) et où elle prononcera un discours lors de l’ouverture de la réunion ministérielle, le 5 août.Le voyage de la secrétaire d’État aura lieu seulement trois semaines après la visite du président Obama à Accra (Ghana) et mettra en évidence la détermination du gouvernement Obama à faire de l’Afrique une priorité de la politique étrangère des États-Unis. C’est la première fois que le président et le chef de la diplomatie d’un nouveau gouvernement des États-Unis auront effectué des voyages en Afrique aussi rapidement après leur entrée en fonction.La secrétaire d’État soulignera la volonté des États-Unis d’établir des partenariats avec les pouvoirs publics, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et de simples particuliers pour créer des sociétés où chaque individu pourra donner toute sa mesure. Elle insistera sur les thèmes énoncés par le président Obama pendant sa visite au Ghana, à savoir apporter un soutien fort et durable aux États démocratiques, encourager le développement économique durable, renforcer les secteurs de la santé publique et de l’éducation, et faciliter la prévention et le règlement des conflits dans l’ensemble de l’Afrique.Les États-Unis souhaitent avoir des relations de partenariat avec les dirigeants Africains désireux de promouvoir les idées du président Obama que partagent également de nombreux chefs d’État et de gouvernement africains.Mme Clinton soulignera aussi la nécessité de faciliter l’esprit d’entreprise dans le domaine socio-économique, d’encourager une nouvelle génération de scientifiques, de chefs de petites entreprises, de créateurs d’entreprise et de responsables d’organismes de la société civile qui cherchent à trouver des solutions pour résoudre les problèmes difficiles de l’Afrique. Elle parlera aussi des moyens d’encourager une bonne gouvernance au niveau régional et d’établir des partenariats avec des responsables régionaux en vue d’agir de concert pour prévenir les conflits et la violence, dont la violence d’ordre sexuel, l’érosion des institutions démocratiques et les menaces transnationales qui pèsent sur l’Afrique.La secrétaire d’État aura aussi un entretien à Nairobi (Kénya) avec le président du gouvernement fédéral de transition en Somalie, Cheikh Sharif Ahmed.Je tiens à dire quelques mots sur les sept pays et sur l’emploi du temps de la secrétaire dans ces pays. Au Kénya, comme je l’ai déjà indiqué, elle assistera au Forum de l’AGOA et prononcera un discours lors de l’ouverture de la réunion ministérielle. Elle a également l’intention de s’entretenir avec le président du Kénya, M. Kibaki, et avec le premier ministre kényan, M. Raila Odinga. Elle encouragera ces deux hommes d’État à progresser pour ce qui est de modifier la Constitution du pays et d’empêcher une répétition de la violence qui a éclaté dans ce pays en janvier et février 2007 à la suite d’une élection présidentielle très difficile et entachée d’irrégularité.Du Kénya, la secrétaire d’État se rendra en Afrique du Sud, où elle aura l’occasion de s’entretenir avec les hauts responsables du nouveau gouvernement sud-africain. Elle conférera avec le président Jacob Zuma ainsi qu’avec le nouveau ministre sud-africain des affaires étrangères, M. Mashabane. Elle aura ainsi l’occasion de s’entretenir avec les dirigeants sud-africains de dossiers tels que la situation au Zimbabwé et l’épidémie de sida. Les États-Unis et l’Afrique du Sud ont beaucoup en commun. La secrétaire d’État se servira de ce fait pour renforcer des relations importantes avec un pays, l’Afrique du Sud, qui constitue la locomotive de la croissance dans cette partie du monde.De l’Afrique du Sud, la secrétaire d’État ira en Angola. Ce pays est l’un des grands producteurs d’hydrocarbures en Afrique subsaharienne et un grand fournisseur aussi bien de pétrole que de gaz naturel liquéfié des États-Unis. La secrétaire d’État s’entretiendra avec le président Dos Santos et renouera connaissance avec le ministre angolais des affaires étrangères avec lequel elle a eu un entretien à Washington il y a environ un mois. Elle souhaite renforcer les relations des États-Unis avec l’un des pays émergents de l’Afrique australe, dont les possibilités économiques sont immenses.
De l’Angola, la secrétaire d’État se rendra en République démocratique du Congo, où elle fera deux étapes. Elle ira d’abord à Kinshasa, puis le lendemain à Goma, dans la partie est du pays. Elle a l’intention de s’entretenir avec le président Kabila et le ministre congolais des affaires étrangères. Pendant cette étape, la secrétaire d’État tient à accorder une grande importance à la question de la violence d’ordre sexuel dans l’est du Congo.Comme un grand nombre d’entre vous le savent, l’est du Congo est en proie à une guerre civile et à de nombreux conflits depuis 1994, 1995 à cause du mouvement des « ex-génocidaires » du Rwanda dans cette région. La secrétaire d’État s’inquiète beaucoup de la violence contre les femmes qui a lieu dans l’est du Congo et elle soulignera l’engagement des États-Unis à tenter d’y mettre fin. Elle s’entretiendra avec quelques-unes des victimes de cette violence.La secrétaire d’État a aussi l’intention d’encourager et d’inciter le gouvernement congolais ainsi que la MONUC, la force de maintien de la paix de l’ONU dans ce pays, à jouer un rôle beaucoup plus actif pour lutter contre la violence sexuelle. Elle encouragera aussi le gouvernement congolais à poursuivre ses progrès en matière de démocratisation, à lutter contre la corruption et à améliorer sa gestion économique et budgétaire de sorte que les ressources du pays servent à favoriser le développement.
Du Congo, la secrétaire d’État ira à Abuja (Nigéria). Le Nigéria est probablement le pays le plus important de l’Afrique sub-saharienne ; il compte 140 millions d’habitants, dont 75 millions de musulmans. C’est aussi une grande source des importations de pétrole des États-Unis. Il fournit environ 8 % du pétrole consommé par notre pays et il est notre plus grand fournisseur de pétrole brut (inaudible). Le Nigéria contribue aussi énormément à la stabilité et au maintien de la paix en Afrique de l’Ouest.La secrétaire d’État s’entretiendra avec des membres du gouvernement nigérian de toute une variété de questions, dont la sécurité en Afrique de l’Ouest, la nécessité de continuer de progresser en vue du renforcement de la démocratie, la lutte contre la corruption et aussi la nécessité de favoriser un développement économique plus soutenu.
Du Nigéria, la secrétaire d’État se rendra au Libéria. Ce pays est l’un de ceux avec qui nous avons les relations les plus importantes en Afrique d’un point de vue historique. La secrétaire d’État tient à réaffirmer le soutien que les États-Unis apportent à la présidente Ellen Johnson Sirleaf, qui est la seule Africaine à occuper les fonctions de président. Elle tient à montrer au cours de sa visite le soutien des États-Unis pour ce qui est des progrès réalisés par le Libéria en matière de démocratisation et à réaffirmer l’engagement des États-Unis à fournir une aide au développement et à faciliter la réforme du secteur de la sécurité.La dernière étape de la secrétaire d’État sera le Cap-Vert.
L’ambassadeur Carson a ensuite répondu à plusieurs questions des membres de la presse sur divers dossiers, y compris la situation en Somalie et au Zimbabwe, les réformes dans les pays africains producteurs de pétrole, et l’importance accordée à l’Afrique par les États-Unis étant donné les nombreux défis auxquels fait face le gouvernement Obama.Déclarant que ce gouvernement était à la fois engagé envers le continent africain et capable de gérer plusieurs questions de politique étrangère à la fois, M. Carson a déclaré : « Je pense que vous verrez ce fait mis en évidence non seulement par la présence de hauts responsables américains qui rendront visite au continent, mais aussi, je pense, en termes de l’appui fourni aux initiatives lancées par le passé et qui demeurent valables, sans compter les programmes que le gouvernement Obama est résolu à initier et à promouvoir. »Cela comprend la sécurité alimentaire, « une priorité principale » du gouvernement Obama et un dossier que Mme Clinton mettra en exergue lors de sa prochaine tournée en Afrique, a dit M. Carson. M. Obama a mis l’accent sur la sécurité alimentaire lors du sommet du G20 en Italie, au début de juillet. Il avait déjà souligné le besoin de soutenir le secteur agricole en Afrique, qui constitue le gagne-pain principal ou secondaire d’environ 70 % des foyers africains, a souligné M. Carson.« Six mois seulement se sont écoulés depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement à Washington, mais celui-ci a déjà fait montre plus rapidement que tous ses prédécesseurs de l’intérêt particulier qu’il porte à l’Afrique, souhaitant l’aider à relever ses défis et espérant pouvoir œuvrer de concert avec les États africains pour accroître les possibilités de progrès au niveau de l’économie et du développement », a indiqué l’ambassadeur Carson.Au regard de la Somalie, il a affirmé que Mme Clinton renouvellerait l’appui du gouvernement des États-Unis au président Cheikh Charif et au gouvernement fédéral de transition. Aucune nouvelle initiative d’aide ne devrait être annoncée à l’occasion de l’entretien entre Mme Clinton et M. Cheikh Charif bien que Washington demeure déterminé à offrir son assistance à la Somalie.« Nous pensons que l’appui offert au président Cheikh Charif et à son gouvernement leur fournit la possibilité de pouvoir rétablir une certaine stabilité en Somalie et de combattre les extrémistes islamiques des groupes Al-Chabab et Hizboul-Islam, qui mènent une lutte contre eux », a ajouté M. Carson.Le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines a réitéré la position du gouvernement Obama au regard de l’Érythrée, à savoir « que ce pays n’avait pas joué de rôle positif dans les efforts visant à résoudre le problème » de la Somalie. M. Carson a souligné les déclarations faites par l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU, Mme Susan Rice, lors d’une audition au Sénat le 29 juillet, au cours de laquelle elle avait indiqué que les États-Unis prenaient bonne note des appels, lancés par l’Union africaine et les pays limitrophes de la Somalie qui sont membres de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD de son sigle anglais), en faveur de l’application des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU contre l’Érythrée.« Je pense que l’ambassadrice Rice a clairement exprimé notre position. Nous commençons à nous impatienter au sujet de l’Érythrée », a dit M. Carson. « Ce n’est pas seulement l’opinion des États-Unis, c’est aussi celle de l’IGAD et de l’Union africaine. »Lors de son étape en Afrique du Sud, Mme Clinton « a certainement l’intention de soulever la question du Zimbabwé avec les dirigeants de Pretoria », a précisé M. Carson. La secrétaire d’État encouragera le gouvernement sud-africain à continuer de faire pression sur celui du président Robert Mugabe pour qu’il applique entièrement l’accord politique général qu’il a signé avec le premier ministre Morgan Tsvangirai, a indiqué M. Carson, qui est le responsable américain de plus haut rang à avoir rencontré M. Mugabe il y a plusieurs années.A un journaliste qui demandait ce que Mme Clinton espérait accomplir en se rendant en Angola et au Nigéria, deux pays riches en pétrole, M. Carson a rappelé les propos du président Obama dans son discours prononcé au Ghana, et il a souligné que le respect de la primauté du droit et la gouvernance démocratique conduisaient à de meilleures affaires et à des possibilités accrues d’investissements.« La secrétaire d’État s’y rend parce que nous souhaitons œuvrer de concert avec l’Angola et le Nigéria dans le but de renforcer nos relations avec ces deux importants pays producteurs de pétrole sur le continent et collaborer sur les dossiers de l’environnement (…) » a expliqué M. Carson.En Afrique, les États-Unis ne cherchent pas à donner des leçons à qui que ce soit, mais plutôt à avoir des discussions diplomatiques et des dialogues mutuellement bénéfiques.« Je pense qu’il est important de respecter les gouvernements et les dirigeants africains, d’œuvrer de concert avec eux pour trouver des solutions aux problèmes et aux défis auxquels ils font face, de discuter de ces questions », a dit M. Carson. « Nous avons encouragé les États africains - et nous devons continuer à les encourager - quels qu’ils soient, à faire de même. Si les gouvernements ne font attention ni aux droits fondamentaux des enfants soldats ni à la mauvaise gouvernance, alors nous devons leur parler pour les encourager à faire ce qui est approprié non seulement pour eux, mais aussi pour les pays avec lesquels ils ont des relations.
»(Fin de la transcription)(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)
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