RDC : plus de prise en charge des enseignants par les parents
C’est la position l’épiscopat dans le réseau des écoles conventionnées catholiques. La réaction de l’Eglise catholique n’a pas changé, elle est claire et nette à ce sujet. A trois semaines de la rentrée scolaire, déjà plusieurs écoles de la capitale demandent aux parents de verser dès ce lundi les frais de scolarité pour les nouveaux inscrits, et pour les anciens les frais de confirmation.
Contacté, l'abbé Georges Mutshipayi, coordonnateur national des écoles conventionnées catholiques, fait savoir que la position de l’épiscopat n’a pas changé : "Ceux qui doivent prendre leurs responsabilités ne veulent pas les prendr. L'Etat, c'est le pouvoir organisateur. C'est lui qui emploie. Ce n'est pas aux parents de payer les enseignants. L'épiscopat est claire là-dessous. L'épiscopat n'a pas changé sa position. Sa position est que cette prise en charge soit purement et simplement supprimée" Cependant, certaines personnes soutiennent que ce sont des écoles catholique surtout à Kinshasa qui s'emploient à cette pratique. A ce sujet, l'abbé Mutshipayi rappelle que Mgr Monsengo a eu récemment une réunion avec "ceux-là qui ont l'habitude de demander de l'argent aux parents pour les conscientiser et leur comprendre que cela ne relève pas du tout des parents.
Les parents eux ne savent toujours pas s’ils doivent continuer à prendre en charge les enseignants, comme par le passé. Dans cette pratique de perception des frais de motivation des enseignants, c’est le réseau d’enseignement catholique qui semble le plus indexé. Pour eux, la suppression de la prise en charge facilitera l’accessibilité de plusieurs enfants à l’école. Selon le président de l’Anapeco, Association nationale des parents d’élèves du Congo, il est certes vrai que les responsables des écoles ont pris en otage certains établissements, mais il ne suffirait que de mettre en application les instructions avec un suivi minutieux pour que la situation change. "La prise en charge des ensignants par les parents fai partie des frais dits prohibés. Il y a des écoles où les enseignants sont payés, mécanisés. Je crois qu'honnêtement, dans ces écoles-là, personne ne peut parler de la prise en charge des enseignants par les parents. Je le sais moi aussi qu'il y a eu ces abus, des gens qui n'obéissent même aux instructions du gouvernement qui est l'organisateur de l'éducation dans notre pays. Les gens ont pratiquement privatisé les écoles de l'Etat dans lesquelles ils travaillent. C'est loccasion pour moi de demander au nom des parents, que le pouvoir organisateur de l'éducation dans notre pays puissent appeler tous les responsables d'écoles, y compris les enseignants de s'en tenir aux instructions édictées et à temps"
Pour les enseignants, ce système de prise en charge par les parents a montré ses limites et ne peut plus continuer. Ils invitent le gouvernement à prendre ses responsabilités. L'un d'eux explique : "Le systéme a prouvé et démontré ses limites. Il ne doit pas continuer parce que c'est un systéme qui vit aux dépens des des pauvre, aux dépens finalement de toute la population" Un autre ajoute : "Nous appartenons tous à un même pays. Comment peut-on dire que les parents doivent exécuter le travail que le gouvernement doit faire? C'est une abérration, c'est diabolique ça"
A propos de cette prise en charge des enseignants par les parents, le ministre de l’EPSP, Maker Mwangu, a souligné que ces frais sont prohibés et promet des sanctions aux récalcitrants : " La prise en charge n'existe pas. Mais j'aimerais aller plus loin : ce n'est pas normal que les parents paient les enseignants. C'est le premier principe. Le deuxième principe, c'est que la gratuité n'est pas encore établie. Elle sera déclaré au moment opportun pour favoriser l'accès universel à l'enseignement. On va le faire. Trois, il ne faut pas que tous les frais qu'on demande au niveau de l'école, soient considérés comme une motivation des parents. Il y a une confusion à ce niveau. Quatre, C'est vrai qu'il y a eu des abus, nous sommes en train de tout faire avec les structures qu'on met dans chaque école pour que chaque école ait un budget. Comme ça, dans la transparence, les parents sauront ce qu'on fait avec les frais qu'ils payent à l'école". Toutefois, le ministre annonce qu’un certain nombre des décisions seront prises à ce sujet avant la rentrée scolaire 2008-2009.
(okapi)
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