La motion d’interpellation du gouverneur de la Province Orientale, Médard Autsaï Asenga, a été rejetée au cours de la plénière de l’assemblée provinciale, du vendredi 25 mars 2011.
Le gouverneur devait, selon radio Okapi, s’expliquer devant les députés sur la création, le fonctionnement et la gestion d’un service public provincial dénommé: «Régie des travaux publics de la Province Orientale» (RTPO). Cette motion d’interpellation a été rejetée par la majorité de ceux-là même qui l’avaient auparavant soutenue. L’opposition crie à la corruption et à la mascarade. Pour certains observateurs, il n’y a rien de surprenant dans les activités des assemblées provinciales du pays. Parce que, au lieu de voter des édits et de chercher le bien-être de la population, les députés provinciaux semblent s’occuper des questions secondaires et détourner ainsi l’attention des électeurs. On constate que toutes les assemblées provinciales du pays, à quelques exceptions près se ressemblent.
Autsaï Asenga n’est pas le premier ni le dernier sur la liste des gouverneurs ayant fait l’objet d’une motion d’interpellation. Après le gouverneur du Kasaï Occidental qui présenté sa démission au chef de l’Etat après les déboires judiciaires dont on ignore l’issue jusqu’à ce jour, Richard Dambu, gouverneur du Bandundu vient d’être évincé par les députés provinciaux qui lui reprochent la mauvaise gestion des affaires de l’Etat. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a déjà été victime d’interpellation et menacé de quitter son fauteuil.
Il est vrai que les élus du peuple à tous les niveaux ont reçu de la Constitution, plein pouvoir non seulement de voter les lois, mais aussi d’exercer le contrôle sur l’exécutif tant national que provinciaux. Mais on se rend compte que l’exercice de contrôle, si cela paraît justifié au niveau du Sénat et de l’Assemblée nationale, paraît plutôt complaisant du côté des assemblée provinciales.
Pour ne considérer que le cas du gouverneur de la Province Orientale, force est de constater avec beaucoup de surprises que les députés initiateurs de la motion d’interpellation, ont fait marche arrière en renonçant à leurs prétentions.
On peut donc présenter beaucoup d’hypothèses face à ce jeu : le gouverneur a-t-il vraiment corrompu les députés provinciaux auteurs de la motion, ou bien le dossier d’accusation n’était pas suffisant argumenté pour convaincre la plénière ?
(Stephane Etinga)
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