Le général Munkutu Kiala, représentant l’organe de la loi, n’a pas ménagé son collègue Jérome Kakwavu, ancien seigneur de guerre. Selon Munkutu Kiala, le prévenu est un «ex-président de la républiquette de Aru qui fut considéré comme un dieu. Il a transformé Elisabeth en esclave sexuelle,» a-t-il martelé.
Jérôme Kakwavu est poursuivi, pour des raisons de justice, pour deux cas de viol, alors qu’il a commis beaucoup de crimes, a poursuivi le général Munkutu.
L’avocat conseil du prévenu a répliqué qu’il n’y a pas de preuves de tout cela. Kakwavu a contribué à la pacification de l’Ituri. Il faut régulariser sa détention, a estimé son avocat, Charlène Yangazo:
«Il n’y a pas de pièces qui justifiaient la prolongation de sa détention. Il y avait également violation des droits de l’homme que nous avons pu déceler.»
Un des accusateurs est aussi monté au créneau. L’avocat des victimes, Théodore Mukendi, a demandé à la Cour de décider de mesures de protection pour les femmes violées:
«Nous voulons qu’à défaut d’expurger les noms des victimes sur les pièces, nous demandons qu’on puisse leur faire bénéficier de l’anonymat en leur accordant des pseudonymes.»
A la prochaine audience du 8 avril, la cour devrait rendre son arrêt sur les demandes de deux parties.
Les premières auditions devant le ministère public de Jérôme Kakwavu, écroué à la prison centrale de Makala depuis avril 2010, remontent à 2005.
Ancien leader des miliciens des Forces armées populaires du Congo (F.A.P.C), il a intégré, avec ses armes et ses hommes, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à la suite d’un processus d’intégration des groupes armés de l’Ituri.(OKAPI)
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