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Chers lecteurs, merci de consulter notre blog. La Republique Democratique du Congo vient sortir d'une guerre de plus de 10 ans qui a fauché la vie à plus de cinq million des personnes; L'Ituri est l'un de ces coins du Congo qui a été le plus devasté par cette guerre; elle a perdu près d'un million des ses fils et filles et son image en est sortie terriblement ternie...Ce blog pose et tente de répondre à quelques questions sur cette tragedie: quelles sont les causes reelles des ces tueries, qui en sont les auteurs, que doit-ont faire pour eviter la répétition de cette tragedie? Nous vous proposons ici des articles des journaux,études fouillées et réflexions des éminents scientifiques sur le drame Iturien.

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jeudi 27 janvier 2011

RDC: Vanackere souhaite la tenue du cycle électoral complet, avec les scrutins locaux

Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, a admis mardi que la Belgique avait, comme l’ensemble de la communauté internationale, été « prise par surprise » par la rapidité avec laquelle la République démocratique du Congo (RDC) vient de modifier sa Constitution afin d’organiser en novembre une élection présidentielle à un seul tour.
Il a également annoncé qu’une partie du financement du cycle électoral prévu par le gouvernement serait liée à la tenue de toutes les élections, notamment les scrutins locaux – jusqu’ici sans cesse reportés.
Interrogé en commission de la Chambre, M. Vanackere a souligné que le choix d’un système électoral était la prérogative d’un Etat souverain et que la modification de la Constitution adoptée par le parlement congolais à une large majorité l’avait été « en toute légalité ».
Réunis en congrès (Assemblée nationale et Sénat), les parlementaires congolais ont voté le 15 janvier en un temps record – moins de deux semaines après la révélation du projet – une révision de la Constitution portant sur huit articles, dont l’organisation d’une présidentielle à un seul tour, une disposition de nature à favoriser la réélection du chef de l’Etat sortant Joseph Kabila en novembre prochain, et contestée par l’opposition.
Sur 608 députés et sénateurs que compte le Parlement, 485 ont voté à main levée pour la modification de la Constitution promulguée en février 2006, tandis que huit ont voté contre et onze se sont abstenus. Plus d’une centaine de députés de l’opposition ont boycotté le vote en guise de protestation.
M. Vanackere (CD&V) a reconnu mardi que des questions se posaient sur la « hâte » avec laquelle la majorité soutenant le président Joseph Kabila avait adopté cette révision constitutionnelle et les raisons qui la soutendent.
Selon l’analyse faite par le ministre, la perspective d’une alliance possible de l’opposition congolaise au second tour – comme lors de la présidentielle de 2006 -, a mené à « un sens de l’urgence » dans l’entourage du président Kabila.
Le chef de la diplomatie a admis que cette révision constitutionnelle était un objet de « préoccupation » pour la Belgique.
Cette « déception » et cette « inquiétude » ont aussi été communiquées aux autorités congolaises par les chefs de mission de l’Union européenne à Kinshasa, a assuré M. Vanackere, en réponse à des questions des députés
François-Xavier de Donnea (MR), Patrick Dewael (Open Vld), Peter Logghe (Vlaams Belang), Peter Luykx (N-VA) et Eva Brems (CD&V).
Il s’est aussi interrogé sur la légitimité d’un chef de l’Etat qui serait élu à une majorité simple, mettant en garde contre les conséquences en terme de sécurité d’une contestation des résultats.
Le ministre a annoncé qu’une partie du financement des élections prévues en RDC – un montant de cinq millions d’euros – serait conditionnée à la réalisation de l’ensemble du cycle électoral.
Selon le chef de la diplomatie, la Belgique dispose, pour contribuer à l’organisation des élections, d’un « reliquat » de six millions de dollars datant des précédents scrutins, un montant auquel il faut ajouter 7,5 millions d’euros déjà engagés par la Coopération au développement et cinq millions prévus par les Affaires étrangères sur sa ligne budgétaire de consolidation de la paix.
C’est le déblocage de cette somme que M. Vanackere souhaite conditionner à la tenue de l’ensemble du cycle électoral, comprenant des élections générales (présidentielle, législatives, provinciales, sénatoriales, locales, municipales et urbaines) entre le 27 novembre 2011 et le 8 août 2013 – après celui de 2006-2007, les premiers scrutins libres en 41 ans dans ce pays.
Le ministre a enfin suggéré que l’abandon du second tour de la présidentielle permette d’avancer les élections locales.

BRUXELLES 25/01 (BELGA)

mardi 25 janvier 2011

Catherine Ashton : « les changements du mode de scrutin présidentiel en RDC ont peu d’incidence financière»

L’Union européenne a réagi, lundi 24 janvier, à la révision de la Constitution de la RD Congo qui ramène le scrutin présidentiel à un seul tour.  « Les changements du mode de scrutin présidentiel en RDC ont peu d’incidence financière, étant entendu que les engagements de l’Union européenne seront revus à la lumière d’un nouveau budget électoral à établir,» a déclaré dans un communiqué la Haute représentante de l’Union européenne, Mme Catherine Ashton.
La diplomate européenne a rappelé la volonté de l’Union Européenne  d’appuyer un « processus électoral crédible en RDC.»
Dans sa déclaration, Catherine Ashton affirme que l’Union Européenne insiste sur la responsabilité qui incombe aux autorités de la RDC d’assurer un processus électoral libre, régulier et pacifique.

Bagarre rangée entre députés Opposition-AMP, mardi 11 janvier
(photo le soft)

L’Union européenne appelle les autorités de la RDC à assurer un processus qui respecte les libertés d’expression en incluant des medias et offre des conditions égales pour tous les candidats.
Concernant la révision de la constitution, l’Union européenne estime que « cette révision a conduit notamment au changement des règles de l’élection présidentielle ainsi que celles relatives aux équilibres institutionnels.
Ce processus méritait un débat public plus large, » estime indique le communiqué.
D’après Catherine Ashton, l’Union européenne va continuer à soutenir le dialogue entre les Congolais de la majorité, de l’opposition ainsi que de la société civile dans « l’esprit du consensus national qui prévaut depuis l’adoption de la Constitution en 2006.

Okapi

Déclaration de la Haute représentante, Catherine Ashton, au nom de l’Union européenne, sur la situation en RDC

L’Union européenne a suivi attentivement le processus de révision de la constitution congolaise qui a conduit notamment au changement des règles de l’élection présidentielle ainsi que celles relatives aux équilibres institutionnels et le contexte dans lequel il a eu lieu.

L’UE note que ce processus méritait un débat public plus large.

L’UE entend continuer à soutenir le dialogue entre Congolais de tous les partis, de la majorité comme de l’opposition ainsi qu’au sein la Société civile, dans l’esprit du consensus national qui prévaut depuis l’adoption de la constitution en 2006, et qui a permis de jeter les bases d’un système politique ouvert, essentiel pour consolider la stabilisation du pays.

L’UE insiste sur la responsabilité qui incombe aux autorités de la République démocratique du Congo d’assurer un processus électoral libre, régulier et pacifique, respectant les libertés d’expression, y inclus des médias ainsi que des conditions égales pour tous les candidats, qui leur permettront de faire campagne librement et en toute sécurité. L’UE invite également tous les partis politiques à s’engager pleinement et pacifiquement dans un processus démocratique ouvert.

L’Union européenne note que les changements du mode de scrutin présidentiel ont peu d’incidence financière. Elle confirme qu’elle est prête à appuyer un processus devant mener à des élections démocratiques, crédibles et ouvertes à tous étant entendu que ses engagements seront revus à la lumière d’un nouveau budget électoral à établir.

BRUXELLES, LE 24 JANVIER 2011

Bunia: Caprikat et Foxwhelp offrent 5 jeeps et 20 motos à la police

Oil Of DRC, un sous-traitant des sociétés pétrolières Caprikat et Foxwhelp, a remis à la Police nationale congolaise (PNC/Ituri), lundi 24 janvier à Bunia, cinq jeeps et vingt motos. Ces engins ont été officiellement réceptionnés par le vice Premier ministre en charge des PTT, Simon Bulupi. Cette action marque le début de la concrétisation des promesses faites à la population locale par  Caprikat Limited et Foxwhelp Limited en prévision du projet d’exploitation pétrolière dans le Graben Albertine.
Le coût de ce lot des véhicules et des motos remis à la PNC/Ituri, lundi, s’élève à 600 000 dollars américains, selon un cadre de la société Oil Of DRC.
En plus de  ce lot, cette société doit remettre aux autorités congolaises, ce mardi 25 janvier, un lot des manuels scolaires pour trois mille écoliers de ce district.
A cette occasion, Oil of DRC doit également leur présentera un dispensaire qu’il a réhabilité depuis plus de trois mois pour la population de Kasenyi, à 55 kilomètres au sud de Bunia au bord du Lac Albert.
La société civile de l’Ituri a salué toutes ces actions, mais elle souhaite obtenir mieux, a indiqué son coordonnateur Jean Bosco Lalo:
«Nous ne pouvons que remercier (…) Nous estimons quand-même qu’un dispensaire, c’est peu pour une société de cette taille-là. Ils auraient du parler plutôt d’un hôpital moderne.»
Le 27 mai 2010, le ministère des Hydrocarbures a annoncé le démarrage de l’exploitation pétrolière du lac Albert en 2011 et 2012.
D’après certaines autorités nationales et provinciales, cette exploitation devrait s’accompagner de quelques projets socio-économiques:
  • la construction de 150 kilomètres de routes à asphalter à Bunia,
  • l’adduction d’eau potable,
  • l’électrification et
  • la construction des bâtiments pour les services publics, etc.
Source: Okapi

vendredi 21 janvier 2011

Ariwara : du village au centre commercial, la transformation d’une localité


Hopital Gen d'Aru.
 Située à environ 350 kilomètres au Nord-Est de la ville de Bunia en District de l’Ituri dans la province Orientale de la République Démocratique du Congo, la localité d’Ariwara passe pour le deuxième principal centre commercial de la région Nord Est de la RDC après la ville de Butembo dans la province du Nord Kivu.
Ce petit village d’antan est entrain de prendre les allures d’une ville. Sa position frontalière avec l’Ouganda et le Sud-Soudan, confère à son business un caractère plus ou moins international. Deux fois par semaine, le mercredi et le samedi, le marché d’Ariwara reçoit des operateurs économiques venus de divers horizons pour vendre leurs marchandises. C’est de ce coin de la RDC que sont approvisionnés, en marchandises diverses, une bonne partie du district de l’Ituri, du District du Haut Uélé et de la province de l’Equateur.
Le dynamisme de ses hommes d’affaires a, non seulement transformé la physionomie de cette localité, mais aussi permis une sorte de modernisation de cette entité administrative.
Avec plus de 60.000 habitants, Ariwara est l’un des rares contrées de l’Ituri qui accusent une croissance économique et un certain niveau de développement. Les maisons en pisés et en pailles se font de plus en plus rares dans cette entité, tellement des nouvelles bâtisses en matériaux durables y poussent. L’infrastructure hôtelière est l’une des plus développée de l’Ituri. Les Hôtels la Grace, Don de Dieu par exemple offrent des bons cadres avec des chambres self-contains, télévision et busines center, bar et restaurant.
Stations d’essences, hôtels classes, société de transport en commun, piscines, Internet, écoles privées agrées, commerce général, tabac, café, bois, or, diamant, produits vivriers, boites de nuits, alimentations, Ariwara n’a plus beaucoup à envier aux autres grandes agglomérations de la RDC.
Les amoureux de la vie nocturne ont les choix à faire entre des concerts livrés chaque samedi et dimanche chez Africana et les boites de nuit comme Matonge Discothèque et autres.
Contrairement aux autres agglomérations de l’Ituri où les gens voyagent comme des colis dans les camions, à Ariwara vous pouvez prendre votre bus pour Durba, Watsa, Aru, Bunia et Butembo et voyager dans des conditions acceptables.
Cependant, cette localité se bute aux problèmes d’approvisionnement en eau potable, en énergie électrique et à celui de la voirie urbaine. L’eau potable y est insuffisante. C’est l’Oxfam qui a aménagé une petite unité de traitement d’eau qui ne parvient pas à suffire à tous les habitants d’Ariwara. Il faut faire la queue devant des bornes fontaines installées ça et là et attendre des bonnes minutes, si pas des heures pour avoir un bidon de 20 litres d’eau. L’énergie électrique y est inexistante. Les poteaux y érigés dernièrement par le gouvernorat de la province Orientale attendent le courant électrique qui proviendra, incessamment, de l’Ouganda. Ceci n’empêche pas à ceux qui en ont les moyens de se procurer des groupes électrogènes qui suppléent à ce manque d’électricité.
Le problème des routes se posent avec acuité dans cette région. Le gros de ceux qui viennent s’approvisionner à Ariwara empruntent des vélos et des motos, les routes carrossables étant quasi inexistantes. Sur place à Ariwara, au delà de l’axe principal qui est, dans une certaine mesure entretenu, il se pose un sérieux problème d’entretien du réseau de la voirie urbaine. Un terrain de football, le stade papa Dema, clôturé en matériaux durables grâce aux contributions des operateurs économiques et hommes de bonne volonté de la place permet aux habitants de ce centre commercial d’assister aux matches de football.
Ce développement d’Ariwara est à mettre à l’actif de l’initiative privée, l’Etat congolais n’ayant pas fait grand-chose dans cette localité.
C’est à la faveur de la rébellion et de la guerre interethnique de l’Ituri qu’Ariwara a connu son explosion économique. En effet, à l’époque de la guerre interethnique de l’Ituri et de la rébellion, le territoire d’Aru était le seul lieu qui servait de refuge aux nombreux déplacés de guerre à cause de la paix qui y régnait et de l’hospitalité de ses habitants. Cet afflux des populations dans le territoire d’Aru, ajouté aux facilites que les administrations rebelles accordaient aux operateurs économiques de la place sont des facteurs qui ont favorisé ce boum économique.
Reste à ce que la révolution de mentalité suive cette croissance économique en vue de permettre à Ariwara de vivre comme d’autres grandes agglomérations de la RDC.

Joska

mercredi 19 janvier 2011

Bunia: les manifestations politiques interdites momentanément en Ituri


Hon. John Tinanzabo

Dimanche dernier, les militants du PPRD prêtaient serment dans la salle polyvalente du district. Vingt-quatre heures après, John Tinanzabo, président a.i de l’UPC, parti d’opposition, a été interdit d’accès au même endroit pour animer sa conférence-débat. Selon le commissaire de district de l’Ituri, les activités politiques sont suspendues momentanément.«Hier, il y a eu manifestation du PPRD dans cette salle. Ce n’est pas un meeting populaire que je voulais tenir ici. Je voulais qu’on ait un cadre pour échanger. On nous l’a empêché. Je demande à toute cette population qui est ici de le constater avec moi, que la démocratie est en danger.»
Ce sont là les propos de John Tinanzabo de l’UPC.
De son côté, le commissaire e district de l’Ituri, Freddy Bosomba, attribue ce qui est arrivé à cet acteur politique au fait que ce dernier n’a pas pris soin d’écrire aux autorités administratives, mais aussi que toute manifestation politique est suspendue dans sa juridiction jusqu’à nouvel ordre.

«Nous avons pensé que pendant les fêtes de fin d’année, c’est une période où il y a de l’ébullition, et à cause de l’agitation politique que nous observons, nous avons été amenés à suspendre momentanément toute activité politique», a-t-il expliqué.

Cependant, tous les autres partis politiques, toutes tendances confondues, contactés, indiquent n’avoir jamais été saisis officiellement de cette mesure.

Okapi

mardi 18 janvier 2011

Alliance politique UPC-UNC en Ituri : soutiens et contestations !

Cet événement politique est intervenu au moment où Vital Kamerhe, ancien président de l’assemblée nationale et patron de l’Union pour la Nation Congolaise, son parti politique, se baignait encore dans la foule dans les deux Kivus, après la sortie officielle de son mouvement politique à Kinshasa. A Bunia,  John Tinanzabo, président national ad interim de l’Union des Patriotes Congolais, UPC, n’a pas voulu rater l’occasion.

Vendredi 17 Décembre 2010, il rend public devant la presse à Bunia le texte d’alliance politique conclue quelques semaines plutôt, entre son parti politique avec l’UNC de Vital Kamerhe,  à Kinshasa. Etaient aussi dans la salle polyvalente du district ce jour-là, quelques militants de l’UNC. Cette nouvelle a retenti comme une forte détonation dans plusieurs salons politiques de la province orientale. Le parti de Thomas Lubanga qui, semble-t-il, toquait aussi  la porte de l’AMP, venait de fixer l’opinion sur sa position politique en 2011. Vital Kamerhe est notre candidat président de la république en 2011 car le projet de société de sa formation politique et celui de l’UPC contient plusieurs similitudes. Ce propos est de John Tinanzabo, l’homme qui jouit encore de la confiance du détenu de la Cour Pénale Internationale Thomas Lubanga pour présider aux destinées de sa formation politique pendant son absence dans le pays. Au sein des militants à la base, deux points de vue s’érigent naturellement pour interpréter la grande nouvelle annoncée par leur président national  intérimaire. La 1 ère opinion estime tout d’abord que John Tinanzabo avait engagé le parti sur base de ses propres liens d’amitié avec Vital Kamerhe. La nouvelle se dément petit à petit, John Tinanzabo, démontrera que les négociations avaient commencé à La Haye au Pays-Bas lorsque Vital Kamerhe est allé rendre visite  notamment aux détenus Jean Pierre Bemba et Thomas Lubanga. John Tinanzabo démontrera aussi qu’a Kinshasa tous les députés nationaux membres de son parti, a savoir Pélé Kaswara, Balembu, et Jean Baptiste Detchuvi, ainsi que Richard Lonema, un autre cadre influent du parti, avaient pris part aux travaux de conception et d’adoption des textes d’alliance et que ce n’est  que le jour de la signature que Jean Baptiste Detchuvi a été empêché. Un autre courant se créera au sein des militants de l’UPC face à cette situation. Celui-là estimera qu’il est tout à fait naturel de régler des comptes à Joseph Kabila en 2011 car c’est lui qui a livré le leader Thomas Lubanga  à La Haye en 2006 et qu’il continuait à détenir au centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa, CPRK, sans procès d’autres militants du parti, entre autres Djokaba Lambi.  Sont embarrassés, des anciens militants de l’UPC, convertis au PPRD pour des raisons notamment de la sécurité de leurs affaires ou de leurs ambitions politiques. Parmi eux, le président du comité de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC-Ituri, Constant Bubu Lenga. Celui-ci, reconnu comme un ami personnel du Gouverneur Médard Autsayi,  n’a pas tardé. Comme dans un état de panique totale, il a rapidement initié un communiqué de presse de démobilisation des operateurs économiques face à l’entreprise UPC-UNC. Le 22 Décembre 2010, Monsieur Bubu Lenga, accompagné de son vice-président Too Dhekana, patron de l’hôtel Cosmos, tous deux anciens sympathisants de l’UPC de Thomas Lubanga convertis au PPRD, ont précipitamment pris leur avion pour Kinshasa. A Bunia, l’opinion soupçonne qu’ils sont partis rencontrer les hautes instances du PPRD, si pas le chef de l’Etat lui-même, pour chercher à obtenir notamment des moyens financiers capables de les aider à organiser dans des bonnes conditions la riposte contre l’ombre de Kamerhe en Ituri. La même opinion pense que ce ne sont pas malheureusement des hommes qu’il faut car ne disposant d’aucun atout oratoire ni de la personnalité politique suffisante pour mobiliser la masse. Donc, il y a risque que le chef de l’Etat se fasse rouler tout simplement !  Ces deux émissaires peuvent jouer d’autres rôles et non celui d’avant-garde, poursuit la même opinion. L’alliance UNC-UPC a aussi essuyé une autre gifle politique. La mise au point de la communauté Hema à travers le professeur Pilo Kamaraki, porte Parole de cette communauté. Dans un point de presse organisé le 23 Décembre 2010 dans la salle polyvalente du district en présence de plus de 300 intellectuels de Bunia, origines confondues, le professeur Pilo a tenu à fixer l’opinion sur un fait. L’UPC n’est pas synonyme de la communauté Hema et que toute action menée ou position prise par ce parti politique ne doit pas être interprétée comme celle de la communauté Hema. Autrement dit, l’alliance UPC-UNC ne doit pas être interprétée comme celle des bahema avec le parti de Vital Kamerhe. Le porte parole de la communauté Hema de l’Ituri avait indiqué devant la presse que son portable est débordé de coups des fils depuis l’annonce officielle de l’alliance UPC-UNC. La plupart des correspondants lui déclarerait tout simplement ceci : «  les hema, venez-vous de faire votre choix sur Kamerhe ? » Prof Pilo Kamaraki voudrait surtout protéger ces pauvres paysannes hema des villages ou de la cité de Bunia qui risquent de faire innocemment les frais au moment des turbulences politiques issues des alliances politiques, bien qu’ignorant tout de tenants et des aboutissants de toute alliance politique conclue toujours par certains de leurs proches politiciens.  Dans le camp de l’UPC, à travers son président ad interim John Tinanzabo, l’action  du prof Pilo et celle de Mr Constant Bubu Lenga, ne sont perçues à la limite que comme une réaction naturelle des adversaires politiques, identifiant Bubu Lenga au militant du PPRD et prof Pilo Kamaraki au militant MSR. Ce dernier ne reconnait pas du tout avoir déjà adhéré au MSR. Il brandit son identité de scientifique, du notable et de porte parole de la communauté Hema pour justifier son action.

Les deux camps politiques en Ituri en 2011.

En 2011, l’Ituri constituera un enjeu électoral important que convoitent le pouvoir et l’opposition à la fois. Le pouvoir cependant pourra avoir peu de choses à raconter au moment de la campagne électorale en termes des bilans. Beaucoup de promesses politiques n’avaient pas été réalisées. La centrale hydroélectrique de Budana n’a pas été réhabilitée, les artères principales de Bunia n’ont pas été asphaltées, les tronçons routiers Bunia-Kasenyi et Bunia-Mahagi, n’avaient pas été non plus réhabilités. Ce sont des réalités que l’opposition exploitera certes pour vilipender le pouvoir pendant la campagne électorale en 2011. Le pouvoir peut tout de même se prévaloir la prétention d’avoir pacifié l’Ituri en mettant fin aux groupes armés, en dépit de la persistance des groupes résiduels de la FRPI et du FPJC. La communauté internationale à travers la Monusco, avait joué un rôle important  dans cet effort d’imposition de paix en Ituri en neutralisant les groupes armés. Et cette collaboration Monusco-gouvernement de la RDC est encore importante d’autant plus que le boulot n’est pas encore fini surtout en territoire d’Irumu, ou l’on enregistre encore plusieurs villages désertés de leurs habitants ainsi que plusieurs dizaines des milliers des déplacés de guerre, suite à la présence des miliciens du FPJC. Une autre réalité qui risque d’être exploitée au détriment du pouvoir en Ituri au moment de la campagne électorale prochaine est l’absence de réponses positives aux nombreuses attentes de la population de l’Ituri. Le statut de la province de l’Ituri attendu pendant plusieurs décennies par les ituriens et prévue par l’actuelle constitution, n’avait pas été proclamée pendant la 1 ère législature de Kabila et ce malgré la demande de tous les élus nationaux et provinciaux de ce district, tendances politiques confondues. Il y a aussi la cité de Bunia qui n’avait pas été proclamée ville comme annoncée au moment des promesses électorales du pouvoir en place. Il y a lieu de noter également la détention des anciens chefs de guerre de l’Ituri, entre autres Yves Kawa, Floribert Ndjabu, Djokaba  Lambi et autres, qui croupissent au CPRK à Kinshasa, malgré de nombreuses lettres de demande de clémence adressée par la société civile locale au chef de l’Etat, contrairement à ceux du CNDP, de Pareco et d’autres groupes des Kivus,  qui ont bénéficié du gouvernement de nombreux traitements de faveur autres que le maintien en détention. Toutes ces réalités, l’opposition risque d’en faire un enjeu majeur de campagne et promettre même en usant de la simple démagogie, des réponses contraires à celles données par le gouvernement jusque-là. Ce n’est pas encore tard pour le pouvoir ! L’élargissement de Yves Kawa, déjà acquitté par la justice d’ailleurs au second degré,  celui de Floribert Ndjabu, et des autres, peut susciter un autre sentiment au sein de leurs bases vis-à-vis du pouvoir. La réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Budana n’exigerait qu’une dizaine des millions des dollars américains pour que ce poumon énergétique de l’Ituri, joue valablement son rôle. L’année 2011 peut être  consacrée à la réhabilitation et entretien des routes de dessertes agricoles de l’Ituri, sans oublier l’entretien du tronçon routier Bunia-Mahagi, qui inaugure la partie congolaise de la transafricaine qui débute à partir de la ville portuaire kenyanne de Mombassa. La reconnaissance administrative de la cité de Bunia en une ville n’est qu’une question de volonté politique, faisable en 2011. Il en est de même, celle de l’Ituri en province. Ne pas tenir compte de toutes ces recommandations, c’est accorder un cheque politique vierge à l’opposition, plus particulièrement à Vital Kamerhe et son UNC, dont la prochaine campagne dans les mois à venir risque de viser les territoires de Mahagi et d’Aru. Aux dernières nouvelles, des pourparlers entre quelques  dirigeants du FNI, un autre parti politique de la majorité issu de l’ancien groupe armé portant le même nom et l’UNC de Vital Kamerhe, seraient déjà en cours.

Pacificateur

Evacuation du pétrol Iturien : Oléoduc graben Albertine-océan atlantique

Pour des raisons non élucidées, l’accord signé entre la firme italienne et le ministère des hydrocarbures a été résilié.
Il y a peu il était annoncé l’attribution par le Gouvernement congolais à l’Italien Italcon de la construction du grand oléoduc, dénommé « Reptile » pour l’évacuation de la production pétrolière de l’Est à partir de l’océan Atlantique.

Alors que l’accord a été déjà ficelé entre la firme italienne et le ministère des Hydrocarbures, un ordre donné en haut lieu a prononcé sa résiliation pour des raisons non élucidées, rapporte le site spécialisé Africa energy intelligence.

Alors qu’ENI attend son heure pour le bloc 4, proche du lac Edouard, le consul de la RDC en Italie tente de prendre position dans le secteur des hydrocarbures.

Le ministre des Hydrocarbures, Célestin Mbuyu Kabango, et le président de la société Italcon/RDC, Alfredo Carmine Cestari, par ailleurs consul de la RDC en Italie et président de la chambre de commerce ItalAfrica centrale, ont signé début décembre 2010 un protocole d’accord pour des études concernant un réseau géant d’oléoducs en RDC, pour relier l’Est au littoral l’Ouest de l’océan Atlantique.

Cependant, quelques jours plus tard, indique la source, ordre a été expressément donné d’annuler cet accord. Raison officieuse : Italcon RDC voulait, après la réalisation des études, devenir le passage obligé de tous les investisseurs intéressés par le projet, ce qui a conduit à l’affolement en haut lieu. De plus, certaines sources doutaient de la capacité d’Italcon à mener ces études de très grande ampleur, poursuit la même source.

Italcon RDC, filiale de droit congolais du groupe de construction sicilien Gruppo Cestari, voulait en effet étudier la faisabilité d’un réseau d’oléoducs pour évacuer la production du Graben Albertine, du Graben Tanganyika, de la Cuvette centrale, du bassin Upemba et du bassin du Moero au Katanga, ainsi que l’évacuation du gaz méthane du lac Kivu.

Au total, le réseau à construire, appelé « Reptilian », représentait quelque 6.500 km, dont le coût devait tourner autour de 13 milliards Usd, selon les estimations du ministère des Hydrocarbures.

Italcon RDC est déjà active dans le secteur électrique où elle travaille sur plusieurs dossiers, tels que l’électrification de la ville de Mbandaka, et des études, sur financement congolais, portant sur l’approvisionnement en courant des villes de Beni (Nord-Kivu), d’Inongo et Boende (Equateur). Le groupe construit également l’Edificio Italia à Kinshasa, un complexe de bureaux de onze étages, et réalise des projets d’alimentation en eau potable dans la périphérie de la capitale.

Pour rappel, la pénétration du groupe Cestari en RDC remonte à la période de transition (2003-2006), au cours de laquelle Alfredo Cestari avait approché le vice-président en charge de la Reconstruction, Yerodia Abdoulaye Ndombasi.

Faustin Kuediasala/Potentiel