Kisangani, le 25octobre2010. LETTRE OUVERTE N° OIIDPIITI2OIO A Son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo.
Avec l’expression de nos hommages des plus déférents. Excellence Monsieur le Président de la République, Nous, Députés provinciaux de l’Ituri, réunis à Kisangani du 15 au 25 octobre 2010, prenons l’initiative de nous adresser directement à votre Haute Autorité après maintes sollicitations infructueuses d’audience depuis fin juin 2007 à ce jour. Cette initiative se propose non seulement de dissiper les malentendus dus au manque d’échanges des vues sur les préoccupations majeures de l’lturi, mais encore de relancer le débat sur l’opportunité du respect de la Constitution, des lois et de la volonté populaire.
Il nous paraît opportun de rappeler nos différents écrits adressés aux instances supérieures, notamment ceux du 29 juin 2007, du 07 novembre 2008, du 1er mars 2009, du 19 février 2010, réitérés par la Déclaration politique N° 01/DP/IT/2010 du 29 avril 2010 relative à l’installation de la province de l’lturi. Ces écrits tirent leur motivation d’abord de la Constitution en ses articles 2 et 226, ensuite de la loi n°08/012 du 31juillet2008 en ses articles 3 et 75, et enfin de la volonté populaire. Nous sommes conscients des interprétations et réactions à sens divers suscitées par la déclaration politique, jusqu’à nous prêter l’intention de rébellion ou de sécession ! Il ne reste pas moins que cette déclaration était et est la traduction de la volonté de la population de l’lturi désabusée par les constats amers de la situation politique, administrative sécuritaire, économique et socioculturelle, résultant d’une cause fondamentale, la mauvaise gouvernance avec ses corollaires: l’ignorance des réalités locales, des renseignements tronqués sur I’lturi, la non maîtrise de la sécurité intérieure et extérieure, les compromissions dans le traitement des problèmes, la résurgence des antivaleurs tant déplorées et maintes fois dénoncées...
Ainsi s’est cristallisée une prise de conscience unanime que toutes les tentatives de la gestion de l’Ituri dans le centralisme et une administration banale produisent des effets indésirables. Par ailleurs, nous constatons qu’il n’est nullement tenu compte, dans le chef du pouvoir central, des opportunités qui s’offrent à lui face aux apports constructifs, notamment à travers l’enquête de la Banque mondiale en 2009 ayant repéré quelques districts comme pouvant expérimenter le statut de province en raison de leur viabilité. Parmi ces districts, I’lturi se trouve en position favorable. Cependant, la contestation de cette viabilité, telle que cela se dégage, par exemple, du rapport de la dernière Conférence des Gouverneurs, n’est qu’une altération malveillante de la vérité, têtue de nature. Et pour peu que cette viabilité soit mise en doute, le grief à porter est en réalité l’hémorragie financière des recettes publiques, savamment orchestrée.
Excellence Monsieur le Président de la République, Lors de votre récente tournée de visite, à l’étape de Bunia du 15 au 17 septembre 2010, vous vous êtes adressé à la notabilité locale à la date inoubliable du 16 septembre 2010. Vous avez relevé deux préalables juridiques: le projet de loi sur la délimitation des provinces pour éviter les conflits interprovinciaux et le projet de loi sur la programmation des provinces.
En outre, vous avez invité à la bonne préparation dans l’ordre et dans la discipline pour éviter les écueils de 1960- 1964. En fait , si votre adresse offrait l’occasion d’échanger ou de relancer le débat, nous aurions le loisir de constater que les projets de loi susvisés ne peuvent que jouer en faveur de notre entité pour deux raisons : d’abord la délimitation de provinces ne pose aucun problème en province Orientale sans conflit de limites des districts et que, même s’il en existait, la résolution dudit conflit reviendrait aux assemblées provinciales issues de la grande Assemblée actuelle dans le cadre de la coopération interprovinciale; ensuite la programmation objective prendrait en compte l’enquête de la Banque mondiale dont le rapport a ciblé l’lturi comme entité viable.
Excellence Monsieur le Président de la République, Vu tout ce qui précède, nous nous adressons à votre Haute Autorité en votre qualité de Garant de la Constitution et du respect des lois. En attendant la réalisation des Cinq chantiers en cette dernière phase décisive, nous vous invitons à vous impliquer personnellement dans le processus d’installation de la province de l’lturi. Aussi soumettons-nous à votre bienveillante attention, entre autres, ce qui suit:
1) Les limites du district de l’Ituri ne constituant pas un problème, que cette entité soit d’office programmée comme province
2) Que l’administration de district soit supprimée et transformée en administration de proximité, de manière à permettre aux territoires de traiter directement avec la province;
3) Que l’effectivité de la province de l’lturi intervienne avant les échéances électorales prochaines. Excellence Monsieur le Président de la République, Le peuple de I’lturi, représenté par ses élus, a le regard tourné vers vous et attend être fixé. Qu’il vous plaise d’agréer nos sentiments patriotiques.
Via la propserité.
2 commentaires:
beaucoup appris
Merci pour de continuer à visiter ce blog qui va s'efforce de vous livrer des infos de qualité.
Admin.
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