Aussitôt les blocs pétroliers I & II du lac Albert acquis grâce à l’ordonnance présidentielle du 18 juin 2010, les sociétés Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd, qui ont acquis le permis d’explorer et d’exploiter les réserves pétrolières se sont lancées dans une vaste campagne de charme à grand renfort de publicité dans les médias locaux. Descente des officiels sur le site, promesses de construction des tronçons routiers par-ci construction des écoles, des centres de santé et bâtiments administratifs par-là… la liste de bonnes intentions n’est pas exhaustive. Mais, des sceptiques en sont encore à se demander s’ils arriveront à convaincre l’opinion iturienne qui exprime tant d’impatience, de résistance et des réserves sur le choix porté sur les acteurs ?
Le Climat tempéré porte un grand intérêt à cette question du pétrole de l’Ituri et s’attache à éveiller l’attention du public d’autant plus que l’histoire récente apprend que les grandes régions pétrolières du monde sont généralement les zones d’instabilités parce situées qu’au carrefour de beaucoup d’intérêts. On connait la situation du Proche & Moyen Orient, du Nigeria, du Soudan, du Tchad, de la Tchétchénie,…).
La moindre légèreté dans le traitement de ce dossier peut compromettre à jamais la stabilité et la sécurité d’une zone pas encore apaisée.
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Zondwa Mandela |
Un passage en force !
Les observateurs savent que Caprikat Ltd et Foxwhelp Ltd ont obtenu les permis d’exploitation et d’exploration à la suite d’un passage en force exercé par des officiels et membres très influents des cours présidentielles congolaises et sud africaines . Les contrats signés entre le gouvernement congolais et ces sociétés n’engagent pas les deux Etats, note un observateur ; mais plutôt le gouvernement congolais et des groupes d’intérêts sud africains qui, il faut reconnaitre, ont de l’influence dans le pouvoir actuel sud africain au regard des noms de leurs animateurs (un Khulubusu Zuma et un Mandela). Un expert congolais du ministère des Hydrocarbures se désole toujours à l’idée que ce dossier n’est jamais passé par les services spécialisés du ministère. Il poursuit en disant qu’il a été piloté par un groupe d’individus qui n’ont pas grand-chose à voir avec les services habilités dans pareilles négociations.
Mais, même si une ordonnance a été signée, le dossier n’est pas clos, constate-t-on. Tout dernièrement encore, il s’est invité de façon impromptue à une importante réunion de travail entre une haute délégation du gouvernement britannique conduite par Henri Bellingham, ministre des Affaires étrangères et son collègue de la Coopération, Stephen O’Brien et le Premier ministre congolais. « Cependant, il convient de souligner que la partie britannique a exprimé ses préoccupation de voir la société britannique Tullow Oil PLC investir en RDC », disait un communiqué de la primature signée par la cellule de communication. Des ONG internationales parmi les plus crédibles dénoncent le caractère non transparent et irrégulier des contrats pétroliers signés ces dernières années. Un diplomate occidental qui recevait quelques éditeurs de la presse écrite de la place a, à l’occasion de la fête nationale de son pays, déclaré en privé qu’il y avait dans cette affaire du pétrole du Graben Albertine un antécédent fâcheux entre les intérêts des partenaires qui ont sauvé ce pays de la disparition et les intérêts de quelques courtisans.
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Khulubusu Zuma |
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Jean-Claude Bimwala-Le Climat Tempéré
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