Cinq ans après leur incarcération à la prison centrale de Makala à Kinshasa, les anciens miliciens de l’Ituri et coaccusés de Germain Katanga n’ont pas toujours de dossiers ouverts à leur charge. Par conséquent, ils exigent que justice soit faite. Dans une déclaration faite à la presse mardi 15 juin à Kinshasa, l’avocat conseil de ces prisonniers plaide pour leur jugement devant la Haute cour militaire. Parmi eux, figure le présumé assassin des neuf casques bleus de la Monuc en 2005.
Me Peter Ngomo plaide pour ses clients en ces termes :
« Il y a huit compatriotes originaires du district de l’Ituri qui avaient été arrêtés au même moment que Germain Katanga à l’époque en 2004. Jusqu’aujourd’hui, ils sont toujours détenus à la prison centrale de Makala. A deux reprises, la Haute cour a prolongé leur détention. Mais depuis le 10 avril 2007, la dernière chance que la Cour avait donnée, ils ne sont plus présentés devant la Haute cour militaire.»
Toujours selon l’avocat, depuis cette date, la détention de ses clients n’a été couverte par aucun dossier. Pour lui, ceux-ci sont en prison en toute irrégularité.
Me Ngomo rappelle aussi qu’un militaire a été arrêté dans l’affaire de l’assassinat de neuf casques bleus de la Monuc en 2005. Son dossier n’a jamais évolué et il n’y a jamais eu d’audience. Alors, pourquoi doit-on garder des gens pendant six ans en prison sans jugement, s’interroge-t-il.
Selon lui, ces personnes ont été arrêtées au moment où ils rendaient visite aux officiers généraux qui avaient été appréhendés.
Les miliciens concernés sont des généraux de brigade Godas Sskupa,Floribert Ndjabu, Djokaba Lambi, Mbodina Iribi, Lema Bahati, Philémon Manono, Goerges Masudi et le présumé assassin des casques bleus, Justin Ngole.
(Okapi)
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