Les gouverneurs de province sont sous pression. Dans la plupart des cas, on estime qu’il y a une certaine exagération. Le dernier cas de la brouille entre l’exécutif et le législatif provincial, c’est celui de la Province Orientale. Le conseiller en communication du gouverneur, le confrère Jean Stany Bilangi dans le cadre d’une émission télévisée, a donné des précisions sur cette situation.
Il a commencé par donner la genèse de la crise en précisant qu’il allait parler au nom du gouverneur et non du gouvernement provincial. Répondant aux questions de la presse, il a précisé que le gouverneur de province n’est pas venu précipitamment à Kinshasa dans le but de fuir la motion de défiance lancée contre lui par un député provincial.Par contre, a-t-il précisé, il n’y a pas que le gouverneur qui est à Kinshasa, mais aussi le bureau de l’Assemblée provinciale. Tous ont répondu à l’appel du gouvernement central. Le gouverneur de province est accusé de détournement des fonds, ce qui justifierait la motion de défiance.A cette question, le conseiller en communication du gouverneur a clairement fait savoir qu’il n’y avait jamais eu détournement des biens publics dans la province Orientale. Il a mis au défi l’auteur de ces allégations d’apporter des preuves. Car, a-t-il poursuivi, une chose est d’accuser quelqu’un de détournement, une autre est d’étayer ses accusations par des preuves.Tel n’est pas le cas pour l’auteur de la motion de défiance contre le gouverneur de la Province Orientale.Le gouverneur est accusé de manquer de bilan en ce qui concerne la visibilité des cinq chantiers de la République.Le conseiller en communication a balayé d’un revers de la main ces accusations en alignant des réalisations du gouvernement provincial dans le domaine des cinq chantiers.Il a, à titre purement exemplatif, cité l’acquisition par le gouvernement provincial des engins pour la réhabilitation de la voirie. Ces engins sont arrivés et d’autres sont à l’entrée. Une décision du gouverneur a demandé que des engins arrivés en Ituri par exemple, y restent dès le moment où, pendant ce temps, le gouvernement provincial avait acquis d’autres engins qui pourront servir au chef-lieu de la province.Parmi les réalisations, il a cité la mise à la disposition des responsables de différentes entités de véhicules, soit 58 véhicules acquis sur fonds propres de la province. Certaines entités se voient dotées des bâtiments administratifs.C’est le cas de l’Ituri. A Bunia, il a été lancé un pont, tandis qu’à Aketi et à Buta, il y a réhabilitation du bâtiment administratif. Une université du Haut Uelé dispose désormais d’un bâtiment propre acheté par le gouvernement provincial. Il y a également réhabilitation et construction de deux centres de santé.Il a précisé que tout cela ne se fait pas sans difficultés. La Province Orientale a-t-il rappelé, compte 24 territoires. Cela fait que parfois, ce qu’on fait n’est pas remarquable par tous.En outre, il faut être réaliste, a-t-il conseillé, avant de faire remarquer que le gouverneur n’a pas la prétention de tout faire en un mandat dans une province reconnue par tous comme étant la grande victime de toutes les guerres qu’a connues le pays. Tout est fonction des moyens.Il est reproché au gouverneur de la Province Orientale de n’avoir exécuté aucun budget depuis qu’il préside aux destinées de cette province. Le conseiller en communication s’est montré étonné par telle allégation. Car, s’est-il interrogé, si aucun budget n’a été exécuté avec quoi réalise-t-on tout ce qui vient d’être cité ?Il a fait savoir qu’en cette matière, il n’est pas indiqué de comparer la province Orientale à d’autres provinces du pays. Pendant que les autres provinces avaient commencé la reconstruction, la province Orientale elle, bien que la plus détruite à tel point qu’aucune industrie n’y fonctionne à ce jour, devrait d’abord régler la question de sécurité.En ce qui concerne les engins que le gouverneur a cités parmi ses réalisations, il semble que le vice-gouverneur de province harcelé par les députés qui voulaient connaître la destination de ces engins, a choisi de démissionner. Il semble également que le gouverneur de province tirait les ficèles de ce harcèlement.A cette question, le conseiller en communication du gouverneur a commencé par faire un démenti. Il n’était pas possible que Autsiai tire les ficelles contre son vice-gouverneur qu’il avait choisi lui-même comme colistier.Les députés voulaient savoir pourquoi les engins achetés n’étaient toujours pas en état de marche, le vice-gouverneur qui n’avait pas apprécié, avait choisi de jeter l’éponge. Le gouverneur de province n’y est pour rien, a-t-il insisté.En ce qui concerne la sécurité, la presse a voulu savoir les efforts de la province face par exemple au problème des Mbororo. Le confrère Jean Stany a commencé par faire remarquer que la sécurité du territoire national est du domaine du gouvernement central.Malgré cela, le gouverneur ne croise pas les bras. En ce qui concerne les Mbororo, par exemple, le gouverneur a pris l’initiative de lancer l’opération qui consiste à connaitre le nombre exact des Mbororo. C’est chose faite aujourd’hui. Car, a-t-il enchainé, on ne peut pas parler du rapatriement des Mbororo sans qu’on sache qui sont-ils, d’où viennent-ils et combien sont-ils.Le gouvernement provincial n’attend pas seulement l’aide extérieure pour secourir les citoyens congolais de cette province qui connaissent beaucoup d’actes de destruction. Le gouverneur va partout comme dernièrement à Dungu pour se rendre compte de la situation sécuritaire de la province afin d’en faire rapport à la hiérarchie du pays.Apparemment, le gouverneur de la province Orientale a beaucoup à faire. Mais quelles sont ses priorités ? A cette question, le conseiller en communication a répondu que la priorité du gouverneur, c’est le social notamment avec la construction et la réhabilitation des centres de santé, des écoles et par territoire.Il a fait remarquer que des choses sont faites mais beaucoup restent à faire. Il se pose un vrai problème de moyens. Il a fait remarquer que pour toute l’année 2009, le gouvernement provincial n’a eu la rétrocession que de 8 mois sur 12.Lorsque la rétrocession n’est pas régulière, il faut s’attendre à ce que les salaires notamment ceux des députés soient irréguliers. En conclusion, le conseiller en communication du gouverneur de la province Orientale a justifié la décision du gouvernement central d’appeler en consultation aussi bien l’exécutif que le législatif provincial. Pour lui, la province était au bord de l’implosion avec cette affaire de motion.Tout avait commencé par une pétition qui circulait dans le but de faire tomber le bureau de l’Assemblée provinciale. Brusquement, on parlait de la motion de défiance contre le gouverneur de province. Ce qui était remarquable et dangereux dans ces deux démarches, c’est l’intervention des appartenances.L’auteur de la pétition contre le président de l’Assemblée provinciale est un originaire de l’Ituri, patelin du gouverneur de province. Et l’auteur de la motion de censure contre le gouverneur, est un originaire de la Tshopo dont appartient le président de l’Assemblée provinciale.Le gouvernement central, puisque gouverner c’est prévoir, ne pouvait pas laisser pourrir cette situation. Ceux qui pensent que c’est le gouverneur de province qui a appelé Kinshasa à la rescousse afin de désamorcer la motion de défiance, ne réalisent pas la gravité de la situation dans une province où les querelles tribales ont fait d’innombrables victimes.
Il a commencé par donner la genèse de la crise en précisant qu’il allait parler au nom du gouverneur et non du gouvernement provincial. Répondant aux questions de la presse, il a précisé que le gouverneur de province n’est pas venu précipitamment à Kinshasa dans le but de fuir la motion de défiance lancée contre lui par un député provincial.Par contre, a-t-il précisé, il n’y a pas que le gouverneur qui est à Kinshasa, mais aussi le bureau de l’Assemblée provinciale. Tous ont répondu à l’appel du gouvernement central. Le gouverneur de province est accusé de détournement des fonds, ce qui justifierait la motion de défiance.A cette question, le conseiller en communication du gouverneur a clairement fait savoir qu’il n’y avait jamais eu détournement des biens publics dans la province Orientale. Il a mis au défi l’auteur de ces allégations d’apporter des preuves. Car, a-t-il poursuivi, une chose est d’accuser quelqu’un de détournement, une autre est d’étayer ses accusations par des preuves.Tel n’est pas le cas pour l’auteur de la motion de défiance contre le gouverneur de la Province Orientale.Le gouverneur est accusé de manquer de bilan en ce qui concerne la visibilité des cinq chantiers de la République.Le conseiller en communication a balayé d’un revers de la main ces accusations en alignant des réalisations du gouvernement provincial dans le domaine des cinq chantiers.Il a, à titre purement exemplatif, cité l’acquisition par le gouvernement provincial des engins pour la réhabilitation de la voirie. Ces engins sont arrivés et d’autres sont à l’entrée. Une décision du gouverneur a demandé que des engins arrivés en Ituri par exemple, y restent dès le moment où, pendant ce temps, le gouvernement provincial avait acquis d’autres engins qui pourront servir au chef-lieu de la province.Parmi les réalisations, il a cité la mise à la disposition des responsables de différentes entités de véhicules, soit 58 véhicules acquis sur fonds propres de la province. Certaines entités se voient dotées des bâtiments administratifs.C’est le cas de l’Ituri. A Bunia, il a été lancé un pont, tandis qu’à Aketi et à Buta, il y a réhabilitation du bâtiment administratif. Une université du Haut Uelé dispose désormais d’un bâtiment propre acheté par le gouvernement provincial. Il y a également réhabilitation et construction de deux centres de santé.Il a précisé que tout cela ne se fait pas sans difficultés. La Province Orientale a-t-il rappelé, compte 24 territoires. Cela fait que parfois, ce qu’on fait n’est pas remarquable par tous.En outre, il faut être réaliste, a-t-il conseillé, avant de faire remarquer que le gouverneur n’a pas la prétention de tout faire en un mandat dans une province reconnue par tous comme étant la grande victime de toutes les guerres qu’a connues le pays. Tout est fonction des moyens.Il est reproché au gouverneur de la Province Orientale de n’avoir exécuté aucun budget depuis qu’il préside aux destinées de cette province. Le conseiller en communication s’est montré étonné par telle allégation. Car, s’est-il interrogé, si aucun budget n’a été exécuté avec quoi réalise-t-on tout ce qui vient d’être cité ?Il a fait savoir qu’en cette matière, il n’est pas indiqué de comparer la province Orientale à d’autres provinces du pays. Pendant que les autres provinces avaient commencé la reconstruction, la province Orientale elle, bien que la plus détruite à tel point qu’aucune industrie n’y fonctionne à ce jour, devrait d’abord régler la question de sécurité.En ce qui concerne les engins que le gouverneur a cités parmi ses réalisations, il semble que le vice-gouverneur de province harcelé par les députés qui voulaient connaître la destination de ces engins, a choisi de démissionner. Il semble également que le gouverneur de province tirait les ficèles de ce harcèlement.A cette question, le conseiller en communication du gouverneur a commencé par faire un démenti. Il n’était pas possible que Autsiai tire les ficelles contre son vice-gouverneur qu’il avait choisi lui-même comme colistier.Les députés voulaient savoir pourquoi les engins achetés n’étaient toujours pas en état de marche, le vice-gouverneur qui n’avait pas apprécié, avait choisi de jeter l’éponge. Le gouverneur de province n’y est pour rien, a-t-il insisté.En ce qui concerne la sécurité, la presse a voulu savoir les efforts de la province face par exemple au problème des Mbororo. Le confrère Jean Stany a commencé par faire remarquer que la sécurité du territoire national est du domaine du gouvernement central.Malgré cela, le gouverneur ne croise pas les bras. En ce qui concerne les Mbororo, par exemple, le gouverneur a pris l’initiative de lancer l’opération qui consiste à connaitre le nombre exact des Mbororo. C’est chose faite aujourd’hui. Car, a-t-il enchainé, on ne peut pas parler du rapatriement des Mbororo sans qu’on sache qui sont-ils, d’où viennent-ils et combien sont-ils.Le gouvernement provincial n’attend pas seulement l’aide extérieure pour secourir les citoyens congolais de cette province qui connaissent beaucoup d’actes de destruction. Le gouverneur va partout comme dernièrement à Dungu pour se rendre compte de la situation sécuritaire de la province afin d’en faire rapport à la hiérarchie du pays.Apparemment, le gouverneur de la province Orientale a beaucoup à faire. Mais quelles sont ses priorités ? A cette question, le conseiller en communication a répondu que la priorité du gouverneur, c’est le social notamment avec la construction et la réhabilitation des centres de santé, des écoles et par territoire.Il a fait remarquer que des choses sont faites mais beaucoup restent à faire. Il se pose un vrai problème de moyens. Il a fait remarquer que pour toute l’année 2009, le gouvernement provincial n’a eu la rétrocession que de 8 mois sur 12.Lorsque la rétrocession n’est pas régulière, il faut s’attendre à ce que les salaires notamment ceux des députés soient irréguliers. En conclusion, le conseiller en communication du gouverneur de la province Orientale a justifié la décision du gouvernement central d’appeler en consultation aussi bien l’exécutif que le législatif provincial. Pour lui, la province était au bord de l’implosion avec cette affaire de motion.Tout avait commencé par une pétition qui circulait dans le but de faire tomber le bureau de l’Assemblée provinciale. Brusquement, on parlait de la motion de défiance contre le gouverneur de province. Ce qui était remarquable et dangereux dans ces deux démarches, c’est l’intervention des appartenances.L’auteur de la pétition contre le président de l’Assemblée provinciale est un originaire de l’Ituri, patelin du gouverneur de province. Et l’auteur de la motion de censure contre le gouverneur, est un originaire de la Tshopo dont appartient le président de l’Assemblée provinciale.Le gouvernement central, puisque gouverner c’est prévoir, ne pouvait pas laisser pourrir cette situation. Ceux qui pensent que c’est le gouverneur de province qui a appelé Kinshasa à la rescousse afin de désamorcer la motion de défiance, ne réalisent pas la gravité de la situation dans une province où les querelles tribales ont fait d’innombrables victimes.
L’Avenir
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