La cohabitation demeure encore difficile entre Hema et Lendu, dans le territoire de Djugu, district de l’Ituri, dans la province Orientale. Au lieu de calmer les esprits, une campagne d’échange entre les deux communautés organisée par le « Réseau Haki na Amani », une ONG locale, a exacerbé la tension. L’administrateur du territoire s’insurge contre cette stratégie, rapporte radiookapi.net
Selon M. Eston Tshachu Lylo, l’administarteur du territoire de Djugu, le dialogue entre les communautés Hema et Lendu organisé par cette ONG samedi passé ä Fataki, à 110 kilomètres au nord de Bunia, a produit des effets contraires à ceux qu’on attendait : il remué le couteau dans la plaie de mauvais souvenirs et provoqué une vive tension entre ces communautés. Le même constat a été fait dans d’autres localités de ce territoire, notamment à Nizi et à Djiba. « Ce n’est pas en rappelant les mauvais souvenirs qu’on rapproche les commautés », a conclu l’administrateur du territoire. Eston Tshachu a indiqué que certains se sont rappelés que leurs villages ont été incendiés par les autres. Et à chaque fois, les esprits étaient tendus, et il s’en est fallu de peu pour que ça dégénère, a-t-il expliqué. Ainsi, pour éviter des débordements, l’autorité territoriale de Djugu a décidé que désormais, toutes les activités de résolution des conflits initiées par le Réseau Haki na Amani dans sa juridiction, devront être approuvées et encadrées par elle.
De son côté, le coordonnateur de cette Organisation non gouvernementale a déclaré que les échanges initiés entre Hema et Lendu permettent, en réalité, aux deux groupes ethniques de ressortir les vérités sur les différends qui les opposent et de proposer des pistes de solution pour une paix durable. Eric Momgo : « Aider les gens à identifier ensemble les problèmes, ce n’est pas leur rappeler des mauvais souvenirs. Il y aura la paix s’il y a la vérité et la réconciliation », a souligné Eric Mongo.
okapi
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