Trafic d’armes et d’or par la Monuc en Ituri : Deux ex-miliciens FNI apportent leur « clarification »
Kinshasa, 26/05/2007 / Politique
En tout cas en ce qui concerne le trafic d’or les deux ex-miliciens FNI attestent qu’en leur qualité des démobilisés ayant renoué avec leurs activités aurifères d’antan, ils ont servi de fournisseurs d’or à la Monuc.
Nous, M. Drati-Massasi Dragon et Mateso-Nyinga Kung-Fu, démobilisés des Groupes Armés FNI, avons suivi le 23 mai 2007, au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK), ex-prison Makala, le résultat d’une enquête menée par la BBC au sujet d’un scandale relatif aux trafics des armes et de l’or par la Monuc à Mongbwalu. Cités comme partenaires de la Monuc, nous avons tenu à porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale la clarification sur les relations que nous avons avec la Monuc.
1° Les Casques Bleus Pakistanais procédaient à des ventes des divers (ordinateurs, congélateurs, téléphone portables, denrées alimentaires...) pour lesquels nous avons servi comme les intermédiaires entre eux et les acheteurs et quelques fois, nous avons été nous mêmes acheteurs. Pour preuve, nos deux téléphones Nokia VIP avec camera incorporée achetés chez ces pakistanais ont été retenus en octobre 2005 à la Détection Militaire des Activités anti-Patrie (Demiap) à Kinshasa lors de notre arrestation.
2° Concernant l’or, en notre qualité des démobilisés ayant renoué avec nos activités, nous avons servi de fournisseurs d’or à la Monuc, par le biais du Major Pakistanais Ali, Commandant de compagnie de Mongbualu. 3° Quant au trafic Armes contre Or, il est important de reconnaître honnêtement que la Monuc nous avait doté des armes et des munitions pour sécuriser la cité de Mongbualu en veillant sur les entrées notamment de « Pili pili » et de « Dala » par où la Monuc redoutait une éventuelle attaque de l’UPC de Bosco Taganda. Par ailleurs, il est à noter que notre réarmement par la Monuc était contraire aux règlements de la DRC (Démobilisation et Réinsertion Communautaire).
Nous avons souscrit, en mars 2005, au centre de transit de NIZI. Nos pièces des démobilisées et nos cartes d’enrôlement pour les élections servant des pièces d’identité, faisant foi sont jusqu’à ce jour retenues à la Demiap-Kin.
Trafics présumés d’armes par des Casques bleus en RDC : le Pakistan dément
L’armée du Pakistan a démenti vendredi les allégations « grotesques » de trafics présumés d’or et d’armes impliquant ses Casques bleus déployés en 2005 en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). La Mission des Nations unies en RDC (Monuc) a annoncé mercredi que l’ONU enquêtait depuis 2006 sur ces accusations de trafics et que les investigations étaient « toujours en cours ». La télévision britannique BBC a diffusé cette semaine un reportage sur le rôle présumé de Casques bleus pakistanais dans un trafic d’or et d’armes avec des miliciens du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), un des cinq groupes armés alors actifs en Ituri.
La BBC affirme que le trafic a débuté en 2005 et cite des témoins de tractations entre d’une part des Casques bleus pakistanais et d’autre part des négociants locaux et des miliciens du FNI, en particulier les commandants « Kung-fu » et « Dragon », à Mongwalu, un site aurifère de l’Ituri.
Ces allégations sont « grotesques, malveillantes et sans fondement » a protesté le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Waheed Arshad.
« On nous dénigre sans preuve pour ternir notre image et dévaloriser nos très importantes contributions, dans le monde entier, aux forces de maintien de la paix de l’ONU », a-t-il déclaré à l’AFP. « En dépit du fait que l’enquête de l’ONU ne pointe du doigt aucun pays en particulier, les médias se sont empressés d’accuser le Pakistan » a poursuivi l’officier. Mercredi, le ministère pakistanais des Affaires étrangères avait déjà dit « qu’à ce stade, il s’agissait de vulgaires allégations ».
(Ern.)
La Prospérité
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